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3

J’ai du mal à suivre, je n’ai jamais entendu de tels choses à part à la télé, je n’ai jamais connu de gang, de dealer ou d’homme ayant eu du sang humain sur les mains mise à part des médecins, je n’ai plus envie qu’il continue, cette vie me fait peur, cette vie est triste et morose, j’aimerais lui dire d’arrêter de parler mais je suis comme paralysée :

- Cet homme est une sorte de monstre mais il était marié à ce genre de fille qui ne connaissait rien de être vie, le genre de fille qui te ressemble .

Les larmes se sont mises à rouler sur mes joues mais il ne semble même pas les voir, il ne voit plus rien même si son regard mélencolique, est fixé sur moi il est voilé, il est ailleurs :

- Elle était douce et gentille mais elle ne supportait plus cette vie, elle ne pouvait plus accepter d’être marier à un criminel alors elle a voulu aller trouver la police .

Sa voix se brise mais il se reprend inspirant fortement les yeux perdus dans le vide :

- Il l’a tué, il lui a tiré six balles dessus exactement sous les yeux de ses enfants, six balles, une dans chaque jambes, une dans chaque bras, une dans la tête et une dans le cœur .

Je me lève en larme et hurle :

- STOP ! Je ne peux pas entendre ça je…je ne peux pas c’est trop horrible ! Cet homme est un monstre ! Cet femme ne méritait pas ça ! Cet homme mérite de mourir !

Point de vue Cooper :

J’aurais du la fermer, elle est la debout complètement en panique .

Je me suis perdu je ne savais plus ce que je disais je me suis laissé allé, je n’aurais pas dû, j’ai été trop loin.

Je la regarde et je comprends pourquoi j’ai parlé, pourquoi je me suis lâché, pourquoi je lui ai dit tout ça, ce n’est pas parce que la police fouille notre maison non, ce n’est pas parce que je dois l’occuper non plus, c’est beaucoup plus simple c’est juste parce que je l’aime.

Je me lève à mon tour et l’entoure de mes bras elle pleure contre moi, elle tape contre mon torse, elle extériorise sa haine envers cet inconnu qu’elle déteste tant, cet inconnu pour elle que je connais très bien car il s’agit de mon père, le meurtrier de ma mère, de mon ami et d’une dizaine d’autre personne .

Nous sommes enfin de retour chez les Alvarez, la voiture avais disparu après notre retour de la plage, Cooper n’a pas semblé inquiet et je pourrais me poser des questions sur sa disparition mais pas pour le moment .

Nous avons dû marchés à peu près 35 minutes mais je ne me suis pas plainte, comment j’aurais pu ?

Marcher n’est rien en comparaison avec la vie de Cooper ou certaines personnes, découvrir que ma mère m’avait caché l’existence de mon père n’est rien en comparaison avec la vie de Cooper, je ne connais pas la mort, je ne connais pas la drogue, je ne connais pas le réel malheur, je suis juste une fille capricieuse .

On se tient toujours la main, sans un mot en arrivant dans notre rue, les mots n’ont plus leur utilité, rien n’a plus d’utilité, je sais que j’ignore encore certaines choses mais je me dis que je ne serai peut être jamais prête à les entendre, peut être que je ne suis vraiment pas faite pour aimer Cooper au final…

Il me presse la main quand nous sommes devant la porte, la relâche avec un petit sourire mignon et l’ouvre.

C’est le calme plat à l’intérieur, pas un bruit ne se fait entendre, pas un bruit, rien .

- Nous sommes là !

Angela arrive dans le salon des larmes pleins les yeux, des agents de polices se tiennent derrière elle :

- C’est la fin Cooper !

Elle s’effondre par terre, secoué de sanglots, son petit corps se secoue au rythme de ses larmes, elle qui semble si robuste et forte d’ordinaire, elle paraît à présent minuscule et fragile :

- Où sont-ils ?! Pourquoi Luis m’a dit que tout était ok ?! Pourquoi il m’a envoyé ce message ?!

Elle s’essuie les yeux et le regarde en face :

- C’est lui ! C’est lui qui nous a dénoncé ! Il s’est juste rendu !

Je ne comprends absolument rien, je suis perdue, de quoi est-ce qu’ils parlent ? Pourquoi est-ce que Luis devrait se rendre ? Pourquoi ils les auraient dénoncé ? Qu’est-ce qu’il aurait dénoncé ?

Point de vue Luis :

Comment de simple phrase ont pu bouleversée ma façon de voir à ce point la ?

Zoey est une fille qui fait réfléchir une personne, elle parle comme parlait màma, elle dit tout ce qu’elle pense .

Mes mains sont trop serrées dans ces menottes, les policiers ne nous ménagent pas, il faut dire qu’ils viennent de mettre la mains sur les deux des trafiquants les plus dangereux du pays alors je comprends, je n’ai pas seulement dénoncé mon père, j’ai aussi dénoncé Filip Sanchez et tout le reste des associés dispersés dans tout l’Etat.

Comment j’ai pu faire ça ? Comment j’ai pu faire ça à mon père ? J’étais son bras droit, son confident, son fils et pourtant je l’ai trahi.

Je l’ai fait parce qu’il fallait que ça cesse, même si je dois passer le restant de mes jours en prison, je sais à présent que j’ai fait le bon choix, Cooper pourra vivre heureux loin de nous, loin de la drogue et de l’argent sale, loin des gangs et de tout le reste .

Mon petit frère a été plus mature que moi durant tout ce temps, j’ai honte de l’exemple que j’ai donné, honte du frère que j’ai été, honte de ce que je suis . J’étais manipuler, leurrer mais a présent..c’est moi qui ait choisie

Point de vue Cooper :

- Cela fait de vous un complice Monsieur…

Je ne sais pas quoi répondre à l’agent de police qui se trouve face à moi, il me bombarde de questions, il semble croire que je suis moi aussi dans un gang, je ne comprends plus rien, pourquoi Luis se serait-il rendu ?

Je tourne la tête et regarde Zoey, elle semble terrifier mais tente d’expliquer ce qu’elle représente pour nous à l’agent de police qui se tient face à elle, ce qu’elle fait chez nous, l’agent lui explique ensuite qu’elle a dormi chez un tueur et un trafiquant extrêmement dangereux, qu’il était rechercher depuis le meurtre de sa femme mais qu’il est suspecté de plusieurs autres crimes .

La terreur se peint sur ses traits quand elle me regarde, elle vient de comprendre, elle recolle les morceaux de l’histoire que je lui ai raconté plus tôt, elle cherche des réponses dans mes yeux, du réconfort que je suis incapable de lui donner à ce moment précis.

- Monsieur ? Juste quelques dernière questions s’il vous plait ?

- Je vous écoute…

- Pouvez-vous me dire qui est cette fille et ce qu’elle représente pour vous ? Est-ce qu’elle a un lien avec les trafiques de votre père ?

Je sais que je dois dire toute la vérité parce qu’il lui pose exactement les même questions de son côté et une incohérence pourrait la faire être en maison de correction à tort, je dois tout faire pour la protéger et la faire sortir de ma vie au plus vite .

Point de vue Zoey :

- Vous êtes en train de me dire que…Enrique est…a tué des gens ?

- C’est ça en effet, nous le suspectons d’être liée à 29 crimes au total qui ont soit été ordonné par ce dernier ou effectuer directement par lui .

Je passe une main sur mon visage, je suis dans le flou totale, hier encore nous mangions des pizzas à la table de la cuisine alors comment….un tueur ?

J’entend alors Angela hurler :

- Ne me touchez pas cabrón ! Ne me touchez pas !

Elle se débat quand un agent de police l’attrape dans ses bras, elle se débat de toutes ses forces, elle hurle en espagnol, le griffe et devient complètement folle :

- Calmez-vous mademoiselle ! S’il vous plait !

- Je veux rentrer chez moi ! Lâchez-moi !

Elle est emmenée par d’autre agents, ils sont à 3 au total pour la maintenir tranquille, je les regarde l’entraîner hors de la maison et demande à l’homme face à moi :

- Elle aussi ? Elle est impliquée ?

- Elle ira en maison de correction jusque ses 18 ans, votre ami aussi, ils sont encore considérés comme des mineurs, alors c’est une chance pour eux .

- Cooper…mais Cooper n’est pas impliqué…

En réalité je n’en sais rien mais je refuse de le croire :

- Il est forcer d’y aller, il connaissait les agissements de son père et n’a rien fait pour nous prévenir, il sera en maison de correction dans son pays natal jusqu’à ses 18 ans, je vous le répète mademoiselle c’est une chance pour ces deux-là qu’ils soit encore mineur, la peine aurait été bien plus grave dans le cas contraire .

Un nœud se forme dans ma poitrine, Cooper rentre chez lui, Cooper ne sera plus là, ne sera plus mon voisin, il s’en va pour aller dans une maison de correction….Cooper rentre chez lui.

Je le regarde parler à l’homme qui se tient face à lui, ils discutent calmement, Cooper s’adresse à lui comme si il n’allait pas devoir le suivre dans quelques minutes…quelques minutes seulement…

Je me lève et me dirige vers lui tout en ignorant les questions de l’agent de police, j’ai mal à la tête et les larmes coulent à flot mais je dois lui dire…je dois lui dire encore .

Il lève ses yeux vers moi et l’agent de police se lève :

- Monsieur levez-vous, les mains derrière le dos je vous pris.

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