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Point de vue de William

À peine une heure, je la vois partir dans sa chambre, je la suis pour être sûr qu'elle arrive dans sa chambre sans problème. Prince ou pas, les ennemis sont ceux qu'on ne remarque presque jamais, elle fait maintenant parti de ma vie, je ferais tout pour la protéger. Envers et contre tous.

[Le lendemain ]

Je suis dans l'embrasure de sa chambre la regardant dormir, elle a l'air d'un petit ange, plusieurs questions fusent dans ma tête. Comment cette journée va-t-elle se dérouler ? Avec elle on ne sait jamais. Elle se réveille me tuant du regard, je ne dis rien, sa réaction est compréhensible.

- Je voudrais aller au centre commercial. Dit-elle en sortant de son lit, j'aimerais tellement qu'elle partage le mien.

- Pas de soucis, ma sœur et moi, nous serons du voyage.

Elle ne dit rien, je préviens ma sœur par télépathie en sortant de sa chambre bien content de sortir avec elle. Un plus tard, nous sommes dans la voiture, Abigail assise derrière ma sœur muette comme à son habitude, je ne fais aucune remarque, je parle avec Mia.

Arrivé au centre commercial, on sort de la voiture. Je ne me mets pas loin d'elle pour éviter qu'on la regarde avec insistance parce qu'elle est avec moi.

Elle l'a remarqué, mais ne dit rien, je suis heureux pour une fois qu'elle ne dise rien, qu'elle ne crie pas et qu'il n'y ait pas de regard mauvais.

Elle achète des vêtements, des accessoires et des chaussures toujours dans un silence de mort, l'ambiance est terne, un shopping sans joie.

- Tu dînes avec moi ce soir ?

J'ai besoin de lui parler seul à seul, de la connaître un peu plus, d'essayer de lui expliquer notre lien.

- Non !

J'aurais essayé.

- Abigail, ça te dit d'aller voir les enfants ce soir ? Propose Mia.

Il faut qu'elle accepte, je pourrais y aller avec elle. Oui !

- Oui ! un sourire joyeux apparaît sur son magnifique visage.

Mon cœur bat très fort pour elle... Elle achète des choses pour les enfants, je suis heureux qu'elle fasse un effort, elle doit aimer les enfants, une information qui me plaît. Nous arrivons chez nous, ma mère et Helena discute à voix basse, bien sûr que pour un vampire c'est compréhensible mais pour ma belle, c'est impossible.

- Augmentez le volume personne ne vous entend. Dit Abigail.

Elle est folle, mais je l'aime tellement, l'avoir près de moi, c'est juste jouissif son sang... Reprends toi. Ma mère et Helena montrent leurs canines et ma douce me prend dans ses bras et met sa tête dans mon cou, je me tends face à sa réaction et des frissons me parcours tout le corps et mon cœur le pauvre va sortir de ma cage thoracique.

Je sais qu'elle fait ça pour énerver ma mère et sa marche, mais je suis heureux de l'avoir dans mes bras. Abigail se retourne, mais reste dans mes bras, son cœur bat très vite et un sourire idiot naît sur mon visage.

- Ce soir, elle va nous chanter quelque chose après le dîner. Dit ma mère.

- Mère, je vais avec Abigail voir les enfants.

Elle perd son sourire, aucunement ravie de la nouvelle. Pourquoi ne veut-elle rien entendre ? Je n'ai pas l'intention de laisser mon âme sœur pour cette fille superficielle.

- Mais elle fait cela pour toi.

- Non mère.

Ma douce a un sourire moqueur sur ses lèvres rosée que j'aimerais tellement fondre dessus.

- Elle viendra avec vous. Grand bien lui fasse, pensais-je.

- Comme elle veut.

Abigail se sépare de moi, je me sens vide. Mon cœur tambourine plus faiblement, l'avoir dans mes bras me fait du bien, je me sens complet. Je la regarde monter dans sa chambre.

...

Pendant le dîner qui s'est passé dans un silence pesant enfin presque ma mère et Helena bavardaient de ce que celle-ci sait faire, moi, je pensais à ma bien-aimée qui est dans sa chambre, elle ne voulait pas manger avec nous, ma mère était aux anges.

Chaque mère devrait chercher le bonheur de leur enfant, enfin c'est la théorie, la pratique c'est pas ce que je vois.

Après le dîner, je monte vite la chercher, elle était sur le balcon vêtu d'une belle robe blanche et des talons beige juste sublime. Elle me suit sans un mot, nous descendons rejoindre Mia qui nous attend devant la porte d'entrée. Je voulais tellement prendre sa main, mais la peur d'être rejeté me retiens. J'ai toujours eu ce que je voulais dans la vie, mais je me rends compte que rien n'est acquis. Il faut toujours se battre pour ce qui en vaut la peine. Certains qui ont toujours eux ceux qu'ils voulaient sans se fatiguer un peu comme moi ne serait pas quoi faire, c'est mon cas mais je sais qu'une chose je l'aime.

Je ne vais pas vous mentir cette situation me pèse, voir les autres prendre leur âme sœur dans leur bras, les embrasser, les câliner, me renvoie à ma triste réalité.

Nous sommes devant la salle où les enfants sont en train de jouer tranquillement, son visage est devenu radieux. Elle adore les enfants, j'aimerais la voir me regarder comme ça. Elle va jouer avec les enfants accompagner de ma sœur et elle sourit sincèrement en discutant ensemble, Héléna en revanche se met à l'écart des enfants.

Ma mère veut que je me marie avec cette écervelée, ça n'arrivera jamais. J'ai trouvé mon âme sœur bien que ce soit compliqué pour le moment je ne compte pas la laisser. Elle est tout pour moi.

À la fin de la visite, nous rentrons au château, ma sœur tente de lui parler et entonnement elle répond.

- Tu veux aller à la salle de sport avec moi demain, en ville !

Ma sœur ne se fatigue pas pour essayer de la connaître, je suis fier d'être son frère, c'est une bonne personne.

- J'adore le sport pas de problème !

C'est un bon début !

- Deux gardes seront avec vous.

Arriver là-bas ma mère et mon père étaient assis au salon buvant un verre de sang.

- Demain, je sors avec Abigail ! Dit Mia.

- William tu pourras apprendre à connaître Helena.

- Non, je sors pour le travail !

Abigail était déjà partie, j'attends que tout le monde parte. Je demande à ma mère de rester quelques minutes. Il ne reste que ma mère et moi. Une discussion s'impose.

- Arrête ça ! Abigail est ma femme, je ne compte pas la laisser pour une des idiotes.

- Elle ne t'aime pas et Helena peut faire ton bonheur mon fils.

- Mon bonheur, c'est mon âme sœur mère !

- Elle partira.

Jamais. Je ne laisserai personne nous séparer. Même pas elle. J'aurai dû prendre la parole de ma mère au sérieux, oui, j'aurai dû.