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### CHAPITRE 05

« Écoute, petit morveux… » grogne Duncan, mais Alpha Tate le repousse.

« Laisse, Duncan », grogne Alpha Tate, mais ses yeux ne quittent pas les miens, et des frissons parcourent mon corps.

« Je vais le faire, Alpha. Laisse-moi juste finir avec celui-là, et… »

« Tu me défies, bêta Duncan ? » demande l’Alpha en détournant enfin ses yeux des miens pour les poser sur Duncan.

« Quoi ? Non, c’est juste que… », il trébuche sur ses mots alors que l’Alpha plisse les yeux, le forçant à reculer d’un pas, la tête baissée en signe de soumission.

« Pars maintenant. »

Duncan s’incline une dernière fois avant de quitter précipitamment la pièce, la porte claquant derrière lui.

Je laisse échapper un souffle tremblant et je suis immédiatement enveloppée de chaleur quand Alpha Tate s’approche de moi, son regard admiratif posé sur moi.

Compagnon.

Je le fixe à mon tour, et l’air quitte brusquement mes poumons. Sa beauté est à couper le souffle, et je ne trouve pas en moi la force de parler. Je reste figée, les yeux rivés sur lui.

« Quel est ton nom ? » souffle-t-il, son souffle effleurant ma joue. Je frissonne de plaisir, ferme les yeux, et un doux « mm » échappe à mes lèvres tandis qu’il m’attrape par la taille pour me rapprocher de lui.

« Elina Weitzel », dis-je en le regardant de nouveau, choquée.

Cet Alpha est mon compagnon ? Le mien ?

Ses yeux s’assombrissent quand je parle, et il enfouit son visage dans mon cou, respirant mon parfum. Mes yeux se ferment sous l’émotion.

Mais soudain, la chaleur disparaît. J’ouvre brusquement les yeux et le découvre à l’autre bout de la pièce, visiblement en train de se maîtriser.

« Tu es mon compagnon ? » murmure-t-il pour lui-même, « mais tu es si jeune… » Il me regarde intensément.

« Je ne peux pas. » déclare-t-il en détournant les yeux.

« Quoi ? Pourquoi ? J’aurai dix-huit ans dans une semaine ! » m’exclamé-je soudain, désespérée.

Quel est ce sentiment qui m’envahit ? Cette émotion que je ressens pour lui ?

« Tu n’es même pas adulte ! » s’écrie-t-il en passant une main dans ses cheveux, visiblement frustré.

Je le regarde attentivement, essayant d’évaluer son âge. Vingt-deux ans, tout au plus, je suppose.

La différence n’est pas énorme, non ?

« Tu devrais partir », dit soudain Alpha Tate en se retournant, son visage fermé et sévère.

Je hoche légèrement la tête, le regard fixé sur le sol, sentant les larmes monter. Je suis confuse. Personne n’a jamais eu cet effet sur moi.

« Écoute, j’ai juste besoin de temps pour réfléchir, d’accord ? » Il s’approche de moi et relève mon menton avec délicatesse.

Je lui adresse un sourire timide et acquiesce doucement.

Il se penche et dépose un baiser léger sur ma joue, un grondement sourd résonnant dans sa poitrine avant qu’il ne recule rapidement.

Je passe à côté de lui et me dirige vers la sortie, respirant profondément, le cœur battant à tout rompre.

« Ah ! Elina, te voilà. Je vais te montrer ta chambre. »

Je lève les yeux pour voir Tom, souriant, tenant ma valise. Il me guide vers ma nouvelle chambre.

Un million de pensées s’entrechoquent dans ma tête, provoquant un mal de tête. Je sais que j’ai besoin de repos. Sans même prendre le temps d’admirer la chambre élégante, je me précipite vers le lit et m’enfouis dans les draps moelleux.

Même si, techniquement, il fait jour, je suis exténuée.

En fermant les yeux, je revois des yeux noisette me fixer intensément. Mais bientôt, le sommeil me gagne complètement.