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Quand tout a commencé

MA BELLE-MÈRE

CHAPITRE I

Il était vingt-une heure et j’étais au salon avec mes deux enfants les plus âgés, Joël douze ans et Rosine dix ans, Nathan huit ans et Karl cinq ans avaient fini par s’en dormi malgré la famine, ça faisait déjà trois jours que nous n’avions pas mangé de la nourriture nous nous discutions des bouts de pains que je parvenais à acheter avec le peu d'argent qu’il m’était possible de gagner.

J’avais tellement faim que je ne parvenais plus à parler, mon ventre je le remplissais d’eau, mes deux enfants prêts de moi n’arrêtaient pas de boire de l’eau également en attendant le sommeil.

Vers vingt heures trente quelqu’un avait frappé à la porte.

- Qui est-ce ?

- Ouvrez- moi c’est Maman Vera

Je m’étais empressée d’aller lui ouvrir la porte car ce n’était pas des heures pour traîner dehors dans un quartier aussi dangereux que le nôtre.

- Maman pourquoi tu marches dans la nuit tu sais bien que je n’aime pas ça !

Je l’avais déchargé de ses sacs, et demandé aux enfants de fournir un tout petit effort et de venir saluer leur grand-mère.

- Ma fille, le bus est tombé en panne et il fallait que l’autre vienne de la ville pour nous chercher, c’est la raison pour laquelle j’arrive si tard, sinon tu sais bien que moi-même je n’aime marcher dans la nuit, allons-nous asseoir et dis-moi plutôt comment vous allez tous !

- Si tu es bien arrivé c’est le plus important, Joël va mettre de l’eau à grand-mère dans la douche afin qu’elle se lave

Comme je lui avais donné l’ordre, c’est ainsi qu’il s’était levé pour aller lui mettre de l’eau à la douche, mes enfants aimaient beaucoup leur grand-mère.

- Ma Bombo Rosine vient prêt de moi, pourquoi ces enfants ont-ils l’air malade, qu’est ce qui ne va pas Mélina ?

- Ils ne sont pas malades maman c’est la famine, nous avons pratiquement fait trois jours sans rien manger de bon comme tu nous voir là !

- Et ton mari est où ?

- ça fait plus de quatre jours qu’il n’a pas dormir dans cette maison

- Ne me dis pas ça !

- Voilà ta Bombo non ! demande-lui la dernière fois qu’elle a vu son père si tu penses que je mens

Elle s’était retournée vers Rosine pour lui demander

- Bombo la dernière fois que tu as vu ton père c’était quand ?

- C’était mardi grand-mère !

lui avait répondu Rosine.

- Tu vois maman elle te dit mardi et nous sommes déjà samedi soir et surement ils vont dormir sans le voir

Cette situation devenait très lourde pour moi, alors je me suis mise à pleurer.

- Maman je ne sais pas ce que Gaétan me veut, je ne sais pas ce que je lui ai fait pour mériter une telle souffrance, maman dis-moi ce que j’ai bien pu lui faire, si c’était seulement moi qui subissait son mauvais comportement je pouvais comprendre, mais même les enfants en souffrent, et j’ai mal au cœur de voir mes enfants grandir dans de telle conditions

Je n’arrêtais pas de pleurer.

- Calme toi ma fille il viendra me trouver ici car ça ne va pas se passer ainsi, lève-toi et sèche tes larmes, tiens voilà cinq mille francs va chercher quelque chose à manger pour vous en route et garde le reste pour faire la nourriture demain à mes petits-enfants

- Merci maman, merci beaucoup !

- Laisse les remerciements et dépêche-toi d’aller vous chercher quelque chose à manger car bientôt tout sera fermé

C’est ainsi que je me suis levée pour me rendre en route chercher quelque chose, heureusement le boutiquier du quartier n’avait pas encore fermé, je lui avais demandé de me faire trois plats de spaghetti sauté rapidement.

Quand il eut fini je lui donna cinq mille et il me remboursait trois mille cinq cent francs, ce qui devait m’aider pour faire la nourriture le lendemain, une fois à la maison j’avais donné un plat à maman et les deux autres j’avais mis dans un plateau.

Je ne pouvais pas laisser mes enfants dormir avec le vendre vide, si une personne mangeait tous devaient aussi le faire, alors je les avais tous réveillé, et tous les cinq nous avions mangé ensemble, et comme ils n’étaient pas rassasié, maman avait mangé juste un peu et leur avait donné le reste de son plat, ça devrait au moins calmer la famine.

Puis vint l’heure d’aller se coucher, pour cette journée Dieu avait fait grâce, nous avions prié tous ensemble, avant d’aller nous coucher, maman était restée au salon, elle disait avoir trop dormi dans le bus.

- Maman tu vas rester seule ici au salon dans les moustiques ? il n’y a même pas de câble pour que tu regardes la télévision, c’est mieux d’aller te coucher sur le lit en attendant le sommeil

- Non ça va aller je suis bien ici en plus il y’a les courant d’airs qui entrent et ça me fait du bien

Je l'avais laissé, puis j'étais allée me coucher dans ma chambre sans savoir si mon mari devait rentrer cette nuit.

Je m’appelle Mélina AHONDA, je suis une très belle femme de trente-un an et je suis marié traditionnellement à Gaétan BORGIA depuis douze ans et ensemble nous avons quatre enfants donc une fille et trois garçons.

J’ai grandi avec mon frère qui avait une femme qui me maltraitait, elle faisait la discrimination entre ses trois enfants et moi, venant du village, l’adaptation n’avait pas été facile pour moi, pour ceux qui ont grandi au village ou qui ont des connaissances là-bas ils savent que l’école du village et celle de la ville sont deux monde différent, et vue que j’avais une tête dure, j’avais déjà fait trois années sans avoir mon certificat d’étude primaire et c’est ainsi que la femme de mon frère avait demandé que j’arrête avec l’école vu mon âge car j’avais déjà treize ans, et mon frère n’y avait vu aucun inconvénient.

La femme de mon frère était coiffeuse de profession alors elle avait un salon de coiffure non loin de la maison, mes journées se déroulaient ainsi, le matin je puisais l’eau, je faisais le ménage , avant de préparer et une fois terminée je me rendais au salon de coiffure pour lui donner un coup de main, je ne connaissais pas encore coiffer alors j’aidais juste à défaire les cheveux, les laver, donner les mèches, tissé les tresses ou encore faire la propreté quand il n’y avait personne, le soir il fallait attendre l’heure de fermeture avant de rentrer à la maison.

J’avais enchainé cela pendant deux ans puis avec le temps j’apprenais à coiffer, la femme de mon frère au début ne voulait pas me montrer le travail et je m’étais plein chez lui, heureusement pour moi il avait compris c’est alors qu’il décida de payer ma formation dans un autre salon de coiffure après avoir insisté auprès de sa femme plusieurs fois pour qu’elle me montre le travail.

Mais juste quelque mois là-bas, j’avais dû arrêter et revenir travailler avec la femme de mon frère qui ne supportait pas que mon mari dépense ainsi pour moi, ils s’étaient entendus et c’est lui qui devait souvent assurer une de ses tontine chaque fin du mois et en échange elle promettait me montrer le travail.

Jetais très malheureuse dans mon enfance, la femme de mon frère me frustrait beaucoup, elle ne manquait pas une occasion pour m’insulter ou pour me battre avec ou sans raison, elle n’avait jamais rien dit de positif me concernant et avec le temps je m’étais habitué.

A partir de seize ans je commence à avoir des copains, et c’est où ma vie commence à changer car ces hommes me donnent de l’argent et avec cela je peux m’acheter des choses des jeunes filles de mon âge que la femme de mon frère ne m’achetait pas, ce qui la rendait encore plus furieuse contre moi, et chaque fois qu’elle me demandait ou je prenais l’argent je lui disais que je ramassais, elle avait fini par me demander de venir lui donner chaque fois que je ramassais pour qu’elle-même m’achète des choses, mais je trouvais toujours un moyen de la contourner pour ne rien lui donner car si un seul franc rejoignait sa main je devais oublier. Et vu qu'elle ne me donnait rien, je continuais de me faire plaisir à mon niveau.

C’est à mes dix-sept ans que j’avais rencontré Gaétan, nous nous étions connus au village, quand je m’y étais rendu pour notre réunion familiale, je lui avais plu, nous avions échangé et il avait décidé de venir saluer mes parents qui vivait au village avant de retourner en ville, heureusement pour nous deux nous étions dans la même ville lui et moi.

De retour en ville, les choses étaient tellement vite aller que juste quelques mois après on parlait déjà de dot, mon frère et sa femme disaient que je devais prendre mon temps pour mieux le connaitre avant de m’engager, mais je voyais cela comme de la jalousie de la part de maman Yvette qui était sa femme et je me disais que c’est elle qui mettait ces idées dans la tête de mon frère.

Quant à moi je voulais juste partir de cette maison, être chez moi avec mon homme, en plus Gaëtan ne m’avait donné aucune raison de penser qu’il n’était pas sérieux sans compter que je croyais le connaître, tout ce qui m’intéressais c’était partir, partir de cette maison et c’est ce qui m’avait conduit à commettre ma plus grande erreur, car jamais je n'aurais dû me précipiter ainsi…

Comme je le disais mon erreur avait été de faire confiance à Gaëtan en refusant d’apprendre à le connaître en profondeur, mais comment pouvais-je savoir qu’il allait changer autant après le mariage traditionnel ?

Avant la dot, il passait la plupart de son temps avec moi, quand il n’était pas avec moi il était au travail, au cas où il finissait son travaille tôt il venait me retrouver au salon et restait avec moi jusqu’à la fermeture, ce qui ne dérangeait pas maman Yvette car chaque fois qu’il venait il achetait à boire, et elle pouvait profiter de l’occasion pour lui extorquer de l’argent.

Son jour de repos il le passait également au salon, à faire les commentaires avec nous, en nous achetant la boisson, quant à moi il me couvrait de cadeau, d’argent de poche, et ma coiffure ne devait pas dépasser deux semaines, qu’il me donnait de l’argent pour la changer sans toutefois dire que ma mère pouvait me coiffer gratuitement en plus dans l’argent de la coiffure il ne manquait pas de mettre l’argent de la main d’œuvre.

Maman Yvette l’aimait bien parce qu’il était large, et elle me donnait souvent la permission pour aller chez lui faire la propreté, à manger et chaque fois qu’il voulait qu’on sorte ensemble, il allait lui demander directement à elle, il savait comment la prendre, comment la flatter même s'il fallait compléter son argent de cotisation qui ne suffisait jamais pour qu’elle accepte, il le faisait.

Mais moi je voulais déjà qu’on vive ensemble dans la même maison, je l’avoue j’étais pressée, normale qui ne serait pas pressé à ma place ? Donc quand maman Yvette parlait d’attendre de bien le connaître c’était normal que je voie ça comme une forme de jalousie, du côté de mes parents je mettais la pression, ils étaient allés jusqu’à se rendre chez un voyant pour regarder mon avenir, et les conclusions ils les avaient transmis à mon frère.

Le voyant avait été clair, Gaëtan était effectivement l’homme de ma vie, celui que Dieu m’avait envoyé, une nouvelle qui m’avait complètement réjoui, je me voyais déjà être la femme la plus heureuse de la terre auprès de l’homme que j’aimais, malgré que plusieurs personnes me trouvaient trop jeune pour me marier, à seulement dix-sept ans j’étais prête en plus je devais avoir dix-huit ans bientôt.

Avant de voyager pour la dot qui avait eu lieu au village auprès de mes parents j’avais pris la peine de faire tous mes sacs, car comme je quittais cette maison ce n’était plus pour y revenir, étant donné qu’après la dote ma famille allait partir me laisser dans ma nouvelle maison qui était un studio, j’étais si contente, quant à la dot tout s’était bien passé.

Le jour que ma famille était venue me laisser chez moi c’était encore comme une petite fête, de coutume tous les membres devaient m’apporter de la nourriture crue ou préparer pour mon mari et moi, vu que nous étions de nouveaux mariés, et ce jour j’avais demandé à maman Yvette de venir avec mes habits, il n’était pas question qu’elle s’encombre, mais juste qu’elle charge ses enfants que je considérais comme mes frère et sœurs de me les apporter car tous devaient aussi être à la cérémonie.

A ma grande surprise ils étaient arrivés ce jour juste avec un petit sac dans lequel il y’avait des pommes de terre crus, c’était leur part de provisions je pouvais le comprendre, mais où étaient passés mes vêtements.

Mélina : Nadia ou sont mes habits ?

Nadia était l’ainé de tous les trois enfants, ils étaient un garçon et deux filles, et je les considérais comme mes frères et sœurs.

Nadia : nous ne sommes pas venus avec !

Mélina : mais pourquoi ?

Nadia : Maman nous a demandé de ne pas venir avec !

Je ne comprenais pas sa décision, plusieurs personne était là et je ne m’étais pas encore changée, je comptais prendre les habits que je devais porter dans mes sacs, il n’était plus question que je mette les habits de la dot, tous les habits que j’avais emporté au village pour la dot je ne les avais pas encore lavés, je comptais le faire une fois chez moi.

L’habit que j’avais sur moi c’est ce que j’avais préparé avec en journée pour recevoir ceux qui allaient venir, je savais que mes habits arrivaient mais maintenant je me retrouvais buté.

Ne voulant pas appeler Yvette qui n’était pas encore là, j’avais préféré appeler mon frère papa Éric qui avait exigé qu’elle envoie tous mes habits, il disait ne pas savoir ce qu’elle devait faire avec ces habits à la maison pour ne pas les apporter, c’est ainsi que quelques minutes après avoir fini avec lui au téléphone, mon téléphone sonna et c’était maman Yvette qui m’avait juste dit « Envoie les Nadia chercher tes habits » avant de raccrocher immédiatement après.

J’avais pris l’argent à Gaëtan que je remis à Nadia pour qu’ils aillent chercher mes habits, et c’est ce qu’ils avaient fait, je m’étais lavée, j’avais changé mes habits, avant de me maquiller et me parfumer, maintenant je ressemblais à une jeune femme nouvellement mariée.

En soirée mon frère était là avec sa femme, ils s’étaient juste retrouvés là-bas, il sortait de sa réunion vue que c’était un dimanche et elle sortait de la maison, alors que normalement elle devait venir m’aider à préparer le matin, mais bon, je ne m’étais par attardée dessus elle ne l’avait pas fait mais les autres l’avait fait.

Mon frère nous avait appelé de côté afin de mettre les choses au clair, comme justificatif elle disait qu’elle ne l’avait pas fait avec de mauvaise intention car une nouvelle mariée devait laisser ses habits à ses petites sœurs, c’était ça la coutume, c’est son mari qui devait lui acheter ses nouveaux habits, venir de chez eux avec ses habits de jeune fille pouvait emmener son mari à ne plus se déranger, ce qui n’était pas bien, bref un tas de truc dans ce sens.

Elle allait jusqu’à me reprocher mon comportement en me traitant de fille bête, elle disait que comme nous avions pas encore d’enfant c’était le moment pour que mon mari s’occupe bien de moi, j’allais où avec les vieux habits, je devais normalement lui demander de l’argent pour acheter de nouveaux habits pour cette cérémonies, et il allait être contrains de le faire, elle disait que j’étais trop bête, quel genre de nouvelle mariée devait vouloir être vu avec tous les habits qu’elle portait étant chez ses parents, mon frère avait dû mettre un terme à la conversation car, je ne parvenais plus à encaisser ses paroles blessante.

Elle disait que tout ce qu’elle avait fait c’était pour mon bien, mais je ne la croyais pas, je me disais que jamais elle n’avait voulu mon bien un jour, son comportement je le mettais uniquement dans le cadre de la méchanceté, elle avait voulu me pourrir la vie jusqu’à la dernière minute, ce que j’ignorais à mon jeune âge était que malgré tous ses défauts elle était une mère et ce qu’elle faisait n’était pas toujours mauvais, mais j’avais fait une autre erreur celle de ne pas l’écouter car Gaëtan allait me montrer le feu…

Nous allons revenir au présent, c’est à trois heures du matin que Gaétan était revenu ce jour et avait trouvé maman au salon.

Gaétan : Maman, tu fais quoi ici toute seule au salon ?

Maman Vera : je t’attends, j’ai dit que je ne dormais pas aujourd’hui sans te voir !

Gaétan : mais il fallait dormir, on pouvait bien se voir demain matin

Maman Vera : non j’ai dit que je voulais te voir avant de dormir, Gaétan tu veux quoi à Mélina ? Si tu ne l’aime plus, libère -là, pourquoi tu la maltraites ainsi ? Elle a mal fait en te donnant quatre magnifiques enfants ? tu lui reproches quoi au juste ?

Gaétan : Maman ce n’est pas ça !

Maman Vera : c’est alors quoi ? Regarde à l’heure qu’un responsable de famille rentre chez lui, en plus toutes ces nuits que tu passes dehors tu les faits chez qui ?

Gaétan : maman c’est le boulot

Maman Vera : arrête de me mentir, quel genre de boulot même si c’était vrai, ils ne savent pas là-bas que tu es marié et père de famille ?

Gaétan : En plus quand tu me demande de la libérer c’est pour qu’elle aille ou avec ces enfants ? S’il y’avait même moyen je l’aurais fait depuis !

Maman Vera : dont tu y as pensé ! C’est pourquoi tu agis ainsi depuis ! Mais laisse-moi te dire que ça ne va pas se passer ainsi tant que je vivrais, écoute-moi bien elle n’ira nulle part

Ils avaient leur discussion au salon et moi je les écoutais de la chambre en faisant semblant de dormir, après qu’il eut fini il était venu se coucher, et le matin à mon réveil, il était assis sur le lit avec les yeux ouverts, la seule chose qui était sorti de ma bouche était :

Mélina : Bonjour !

Gaétan : tu dis bonjour à qui ? Tu dis bonjour à qui ? N’est pas tu es allé te plaindre auprès de ma mère ! tu te prends pour qui dans cette maison, qui te donne même ce courage, peut être quand tu fais tes bêtises là je te laisse mais sache qu’aujourd’hui tu vas me sentir

Je n'avais pas eu le temps de lui répondre qu'Il s’était levé et avait commencé à me rouer de coup, et moi je restais impuissante j’encaissais seulement en pleurant tout en protégeant mon visage, je n’avais rien fait pour mériter qu’il me batte de la sorte…

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