Nouveau départ

CHAPITRE 10

Dès le lendemain, c'était une nouvelle routine pour moi. Le matin j'apprenais tout le monde, je déposais Jessica dans son école et les jumeaux et moi nous allions au travail ensemble.

Je les laissais dans leur salle de jeu accompagné de la dame qui devait s'occuper d'eux avant d'aller travailler et dès que j'avais la possibilité je passais m'assurer que tout allait bien.

Ce n'était pas toujours facile car parfois après mon passage ils voulaient partir avec moi, mais je parvenais toujours à trouver une solution.

Des mois sont passés et nous étions déjà au début du mois de juin. Les enfants étaient déjà habitués à notre nouveau rythme de vie.

Un samedi, nous avons reçu la visite d'une personne dont on ne s' attendait pas, c'était la mère de Marlène donc leur grand-mère.

Depuis le départ de sa fille, c'était la toute première fois qu'elle remettait les pieds dans cette maison.

C'était quand même la grand-mère des enfants donc je l'ai reçu normalement, elle a porté les enfants et s'est mise à parler avec eux.

 Bien après, nous avons discuté tous les deux.  

__ Valdo sache que je viens en paix, c'est vrai que beaucoup de temps est passé mais si j'ai autant patienter c'était pour m'assurer que les choses se soient déjà calmées. Sache que je suis vraiment désolée pour ce qui s'est passé avec ma fille.

Elle était si calme, posée et donnait l'impression d'avoir vraiment des remords.

Valdo : ok. Mais les faits sont là, plus rien ne peut être changer.

__ Je voulais aussi te supplier de nous donner les enfants pendant les vacances, pour le nombre de temps que tu voudras. Même s'ils passent toutes les vacances avec nous ça ne me dérange pas, mais je respecte ta place de père donc je ne veux rien t'imposer. 

Valdo : Humm !

__ À toi de voir si tu veux qu'ils fassent un jour, une semaine, un mois où alors toutes les vacances. Ce que tu vas décider nous allons accepter mais de grâce, ne nous prive pas de nos petits enfants s'il te plaît. Essayons de les mettre en dehors de tout ce qui s'est passé. 

Valdo : je doute que ça soit une bonne idée, je suis bien avec eux comme ça.

__ Je ne veux pas qu'ils s'éloignent de moi, je veux leur donner la chaleur d'une mère même si c'est pour quelques jours, tout en sachant que je ne peux pas remplacer leur vrai mère. S'il te plaît ne me refuse pas ça. En plus ça te permettra aussi de souffler un peu, te concentrer sur ton travail en attendant qu'ils rentrent de vacances. Essai et tu verras que non seulement ça fera du bien aux enfants mais ça te fera également du bien.

Je lui ai finalement répondu que j'avais suivi et étant donné que j'avais son contact, j'allais l'appeler pour lui donner ma décision.

Sincèrement vu la manière dont elle m'a pris et comment elle me parlait, si je n'avais pas reçu ce coup de fil après son départ, c'est que j'allais accepter de lui donner les enfants même si c'était pour deux jours et ça devait être une grave erreur de ma part.

La mère de Marlène est rentrée chez elle et nous étions déjà en soirée quand mon téléphone à sonné et c'était Steve.

__ Bonjour Valdo, j'espère que tu vas bien et les enfants également.

Valdo : Je suis là gars, je gère. L'homme n'est pas encore mort. Pour les enfants, ils vont bien.

 __ En fait je sais que ma mère était chez toi aujourd'hui pour te réclamer les enfants histoire de faire quelque jours avec eux pendant les vacances, à ta place je n'accepterais pas car si tu le fais tu ne les verra probablement plus jamais.

Valdo : Quoi !

__ N'accepte pas de lui donner les enfants, même pas pour une heure de temps, sinon tu ne les reverrais plus. Je les ai entendu parler avec Marlène au téléphone car apparemment tu l'as bloqué de partout.

Valdo : c'est vrai.

__ C'est tout ce que je voulais te dire, on reste en contact. 

Il avait raccroché par la suite.

Donc après tout ce qui s'était passé Marlène avait à nouveau tout manigancé avec sa famille pour me prendre les enfants ! Mes enfants !

Cette femme voulait réellement détruire ma vie, mais je n'allais pas lui laisser cette opportunité.

Ça n'allait pas du tout se passer ainsi.

Durant toute cette nuit, je n'ai pas réfléchi à autre chose, je devais mettre mes enfants en sécurité car j'avais si peur de les perdre. Couper complètement les ponts avec la famille de Marlène s'avérait être une nécessité.

Ça m'a pris au total deux jours afin de de trouver une solution. Et finalement j'ai décidé de changer de numéro de téléphone, vendre la maison, en acheter une autre et partir de là avec mes enfants. 

En plus cette maison contenait trop de souvenirs avec Marlène, aller ailleurs ne pouvait qu'être bénéfique pour nous tous.

Encore plusieurs jours à mûrir la réflexion la dessus et j'ai finalement adopté cette idée, si leur mère avait décidé de nous abandonner pour suivre un homme, ça voulait tout simplement dire que nous n'étions pas assez important pour elle alors nous également nous n'avions plus besoin d'elle dans nos vie et encore moins d'être proche ou en contact avec sa famille.

J'ai mis ma maison en vente et j'ai commencé à en chercher une autre que je voulais acheter. Je venais d'investir toutes mes économies dans mon imprimerie donc la dernière chose que je voulais c'était d'aller en location.

J'ai dit à tous mes amis que j'étais en train de chercher une maison à acheter et que je vendais également la mienne.

J'en ai aussi parlé à Eric, et même s'il n'était pas d'accord avec mes choix, il avait prévu de m'aider.

Quand nous avions encore discuté, il m'a conseillé d'aller laisser les enfants chez les parents de Marlène et de refaire ma vie.

Mais jamais je ne pouvais faire une chose pareille.

__ En plus leur mère veut les récupérer, c'est une bonne chose et une occasion qui ne se représentera peut être pas. Elle sait sûrement que ce ne sont pas tes enfants et c'est la raison pour laquelle elle réagit ainsi donc débarrasse toi d'eux le plus tôt possible et refait ta vie calmement.

Valdo : Éric on en a déjà parlé, je ne veux pas revenir sur ma décision, contacte moi si tu trouves un vendeur ou un acheteur.

__ Au moins je t'aurais prévenu.

C'est ainsi que notre conversation s'était achevée. Les conseils d'Éric je n'en voulais pas car il était beaucoup trop radical pour moi. Il ne pouvait pas me comprendre, normal il n'avait pas encore d'enfant.

Moi j'étais non seulement un père, mais un père responsable qui se devait de protéger sa famille.

Je voulais vraiment que d'ici la fin des vacances nous ayons trouvé une maison. Entretemps je continuais de faire miroiter leur grand-mère.

Le temps est passé, et nous étions déjà fin juillet, je commençais à stresser car il ne me manquait qu'un seul mois pour trouver une maison.

J'avais déjà trouvé un acheteur pour ma maison mais il me fallait également trouver une maison à acheter pour ne pas me retrouver obligé d'aller en location avec les enfants et déménager à nouveau plus tard pour une nouvelle maison, cela devait être trop de tracasseries et de travail.

Il fallait que je trouve une belle maison, une maison où les enfants et moi  serions en sécurité et loin de la famille de leur mère.

Je ne voulais absolument pas subir une confrontation avec la famille de Marlène. Déjà que je craignais de les voir tous débarquer chez moi du jour au lendemain pour m'enlever les enfants de force.

Quelques jours après, j'ai reçu l'appel de mon ami Patrick, c'est lui qui m'avait aidé avec les enfants la première semaine que Marlène avait disparue. C'est sa femme qui s'en était occupé.

Il avait une bonne nouvelle pour moi.

__ Mon frère a eu le visa pour le Canada, il ira avec toute sa famille. À cet effet, il vend sa maison pour pouvoir acheter leur billet d'avion.

Valdo : waouh ! C'est une bonne nouvelle. Sa maison est comment !

__ Je ne peux pas te la décrire. Trouve le temps demain et nous irons là-bas .

Valdo : d'accord. Merci Patrick.

J'étais content ce soir, j'espérais maintenant que cette maison remplisse mes critères.

Le lendemain, dans l'après-midi, j'ai pris ma pose et Patrick et moi sommes allés voir la maison. 

C'était une belle petite maison, en plus, contrairement à la mienne elle avait un petit portail. Le nombre de chambres étaient pareilles, trois chambres, deux douches, une cuisine, un très grand salon et une grande cour où les enfants pouvaient jouer.

Elle me plaisait bien. Il y avait juste la peinture à refaire et ça allait être top pour nous accueillir.

J'ai discuté avec son frère, et même si c'était difficile, nous nous sommes entendus sur le prix.

Étant donné que j'étais l'ami de son frère, ce dernier lui ayant même raconté la situation dans laquelle je me trouvais, il avait compatit. Raison pour laquelle nous avions réussi à nous accorder sur le prix.

Une semaine après, j'avais vendu ma maison et acheter cette nouvelle maison, j'avais également engagé les gens pour refaire la peinture, puis devait suivre un grand nettoyage et nous pourrions aménager. 

Selon mes prévisions,  dans maximum une semaine nous devrions déjà être installés.

Le deuxième anniversaire des jumeaux étant dans quelques jours, j'espérais que la fête se fasse dans la nouvelle maison.

Deux jours après, nous étions en train de rentrer à la maison tous ensemble comme d'habitude et en chemin, nous nous sommes arrêtés dans une boulangerie. 

Il n'y avait rien à manger à la maison et j'étais beaucoup trop fatiguée pour entrer à la cuisine à mon retour, donc j'ai décidé de nous acheter des yaourts et des beignets pour ce soir.

Après les achats, nous sommes sortis les enfants devant et moi derrière avec les paquets en train de les surveiller.  Au moment de retourner dans la voiture, une voiture sortie de nulle part a traversé la rigole et est venu nous percuté tous les quatre…