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****Roman****
J'étais rentré dans ma chambre et j'avais versé d'abondantes larmes ce soir-là. Je ne pouvais pas comprendre comment ma soit disant propre famille, pouvait me détester autant. Je regrettais même deja d'avoir mis mes pieds dans cette ville que je qualifiais de maudite.
Après donc avoir pleuré pendant plusieurs minutes seul dans ma cabane, je me relevai et du coup je reçus aussitôt le coup de fil de ma petite amie :
Roman : allô ?
Nadège : mon chéri, ça va ?
Roman : Yeah ça va, et toi ?
Nadège : chéri, tu es sûr que ça va ? Je te sens triste.
Roman : ???
Nadège : bébé, tu pleures ? ?
Roman : t'inquiète pas, ça va aller.
Nadège : ah non ! Pas du tout. Dis-moi ce que tu as ?
Roman : c'est une longue histoire chérie, je t'expliquerai demain.
Nadège : Hum mais tu m'inquiètes là ?
Roman : ne t'inquiète pas, ce n'est rien de grave.
Nadège : Hum si tu le dis.
Roman : bébé ?
Nadège : oui mon amour.
Roman : j'ai bien réfléchi et je crois que je vais devoir accepter tes propositions.
Nadège : lesquelles ?
Roman : La première est que demain je viens vivre avec toi.
Nadège : pardon ????
Roman : tu m'as bien entendu. Demain j'aménage chez toi.
Je n'avais même pas fini de parler qu'elle avait aussitôt sauté de joie et de bonheur.
Nadège : oh mon chéri, tu n'imagines pas ma joie en ce moment ?
Roman : ? vraiment
Nadège : en tout cas je vais te montrer que tu as pris la meilleure décision. Tu ne vas pas le regretter, c'est promis.
Roman : je le sais ?
Nadège : dis-moi, c'est encore un problème avec ta tante ?
Roman : oui, je t'expliquerai demain.
Nadège : d'accord.
Roman : ?
Nadège : et bébé, c'est quoi l'autre proposition que tu es censée accepter déjà ?
Roman : Ouf ?! Ça me désole de faire ça mais je crois que j'accepte également ton argent.
Nadège : ???
Roman : tu es là ?
Nadège : oui bébé ? ! Mais dis-moi, pourquoi tu changes d'avis du coup ?
Roman : Bon y'a plusieurs facteurs qui entrent en jeu.
Nadège : ta tante ?
Roman : oui elle, mais il y'a aussi le fait que je suis entrain de me rendre compte que je n'ai plus à me méfier de toi. Aujourd'hui quand tu m'as embrassé j'ai vu à quel point tu étais sincère.
Nadège : oh mon chéri ?, je t'aime à l'infini.
Roman : je t'aime aussi.
Nadège : que je passe te chercher demain ?
Roman : oui. Sois matinale s'il te plaît
Nadège : d'accord ??
Roman : à demain ma chérie.
Nadège : à demain mon amour ?. Dors bien ?
Roman : toi aussi.
****Paul****
Après cette petite scène qui venait d'avoir lieu entre ma famille et Roman, j'avais finalement résolu d'aller me coucher. Il est vrai que j'étais en colère contre ROMAN car pour moi ce qu'il avait fait était une trahison, surtout au vu de la manière dont je l'avais toujours traité.
J'étais donc dans ma chambre, assis sur mon lit et tres pensif, lorqu'aussitôt ma femme arriva :
Nono : tu ne dors pas ?
Paul : ?
Nono : Paul, qu'y a-t-il ?
Paul : Nono, je me pose beaucoup de questions.
Nono : lesquelles ?
Paul : entre celle de savoir si ROMAN est celui qui a réellement pris cet argent ?
Nono : Paul ?? Qu'est-ce qui te prend ? Tu veux insinuer que c'est moi ou les enfants qui l'ont pris ?
Paul : je n'ai pas dit ça...
Nono : Alors ? Ça fait plus de 20 ans que nous sommes mariés, t'ai-je déjà volé ?
Paul : non.
Nono : et nos enfants, c'est depuis plusieurs années que nous vivons avec eux, jamais ils n'ont volé quoique ce soit. Surtout avec l'éducation que nous leur avons donnée.
Paul : oui tu as raison. Mais tu sais, Roman m'a fait de la peine toute à l'heure. Il avait l'air tellement sincère.
Nono : Hum ? ! C'est de l'hypocrisie ça ! C'était sûrement un moyen pour lui d'attirer de la pitié et toi comme tu es tellement saint, tu es tombé dans son piège.
Paul : ? ça me désole que tout ça finisse comme ça. Je l'aimais bien pourtant.
Nono : oui, moi aussi je l'aimais bien surtout que c'est mon neveu. Mais je ne peux pas tolérer vivre avec un voleur dans ma maison.
Paul : ?
Nono : je vais appeler sa mère demain.
Paul : Hein ? ? Et pourquoi ?
Nono : bah pour lui dire que son fils est un voleur et que je le renvoie.
Paul : Non ! Ne fais pas ça Nono.
Nono : et pourquoi chéri ?
Paul : s'il te plaît, ne le fais pas. Sa mère est hypertendue et tu le sais. Tu risques d'aggraver la situation.
Nono : ?
Paul : laisse son fils lui-même s'en charger.
Nono : mais il va sûrement me diaboliser auprès d'elle ?
Paul : et après ? Tu n'as pas à te justifier encore moins chez elle. Et puis elle va sûrement t'appeler pour connaître ta version de l'histoire. Mais toi ne l'appelle pas.
Nono : tu as totalement raison mon chéri. Merci du conseil ?
Paul : de rien. Dormons maintenant car demain je dois travailler.
Nono : d'accord ?
****Le lendemain matin****
Nous étions à table avec ma femme et mes enfants, entrain déjà de prendre le petit déjeuner. Je me devais d'accompagner ceux-ci à la fac et ma femme à son lieu de travail, avant d'y aller moi-même.
Nous étions donc déjà entrain de manger avant lorsque ma femme questionna le domestique :
Nono : Tito ?
Tito : oui madame ?
Nono : as-tu arrosé le jardin ?
Tito : oui déjà.
Nono : d'accord. Et le livreur a-t-il emmené ce que j'avais commandé ?
Tito : oui madame, c'est dans la cuisine.
Nono : d'accord. Je passerai un moment pour le voir
Tito : d'accord madame. Veillez m'excuser...
Nono : euh Tito ?
Tito : oui madame.
Nono : sais-tu si ROMAN est déjà debout ?
Tito : il est sorti très tôt madame. On s'est croisé quand j'arrivais.
Nono : ah bon ? ? Donc il a fui ?
Tito : non je ne pense pas madame. Il est sorti sans ses affaires.
Nono : et où a-t-il bien pu aller ?
Roman : trouver un endroit où rester. Dit-il en surgissant de nulle part.
Nono : ah ! Te voilà enfin !
Tito : veillez m'excuser. Dit-il avant de se retirer.
Roman : bonjour à tous !
Paul : bonjour Roman.
Roman s'approcha aussitôt de moi et me remis une enveloppe avec de l'argent. Il s'éloigna ensuite et resta silencieux. Ma femme, moi-même et les enfants en fûmes étonnés.
Nono : Alors, comme ça tu nous quittes ?
Roman : n'est-ce pas ta volonté ma tante ?
Estelle : Hey surveille la manière dont tu parles à ma mère. Okay ??
Nono : Calme-toi chérie. Roman, c'est dommage que ça finisse comme ça. Et je suis vraiment déçue de toi.
Roman : il ne faut pas. Un jour Dieu me justifiera. Aussi merci pour tout, surtout de m'avoir hébergé chez vous.
Silence.
Roman : merci particulièrement à vous mon oncle. Je me suis senti vraiment comme votre fils durant mon séjour ici. Merci de l'hospitalité dont vous avez fait preuve.
Paul : ROMAN, je ?
Roman : au-revoir tous ?. Dit-il avant de prendre ses affaires au couloir de la maison et s'en aller. Nous étions tous restés bouche bée face à son départ. Je dois vous avouer que je culpabilisais un peu de le voir partir de cette façon.
****Roman****
Nadège : c'est bon ? ?
Roman : oui bébé. Allons-y ! Allons chez nous.
Nadège : Youpi ? !
Comme vous le savez sûrement, Nadège était originaire de l'est du pays. Elle était venue dans la ville pour étudier. Ses parents étaient très riches au point où ils lui avaient demandé de trouver une maison où vivre seule avec des gardes. Depuis un moment elle insistait pour que nous vivons ensemble mais je n'étais pas d'accord, car cela était contre mes principes. Mais avec la situation à laquelle j'étais confrontée, je n'avais pas d'autres choix que d'accepter sa proposition.
C'est donc ainsi que j'avais quitté la maison de ma tante pour aller vivre avec ma petite amie.