Bibliothèque
Français
Chapitres
Paramètres

Liens Renoués et Préparatifs de Sauvetage

La lueur de la lune éclairait faiblement le campement de la meute, plongeant la forêt environnante dans une obscurité presque totale. Les loups-garous s’affairaient silencieusement autour du feu de camp, leurs visages graves. L’ombre de la mission à venir planait lourdement sur eux.

Alina, Darius et Elias se tenaient à l’écart, leurs regards fixés sur la carte qu’ils avaient étalée sur une pierre plate. Les contours de la mine, ainsi que le réseau complexe de tunnels qu’ils avaient découvert, étaient désormais gravés dans leurs esprits.

— Nous devons attaquer à l’aube, déclara Darius, brisant le silence. Ils ne s’attendront pas à une offensive aussi tôt.

Alina acquiesça, bien que ses traits soient marqués par l’inquiétude.

— Tu as raison. Plus nous attendons, plus les enfants sont en danger. Mais nous devons être extrêmement prudents.

Elias, se tenant à côté d’Alina, hocha la tête.

— J’ai repéré plusieurs sentinelles autour de l’entrée principale. Nous devrons les neutraliser rapidement et discrètement pour éviter de donner l’alerte.

Darius fixa Elias du regard, une tension palpable entre eux. Mais il ne dit rien, se contentant d’un signe d’approbation.

— Alina, dit-il enfin, nous devons parler.

Il l’entraîna un peu à l’écart, laissant Elias organiser les derniers détails de la mission avec les autres membres de la meute. Ils s’arrêtèrent près d’un bosquet, où la lumière de la lune filtrait à travers les feuilles, créant des motifs d’ombres mouvantes sur le sol.

— Qu’est-ce que tu voulais me dire, Darius ? demanda Alina, sa voix à peine audible.

Darius prit une profonde inspiration, ses yeux fixés sur elle.

— Je sais que nous avons beaucoup de choses non dites entre nous, Alina. Et je sais que ce n’est pas le meilleur moment pour ça, mais nous devons être clairs sur ce que nous ressentons.

Alina baissa les yeux, sentant une vague d’émotions la submerger.

— Darius, je… Je ne sais pas quoi dire. Il y a tellement de choses qui se sont passées, tellement de douleur…

Il posa une main douce sur son épaule, l’obligeant à lever les yeux vers lui.

— Je t’ai blessée, Alina. Je le sais. Et je le regrette profondément. Mais sache que je ferais n’importe quoi pour te protéger, toi et nos enfants.

Elle sentit les larmes monter, mais les retint, sa voix tremblante.

— Tu m’as rejetée, Darius. Tu m’as laissée seule avec cette responsabilité. Comment pourrais-je te faire confiance à nouveau ?

Darius sembla dévasté par ses mots, mais il ne détourna pas le regard.

— Je ne te demande pas de me pardonner immédiatement, Alina. Mais je te demande de me laisser une chance de te prouver que je suis différent maintenant. Que je peux être l’homme dont tu as besoin.

Leurs regards se croisèrent, une étincelle d’espoir brillant dans les yeux de Darius. Alina hésita, son cœur tiraillé entre la douleur du passé et l’espoir d’un futur différent.

— Peut-être… Peut-être que nous pouvons essayer, murmura-t-elle finalement. Pour les enfants.

Darius acquiesça, une lueur de soulagement traversant son visage.

— Merci, Alina. Nous allons les sauver. Ensemble.

Ils retournèrent au campement, leur conversation laissant une marque indélébile sur leur relation. Elias les observait, une expression indéchiffrable sur son visage.

— Nous sommes prêts, dit-il simplement, son regard s’attardant sur Alina.

Elle lui sourit faiblement, reconnaissante pour son soutien constant.

— Merci, Elias. Je sais que je peux compter sur toi.

Il hocha la tête, ses yeux brillant d’une intensité nouvelle.

— Toujours, Alina. Toujours.

La meute se regroupa, les plans finalisés et les armes prêtes. Ils avancèrent silencieusement à travers la forêt, leur destination claire dans leurs esprits. La tension était palpable, chaque membre de la meute sentant l’importance de la mission à venir.

Alors qu’ils approchaient de l’entrée de la mine, Elias fit signe à Darius et Alina de s’arrêter. Il désigna les sentinelles postées devant l’entrée, leurs silhouettes se découpant contre la lumière des torches.

— Nous devons les neutraliser sans bruit, chuchota-t-il. Si l’un d’entre eux donne l’alerte, nous sommes perdus.

Darius acquiesça, ses muscles tendus sous l’effet de l’adrénaline.

— Alina, reste derrière moi. Elias et moi nous occuperons des sentinelles.

Elle hocha la tête, serrant les dents pour contenir son inquiétude. Ils avancèrent lentement, se glissant dans l’ombre des arbres pour approcher les sentinelles sans être vus.

Elias fut le premier à attaquer, se jetant sur l’une des sentinelles avec une rapidité déconcertante. Darius le suivit de près, ses mouvements précis et mortels. En quelques instants, les sentinelles étaient à terre, neutralisées sans un bruit.

— Bien joué, murmura Darius, essuyant la sueur de son front. Allons-y.

Ils s’enfoncèrent dans l’obscurité de la mine, leurs pas résonnant faiblement dans le silence oppressant. Les tunnels étaient étroits et sinueux, mais Elias semblait connaître le chemin, les guidant avec assurance.

— Nous approchons de la chambre centrale, chuchota-t-il, jetant un coup d’œil en arrière pour s’assurer qu’Alina et Darius suivaient.

Alina sentit son cœur battre plus fort à chaque pas. L’espoir et la peur se mêlaient en elle, mais elle savait qu’ils devaient réussir. Pour ses enfants.

Soudain, un bruit de pas précipités se fit entendre devant eux. Darius leva la main pour signaler un arrêt, ses sens en alerte maximale.

— Quelqu’un vient, murmura-t-il, se préparant à une possible confrontation.

Des silhouettes apparurent dans la lumière des torches, révélant plusieurs ravisseurs armés de pieux et de crocs acérés. Leur chef, un grand loup-garou au regard cruel, s’avança vers eux.

— Vous n’auriez jamais dû venir ici, grogna-t-il, dévoilant ses crocs dans un sourire sinistre. Vous ne faites que précipiter votre mort.

Darius se plaça devant Alina, ses muscles tendus.

— Où sont les enfants ?

Le chef des ravisseurs ricana.

— Vous les verrez bientôt… si vous survivez.

Avant que Darius ne puisse réagir, les ravisseurs attaquèrent, se jetant sur eux avec une férocité déchaînée. La bataille éclata dans le couloir étroit, les coups et les grognements résonnant dans l’air confiné.

Elias et Darius luttaient côte à côte, leurs mouvements synchronisés par des années d’entraînement et une compréhension mutuelle. Alina, bien qu’elle restât en arrière, intervint pour protéger les flancs de leurs alliés, sa détermination plus forte que jamais.

La bataille faisait rage, les forces des deux camps semblant égales. Mais peu à peu, Darius et ses compagnons prenaient le dessus, repoussant les ravisseurs vers l’arrière.

Finalement, après un dernier coup décisif de Darius, le chef des ravisseurs s’effondra, vaincu. Le silence retomba sur la mine, seulement troublé par les halètements des combattants.

— Nous avons gagné cette bataille, dit Darius, essuyant le sang de son visage. Mais nous devons continuer.

Ils avancèrent plus profondément dans la mine, leurs cœurs lourds de fatigue mais portés par l’espoir. Chaque pas les rapprochait de leur but ultime : sauver les triplés et mettre fin à ce cauchemar.

Alors qu’ils s’approchaient de la chambre centrale de la mine, un cri retentit, brisant le silence. C’était un cri d’enfant, empli de peur et de désespoir.

Alina accéléra le pas, le cœur battant à tout rompre.

— Mes enfants… murmura-t-elle, une lueur de détermination brillant dans ses yeux.

Ils arrivèrent enfin devant une grande porte en bois massif, ses battants ornés de symboles anciens. Darius posa une main sur la porte, échangeant un regard avec Alina et Elias.

— Prêts ? demanda-t-il, sa voix empreinte de gravité.

Alina hocha la tête, sentant une vague de courage l’envahir.

— Plus que jamais.

Avec un dernier coup d’œil à ses compagnons, Darius poussa la porte, révélant ce qui se trouvait de l’autre côté. Leurs destins étaient sur le point de se jouer, et rien ne serait plus jamais pareil.

La grande salle au-delà de la porte était éclairée par des torches, projetant des ombres sinistres sur les murs. Au centre de la pièce, une cage massive faite de barreaux de fer épais se dressait, et à

L’intérieur, les triplés d’Alina se tenaient, leurs petits visages pâles et effrayés.

— Maman ! cria l’un d’eux en apercevant Alina.

Elle se précipita vers la cage, ses mains serrant les barreaux.

— Mes bébés… Nous sommes là pour vous sauver.

Mais avant qu’ils ne puissent ouvrir la cage, une voix retentit derrière eux.

— Vous n’irez nulle part.

Un homme grand et musclé apparut à l’autre bout de la salle, ses yeux rouges brillant dans la pénombre. Il portait un sourire cruel sur ses lèvres.

— Vous avez fait un long chemin pour rien, ajouta-t-il en s’avançant lentement.

Darius se plaça entre Alina et l’homme, prêt à défendre sa famille coûte que coûte.

— Qui es-tu ? demanda-t-il, son regard perçant fixé sur l’inconnu.

— Je suis celui qui mettra fin à votre lignée, répondit-il avec un ricanement sinistre. Mais vous pouvez m’appeler Magnus.

Elias serra les poings, son corps tendu de rage.

— Nous ne te laisserons pas faire, Magnus.

Magnus éclata de rire, un son glacial qui résonna dans toute la salle.

— Vous pensez vraiment pouvoir me vaincre ? Vous n’êtes que des insectes sous mes pieds.

Sans avertissement, il se transforma en un énorme loup-garou, ses muscles se gonflant et ses griffes s’allongeant. Darius se transforma à son tour, prêt à affronter Magnus dans un combat titanesque.

La bataille éclata de nouveau, plus féroce que jamais. Darius et Magnus s’affrontaient avec une violence inouïe, chaque coup résonnant comme un coup de tonnerre. Elias et Alina tentaient désespérément de libérer les enfants tout en évitant les attaques de Magnus.

— Elias, prends les enfants et cours, cria Darius entre deux assauts.

Elias hésita, mais devant l’urgence de la situation, il acquiesça et s’approcha de la cage.

— Tenez bon, murmura-t-il aux enfants en essayant de briser les barreaux avec sa force surhumaine.

Alina, les larmes aux yeux, priait silencieusement pour la sécurité de ses enfants. Elle savait que Darius et Elias se battaient pour leur vie, et elle ne pouvait qu’espérer que leurs efforts ne seraient pas vains.

Finalement, Elias parvint à briser la cage et à libérer les triplés. Il les prit dans ses bras et se précipita vers la sortie, Alina sur ses talons.

— Darius, viens avec nous ! cria-t-elle, son cœur se brisant à l’idée de le laisser derrière.

Mais Darius, bien qu’épuisé, continuait à se battre avec une détermination farouche.

— Allez-y ! Je vous rejoindrai !

Alors qu’ils fuyaient la salle, le bruit des combats s’évanouissait peu à peu derrière eux. Alina, Elias et les triplés couraient à travers les tunnels sombres, leurs pas résonnant dans le silence oppressant.

— Nous devons nous dépêcher, murmura Elias, jetant des regards inquiets derrière lui.

Alina serra ses enfants contre elle, sa détermination renforcée par leur présence.

— Nous y sommes presque, les rassura-t-elle, sentant l’air frais de la sortie se rapprocher.

Alors qu’ils approchaient de l’entrée de la mine, la lumière du jour perça à travers les ténèbres, leur offrant un espoir renouvelé. Ils sortirent enfin de la mine, haletants mais sains et saufs.

Alina se tourna vers Elias, une gratitude immense dans ses yeux.

— Merci, Elias. Merci pour tout.

Il lui sourit, bien que son visage soit marqué par la fatigue.

— Nous avons réussi. C’est tout ce qui compte.

Mais alors qu’ils s’éloignaient de la mine, un hurlement terrifiant retentit derrière eux. Le cœur d’Alina se serra.

— Darius…

Elle savait qu’il se battait toujours, et elle ne pouvait pas le laisser derrière. Mais avant qu’elle ne puisse réagir, Elias lui saisit le bras.

— Nous devons partir, Alina. Darius sait ce qu’il fait. Fais-lui confiance.

Les larmes coulant sur ses joues, Alina hocha la tête, sachant au fond d’elle qu’Elias avait raison. Ils devaient se mettre en sécurité pour le bien des enfants.

Ils continuèrent leur fuite, laissant la mine derrière eux. Mais dans l’esprit d’Alina, la pensée de Darius restait omniprésente. Elle priait pour qu’il survive à ce combat, et qu’ils puissent se retrouver, enfin réunis en famille.

Téléchargez l'application maintenant pour recevoir la récompense
Scannez le code QR pour télécharger l'application Hinovel.