07
Point de vue d'Abigail
Allongé dans mon lit, mon cerveau tourne à plein régime, impossible pour moi de dormir, il est 23h et je ne trouve pas le sommeil. Je pense à lui et ça m'énerve, je dois le détester, mais pas penser à lui, quand j'étais dans ses bras, je me sentais bien, je suis en colère contre moi d'avoir ressenti ça. Comment puis-je aimer un monstre comme lui, ils ont envahi notre monde détruisant ce que nous aimons, je ne peux pas et je ne vais pas accepter ce lien stupide qui fait de moi une alliée de cette espèce. Quand il m'a mordu le poignet, une sensation étrangère s'est imprégnée de mon bas-ventre. Je suis perdu et énervé de ressentir tout ça pour lui, je ne vais pas mentir la visite chez les enfants étaient parfaite.
J'ai accepté d'aller à la salle de boxe parce que j'ai besoin de me défouler. J'ai besoin de libérer ma colère, de me sentir puissante même pour un court instant, non faible d'être entouré de buveur de sang.
« Sa mère est pathétique avec sa Helena » Je ne suis pas du tout jalouse de cette fille, c'est juste que l'attitude de la reine est digne d'une sytcom américaine, « Elle n'est pas digne de toi, fils » Qui l'est ? Je suis certaine qu'elle ne parle pas d'amour mais de pouvoir et d'argent.
Mon cœur se serre et j'ai comme l'impression que je dois aller le voir, mais je ne veux pas, je le déteste. Mon corps a décidé de me désobéir, je suis devant sa porte qui se trouve juste être à côté de la mienne, j'entre dans cette pièce qui est magnifique, sobre mais à son image. C'est la première fois que je vois sa chambre.
Je regarde son lit, il est allongé en caleçon il a un corps de rêve, magnifique, qu'elle personne sainement constitué ne serais pas émoustillé par cet homme. Mais en y regardant de plus près son état m'inquiète. Ok, je le déteste, mais quelque chose en moi me dit de l'aider « Foutu lien ».
Il est en sueur dans son lit en train de prononcer mon nom. Je vais vers lui doucement la peur au ventre, peur qu'il ne me saute dessus pour me vider de mon essence vitale, après quelques secondes d'hésitation je le prends dans mes bras. Je reste dans ses bras jusqu'à 2h, quand il s'est complètement calmé, je retourne dans ma chambre pour dormir un peu, je me sens sereine, mais, je n'aime pas cette sensation de légèreté que j'ai eu quand j'étais dans ses bras. Oui, je déteste cette sensation de bien-être.
[Le matin]
- Debout là-dedans !
- Qu'elle me laisse en paix ! Grognais-je. Ok ! Ok ! j'arrive.
- Je t'attends dans la cuisine !
- D'accord.
Je suis sous la douche profitant des quelques minutes de calme avant de descendre dans la cuisine. L'eau ruisselle sur ma peau me rappelant cette nuit dans ses bras, je secoue la tête sortant au plus vite de la douche.
...
Je suis dans la cuisine, je finis de prendre mon petit-déjeuner. Déjà prête pour la séance de sport. Il surgit de nulle part et me prends dans ses bras. « Il sent bon ». Euh, je l'ai pas dit à voix haute ? Je sais qu'il a envie de me mordre ses yeux reflète son désir, et comme il m'a mordu l'autre jour, il est en manque, bien fait pour lui.
Je me dégage de son emprise pour aller rejoindre Mia qui m'attend dehors, sans rater le regard noir de notre chère reine.
[La salle de sport ]
Dès que je suis entré dans la salle de sport j'ai laissé de côté mes problèmes, elle est super grande, belle, propre et bien équipé, il n'y a pas beaucoup de monde mais le peu de personnes présentent sont très active. « Cette salle de sport est super ! », pensais-je émerveillé. Je pars faire mon entraînement, je commence pars les machines pendant une heure avant de me rendre vers l'espace boxe, mon sport préféré après le basket bien sûr. Mia s'entraîne avec moi sur le ring. Elle se débrouille super bien.
Point de vue d'Abigail
J'ai l'impression de passer tout mon temps dans cette chambre comme en ce moment, il est tard, je n'ai rien manger de la journée. Déjà que je n'avais pas envie de manger dans cette maison mais là c'est encore pire. Elle a tué une de mes amies, c'est ma faute, c'était une fille géniale, il faut que j'aille voir mes amies. Je ne peux pas rester ici sans rien faire je vais devenir folle. « Plus que je ne le suis déjà ». Je déteste cette famille, non toute cette espèce.
- Tu n'as rien mangé de toute la journée ! M'annonce Mia en entrant dans ma chambre. Mais laissez-moi tranquille !
- Je n'ai pas faim, vous me coupez l'appétit.
- Tu devrais manger mon frère arrive bientôt et je ne pense pas qu'il aimerait savoir que tu n'as rien avalé de la journée.
Elle pense que cette menace me fait quelque chose n'importe quoi. Je me lève et me mets face à elle.
- Quand ton frère arrivera dit lui de venir dans ma chambre, j'ai à lui parler.
La sangsue entre dans ma chambre avec un grand sourire, j'aimerais tellement lui retire violemment son maudit sourire.
- Alors ma surprise t'a plu ? Demande-t-elle quand Mia sort de la chambre sous son ordre.
Je lui lance un regard noir avant d'aller m'enfermer dans ma salle de bain, son sourire va bientôt disparaitre. À 20h, William entre dans ma chambre, il part s'asseoir sur mon lit, je reste là où je suis, c'est à dire le balcon, le silence m'agace et c'est moi qui lui ai demandé de venir. Je rentre dans ma chambre et lui dit.
- Je dois aller à Los Angeles.
- Pourquoi à la dernière nouvelle ta mère va bien ?
- Je voudrais aller à Los Angeles soit tu me ramènes, soit j'y vais de mes propres moyens et je te jure que ça va mal se passer.
Il se lève avec sa vitesse de vampire et me plaque le dos contre la porte, il me mord le cou, aucune tendresse, juste de la domination et une perte de sang pour ma part, j'ai l'impression que ça dure une éternité quand il retire ses canines de mon coup.
- Tu es content de toi, tu m'as mordu, mais n'oublies pas je te déteste. Non ! Je vous déteste encore plus, je vous hais.
- Tu es à moi et à personne d'autre, tu ne partiras jamais d'ici tant que tu n'acceptes pas le lien qui nous unis. Je ne sais pas ce que ma mère t'a fait, mais tu es à moi. Sois tu manges, sois je te fais manger par force. Et je peux t'assurer que j'y prendrais un malin plaisir.
Je lui mets une claque et m'enferme une nouvelle fois dans la salle de bain et je pleure. Oui, je pleure de rage parce qu'il a osé me mordre, encore une fois, mais sans me marquer et heureusement. Je suis fatigué de tout ça, j'ai juste envie de rentrer chez moi.
Point de vue de William
Je suis en colère contre moi et contre ma mère. Avant de lui apporter à manger, je pars rejoindre ma mère dans le salon avec l'autre conne.
- QU'EST-CE QUE TU AS FAIT ? Elle a beau être ma mère, elle a dépassé les bornes. Elle a touché à mon âme sœur.
- Tu préfères la croire elle à moi ta mère ! Dit-elle choquée.
La comédie ! Elle est forte, mais pas avec moi.
- Elle ne m'a rien dit, mais je vais vite le savoir, fait tout ce que tu veux elle restera ici à mes côtés.
Je pars dans la cuisine sans écouter ce qu'elle me dit. Je suis devant sa chambre et j'ai peur de rentrer parce que ma colère ne descend pas, mes yeux sont toujours noirs. Je l'ai mordu, son sang est tellement bon, mais je l'ai mordu trois fois sans son consentement, je ne veux pas la perdre, une larme coule doucement sur ma joue. « William reprend toi ». Je toque, mais pas de réponse, j'entre quand même. Elle est sur son lit, je pose son plateau sur la commode et je m'assois sur une chaise, je vais essayer de me calmer, pour elle, oui pour elle. Le silence est pesant, mais étrangement elle se lève pour se nourrir, je souffle de soulagement.
- Qu'est-ce qu'a fait ma mère ?
- .............. Ce silence m'inquiète et m'énerve à la fois.
- Elle a fait tuer une de mes amies.
Silence radio !
- Je...
- Ne dis rien, je m'en fous, je veux juste partir d'ici.
Je suis mal, mon cœur me fait mal. Je me lève pour me rapprocher d'elle en m'asseyant sur le lit à côté d'elle, mais elle recule je reste calme même si c'est difficile.
- Je... Je ne voulais pas te faire de mal.
- Tu m'as mordu trois fois sans mon consentement, tu crois que je vais te prendre dans mes bras.
- Pardonne-moi.
Je la regarde dans les yeux, elle pleure. Je n'aime pas la voir comme ça, elle est mal à cause de moi.
- Laisse-moi partir. Me dit-elle et mon cœur saigne.
- Je...je ne peux pas, je t'aime tellement !
Je pleure aussi, prince ou pas, je ne veux pas qu'elle me déteste.
- Je t'aime Abigail, s'il te plaît accepte le lien.
- Jamais !
Elle se couche, je lui fais un bisou sur le front et je sors de sa chambre. Je me souviens de la nuit ou elle m'a pris dans ses bras, j'étais le plus heureux des vampires. J'ai fait semblant d'être totalement endormi pour qu'elle reste avec moi, à ce moment-là, mon cœur était aux anges. J'aimerais la prendre dans mes bras encore une fois. Je suis assis par terre dans ma chambre ma tête sur mes genoux.
Va-t-elle m'aimer un jour, comme je l'aime ? L'amour ne doit pas faire souffrir, l'amour doit dépasser tous les préjugés du monde, l'amour doit sauver des vies, l'amour ne doit pas être souffrance, ni haine.