Chapitre 7

La reine regarde Ifenachi pour essayer de se rappeler d'elle et quand c'est fait elle sursaute.

La reine : Ife... Ifenachi ?

Ifenachi : en personne !

La reine : Humm ! Oses-tu menacer la reine de ce village ?

Ifenachi : je me sens forcée de le faire mais croyez-moi que je suis sérieuse dans mes propos.

La reine : Humm ! Soupire-t-elle nerveuse.

Puis elle regarde Eme, ensuite les gardes.

La Reine : laissez-les partir et que jamais plus le bas de leurs chaussures ne touchent encore la terre de ce palais.

Les gardes amènent Eme à l'extérieur avant de la relâcher. La reine lance un regard tranchant à Ifenachi, Ifenachi lui lance le même regard.

La reine : c'est la toute dernière fois que tu mets les pieds dans ce palais, sinon...

Ifenachi : C'est la toute dernière fois que vous vous en prenez à ma fille, sinon !

Elle se retourne et va rejoindre Eme à l'extérieur.

La reine : ne laissez plus jamais ces deux là franchir la barrière du palais, sinon je vous trancherai la gorge.

Suite à ces paroles elle s'en va . Ifenachi et sa fille retournent à la maison pendant que Eme lui raconte tout ce qui s'est passé là-bas au palais. Lorsqu'ils arrivent à leur maison ifenachi sert à manger à sa fille car elle sait qu'elle n'a pas mangé depuis qu'elle a quitté la maison.

Et ça se voit même sur sa façon de manger.

Ifenachi : il y'a quoi de manger comme une personne qui vient de sortir de prison ?

Eme : tu parles là comme si c'était une blague, à ton avis je sors d'où ? dit-elle la bouche pleine.

Ifenachi : mais tu fais là on dirait que tu n'as pas mangé depuis des mois, modère un peu sinon tu risque t'étouffer.

Elle finit d'avaler ce qu'elle avait en gorge avant de parler.

Eme : maman je ne serai pas pleine si je mange doucement, je ne vais même pas sentir que j'ai mangé quelque chose, laisse maman j'ai le bon rythme ! Dit-elle se remettant à manger.

Ifenachi : Humm ! Tu m'étonnes !

Eme : mais dis-moi maman, quel secret as-tu avec la reine ?

Ifenachi détourne le regard suite à la question de sa fille.

Eme : tu ne réponds pas ?

Ifenachi : tu parles de quoi ?

Eme : tu as dit à la reine que si elle ne me libérait pas tu devoilerais son secret au roi... Alors je veux savoir de quel secret il s'agit.

Ifenachi ne sait même pas quoi lui répondre...

Ifenachi : euh...

Elle cherche des excuses dans sa tête fatigué mais ne trouve pas.

Eme : maman ?

Au même moment Obina entre.

Obina : Eme ?

Ifenachi soupire en le voyant. Celui-ci est si heureux de la voir qu'il laisse tomber son sac et coure sauter derrière elle pour l'embrasseras ses mains enroulés à son cou.

Obina : ah Dieu merci tu es vivante ! Dit-elle en se relevant.

Eme : je sais que c'est ce que tu espérais, que je meurs et puis tu prends tout ce qui m'appartiens mais laisse moi te dire que je suis une vraie résistance, je me bats contre la mort tu comprends ?

Obina : vantard ! Tu ne peux pas changer, mais... C'est quoi ces blessure sur toi ?

Ifenachi : ces satanées personnes l'ont battu !

Obina : ah-ah ! Et pourquoi ça ?

Eme : ce fou prince voulait que je l'épouse.

Obina : hein ! Dit-il en regardant sa sœur avec surprise.

Eme : comme tu entends, il voulait me forcer à l'épouser mais laisse moi te dire que j'ai été résistance, malgré les coups qu'on me donnait je suis resté ferme sur mon NON, je...

Obina : ferme-là ! Dit-il nerveux.

Eme : ah-ah!

Obina : j'ai toujours dit que Dieu a fabriqué ton cerveau avec l'huile de noix !

Eme : tu dis ça à qui ?

Obina : à toi ! Parce que ton cerveau là n'arrive pas à réfléchir, dès que tu réussis à avoir une bonne réflexion, ça ne reste pas là, ça glisse et tu redeviens bête !

Eme : je vais te taper Obina ! Pas parce que je mange encore.

Obina : tu es une vraie écervelée ! Ah Dieu ! Viens reprendre ta fille car elle ne nous sert à rien ici, envoie moi une sœur plus intelligente, toi seul sais de quoi est fait le cerveau de celle qu'on appelle Eme ci.

Eme : Obina tu me cherches!

Obina : je t'ai déjà trouvé ! Eme tu es bête ohhh !

Eme : maman préviens ton fils je vais le tabasser ici, pas parce que je mange encore.

Ifenachi : Obi laisse ta sœur, c'est toujours toi qui est entrain de la provoquer après tu diras qu'elle ne te laisse pas respirer dans cette maison.

Obina : je ne peux pas la laisser en paix maman, c'est une vraie sorcière celle-là elle ne veut pas notre bonheur... Non maman explique moi qu'une fille normale, un prince, maman un prince demande sa main en mariage et elle refuse ?

Ifenachi : donc c'est juste pour ça que tu traites ta sœur de tous ces nom ?

Obina : juste ça maman ? Tu te rends compte de la gravité de son refus, de la valeur épistémologique de son NON au prince, de son choix pragmatiquement contabescent et idéologiquement fastidieux...

Eme : attends attends ! Que veux dire epito... Conto.. ido... Bref que veulent dire ces mots que tu viens de citer ?

Obina : je 'e sais pas !

Ifenachi et sa fille éclatent de rire.

Obina : vous rigolez pourtant la situation

n'est pas drôle !

Eme : donc tout ces mots que tu as cité tu ne connais même pas la signification, si ça se trouve ce sont des mots qui n'existent même pas mais pour te moquer de nous les non scolarisés tu nous sors des bêtises !

Obina : ah laisse ça ! Moi je suis très fâché et quand je suis fâché des mots intelligents sortent de ma bouche même si je ne connais pas la signification ce sont des mots qui existent.

Eme : alors comme ça mon petit frère est fâché ! Dit-elle rigolant.

Obina : ton grand frère petite fille ! Et tout prouve que je suis ton grand frère, la taille d'abord, bref... ce n'est pas de ça dont nous discutons ! Eme toi même ! Toi même ! Dit-il en faisant des gestes, comment as-tu pu refuser d'épouser le prince hein ? Tu sors même d'où ? Tu es quel genre de fille ? Tu es sûr que ton cerveau est bien placé dans ta tête ? Dieu n'a pas par hasard oublié de t'ajouter un cerveau ? Eme réponds moi franchement, qu'est qui t'a poussé à dire non à la proposition du prince de t'epouser ?

Eme : simplement parce que je ne veux pas l'épouser ! Je vous ai toujours dis que moi j'épouserai un homme de la ville, je n'ai rien à faire avec un villageois !

Obina la regarde sérieusement, et d'un coup il éclate de rire.

Obina : maman tu vois ta fille ? Que je ne veux pas épouser un villageois ! Parce que toi même tu es quoi ? Et tu pense que c'est un homme de la ville qui veut épouser une villageoise qui est non seulement villageoise, en plus elle n'est pas instruite, en plus elle aime la bagarre c'est une vraie barbare, en plus elle est arquée et pire, elle mesure 1,2 mètres de long, et là je ne cite que certains !

Eme : imbécile ! Conatd ! Chèvre ! Mouton ! Tu dis que qui mesure 1,2 mètres ? Obina ne me cherche pas hein ?

Obina : non mais franchement ! Tu as eu la chance que le prince avait mal aux en te regardant et il t'a proposé de l'épouser mais tu refuses parce que tu pense que tu as une belle vie.

Ifenachi : tu ne vas pas nous laisser aujourd'hui avec ce sujet dis donc ?

Obina : non maman, ça m'énerve trop ! Dit-il en tapant les pieds au sol le visage plié, imagine un peu si elle avait dit oui, aujourd'hui je serai le beau frère du prince, du futur roi de ce royaume tu t'imagines ? On irait vivre au palais dans cet grand palace, nos vies allaient changer ehhh mais la bêtise à dit non !

Eme : tu appelles qui bêtise ? Hein obina c'est finit pour toi !

Avant que Eme ne se lève même Obina a déjà mit le marathon pour sortir, Eme coure après lui avec ses pieds arqués et nus. Ifenachi secoue juste la tête.

Ifenachi : et c'est reparti !

Au palais, c'est en soirée que le prince rentre et quand il allait regarder Eme pour voir si elle a changé d'avis il apprend qu'elle a été libéré sous les ordres de la reine. Il s'énerve et débarque dans la chambre de sa mère.

Samson : comment as-tu pu ?

La reine qui se faisait coiffer par deux servantes leur demandent de disposer d'un signe de main, elles s'en vont et ferment la porte, la reine se lève.

La reine : oses-tu débarquer dans la chambre de ta mère en cris et sans permission ?

Samson : désolée mère mais je suis trop énervé, comment as-tu pu libérer Eme alors que j'avais demandé que personne ne la relâche sans mon accord ?

La reine : je l'ai fait car sa mère est venue ici se plaindre du fait qu'on retenait sa fille de force.

Samson : et ?

La reine : elle s'est mise à créer un scandale, je ne voulais pas que cela arrive aux oreilles du peuple dont j'ai relâché la jeune fille.

Samson : tu n'aurais pas dû le faire mère, tu n'aurai pas dû je te l'ai dis non ?

La reine : je ne comprends toujours pas pourquoi tu tenais tant à ce que cette jeune fille reste toujours enfermée dans cette cage.

Samson : je voulais qu'elle finisse par craquer et accepté de m'épouser.

La reine jette directement son regard sur Samson.

La reine : t'epouser ?

Samson : oui mère, j'ai proposé à cette fille de m'épouser mais elle a refusé alors...

La reine : tu as perdu la tête ? Le coupe-t-elle furieuse.

Samson : comment ça ?

La reine : une telle fille, tu aimerai que demain elle soit la reine de ce palais ? Veux-tu souiller ce royaume ? Souiller notre famille ? Une fille aussi villageoise qu'elle est, tu aimerai qu'elle vienne ici, qu'on la considéré comme l'une des notres ? Ça ne va pas chez toi ? Comment une telle idée à pu te traverser l'esprit ?

Samson : c'est une belle femme mère et...

La reine : rien à foutre de sa beauté, ce qui est important c'est l'image qu'elle présente, c'est une fille mal élevée, j'ai bien fait de la faire partir d'ici et plus jamais elle ne reviendra, que ce soit en tant que servante ou quoi que ce soit d'autre, tu mérites bien mieux comme épouse, tu es un prince après tout, n'oses pas te rabaisser ou te rediculiser, si tu dois épouser une fille elle doit être déjà noble comme nous, d'une famille aisée, pourquoi pas un princesse d'un autre royaume ? Bref ne me souille pas mon fils !

Samson secoue juste la tête et sort, la reine va s'asseoir au bord de son lit et réfléchi.

La reine : cette Eme était donc la fille de Ife... Ife.... Humm !

Quelques jours plus tard. Eme est seule à la maison, elle est en cuisine entrain de préparer lorsqu'elle voit Adaobi arriver.

Adaobi : uhmmm ! Reniflant, quelle odeur ! Hey bonjour ma copine, mince tu nous cuisine quoi qui sent aussi bon ? Le goût m'a retrouvé depuis chez moi.

Eme la regarde de la tête aux pieds. Elle est bien habillée dans son pentalon jean cintré, son polo blanc et elle a une perruque brésilienne sur la tête.

Eme : oh ! Quand je t'ai vu arriver je me suis dis enfin, cette fille est venue me rendre visite, mais j'étais loin de m'imaginer que c'est l'odeur de ma nourrice qui t'a amené ici, donc tu es venu manger.

Adaobi : ah mais non ! Comment tu peux dire ça ? Je suis venu te rendre visite non.

Eme : ah ! Je pensais que tu étais venu manger, mais puisque tu es venu me rendre visite assieds-toi !

Adaobi sourit de toutes ses dents en s'asseyant sur le banc que Eme l'indique.

Eme : waouh ! c'est vrai que la nourriture fait des miracles hein, rien que l'odeur a fait que Adaobi se souvienne de ma maison.

Adaobi : ah ! Comment tu peux dire ça ?

Eme : que dire donc ? Hein, ça fait combien de temps que tu es revenu au village Adaobi ?

Adaobi se met à gratter sa tête pour éviter de répondre à sa question.

Eme : tu es ici depuis deux semaines, mais tu n'as jamais réfléchis que tu pouvais venir me voir moi ton amie d'enfance, en plus ta voisine la plus proche, la semaine dernière Odabieri et moi on t'a vu passer on t'a appelé mais tu nous a complètement ignoré parce que tu es une fille de la ville maintenant, juste parce que tu es allé passer une année chez ton oncle en ville dès ton retour tu as changé, tu ne reconnais plus tes amies hein, parce que nous sommes des villageoises hein ?

Adaobi : ehhh Eme ! Eme comment tu peux dire un truc pareil ? Est-ce-qu'on oublie ses amies hein ? Je ne pouvais même pas t'oublier ma sœur nous sommes amies et voisines depuis notre enfance non ?

Eme : voisine, et depuis deux semaines que tu es de retour au village je n'ai jamais vu tes pieds ici.

Adaobi : laisse ma copine, j'avais trop de choses à faire c'est pourquoi même à la maison tu ne me voyais pas.

Eme : même venir me dire que tu es de retour ?

Adaobi : ah ! Vraiment pardon ! Pardon copine c'est vrai que j'aurai pu faire ça mais... Vraiment excuse moi hein ! Hein tu m'excuses ?

Eme : ok !

Adaobi sourit, colle son épaule contre celui de Eme pour la taquiner en souriant.

Adaobi : sinon c'est quoi que tu cuisine

Eme : du foufou d'igname avec de la sauce épicée...

Adaobi : ehhh mon goût ! Dit-elle en guettant la marmite de sauce que EME tourne.

Eme : Humm ! Fait-elle.

Adaobi : uhmmm ! Ça sent bon hein ! Hihihi ! Si tu passes avec cette marmite autour d'un cimetière tous les morts vont se réveiller ! Dit-elle toujours en guettant la marmite.

Eme finit de tourner et constate que c'est prêt, elle décharge la marmite et va poser à l'intérieur. Adaobi attends sagement comme un voisin obéissant que sa copine lui serve à manger. Mais à sa surprise Eme revient de l'intérieur bras ballants. Adaobi lance un rire gêné.

Adaobi : ihi ! Tu... Tu as déjà fini de préparer ?

Eme : oui oui ! Dit-elle en éteignant le feu avec de l'eau.

Adaobi : ihi ! Ihi ! Tu... Ne me sers pas ? Dit-elle en se grattant la tête.

Eme : non non ! Répond-t-elle d'un rien le faux sourire de Adaobi disparaît aussitôt.

Adaobi : comment ça non ?

Eme : comme tu as entendu là.

Adaobi se lève et se met à parler en faisant des gestes.

Adaobi : donc ! Tu cuisine, et moi ta voisine et amie viens te tenir compagnie, et quand tu finis tu dépose la marmite à l'intérieur et quand je te demande si tu ne me sers pas à manger au lieu de me répondre que je vais te servir après avoir éteint le feu tu me dis carrément non ?

Eme : que veux-tu que je te dise ? Dit-elle en se redressant faisant face à Adaobi, quand tu es venu ici qu'est que tu as dit ?

Adaobi : qu'est que j'ai dis ?

Eme : quand je t'ai demandé si tu étais venu ici pour manger que m'as-tu répondu ?

Adaobi : est-ce que j'ai dis quelque chose de mal ?

Eme : répond juste par oui ou non, quand je t'ai demandé si tu venais manger que m'as-tu dis ?

Adaobi : non !

Eme : voilà ! Tu m'as dit que tu venais me rendre visite et si tu vois que ton temps de visite est expiré tu peux t'en aller, je ne te retiens pas hein.

Adaobi : Humm ! Eme c'est à moi que tu fais ça ? Moi ta copine depuis l'enfance ?

Eme : c'est une nouvelle copine ? Stuippp ! Tu es venu ici tu m'as ignoré pendant deux semaines et maintenant que je prépare ton goût tu viens te placer que je viens te rendre visite Eme, tu prends qui pour une idiote ?

Adaobi : donc c'est juste à cause de ça ?

Eme : oui c'est à cause de ça.

Adaobi : non c'est juste parce que tu es chiche Eme, tu as toujours été chiche.

Eme : merci bien, ce n'est pas une information pour moi ma chère, si tu n'as rien de nouveau à dire tu peux déguerpir !

Adaobi : je vais encore rester faire quoi de toutes les façons ? Stuippp ! Je ne perds pas moi mon temps avec les villageoises comme toi, tu penses que c'est manger qui me dépasse ? J'ai faim parce que je veux, si je décide de manger je mange.

Eme : tu vas laisser la paraisse où pour cuisiner ? N'est-ce-pas tu as toujours été habituée à ce que ta cousine prépare tu mange ? Maintenant qu'elle n'est plus là tu viens chez moi ko copine copine ! Ton copine là à deux O ? N'importe quoi, ne vas pas préparer tu viens quémander la nourriture chez moi, tu vas lire l'heure !

Adaobi : ne me parle plus comme ça ? Avec ses pieds comme deux pommes à genoux, et sa taille n'en parlons même pas, depuis que tu as dix ans tu ne grandi plus, espèce de pygmée !

Eme : tu traites qui de pygmée Adaobi ? Hein, c'est finit pour toi ?

Eme bondit directement sur elle et se met à la parsemer de coups en désordre, elle lui arrache sa perruque et la tabassé bien.