CHAPITRE NEUF
Putain !
Le cerveau de Parker a explosé alors qu'il traversait les couloirs de l'hôpital. Il ne pouvait pas respirer l'air frais assez vite.
Son corps tout entier le picotait encore à la toucher, mais son esprit ne le laissait pas en profiter. Putain ! Elle était la fille du Vella Alpha. Cette femme, ce loup avec qui il courait dans ses rêves, sa compagne, était de sang ennemi.
Lorsqu'il l'avait retirée du chemin à l'hôpital, il avait compris pourquoi elle lui semblait si familière. Dès qu'elle fut dans ses bras, il se souvint de son odeur de ses rêves, propre et légèrement florale avec son propre parfum unique en dessous. Il avait eu envie d'enfouir son visage dans ses longues mèches comme il l'avait fait tant de fois auparavant lorsqu'ils se réunissaient dans son sommeil, pour respirer davantage cette essence vivifiante d'elle.
Il rêvait d'elle depuis des mois, des rêves récurrents et incroyablement réalistes dans lesquels elle lui apparaissait à la fois sous forme de loup et sous forme humaine. Tels des loups, ils parcouraient la vallée, toujours sous le couvert de l'obscurité, flanc contre flanc, surveillant leur territoire. Elle était une compagne forte et capable, une véritable égale, et leurs pensées coulaient entre eux tandis que leurs pattes touchaient le sol en vol. Même s'il ne s'agissait que de rêves, il se sentait proche d'elle tandis qu'il courait avec elle à travers la forêt.
Mais de plus en plus fréquemment, il rêvait d'elle sous forme humaine, étendue nue sous lui, ses membres lisses s'enlaçant avec les siens alors qu'il s'enfonçait dans sa chaleur exquise. Ces doux yeux bleus se fixèrent sur lui alors qu'il bougeait en elle, reflétant son propre désir intense. Ces lèvres gonflées et roses imploraient d'être embrassées. Il pouvait s'y goûter, salé et musqué. Sa pochette serrée, humide et satinée, l'enveloppant, le saisissant, le traitant, l'invitant à se répandre dans ses profondeurs accueillantes alors que ses murmures fiévreux le poussaient à jouir.
Dans ces rêves, il se sentait encore plus proche d'elle, ressentait l'amour qui les unissait alors qu'ils ne faisaient plus qu'un.
Elle a toujours su le toucher pour qu'il s'abandonne à elle, corps et âme. Son étreinte aimante ressemblait toujours à la fois à une nouvelle flamme, chaude et surprenante, et à une vieille flamme, brûlante constamment.
Et toujours, il se réveillait avec une bite douloureusement engorgée, qui fuyait avec un pré-venu, et une envie insupportable d'être de retour en elle alors qu'il se caressait au souvenir de sa peau douce et de son désir incessant. Il ne pouvait pas compter le nombre de fois où il s'était masturbé dans des draps en désordre, s'imaginant enfoui en elle, la faisant jouir sur sa grosse bite. Il se répandit sur le ventre en fantasmant ses doux cris de plaisir, sa douce voix étouffant son nom alors qu'elle spasmait autour de lui, le poussant à son propre point culminant.
C'était elle. Il avait eu des doutes lorsqu'il l'avait regardée dans les yeux et ressenti cette première poussée d'excitation. Il n'y croyait toujours pas quand elle l'avait insulté après qu'il l'ait remerciée de ne pas avoir signalé l'incident au Conseil, même si son attitude enflammée était fidèle à ses souvenirs de son loup.
Mais quand il l'avait tenue dans ses bras, l'avait sentie et l'avait sentie bouger contre lui, c'était plus réel que n'importe quel rêve. C'était comme si quelque chose s'était déclenché dans son âme, une réponse instantanée à une question ancienne qui l'habitait à un certain niveau cellulaire. Il n'avait jamais été aussi sûr de quoi que ce soit de toute sa vie. Cette fille de César Vella, au caractère fougueux et aux yeux maquillés, était sa compagne.