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-R, en serrant grave mon bras qui est sur mon dos : EEE YETTII BEEE !! ( CA SUFFIT PUTAAINN!!)
J'entends encore une fois un gros bruit de verres, je tourne ma tête à gauche et je vois qu'il a enfoncé son poing contre la vitre. J'ouvre grand mes yeux, mais il est fou ce gars ! Il est vraiment fou de casser la vitre avec sa main ! Il se retrouve maintenant avec une main dans le sang.
Je sens sa bouche à quelques centimètres de mon oreille.
-R : Si tu dis encore un mot, j'te jure que tu recevras mon poing dans ta grosse gueule cette fois-ci !
-Moi : ..
Je me tais bien sûre. J'ai déjà reçu une patate par les hommes taleur, s'en ai déjà assez.
Il me lâche enfin. J'essuie les quelques larmes qui ont coulé sur mes joues, et me tourne. Il faisait les cents pas sur la route, en regardant à droite à gauche. Je regarde aussi, et on est dans un endroit paumé, il n'y a même pas de lumières.
-R : Monte devant !
Je l'obéis dans le silence et monte devant du côté passager. C'est pas de mon habitude d'obéir aux ordres, j'suis pas une chienne, mais là je pense à moi. J'ai pas envie de le provoquer sachant qu'il peut me faire pire ! Il a coupé la langue d'un gars, et a tué un homme je vous rappelle ! Je sais pas vous, mais je ne m'imagine pas sans langue !
Des minutes plus tard, il entre dans la voiture aussi et s'installe du côté du conducteur.
-R : Passe ton portable !
Je le regarde d'un air interrogatif.
-R : J'répèterai pas une deuxième fois !
Je soupire et lui donne mon portable qui était dans ma poche (Après l'avoir utilisé comme lumière de torche, je l'avais rangé dans ma poche). Il le prend et le garde. Je remarque sa main remplie de sang, il faut la soigner avant qu'elle s'infecte. Mais pourquoi je m'inquiète pour lui moi aussi ? Il a qu'à se faire foutre !
-R : Le portable c'est fini !
-Moi : M..
Je ferme aussitôt ma bouche en voyant ses yeux m'alerter. Va te faire foutre Rüzgar, t'es le plus gros connard qu'il existe dans ce monde ! Je te déteste !
-R : T'arrives à te taire quand tu veux !
Pff !!!! Je tourne ma tête et regarde.. le noir par la fenêtre. Je préfère regarder le noir que sa tronche !
Des minutes passent, et mes yeux commencent à se fermer. J'essaye de les tenir ouverts, déjà qu'on est seuls, je ne veux pas être endormie aussi ! Mais la fatigue et le sommeil l'emportent..
Je me réveille par des voix. J'ouvre mes yeux, et je vois Rüzgar et Enes entrain de parler dehors. Le soleil s'était déjà levé.
-E : Désolé vallah, avec la fête on a pas entendu tes appels !
-R : Vallah vous servez à rien !
-E : N'oldu ? (Il s'est passé quoi?)
-R : N'olucak.. bu salak kaçmaya çalişti ! (Cette conne a essayé de s'échapper!)
-E : Ama nasil ? (Mais comment?)
-R : Kardeşine sor ! Arka kapida ki güvenlikleri kandirmişlar ! Ama onlari pistte görünce, anladim bir aksilik olduğunu. (Demande à ta sœur ! Elles ont joué avec les mecs qui se trouvaient derrière la maison ! Mais quand je les ai vu dans la piste, j'ai compris qu'il se passe un truc.)
-E : Ah Betül ah ! (Of Betül of *en souffant*)
Mince, on avait pas pensé à cette partie.
-E : Et cette voiture sort d'où ?
-R : Steu conne elle s'est faite chopée par nos ennemis. Je l'ai remarqué avec la lumière de son portable de loin.
-E : Putain, j'en étais sûr qu'ils nous surveillent de loin ces enfoirés !
-R : O adamlarin ellerinden kurtarmaya çalişirken, başimi belaya soktum ! (En la sauvant, je me suis mis en danger wesh!) On s'est fait coursé par d'autres hommes après, en prenant leur voiture.
-E : Vous avez passé une nuit agitée quoi.
-R : Bref prends-là, j'ai envie de rentrer là !
Enes vient me rejoindre, et il remarque que j'suis réveillée. Je sors avant même qu'il me le demande, et je me dirige vers sa voiture. Je monte derrière tandis que Rüzgar monte devant pour conduire, et Enes à ses côtés.
Le trajet se passe dans le silence, j'étais dégoûtée de ne pas réussir mon coup ! Si tout se passait bien, j'étais à la police à l'heure qu'il est.
On arrive, et me revoilà à la case départ. Nous sortons de la voiture, et Rüzgar s'approche de moi. Je recule automatiquement mais il attrape violamment mon bras.
-R : Kaçamazsin artik ! (Tu ne pourras plus t'enfuir!)
Il me tire par le bras, et on entre dans la maison.
-Betül : Mavi !
-Célia : Rüzgar ta main !!
Il me laisse même pas prendre Betül dans les bras qu'il me tire à l'étage, sans répondre à l'autre. Il me fait entrer dans une chambre et me jette sur le lit. Je me tourne rapidement et me lève.
-R : Dylan ramène la corde et le scotch !
-Moi : Non, Rüzgar stp me fait pas ça !
-R : Sana kim dedi konuş diye ! (Qui t'as dit de parler?)
-B : Rüzgar abi yapma ! (Rüzgar arrête!)
-E : Betül !
J'commence à avoir les larmes aux yeux là, j'ai peur de ce qu'il va m'arriver..
-Moi : Rüzgar yalvaririm, uslu durucam bak söz ! ( Rüzgar je t'en supplie, je vais rester sage promis!)
-R : T'as cru que j'allais te faire confiance ?!
Dylan emmène ce qu'il a demandé.
-R : Sortez tous en fermant la porte !
C'est bon je crains le pire, il va pas me faire ça quand même ?! Tout le monde sort en fermant la porte, et Rüzgar s'approche dangereusement de moi.
-Moi : Rüzgar stp, j'suis pas ce genre de meuf moi, va voir Cathie !
-R : T'oses me donner des ordres encore toi ?!
Je fais non avec ma tête, une larme me trahit, et il me jette encore une fois sur le lit. J'voulais me lever tout de suite, mais il s'assoit sur moi en posant ses jambes de chaque côté de mon corps, et il prend mes mains afin d'enrouler la corde par dessus.
-Moi : Rüzgar j'ferai plus la même erreur, j'ai encore les brûlures sur mes poignées, m'attache pas je t'en supplie !
-R : Bunu önce düşünücektin ! (Fallait penser avant!)
Je me débats du mieux que je peux, mais j'avais l'impression que plus je bouge et plus je sens son corps contre moi.
Il attache ensuite mes mains en haut de ma tête, sur les côtés du lit. Puis il se tourne et fait la même chose avec mes pieds. J'me trouve complètement attachée sur le lit.. super --'.
-Moi : Sen insan değilsin ! (T'es pas un humain toi!)
-R : Biliyorum. (Je le sais.)
-Moi : T'es qu'un enfoiré si tu me touches de cette manière !
-R : Sen yine çok olmaya başladin ! (Tu commences à être trop encore!)
Il prend le scotch et coupe un bout.
-Moi : Pisli..(Conna..)
J'ai même pas pu finir mon mot qu'il me colle le bout de scotch sur la bouche.
-R : Jt'avais prévenu que si tu continues, jt'attacherai sur le lit ! Mais qui t'as dit que je voulais te toucher ? J'suis pas les hommes qui voulaient te kidnapper cette nuit ! J'préfère la facilité moi !
Il me dégoûte ! Mais il est pire que Can ma parole ! Pourquoi je tombe toujours sur des salauds ?!
-R : Mais si tu changes pas ton caractère, je changerai d'avis ! Donc ferme ta gueule la prochaine fois !
Et il sort de la chambre en fermant la porte à clé. J'entends quand même sa voix à travers les murs.
-R : Personne rentre dans cette chambre sans me le demander ! Et Enes contrôle ta sœur ou elle aura affaire à moi aussi !
Et plus rien. S'en est trop, je craque. Depuis la nuit dernière je me retiens de pleurer, j'peux plus les garder en moi plus longtemps. J'avais tellement mal, physiquement dû aux quelques coups que je me suis prise, mais aussi moralement. J'en avais marre de rester prisonnière, d'être dépendante de quelqu'un ! C'est pas Mavi ça, j'suis pas une chienne pour qu'on me donne des ordres, j'suis pas une personne qui ferme sa bouche en général, j'aime parler et je m'en prive pas. Si une personne me dit de la fermer, en général je fais le contraire. Mais là.. c'est plus fort que moi, je me fais menacer par la violence.. j'ai pas d'autres choix.
Après avoir pleuré une bonne heure, j'me trouve fatiguée, épuisée encore une fois. J'essaye de tirer sur les cordes, mais il les a attachées tellement fort que c'était impossible de les défaire. Mes poignées commencent à brûler en plus, je ferai mieux de lâcher l'affaire.
La nuit tombe, encore une journée écoulée, j'en avais déjà marre de cette situation. Mais le plus important c'est que je voulais aller aux toilettes. Mais comment leur dire avec la bouche fermée ? Même si je crie, c'est pas terrible.
L'horloge m'indique qu'il est minuit, après plusieurs siestes c'est impossible de dormir. Mais j'entends la porte se déverrouiller, et Dylan fait son apparition.
-D : Je vois que t'as pas dormis miss.
-Moi : ..
-D : Je viens te vérifier, tu veux sûrement aller aux toilettes ?!
J'hoche la tête pour dire oui. Il s'approche de moi avec le sourire, et me détache les pieds, puis ensuite les mains.
-D : Ton scotch tu le gardes sur ta bouche, c'est le chef qui décide. Il ne veut ni t'entendre ni voir ta bouche. J'trouve ça dommage quand même de cacher de si belles lèvres..
Euh, ok il veut quoi lui ?! Je fais pas attention à sa remarque et va aux toilettes de la chambre. Je fais ce que j'ai à faire, et regarde si y'a une fenêtre.. mais non. Je me regarde dans le miroir, et remarque mes yeux tout rouges, et le gros bleu sur ma joue à cause du patate du gars. Vie de merde !
Je reste tant que je peux ici, je préfère rester aux toilettes que d'être attachée comme un objet sur le lit !
-D, en frappant la porte : J'ai pas ton temps là, tu sors ou je rentre !
Il fait chier lui aussi. Je sors et il me tire vers le lit. Je lui dis non de la tête pour dire que je veux pas.
-D : Désolé ma belle, mais t'as pas le choix. De gré ou de force !
Pff ! Il prend mes poignées, et les attache de nouveau sur le lit. Il me regarde, puis pose ses regards sur mon corps..
-D : En vrai.. c'est excitant de te voir attachée sur un lit !
Mes pieds encore libres, je le pousse mais il attrape très vite mes jambes et commence à les attacher.
-D : Garde ton énergie, un conseil de ma part mdr !
Il me fait un clin d'oeil et se dirige vers la porte. J'avais tellement envie de l'insulter de tous les noms là ! Sale connard va !
-D : Ah enfaite.. ton portable n'arrête pas de sonner. Rüzgar a juré de répondre si ça sonne encore une fois.
Et il part définitivement. Mais qui m'appelle ? Putain mais si c'est ma mère et qu'il répond, ça sera une catastrophe naturelle ! Mon Dieu, faites que ce ne soit pas elle !