Partie 1
L'obscurité profonde de la nuit semble moins résistante face à la déchirure des premières lueurs de l'aube. La nature qui était d'un calme reposant fait place à un cocorico traditionnel du coq annonciateur du lever du jour, le froid glacial qui s'était accaparé de la nature s'adoucit pour se transformer en un froid timide. Doucement, le soleil fait son incroyable entrée de façon gracieuse et majestueuse.
Dans son lit, encore gourmande de son sommeil qui jusque-là est loin de l'avoir satisfaite, Kindy cherche, avec ses mains, de façon lasse, son téléphone qui ne cesse de sonner pour lui rappeler que le temps de sommeil est fini. Elle regarde, de ses yeux mi-clos, l'heure qui s'affiche sur l'écran. 06h02. C'est après quelques minutes de combat contre l'envie de poursuivre son sommeil qu'elle finit par se glisser hors de son lit pour rejoindre nonchalamment les toilettes.
La prière de l'aube terminée, Kindy s'arme d'un balai, d'un sceau et d'une serpillière afin de s'activer dans les tâches ménagères. Étant fille unique d'une fratrie de quatre enfants et occupant le deuxième rang, Kindy est dans l'obligation d'effectuer toutes les tâches ménagères, car, vivant dans une famille rattachée aux traditions, elle est née pour bientôt vivre dans son foyer qu'elle doit savoir entretenir, comme lui rappelle sans cesse sa mère.
Après plus d'une heure de travail acharné entre la cuisson du petit-déjeuner, la vaisselle à laver, le nettoyage de la maison, le balayage de la cour, le chauffage de l'eau de bain de chacun des aînés qui habitent la maison, Kindy se dirige vers la salle de bain afin de prendre une rafraîchissante douche pour se débarrasser de la sueur qui inondait son corps.
Serviette nouée à la taille, c'est dans une démarche gracieuse qu'elle s'avance vers son armoire afin de sortir sa tenue et ses produits de beauté. Délicatement, elle passe de l'huile sur tout son beau corps tendre et doux dont elle seule connaît le secret de l'éclat du teint. Habillée d'une simple robe kaki qui lui arrive jusqu'en bas des genoux, un sac à dos, la voilà prête à longer le chemin qui mène vers l'école.