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**CHAPITRE 08**

« C’est une bonne chose que je ne porte pas de bottes alors », dis-je en souriant, tandis que l’homme sourit en gloussant.

« Père ? » La voix sans équivoque de mon compagnon se fait entendre. Je ferme les yeux et soupire silencieusement de bonheur.

Attends, père ?

Mes yeux s’ouvrent brusquement, et je les regarde tous les deux. Ils ont les mêmes traits de visage, à l’exception des yeux et des cheveux.

Une fois que mes yeux tombent sur ceux d’Alpha Tate, ils ne les quittent plus. J’admire en silence ses cheveux noirs en désordre et ses yeux noisette brillants. Son corps est bâti, et je sens que mon corps a envie de son contact. Je frémis de plaisir à cette idée.

« Mon fils ! Je venais justement te chercher », dit chaleureusement l’homme en souriant à son fils.

Mon compagnon regarde son père, puis celui-ci me regarde. Je ne peux pas lire son expression, mais son regard me rend nerveuse, et je lui fais un petit sourire.

« Entrez, voulez-vous ! » dit l’homme en ouvrant la porte.

« Je vais aller dans ma chambre maintenant », dis-je doucement, prête à m’éclipser.

« Non ! » dit Alpha Tate un peu trop vite.

Sa voix me fait fondre, et des papillons apparaissent au creux de mon estomac.

« Je t’en prie, entre Elina. Nous parlerons de ta visite juste après le départ de mon père », dit-il de sa voix grave et séduisante en m’invitant à entrer.

Nous entrons tous et prenons place. Mon compagnon s’assoit derrière son bureau en chêne, tandis que son père et moi nous asseyons en face de lui.

Les deux hommes parlent de voleurs et d’autres choses, tandis que je reste assise, n’écoutant pas, mais observant simplement mon compagnon. Son image et ses traits se gravent dans mon cerveau tandis que je l’observe attentivement.

« Merci de m’avoir mise au courant, mon fils. Je dois y aller, mais n’oublie pas qu’Eddie sera là demain matin », dit le père de mon compagnon en se levant, ce qui me ramène à la réalité.

« Oui, père. Comment aurais-je pu oublier ? » répond mon compagnon en souriant et en serrant la main de son père.

« J’ai été ravi de te rencontrer, Elina », dit son père en se tournant vers moi et en me souriant chaleureusement.

« Moi aussi, Roger », dis-je avec un sourire.

Je lui rends son sourire et le salue d’un signe de tête, tandis qu’il fait un dernier signe de tête à son fils avant de quitter la pièce en refermant la porte derrière lui.

Mon compagnon et moi restons assis en silence pendant quelques instants.

« Qu’est-ce qui t’amène ici ? » demande-t-il en rompant enfin le silence.

« Je voulais te voir », réponds-je en baissant les yeux et en sentant mes joues s’échauffer.

Comme il ne répond pas instantanément, je lève les yeux pour voir qu’il me regarde, et mes joues deviennent encore plus rouges.

Pourquoi me fait-il cet effet ?

« À vrai dire, je suis agité depuis notre dernière rencontre », dit-il en me souriant et en se grattant la nuque.

« Quel âge as-tu d’ailleurs ? » je pose la question qui me taraude depuis un moment.

« Vingt-deux ans dans quelques mois », dit-il en m’observant attentivement.

« Trois ans ? C’est peu, je ne vois pas le problème », dis-je en fronçant les sourcils.

« C’est juste que tu n’es pas encore adulte. Bien que tu dises que ton anniversaire est dans une semaine, je serai prêt à annoncer que tu es ma compagne quand tu seras légalement adulte », dit-il en croisant ses doigts et en les posant sur la table.

« Alors tu m’acceptes ? » demandé-je avec un large sourire en me redressant.

« Le rejet n’a jamais été une option », répond-il en me rendant mon sourire.

Je me lève de mon siège et contourne son bureau. Je me penche et dépose un petit baiser sur sa joue.

Il m’entoure de ses bras et me place sur ses genoux, ce qui me fait rougir.

« Alpha Tate… » je commence à parler, mais son froncement de sourcils me coupe dans mon élan.