Chapitre 7 Tu n’épouses qu’un livreur
— Jeune Maître Baudet, il semble que vous ne connaissiez pas la situation de la Montagne du Printemps.
Un sourire amer se dessinait sur le visage de Bastien Massé :
— Je voudrais développer la Montagne du Printemps beaucoup plus que quiconque. Après tout, c’était la Montagne du Printemps qui m'avait aidé à obtenir un tel statut maintenant, c'est donc mon soutien le plus important.
— Mais elle était trop vaste et trop abrupte. J’ai passé dix ans avec toutes les ressources et la puissance dont notre famille disposait, mais on en a seulement développé moins d'un quart. J’ai même confronté à la faillite de mon entreprise à cause de l'éclatement de la chaîne des capitaux. Alors les trois quarts restants, je n'ose même pas y penser.
Tristan Baudet a souri. Il a entendu que Bastien voulait vraiment développer la Montagne du Printemps, mais il n’était pas être si ambitieux par lui-même.
— M. Bastien, et si je me joins à vous ?
Tristan a tiré un souri. Bastien n'avait pas le pouvoir de le faire, mais lui, oui !
Ou, derrière lui, la Famille Baudet pouvait absolument le faire !
Tristan a mis en avant son véritable objectif. Développer la Montagne du Printemps, c'était juste une part, et d'autre part, c'était surtout profiter de cette occasion pour tester la limite de tolérance de la famille Baudet.
Le projet de la Montagne du Printemps était tout simplement une grande opportunité pour lui.
Des dizaines de milliards, même si ce n’était rien pour la famille Baudet, cependant, c’était un sommet non négligeable.
Tristan avait l'intention de voir combien Famille Baudet serait prête à payer pour lui.
Le visage de Bastien a changé, il ne s'attendait pas à ce que Tristan, qui n’était que nouveau venu, soit si courageux à toucher tel abîme sans fond.
Evidemment, Bastien ne connaissait pas la relation entre Tristan et la Famille Baudet. Si Bastien avait su que Tristan n'avait jamais pensé à tirer profit de son investissement, il aurait pleuré.
— Jeune Maître Baudet... si vous êtes prêt à investir, ce projet va sûrement réussir, a parlé Bastien avec une grande surprise.
Le développement de Montagne du Printemps nécessitait non seulement un soutien financier, mais aussi des compétences techniques, des ressources, de l'énergie et d'autres supports que Bastien ne pouvait pas fournir, mais si Tristan pouvait s'y joindre, ces problèmes pourraient être résolus facilement.
Après tout, derrière Tristan, c’était la Famille Baudet. Pour la puissance de Baudet, sans parler d'un projet d'une Montagne du Printemps, elle pouvait s'occuper de dix tels projets.
Parce que c’était une famille tellement influente contenant non seulement la richesse mais aussi le pouvoir !
En regardant l'expression excitée de Bastien, Corentin avait l’air calme, mais il s’est senti amer dans son cœur. Il a voulu crier à Bastien que ce petit fils de pute a creusé un trou pour lui :
« Alors ne sautez pas dedans bêtement ! »
Mais Corentin ne pouvait pas le dire, car Jonas Baudet l'avait prévenu que de toute façon, la relation entre Tristan et la Famille Baudet ne pouvait pas être connue par personne !
Evidemment, Tristan avait vu ça, donc il agitait sans crainte.
Corentin a souri amèrement. Hier soir, il avait fait beaucoup souffrir Tristan par les frais médicaux de 500,000 euros.
Œil pour œil, dent pour dent. Alors ce matin Tristan a fait payer la famille Baudet près de cinq milliards euros !
C'était vraiment une leçon pour Corentin !
Corentin se sentait compliqué, soudainement, il s'est aperçu qu'il ne comprenait pas du tout Tristan.
— Alors, est-ce que vous avez l’intention de coopérer avec moi ?
Tristan a souri avec confiance.
— Haha, c'est un honneur pour moi de coopérer avec vous, Jeune Maître Baudet.
Bastien, qui réfléchissait à la façon de bien s'entendre avec Tristan à l'instant, a immédiatement accepté.
— Alors... je souhaite une bonne coopération entre nous !
Tristan a plissé ses yeux et a tendu sa main avec un sourire.
Deux mains se tenaient fermement, le projet le plus important de l'histoire de la Cité est né.
Mais personne ne savait que ce projet n'était que le premier pas de Tristan pour s’opposer à la Famille Baudet.
Corentin, qui restait debout à côté, a tiré un soupir d'impuissance.
Naturellement, Corentin était responsable des affaires détaillées, et en tant qu'homme de pouvoir, Tristan n’avait à finaliser la direction générale.
Après le déjeuner, Tristan est rapidement parti pour chercher Romane Brousseau, ce qui était une habitude pour Tristan.
Lorsque Tristan est déjà parti, Bastien a fait signe à un homme aux bras tatoués :
— Félix, fais une enquête sur Tristan. Je veux toutes les informations sur lui. Mais cache-toi bien et ne te fais pas repérer.
— Oui, M. Bastien !
Félix a hoché respectueusement la tête et il est parti.
Bastien a fait la grimace. Auparavant il avait été petit voyou sans nom, aujourd’hui, il est devenu l’homme le plus riche de la cité, il était sûrement astucieux.
A leur première vue, Bastien a trouvé Tristan compliqué. Tristan n'était pas le genre général de jeunes maîtres arrogants, au contraire, Tristan était sage et intrigant bien qu'il agisse parfois sans motif.
Même Bastien s’est senti qu’il était en train de négocier avec un tigre dangereux.
C’est pourquoi Bastien devait nécessairement découvrir quel genre de personne Tristan était.
— Guépard, va chercher au garage la voiture que j'ai achetée il y a quelques jours, puis la donne à jeune maître Baudet, a ordonné Bastien.
Il savait que les gens de haute classe comme Tristan donnent la priorité à la face. Ce que ses gardes avaient brisée n'était pas seulement une petite voiture électrique, c’était la face de Tristan !
Donc, même si Tristan a clairement déclaré qu'il ne le prendrait pas dans son cœur, Bastien s’est senti inquiet. Donc, offrir directement une voiture de luxe à Tristan, c'était donner suffisamment le respect à Tristan pour qu’il puisse laisser aller complètement cet incident de Pierre.
En y pensant, Bastien s’est senti mal au cœur. Si cet idiot Pierre n'avait pas cassé le scooter électrique de Tristan, il n'aurait pas eu à donner ce supercar de 2 millions euros à Tristan pour s'excuser.
Il semblait que Tristan soit le premier homme à pouvoir changer une petite voiture électrique pour un supercar.
Tristan ne savait pas que Bastien avait tant réfléchi après son départ. S'il le savait, il se moquerait de Bastien pour sa prudence dérisoire.
Le Bâtiment des Nuages, le plus haut bâtiment de l'ouest de la Cité C, était le siège du Groupe Brousseau.
Il était midi. Restant debout devant la porte de l'immeuble, Romane a regardé plusieurs fois la route, mais Tristan n'est pas encore apparu.
Tristan était toujours ponctuel. Dès que Romane sortait de l’immeuble, il l’avait déjà attendue à la porte pour la chercher, sans exception. Pourquoi Tristan était-il en retard aujourd'hui ?
— Hé, n'est-ce pas notre beauté Romane ? Tu attends que ton Tristan vienne te chercher avec son scooter électrique ?
Une voix ironique est apparue du dos de Romane. Romane a froncé ses sourcils. Même sans tourner sa tête elle savait que cette voix appartenait à sa cousine, Lucie Brousseau.
Romane n’a dit rien. Sara n'avait pas été amicale avec elle dès leur enfance, et quand elles ont grandi, Sara créait souvent des ennuis à Romane.
Vêtue d’une robe de bohème rouge, portant un maquillage délicat, Sara était belle, mais devant Romane, qui n'était pas du tout maquillée, Sara semblait perdre son éclat.
Voyant que Romane l'ignorait, cependant, Sara n’était pas en colère et elle a soupiré :
— Romane, je trouve que le destin est parfois drôle. Quand nous étions enfants, tu étais la plus belle fille de notre famille. Notre grand-père a dit que tu deviendrais la fille la plus heureuse de notre famille, car tu épouserais un puissant gentleman comme un empereur en robe impériale jaune.
— Tu n'as pas déçu grand-père. Tu as vraiment épousé un homme en robe jaune, mais c'était un uniforme jaune pour un livreur, hahaha !