chapitre 3

Rose s'ennuyait dans cette grande résidence. Les gens pourraient s'inquiéter de son absence se dit elle. Mais qui? Elle venait de perdre son boulot de rédactrice et son petit ami l'a largué. La seule personne qui pourrait s'inquiéter pour elle est son amie et colocataire Alice. Mais elle ne pourra même pas la joindre parce qu'elle n'avait pas de téléphone. Elle entrepris se promener dans la résidence. Pendant sa promenade, elle revoit le courd de sa vie depuis sa sortie de l'orphelinat à 18ans, toute ses galères. Elle soupire, elle avait réussi à se faire une place dans le monde de la rédaction web, elle voyageait pour écrire ses articles. Cela ne lui rapportait pas grand chose mais elle aimait ce qu'elle faisait. Un jour elle a rencontre Alexandre qui lui a découvert son talent et lui propose un poste de rédactrice dans sa maison de presse. C'était un boulot sans encombres qui était bien payé. Au fur et à mesure sa relation avec Alexandre se transforma en une relation amoureuse. Elle pensait avoir trouvé le grand amour. Mais l'un de ses articles fit l'objet d'un grand scandal ce qui m'y la maison de presse dans une situation délicate. Alexandre a préféré la jeté en pâture a ses détracteurs que de la protéger pour sauver la réputation de son entreprise. Quelques temps après leur relation s'était détériorée et lui rompu avec elle. Elle essaya de publier son premier livre mais cela a fait l'objet de beaucoup de critiques négatives.

- Mademoiselle Rose, le déjeuner est servi. Lui dit Merveille en la sortant de ses pensées.

- Je n'ai pas vraiment faim Merveille, dit-elle pensive.

- Vous devriez manger pour ne pas tomber malade, vous êtes toute pâle.

- Ne vous inquiétez pas pour moi je mangerai dès que j'aurai faim. Vous avez un téléphone portable ? J'aimerais appeler mon amie pour qu'elle ne s'inquiète pas.

- Je m'excuse beaucoup mademoiselle mais je ne pourrai pas vous prêtez mon téléphone.

- Mais pourquoi ?

- J'ignore la raison pour laquelle le maître ne vous a laissé votre téléphone, je crains qu'il n'apprécie pas le fait que je vous prête mon téléphone portable.

- Mais je veux juste prévenir amie que je vais bien...

- Patientez qu'il revienne.

Rose était très étonnée par la réaction de Merveille mais ne fit plus aucun commentaire. Elle sait qu'elle devra patienter et attendre de Frédéric. Puisqu'elle ne sais pas combien de temps elle sera dans cet endroit il vaudrait mieux ne pas contrarié Merveille et l'avoir de son côté.

- Excusez moi je crois que je vais finalement prendre le déjeuner mais je vais le prendre dans le jardin.

Merveille se retira et donna des ordres aux employés et une table fut rapidement dressée a l'ombre dans le jardin. Rose s'y installe satisfaite. Elle regarda tout le menu installé sur la table et fut choqué de la qualité et la quantité des mets. '' L'argent fait vivre des choses '' se dit-elle intérieurement.

- Merveille s'il vous plaît, pouvez vous joindre à moi? Je déteste manger seule surtout avec une table aussi garnie.

- Merci mademoiselle Rose, mais j'ai déjà déjeuné.

- J'insiste, sinon je ne pourrai pas vraiment manger.

Sur son insistance, Merveille baisse la garde et s'assoit à la table avec elle.

- Vous devriez goûter le poisson mademoiselle Rose dit Merveille en s'adressant à elle, c'est très bon.

- D'accord, je vais le faire..... Hum c'est vraiment très bon .... Mais vous pouvez m'appeler Rose simplement, mademoiselle Rose me donne l'air d'être une petite fille de riche pourrie gâtée.

Les deux se mirent à rire, et l'atmosphère formelle et froid disparu laissant place à la gaité et une certaine familiarité.

....

La réunion extraordinaire dans le groupe Packer et compagnies, s'était terminé par un grand mécontentement. La majorité n'était pas d'accord avec Frédéric de suspendre cette nouvelle filière parce que cela engendrait une grosse perte financière.

- Je décide de suspendre ce projet de construction du nouveau chemin de fer dans le nord, malgré la perte que cela pourrait engendrer je pense que c'est le mieux à faire pour éviter une perte plus grande dans l'avenir.

- Nous ne parlons pas de juste une perte nous parlons de près 4 millions de dollars... Cria presque Olivier Wilson, c'est inconcevable.

- Monsieur Frédéric, soyez raisonnable, nous ne pouvons pas nous permettre de perdre tout ce argent investi dit Bonaventure sur un ton presque suppliant.

- Je comprends votre inquiétude messieurs, réponds Frédéric d'un ton impartial, mais ce projet ne concerne pas seulement le groupe Packer mais aussi toute la population de la région du Nord, on va devoir détruire une forêt, et c'est une région dangereuse avec les mercenaires. On risque beaucoup trop dans l'avenir, sans compter tout ce qu'on devra dépouiller de leur identité en détruisant la forêt et les villages aux alentours. Il n'y a pas que les bénéfices je pense qu'il faut qu'on garde une bonne image de notre groupe surtout avec la politique en place.

- Depuis quand la vie des gens nous interresse, si nous sommes arrivés où on est actuellement c'est étant purement capitaliste rétorque Olivier Wilson.

- Je pense que tu devrais bien réfléchir avant de prendre cette décision Frédéric dit Thomas.

- J'y ai longuement réfléchi lui répondit Frédéric.

- Je pense que Frédéric a raison, nous ne devons pas penser seulement à la capitalisation mais aussi à notre image. Si le groupe Packer et compagnies a résisté et est devenu un empire c'est surtout a cause de sa bonne réputation. Mais j'avoue que ça fait une grosse perte quand même.

- Mais ce projet existait depuis des années, c'est mon Frédéric Packer Senior, qui a même signé l'accord avec le gouvernement. Et nous savons très bien combien il tenait à ce groupe renchérit Bonaventure.

- Oui, mais il n'est plus la et c'est moi le chef maintenant. Et a moins qu'on trouve d'autres alternatives dans l'exécution de ce projet, tout travaux reste suspendue. Répondit Frédéric de manière décisive.

Il eut un silence dans la salle, Yvon Wilson eu un sourire au coin amusé par tout cette discussion.

- A cet effet je pense qu'il a une autre alternative qui permettra de construire le chemin de fer sans bouleversé négativement la vie la population mais ça demanderait un peu plus de moyens dit Pascal avec un peu d'hésitation.

- Comment cela sera possible demande Olivier Wilson.

- Je n'ai pas encore fini toute les analyses mais je vous ferai parvenir par mail l'idée.

- C'est bien en espérant que ça soit réalisable nous attendrons ta proposition au plus tard le lundi prochain. S'il n'y a plus rien à dire la séance est levée clôtura Frédéric.