Résumé
Yanie, ses frères jumeaux et sa petite sœur emménagent à Séoul, en Corée du Sud. Après le tragique accident de leurs parents, et, aidé par un ami de la famille, ils décident de changer radicalement de vie. Cette fratrie décimée par une profonde tristesse tentent du mieux qu'elle peut de se reconstruire. Pour ce faire, ils ont été admis dans une prestigieuse école coréenne de chant et de danse. Yanie doit faire face à une vie bien remplie où elle doit assurer les cours, s'occuper de la maison et de la petite dernière de la famille. Elle travaille, également, à mi-temps à la cafétéria de l'école. Par l'intermédiaire de ses frères, elle va être amenée à côtoyer un groupe de cinq garçons coréens, bad boys et super star dans leur école. Elle sera partagé par son coup de cœur pour Kimeo, le plus rebelle de tous, et le plus attirant, et son meilleur ami, plus doux, plus posé, tout aussi attirant Min kunk. Lequel des deux réussira à voler son cœur...
1 - Nouveau pays, nouvelle vie
Yanie :
Nous sommes enfin arrivés à l'aéroport de Séoul. Je n'ai qu'une hâte pouvoir me reposer dans notre nouvelle maison. Mes frères ont géré l'organisation de notre retour dans le pays d'origine de mon grand-père. Il a quitté sa vie pour suivre ma grand-mère dont il était éperdument amoureux. Ils ont construits leur vie à Paris, et ont eu un enfant : ma mère. C'est avec un peu de nostalgie et un grand pincement au cœur que nous sommes revenus ici.
Pour l'instant, je ne veux penser à rien. Mon chagrin est un poids incessant, je tente d'y échapper par tous les moyens possible. C'est difficile de continuer à vivre après ce drame. J'essuie mes yeux avec le revers de ma manche. Je veux être forte.
Je porte ma petite sœur Li-anne dans mes bras. Elle est exténuée, la pauvre. Envisager un tel périple pour une fillette de deux ans peut paraître une épreuve. Nous ne pouvions plus rester là-bas.
Nous montons dans le taxi, et j'observe la ville. Tout est différent de ce que nous avions l'habitude de voir. C'est le Week-End, nous disposons, donc, de deux jours pour nous organiser avant de reprendre les cours. Monsieur Fresmont, l'avocat de nos défunts parents nous a beaucoup aidé dans nos démarches. Notamment, il a trouvé une prestigieuse école de chant et de danse "The Korean Art School". Nous allons pouvoir continuer nos cours, comme en France.
La France, mon pays de naissance, est devenu pour moi, le pays de toutes mes souffrances. Mes parents ont eu un terrible accident de voiture. Ils ont perdu la vie, mon frère Paul est devenu notre tuteur. Son jumeau Rémy a décliné cette responsabilité. L'avocat de la famille gère la fortune de nos parents, désormais. Mon père était un notable et important chef d'entreprise. Nous ne manquerons pas d'argent pour toute notre vie, mais rien au monde ne les remplacera.
Lundi après les cours, je commence mon tout nouveau travail de serveuse dans la cafétéria de l'école. J'ai supplié le meilleur ami de mon père de me trouver cet emploi, car je souhaite mon indépendance financière, et aussi, je veux pouvoir gâter ma petite fripouille de sœur.
Notre taxi s'arrête devant une jolie maison avec piscine (excusez du peu !). Je souris, au moins le cadre est accueillant et spacieux. Mes frères sont les premiers sortis, alors que je m'occupe de prendre Li-anne dans mes bras le plus délicatement possible pour ne pas la réveiller. Ma petite merveille ! Je suis l'unique représentante de la mère pour elle.
Je rentre dans notre maison, elle est magnifique. Je crois rêver. Au moins, je ne suis pas déçue. Je monte à l'étage où je cherche en urgence, la chambre de celle-ci. Quand, je la trouve, je la dépose sur le lit et la recouvre avec la couette pliée au pied du lit.
"- Dors bien mon petit ange !" Je lui murmure à l'oreille.
Je descends rejoindre les jumeaux. Les deux jours à venir vont être très chargés.
Nous sommes arrivés dans notre nouvelle maison, nouvelle ville, et nouvelle vie. Cela représente beaucoup de nouvelles choses, je ne sais pas si c'est très rassurant au final.
Ce soir, je suis à mon tour très fatiguée. Le décalage horaire, le grand voyage et les bagages à ranger ont eu raison de moi. Je ne pense plus qu'à une chose : prendre une douche et me coucher.
Mais avant cela, je dois préparer le dîner pour mes frères. Je suis soulagée, je n'ai pas à faire les courses, le réfrigérateur est plein. Je regarde ce que je peux préparer rapidement parce que je ne suis pas trop motivée.
Après vingt minutes, j'invite mes frères à venir s'asseoir à table pour manger. Ils ont faim et font honneur à la cuisine. Je les observe. Mon frère Paul vingt ans, est celui qui a le plus la tête sur les épaules. Je l'admire. C'est mon héros. Il n'a pas hésité une seconde à devenir le représentant légal de nous deux. Par contre, mon autre frère Rémy, également vingt ans, puisqu'ils sont jumeaux ne pense qu'à s'amuser. Il n'est jamais sérieux. Je lui fais beaucoup moins confiance, et je ne reposerais pas ma vie sur lui. Ce sont mes frères, je ne suis pas impartiale, mais ce sont de beaux garçons. Ils sont bruns, les yeux noisette et grands. Ils ont de beaux visages. En France, ils avaient beaucoup de succès avec les filles.
Quant à moi, je passe beaucoup de temps à m'occuper de Li-anne. Elle est encore petite et fragile (deux ans). Je ne suis pas persuadée qu'elle se rende compte de la situation. Elle s'accroche à moi. Elle ne voit que moi. Je suis celle qui prend soin d'elle. Plus tard, elle ne se souviendra pas de nos parents. C'est dommage. Mes yeux se remplissent de larmes.
Et puis il y a moi. Je suis Yanie. J'ai dix sept ans. Je ressemble à mes frères, brune, même beaux traits de visage. Mais, j'ai les yeux verts clairs. Je suis la seule de la fratrie à avoir les yeux de cette couleur. Cela viendrait d'une grand-mère du côté de mon père. Je suis de taille moyenne. Je suis, également, celle qui souffre le plus de la mort de nos parents. Je suis marquée dans ma chair. Je vis dans le manque perpétuel de leurs voix, de leurs visages, du sourire angélique de ma mère.
Je monte dans ma chambre que je finis de ranger. Demain, je m'occuperais de celle du petit démon dans la pièce d'à côté qui s'est endormie une fois rassasiée et douchée.
Je me couche et je contemple le plafond. Je sens l'angoisse me gagner. Je parle un peu coréen. A part quelques mots de base, et ceux dont je vais avoir besoin pour mon travail. C'est pour cela, que mes frères et moi n'assisteront qu'aux cours de chant et de danse. Le reste de la matinée, nous apprendrons le Coréen. Cela fait déjà de nous des marginaux dans cette école.
Pour être honnête, j'appréhende cette rentrée des classes. Nous sommes métisses, j'ai peur des moqueries des autres. Je suis à fleur de peau depuis que la vie m'a séparée de mes supports dans la vie, mes parents.