Chapitre 6
La journée s’annonçait sombre et orageuse. De lourds nuages gris s’accumulaient à l’horizon, promettant une tempête imminente. Les serviteurs du château se dépêchaient de fermer les volets et de sécuriser les équipements à l’extérieur. Léa observait cette agitation depuis la fenêtre de leur chambre, une inquiétude palpable dans ses yeux ambrés.
Adrian entra dans la pièce, les traits marqués par une fatigue accumulée mais adoucis par la vue de sa femme. « Léa, tout va bien ? » demanda-t-il, s’approchant d’elle.
« Je suis simplement préoccupée par la tempête, » répondit-elle, sa voix à peine un murmure. « J’espère que nos gens seront en sécurité. »
Adrian posa une main réconfortante sur son épaule. « Nous avons pris toutes les précautions nécessaires. Ils sont bien protégés. »
La soirée avançait et l’orage éclata enfin, le tonnerre résonnant dans tout le château et les éclairs illuminant brièvement les murs épais. Léa, assise près de la cheminée, sursauta à chaque coup de tonnerre. Elle se sentait vulnérable, comme si les éléments déchaînés pouvaient pénétrer les murs de pierre et l’atteindre.
Adrian, sentant sa détresse, s’assit à ses côtés. « Léa, viens ici. » Il ouvrit ses bras, l’invitant à se réfugier contre lui. Elle hésita un instant avant de céder, se lovant contre sa poitrine, trouvant du réconfort dans sa chaleur et sa force.
Leurs respirations s’accordaient avec le rythme de l’orage, leurs corps se rapprochant naturellement. Adrian caressa doucement les cheveux de Léa, ses doigts jouant avec les mèches sombres. « Tu es en sécurité avec moi, » murmura-t-il.
Léa leva les yeux vers lui, son regard rencontrant le sien. « Merci, Adrian. Ta présence me rassure. » Il y avait une tendresse dans ses yeux, une douceur qui n’avait pas encore été explorée pleinement.
Ils restèrent ainsi pendant ce qui sembla être une éternité, se découvrant mutuellement à travers ce contact simple mais profondément intime. La tempête, loin d’être une menace, devenait un lien invisible les rapprochant.
« Parle-moi de toi, » demanda Adrian, rompant le silence. « De ton enfance, de ce qui t’a façonnée. »
Léa prit une profonde inspiration. « J’ai grandi entourée de responsabilités et d’attentes. Mon père était strict, ma mère distante. J’ai appris très tôt que l’amour et la tendresse étaient des luxes, pas des nécessités. »
Adrian écouta attentivement, ses doigts traçant des cercles apaisants sur son dos. « Ça a dû être difficile. »
« Oui, mais cela m’a rendue plus forte. Et toi ? Ta famille semble unie et aimante. »
Adrian sourit légèrement, un brin de nostalgie dans les yeux. « Nous avons eu nos conflits, mais il y avait toujours de l’amour. Mon père m’a appris à être juste et à respecter les autres, et ma mère m’a montré la valeur de la compassion. »
Léa se redressa légèrement, ses mains posées sur le torse d’Adrian. « Je voudrais apprendre à être plus comme eux, pour notre peuple, et pour toi. »
Adrian la regarda avec une tendresse infinie. « Tu as déjà tout ce qu’il faut en toi, Léa. Il suffit de le laisser s’exprimer. » Il pencha la tête et l’embrassa doucement, un baiser qui commença comme une simple pression de lèvres mais qui se transforma rapidement en quelque chose de plus intense.
Léa répondit avec ardeur, ses mains glissant sur les épaules d’Adrian, ressentant chaque muscle se contracter sous ses doigts. Leur baiser devint plus passionné, leurs langues se cherchant, explorant avec une urgence contenue. L’orage à l’extérieur semblait s’intensifier, comme s’il reflétait la tempête de sensations qui se déchaînait entre eux.
Adrian se leva, emmenant Léa avec lui vers le lit. Ils s’embrassaient toujours, leurs corps s’alignant parfaitement. Il la déposa délicatement sur les draps, ses yeux brillants de désir. « Es-tu sûre de vouloir continuer ? » demanda-t-il, sa voix rauque d’émotion.
Léa répondit en tirant Adrian vers elle, ses lèvres capturant de nouveau les siennes. « Oui, Adrian. Je veux être avec toi. »
Leurs vêtements furent rapidement écartés, révélant la peau nue sous la lumière vacillante des chandelles. Léa frissonna, non pas de froid, mais d’anticipation. Adrian prit un moment pour la contempler, ses yeux parcourant chaque courbe de son corps avec une admiration sans bornes.
« Tu es magnifique, » murmura-t-il, ses mains suivant le chemin tracé par son regard. Léa ferma les yeux, se concentrant sur chaque sensation, chaque toucher.
Adrian se pencha et l’embrassa à nouveau, ses mains explorant chaque centimètre de sa peau avec une délicatesse infinie. Léa sentit une chaleur se répandre en elle, une vague de plaisir qui montait de plus en plus. Elle répondit à ses caresses, ses propres mains découvrant les contours musclés du corps d’Adrian.
Leurs corps se rapprochèrent encore plus, s’enlaçant dans une étreinte passionnée. Léa se sentait envahie par un désir qu’elle n’avait jamais connu, chaque contact, chaque baiser alimentant la flamme qui brûlait en elle. Adrian était tout aussi submergé, ses mouvements devenant plus pressants, plus urgents.
Ils firent l’amour avec une intensité presque sauvage, chaque gémissement, chaque soupir se mêlant au bruit de la tempête à l’extérieur. Léa se laissa emporter par les vagues de plaisir, ses sens en alerte maximale. Adrian, sentant son propre désir atteindre son paroxysme, se retint juste assez pour savourer chaque instant, chaque réaction de Léa.
Leurs corps se tendirent finalement dans une synchronisation parfaite, atteignant le sommet du plaisir ensemble. Léa cria de plaisir, son corps tremblant dans les bras d’Adrian. Il la suivit de près, ses propres cris se perdant dans le bruit du tonnerre.
Ils restèrent enlacés, leurs respirations se calmant lentement. Léa se sentait épuisée mais comblée, une satisfaction profonde l’enveloppant. Adrian la tenait fermement, ses doigts caressant doucement ses cheveux.
« Merci, Léa, » murmura-t-il. « Merci de m’avoir laissé te connaître ainsi. »
Léa sourit, ses yeux brillants de bonheur. « Je ne me suis jamais sentie aussi proche de quelqu’un. Merci à toi, Adrian. »
Ils se blottirent l’un contre l’autre, écoutant le bruit de l’orage qui commençait à s’apaiser. Léa sentit une paix intérieure l’envahir, une certitude que, malgré les défis à venir, ils pouvaient surmonter n’importe quoi ensemble.
Leur connexion physique et émotionnelle venait de prendre une nouvelle dimension, cimentant leur relation d’une manière que ni l’un ni l’autre n’avait imaginée. L’orage avait été le catalyseur d’un rapprochement profond et significatif.
Adrian embrassa doucement le front de Léa, ses yeux se fermant lentement. « Dormons maintenant. Demain est un nouveau jour, et nous le vivrons ensemble. »
Léa acquiesça doucement, sentant la fatigue la gagner. Elle se blottit contre Adrian, son cœur battant à l’unisson avec le sien. Leur amour, né dans les tumultes d’une union forcée, brillait désormais d’une lumière nouvelle, illuminant leur chemin commun.
Ils s’endormirent dans les bras l’un de l’autre, prêts à affronter les défis à venir avec une force renouvelée et une passion partagée. Le bruit de la tempête s’éloigna, laissant place à un calme serein, symbole de la paix retrouvée entre eux.