Chapitre 4

Il hocha la tête, une lueur d’admiration dans ses yeux. « Alors je suppose que nous avons un long chemin devant nous, Miss Steele. »

Elle sourit, sentant une vague de chaleur et de confiance l’envahir. « Je suis prête pour ce voyage. »

Ils continuèrent à marcher, main dans la main, prêts à affronter les défis à venir ensemble. Pour Ana, c’était le début d’une aventure, une exploration des mystères et des profondeurs de Christian Grey. Et malgré les avertissements et les incertitudes, elle savait qu’elle ne pouvait pas faire marche arrière.

Ana se réveilla ce matin-là avec une étrange sensation d’anticipation. Depuis leur dernière rencontre, elle n’avait pas cessé de penser à Christian. Ses paroles, son regard intense, la façon dont il la faisait se sentir… Tout cela la troublait profondément. Elle essaya de se concentrer sur ses études, mais ses pensées revenaient sans cesse à lui.

Vers midi, alors qu’elle se préparait pour ses cours, la sonnette retentit. Ana se précipita vers la porte, s’attendant à voir Kate rentrer plus tôt que prévu. Mais au lieu de cela, elle trouva un livreur tenant un paquet.

« Miss Steele ? » demanda-t-il.

« Oui, c’est moi. »

« Ce paquet est pour vous. » Le livreur lui tendit le colis avec un sourire avant de s’éloigner rapidement.

Intriguée, Ana referma la porte et examina le paquet. Il était soigneusement emballé, avec une étiquette élégante portant son nom. Elle ouvrit le paquet avec précaution et découvrit un livre relié en cuir. Son cœur fit un bond lorsqu’elle lut le titre : « Tess d’Urberville » de Thomas Hardy, une édition rare.

Un petit mot était glissé à l’intérieur de la couverture. Ana le prit et le lut, ses mains tremblant légèrement.

« Pour Anastasia, qui mérite le meilleur. Christian. »

Ses yeux se remplirent de larmes de gratitude et d’émotion. Elle caressa la couverture du livre, sentant le cuir doux sous ses doigts. Elle savait que ce cadeau avait une signification particulière, que Christian avait choisi ce livre avec soin. Elle se souvenait de leur conversation à propos de « Tess d’Urberville », de la façon dont elle avait partagé son amour pour ce roman avec lui. Ce geste montrait qu’il avait écouté, qu’il avait compris.

Ana s’assit sur son lit, le livre posé sur ses genoux. Elle l’ouvrit et commença à lire les premières pages, se laissant emporter par l’histoire de Tess. Mais ses pensées revenaient sans cesse à Christian. Pourquoi avait-il fait cela ? Qu’essayait-il de lui dire avec ce cadeau ?

Elle était en train de feuilleter le livre lorsque son téléphone vibra. Un message de Christian apparut sur l’écran.

« J’espère que vous aimez le livre. Pourrions-nous nous voir ce soir ? »

Ana sentit son cœur s’accélérer. Elle tapa rapidement une réponse.

« Merci beaucoup, Christian. Le livre est magnifique. Ce soir, oui, avec plaisir. À quelle heure ? »

Quelques instants plus tard, il répondit : « À 19h. Je viendrai vous chercher. »

La journée sembla passer en un éclair. Ana se plongea dans ses cours, mais son esprit était ailleurs. Elle ne pouvait s’empêcher de se demander ce que Christian avait prévu pour ce soir, et surtout, ce qu’elle ressentait pour lui. Cette attirance, cette connexion qu’elle ressentait, était plus forte que tout ce qu’elle avait jamais connu.

À 18h45, elle était prête. Elle avait choisi une robe simple mais élégante, ses cheveux légèrement ondulés tombant en cascade sur ses épaules. Elle se regarda dans le miroir, cherchant à calmer son appréhension. Il y avait quelque chose de nouveau en elle, une confiance qu’elle n’avait jamais ressentie auparavant.

À 19h pile, la sonnette retentit. Ana ouvrit la porte pour trouver Christian, impeccable comme toujours, un sourire charmant sur les lèvres.

« Vous êtes ravissante, Anastasia, » dit-il en la regardant intensément.

« Merci, Christian. Vous aussi, » répondit-elle, rougissant légèrement.

Ils quittèrent l’appartement et montèrent dans la voiture de Christian. Pendant le trajet, ils échangèrent des banalités, mais Ana sentait une tension sous-jacente. Elle savait qu’il y avait des choses non dites, des sentiments qu’ils devaient explorer.

Ils arrivèrent à un restaurant élégant, intime et chaleureux. Christian l’aida à sortir de la voiture, sa main chaude et rassurante sur son bras. Ils furent conduits à une table près de la fenêtre, offrant une vue magnifique sur la ville illuminée.

Une fois installés, Christian prit la parole, brisant le silence qui s’était installé.

« Alors, avez-vous aimé le livre ? »

Ana sourit, touchée par son attention. « Oui, beaucoup. C’est une édition magnifique. Merci encore, Christian. »

« Je suis content que vous l’aimiez. Vous méritez ce qu’il y a de meilleur, Anastasia. »

Ils discutèrent de leurs lectures, de leurs goûts littéraires, et petit à petit, la conversation devint plus personnelle. Christian la questionna sur ses aspirations, ses rêves, et Ana se sentit de plus en plus à l’aise de partager ses pensées avec lui.

« Christian, » dit-elle finalement, une pointe d’hésitation dans la voix. « Pourquoi avez-vous choisi ce livre pour moi ? »

Il la regarda, ses yeux gris brillant d’une lueur intense. « Parce que, Ana, vous me faites penser à Tess. Forte, résiliente, mais aussi vulnérable. Et parce que je voulais que vous sachiez combien je vous apprécie. »

Ana sentit ses joues rougir. « Je ne suis pas sûre d’être aussi forte que Tess. »

« Je crois que vous l’êtes, » répondit-il doucement. « Vous avez une force intérieure que vous ne soupçonnez même pas. »

Elle le regarda, émue par ses paroles. « Merci, Christian. Cela signifie beaucoup pour moi. »

Ils continuèrent à parler, partageant des moments de rire et de réflexion. Ana se surprit à se sentir de plus en plus proche de lui, à vouloir en savoir plus sur cet homme complexe et fascinant. Mais elle savait aussi qu’il y avait des côtés de lui qu’elle ne comprenait pas encore, des secrets qu’il gardait soigneusement.

La soirée se passa trop rapidement à son goût, et avant qu’elle ne s’en rende compte, il était temps de partir. Christian la raccompagna jusqu’à sa porte, et ils restèrent là, dans le silence de la nuit, se regardant intensément.

« Ana, » dit-il doucement, brisant le silence. « Il y a encore beaucoup de choses que vous devez savoir sur moi. Des choses que je veux partager avec vous, mais au bon moment. »

« Je suis prête à écouter, Christian, » répondit-elle avec sincérité. « Quand vous serez prêt à parler. »

Il hocha la tête, reconnaissant. « Merci pour votre patience. Et merci pour cette soirée. »

« C’était une soirée merveilleuse, » dit-elle, ses yeux brillant de gratitude. « Merci pour tout. »

Christian s’approcha doucement, et avant qu’elle ne puisse réagir, il déposa un baiser léger sur ses lèvres. Ana sentit une vague de chaleur l’envahir, son cœur battant la chamade.

« Bonne nuit, Anastasia, » murmura-t-il contre ses lèvres.

« Bonne nuit, Christian, » répondit-elle, ses yeux fermés, savourant ce moment.

Elle le regarda s’éloigner, son esprit en ébullition. Ce baiser, ce simple contact, avait éveillé en elle des sentiments qu’elle ne pouvait ignorer. Elle savait que sa vie venait de changer de manière irréversible, que Christian Grey avait ouvert une porte dans son cœur qu’elle ne pourrait jamais refermer.

En rentrant dans son appartement, elle trouva Kate assise sur le canapé, un sourire malicieux sur les lèvres.

« Alors, cette soirée ? » demanda Kate, visiblement impatiente de tout savoir.

« C’était… incroyable, » répondit Ana, un sourire rêveur sur les lèvres.

« Incroyable comment ? » insista Kate.

« Christian m’a offert une édition rare de ‘Tess d’Urberville’, » dit Ana, ses yeux brillants d’excitation. « Et nous avons passé la soirée à parler de tout, de nos vies, de nos rêves. C’était si… intime. »

« Wow, » dit Kate, impressionnée. « Il est vraiment quelque chose, ce Christian Grey. »

« Oui, il l’est, » murmura Ana, ses pensées revenant à lui. « Mais il y a encore tellement de choses que je ne sais pas sur lui. »

« Prends ton temps, » conseilla Kate. « Apprends à le connaître petit à petit. Et surtout, fais attention à toi. »

« Je ferai attention, » promit Ana, touchée par la préoccupation de son amie.