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06

Vous savez quand le poids de la vie devient soudainement trop lourd sur vos épaules? Que toutes ces épreuves que vous avez traverser vous reviennent en plein visage et ne font que rajouter à ce malheur de vivre que vous ressentez. Vous êtes la et vous avez envie de pleurer mais plus rien ne sort. Votre regard se perds dans le vide et votre esprit frôle le néant. Dire que vous êtes triste devient un euphémisme risible dont vous n'avez même pas la force de vous moquer. Vous aimeriez simplement fermer les yeux et que tout s'arrête...

Et puis, alors qu'il semblerait que vous avez toucher le fond, une main sort du brouillard. Elle vous attrape par le bras et vous tire vers la surface. Dans l'incompréhension, vous vous débattez. Pourquoi quelqu'un vous viendrait-il en aide? Et puis, vous ouvrez les yeux et les ténèbres se dissipent.

- Bon sens Yumi... tu m'as tellement fait peur!

- ...Éli?

Je frottai mes yeux douloureux, n'arrivant pas à croire qu'elle soit devant moi. En les rouvrant, ce ne fût pas sa beauté qui me sauta au visage mais plutôt l'état dans lequel elle se trouvait. Ses cheveux étaient en bataille et sales. Ses vêtements étaient déchirés en de nombreux endroits et tachés de sang. Une blessure semblable à une morsure marquait sa joue, sa mâchoire et une bonne partie de son cou. Elle souriait malgré tout mais je n'avais pas le coeur à le lui rendre. Je tendis la main à son visage mais elle me retint.

- Qu'est-ce qui à bien pu t'arriver... Éli... qui t'as fait ça?

- Ce n'est pas important...

- Ne dit pas n'importe quoi!

Elle baissa les yeux et je sentis une vague de colère me frapper de plein fouet. Je me relevai d'un bond, oubliant cette peine qui m'avait fait échoué ici.

- Dis-moi qui, Éli! C'est de ma faute?

- Quoi? Non! Je... non ce n'est pas ta faute.

- Alors pourquoi es-tu dans cet état?

Elle ne répondit rien ce qui ne fit qu'augmenter ma frustration. À quoi bon garder le silence? Pourquoi ne voulait-elle rien me dire?

- S'il-te-plaît... je m'inquiète.

- Je ne dirai rien Yumi.

Elle se releva très lentement. Je pu remarquer que ses jambes n'étaient pas dans un meilleur état. J'y voyais de nombreuses marques de morsures et de griffures. Certaines tendaient à se refermer mais la plupart étaient encore à vif. Néanmoins, je ne vit aucune faiblesse dans son regard. Elle restait droite et fière malgré tout.

- Je venais seulement pour te dire qu'on ne pourra pas se revoir avant un moment.

- ...

- J'ai quitter ma meute, je vais devoir me cacher pendant un temps.

- tu...

Je la fixais sans comprendre. Étais-ce seulement possible? En tant que louve dominante, comment pouvait-elle faire celà à moins que... mais oui! Voilà qui était bien plus censé. Un autre loup avait du la provoquer en duel et elle avait perdue. Ainsi, elle n'était plus le chef de la meute... Quoi que quelque chose sonnait faux dans mon raisonnement. On nous avait toujours enseigner que ce genre de combat ne se terminait qu'à la mort d'un des deux combattants. Élizabeth était dans un piteux état mais elle était bien vivante...

- Tu réfléchies trop, Yumi.

Je soupirai en baissant la tête. Elle avait bien raison et son sourire en coin me faisait croire que je devais être loin de la vérité. Je laissai donc tomber le sujet mais me souvint alors qu'elle avait dit devoir partir. J'expirai cette fois bien plus lourdement, je ne voulais pas qu'elle disparaisse et encore moins dans son état.

Comme si elle avait deviner mon débat intérieur, elle se pencha vers mon oreille pour y glisser un chuchotement.

- Parce que tu me l'as demandé.

Je souris bêtement en secouant la tête. Je sentais le rouge me coller au visage, témoignage de ma gêne. Je devrais pourtant commencer à en avoir l'habitude. Étais-je si transparente pour qu'elle arrive à lire mon esprit? Sans doute... Face à elle, je perdait mes moyens. Sa façon de me regarder me faisait perdre la tête. Surtout en cet instant alors qu'elle s'éloignait suffisamment pour me détailler sans gêne. Ses magnifiques yeux verts glissait sur moi aussi doucement que du satin mais brûlant tel un volcan. Je me sentis frissonner et elle mordit sa lèvre.

- Je-je vais te montrer comment utiliser la douche.

Je me secouais intérieurement en m'éloignant d'elle. J'avais si chaud et le sentiment que mon corps entier me faisait souffrir, qu'il appelait chaque frôlement de sa part, chaque caresse et chaque regard. En ce moment même, je la sentais dans mon dos comme une proie reconnaissant son prédateur. J'humectais nerveusement mes lèvres en traversant le couloir jusqu'à la salle d'eau.

Elle était fait de céramique grise très simple et il n'y avait qu'une toilette, une douche et un lavabo mais c'était suffisant pour mes petits matin avant les cours. Je fermais la porte derrière nous, ayant l'étrange impression que la pièce était bien plus petite que d'habitude. J'entrais dans la cabine sans un regard dans sa direction et entamais mon explication.

- Tu peux considérer que c'est l'équivalent d'une chute dont tu as le contrôle. L'eau sort par là et tu la contrôle avec ce levier. Pour partir l'eau tu le pousse vers le haut et ensuite tu vas à gauche pour que ce soit plus chaud ou bien à droite pour plus froid.

Je la vis hocher la tête du coin de l'œil et m'apprêtais à sortir quand elle tira brusquement sur le levier. Je retint de justesse un cri en sentant l'eau froide tomber et voulu me précipiter aussi loin que possible du jet mais le corps brûlant de la louve se pressa soudainement contre moi. Instinctivement, je m'y agrippai pour profiter de la chaleur et elle me poussa contre le mur du fond.

Je rouvris les yeux prète à me mettre en colère mais mon souffle s'étrangla dans ma gorge. Élizabeth était aussi trempée que moi. Ses vêtements moulaient divinement son corps, attirant irrésistiblement mon regard. Bon sens...

Mue par sa propre volonté, l'une de mes mains glissa sur son ventre. Je pouvais parfaitement distinguer ses ados sculptés qui se contractaient sous mes doigts. Je me surpris à caresser la peau lisse là ou le vêtement était déchiré. Elle n'avait plus la moindre marque, seulement quelques taches sur la camisole blanche.

Je remontais lentement mon regard, me léchant les lèvres en voyant sa poitrine généreuse qui se soulevait rapidement. J'avais une envie irrésistible de les toucher, les presser, les prendre en bouche et les mordre.

- Yumi...

Je reconnu à peine mon nom tant sa voix était rauque mais relevais tout de même les yeux. L'avertissement que je vit dans son regard me donna des frissons.

- Tu as ouvert l'eau.

C'était tout ce que j'avais trouver à dire. Elle me souris et la tension diminua légèrement entre nous. Néanmoins, mon instinct me criait toujours que j'étais en danger... et j'adorais cet impression avec elle.

- Je voulais juste essayer.

- Et maintenant, nous sommes toutes les deux trempées d'eau gelée.

Ma réplique assombris délicieusement son regard. Elle colla lentement son corps au miens, me plaquant d'avantage contre le mur. Je soupirais lourdement en agrippant ses hanches, elle grogna en penchant la tête jusqu'à mon oreille.

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