Chapitre 8 Gifle
Romane Brousseau s’est mordu les lèvres. Elle savait que Lucie Brousseau était toujours jalouse du fait qu'elle était la plus belle femme de la famille. Donc, elle se moquait souvent de Romane autant que possible, Romane en avait déjà pris l’habitude.
Comme Romane était silencieuse, Lucie a été devenue plus contente.
— Romane, quand Tristan t'achètera-t-il une voiture ? Il est tellement inconsidéré de te mettre à l'arrière d'un scooter électrique par une journée aussi chaude.
— Qu'est-ce que ça a à voir avec toi ?
Romane a jeté un regard de dégoût à Lucie.
Lucie a ricané :
— Oh excuse-moi, Romane. J’ai oublié que Tristan est un livreur avec une salaire modique. On dirait qu'il ne pourra jamais s'offrir une voiture.
Etant mise en colère, Romane a serré les dents. Lucie a rabaissé Tristan devant elle, mais elle n'avait pas de mot pour la réfuter, car ce que Lucie disait était la vérité : le salaire de Tristan était même trop faible pour subvenir à ses besoins, sans parler de payer une voiture.
— Romane, demande à Tristan d’arrêter son emploi actuel. Récemment, l’entreprise de mon mari recrute des agents de sécurité qui seront bien payés. En tout cas, pour lui c’est mieux que d’être un livreur. Avec ses efforts, il pourrait s'offrir une voiture dans des années, a raillé-t-elle.
Contrairement à Romane, Lucie a épousé un excellent mari, qui était jeune mais il était le directeur du service des ressources humaines de l'entreprise. Donc, Lucie traitait souvent Romane avec mépris.
Romane s'est retournée et ne l’a plus regardée.
— Bah.
Lucie était vraiment mécontente car Romane l'a ignorée. Alors elle s'est sentie ennuyée de continuer de se moquer de Romane.
À ce moment-là, une Audi A8 noire est arrivée, et derrière elle se trouvait un taxi Jetta.
A la vue de cette voiture, Lucie a ressenti une grande joie.
— Romane, mon mari est venu me rejoindre. Tu peux rester ici et te prélasser au soleil.
Lucie s'est dirigée vers la voiture Audi avec complaisance.
Romane s'est mordue les lèvres. En effet, elle était jalouse. Le mari de Lucie possédait la voiture Audi A8 dont le prix était d'environ cent mille euros, mais son mari n’avait qu’un scooter électrique.
Parfois, quand il pleuvait, Tristan et elle ont été souvent trempés par la pluie.
La voiture s'est arrêtée au portail, puis la vitre s'est abaissée, on pouvait voir le beau visage de Abeau.
— Chéri !
Lucie est allée vers Abeau et a embrassé son visage.
— Lucie, on y va.
Abeau a souri. En jetant un coup d'œil à Romane, il l’a trouvé très jolie. Trois ans passés, Romane était aussi belle qu'avant. Le temps n'a pas laissé de traces sur le visage de Romane, mais lui a apporté les charmes de la maturité.
Puis en regardant Lucie à côté de lui, d’après Abeau, avec le maquillage, Lucie était belle, mais elle était moins jolie que Romane, qui était même sans maquillage.
Si seulement il avait eu un pas d'avance sur le lâche Tristan, pensait Abeau. Il y a trois ans, Abeau a été attiré par Romane mais pas Lucie, mais alors qu'il voulait lui montrer son amour, une nouvelle est venue de la Famille Brousseau :
Romane avait épousé un livreur !
Abeau se sentait très triste, en tout cas, le sort en est jeté, il n'a pas d'autre choix que d'épouser Lucie.
Abeau ne pouvait pas du tout oublier Romane. Même lorsqu'il a appris que Romane ne vivait pas bien, il a imaginé de divorcer avec Lucie et de chercher à nouveau à poursuivre Romane.
Mais c'était juste une imagination.
Abeau a soupiré et était prêt à conduire. Mais à ce moment-là, il a vu une silhouette familière dans le rétroviseur du véhicule.
C'était le lâche Tristan. Abeau a ricané.
— Romane, désolé, je suis en retard.
Tristan est sorti du taxi, essuyant la sueur sur sa tête, puis s'est précipité vers Romane.
— Ce n’est pas grave.
Romane ne savait pas pourquoi Tristan n'avait pas conduit le scooter électrique aujourd'hui, mais elle n'a pas demandé.
— On y va, rentrons, a dit Tristan avec un sourire.
— Hé, Tristan, où est ton scooter aujourd’hui ? a demandé Lucie avec sarcasme.
Tristan conduisait habituellement un scooter pour venir chercher Romane, mais aujourd'hui, le scooter n'était pas là. Voulait-il rentrer à pied ?
Tristan a plissé les yeux :
— Qu'est-ce que ça a à voir avec toi ?
Il connaissait le dédain de Lucie pour Romane, alors il ne voulait pas être poli avec cette femme.
Lucie ne savait pas comment répondre. Ils devaient être un couple, car ils ont parlé le même mot.
Mais Lucie ne voulait être polie avec Tristan non plus :
— Qu’est-ce que ça veut dire ? Tu manques de courtoisie. Comment peux-tu parler à ta cousine comme ça ? C’est comme un sauvage !
— Lucie, tu ne t’es pas brossé tes dents ?
Tristan n'a encore dit quelque chose, Romane a déjà répondu à Lucie avec un visage froid.
— Et alors ? Pour ce lâche, je vais...
Paf !
Lucie parlait encore, alors que Romane l'a giflée.
Lucie était stupéfaite, tout comme Abeau et Tristan.
Avec un visage froid, Romane a serré les dents et a dit :
— Tu oses insulter encore Tristan ?
Elle a été... giflée ? Lucie était choquée.
— Merde ! Salope ! Je vais te tuer !
Soudain, Lucie s'est précipitée vers Romane, les yeux rouges.
A ce moment, Tristan s’est approché pour protéger Romane derrière lui.
Abeau s'est également avancé. Il avait l'intention d'aider Lucie, mais devant la force de Tristan, il s'est arrêté et a retenu Lucie.
Si la bagarre arrivait, face à Tristan, qui exerçait son corps tous les jours, Abeau savait qu'il n'avait aucune chance de gagner, alors il ne voulait pas être humilié ici.
— Abeau, pourquoi tu me stoppes ? Cette salope a giflé ta femme, Tu ne m’aides pas mais tu me stoppes ?
Lucie a crié hystériquement, attirant de nombreux employés de l'entreprise qui sont sortis pour les regarder, ce qui fait que Abeau se sentait honteux.
— Arrête !
Abeau a lourdement empêché Lucie, en faisant la tête.
— Chéri, cette salope, Romane, m'a giflée.
Le visage de Tristan est devenu soudainement froid. Il a fait un pas en avant et a giflé cette femme.
C'était acceptable de le maudire comme un lâche, mais c'était inacceptable de maudire Romane !
Il l’a frappée beaucoup plus fort que Romane, laissant une empreinte sur le visage de Lucie.
— Tristan Baudet, espèce de lâche ! Tu oses me gifler ? Et cette garce de Romane...
Les gifles l’ont énervée. Elle s'est précipitée vers Tristan.
Paf !
Comment le petit corps de Lucie pouvait-il se battre contre Tristan ? Tristan a flanqué deux gifles à elle, et Lucie a failli s'évanouir.
— Chéri, chéri, ce lâche ! Il... il m'a giflée !
Lucie était sur le point de devenir folle.
— Si tu ne peux pas contrôler ta bouche, ça ne me dérange pas de la déchirer ! a dit Tristan froidement. Le regard hostile dans ses yeux montrait qu'il le ferait vraiment s'il le voulait.
Cette scène a choqué tout le monde, y compris Abeau et Romane.