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**CHAPITRE 09**

« Qu’est-ce qui ne va pas ? » demandé-je en fronçant les sourcils.

« Tate. Appelle-moi Tate », dit-il en resserrant son emprise sur moi.

Je souris et acquiesce. Il est mon compagnon et je suis la sienne. Il n’y a pas besoin de formalités.

Et j’aime ça.

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Le lendemain, je me réveille étonnamment tôt. Après avoir passé la majeure partie de la nuit avec Tate, je reste allongée dans mon lit à regarder le plafond avec un énorme sourire. De temps en temps, je pousse des cris et fais des mouvements stupides en repassant le moment passé avec lui dans ma tête.

Il est tôt le matin et le soleil n’est pas encore levé. La plupart des gens dorment encore et j’en ferais partie si mon corps n’était pas en éveil et si mon loup n’était pas en train de s’agiter.

En soupirant, je me dirige lentement vers mon armoire. Mon corps est bien réveillé, alors je fais le reste du chemin d’un pas décidé.

En chantonnant, je m’habille d’un pantalon de survêtement et d’un tee-shirt ajusté. J’enfile mes chaussures de sport et quitte la chambre en courant. Une fois à l’extérieur, je suis accueillie par la neige qui recouvre le terrain.

En souriant, je sors du bâtiment et m’enfonce dans la neige. Derrière une pierre, je me déshabille et me prépare à me transformer. Je ne l’ai pas fait depuis des mois, et je commence à être nerveuse.

Allez, laisse sortir la bête.

En secouant les épaules, je bondis vers l’avant et me transforme en mon loup à l’allure bleue et grise. En quelques secondes, j’atterris sur le sol avec mes pattes.

Une légère douleur persiste dans mes épaules, mais je l’ignore en courant dans la neige.

Il y a de la neige partout. Le terrain est immense, ce qui signifie que je peux courir sur de longues distances sans qu’on me le reproche.

Le vent me frappe et ma fourrure se soulève dans la brise, tandis que je ferme les yeux pour savourer l’instant. Ma fourrure est grise, avec une teinte bleutée unique qui ne lui donne pas vraiment de nom.

Après avoir couru pendant ce qui me semble des heures, mais n’est en réalité que quelques minutes, je retourne à la grande pierre où j’ai laissé mes vêtements et je me dépêche de m’habiller.

En revenant vers le bâtiment, il est encore tôt et personne n’est dehors. Avant d’entrer, j’aperçois au loin une jeune femme qui tient le poignet d’un petit garçon et le traîne derrière elle.

Ma curiosité prend le dessus, et je cours jusqu’à eux alors qu’ils montent les escaliers.

« Excuse-moi, tu as besoin d’aide pour quelque chose ? » demandé-je.

La femme se retourne, un air renfrogné sur le visage, mais elle me sourit radieusement en me voyant.

« Je suis là pour déposer Eddie ! Je suis sa nounou, je crois. Je l’emmène chez moi et je lui donne des cours particuliers », dit-elle en le regardant de haut et en posant une main sur son épaule.

Je regarde le petit garçon et me rappelle immédiatement que Tate et Roger ont mentionné l’arrivée d’Eddie. Le garçon a l’air d’avoir environ six ans, mais sa taille le fait paraître plus âgé, peut-être huit ans. Il a des yeux noisette et des cheveux noirs, tout comme Tate.

« Je peux l’emmener chez l’alpha pour toi », suggéré-je d’un ton léger. Le garçon se tourne brusquement vers moi et hoche vigoureusement la tête.

Je remarque l’expression de la femme s’assombrir, même si son sourire reste figé. Je vois aussi ses ongles s’enfoncer dans la peau d’Eddie, qui grimace et s’éloigne légèrement.

Je fronce les sourcils et le regarde avec inquiétude. Il est évident qu’elle lui fait du mal, et je ne comprends pas pourquoi.