Chapitre 7 : Un enfant éveillé
— Tata, tu m’as beaucoup manqué. Tu es encore plus jolie qu’avant. As-tu beaucoup de prétendants ces derniers temps ?
Roger prend Romaine Botrel par le cou et fait un bisou sur son visage blanc.
— Oui, mon chéri m’a fait un bisou très doux. Viens, je vais aussi te faire un gros bisou !
En parlant, Romaine s’approche avec ses lèvres rouges et fait un bisou sur le visage tendre de Roger.
En voyant la trace de rouge à lèvres sur le visage de son fils, Vanessa ne fait que rire.
— C’est bon, Roger, descends, sinon Romaine sera exposée.
— Maman, est-ce que cela veut dire être vu par les autres ? Alors moi aussi, j’ai été exposé tout à l’heure. Le monsieur a vu mon zizi.
Roger commence encore à être bouleversé en parlant. Il a l’air très enchevêtré.
Romaine est étonnée. Elle pose Roger par terre et tient sa main. Puis elle tapote l’épaule de Vanessa.
— Pas mal. Vanessa, comment t’as fait pour éduquer notre fils ? Quel enfant éveillé ! Il est si petit mais il sait déjà « exposé ».
— Vanessa, vous pouvez habiter ici tous les deux. De toute façon, il n’y a personne qui habite ici. Tu n’as pas besoin de me payer le loyer et ce n’est pas la peine d’être confuse. Si tu es vraiment confuse, fais la cuisine pour moi si j’ai aucune invitation un jour. OK ?
— Romaine, merci beaucoup. Je n’aurais pas su comment vivre sans toi toutes ces années.
Vanessa jette un coup d'œil sur cet appartement de trois pièces et est très reconnaissante dans son cœur.
— Hélas, arrête de faire semblant d’être crâne. Pourquoi tu n’utilises pas la somme d’argent ?
Jusqu’à maintenant, Romaine ne comprend pas pourquoi Vanessa ne veut toujours pas utiliser les cinq cent mille euros. Elle a eu cet argent en perdant son propre fils en échange !
— Je n’ai pas envie d’utiliser cet argent provenant de la vente de mon fils. Je me sens déjà désolée pour lui et je ne sais pas où il est. Si je l’utilise vraiment, j’aurai mauvaise conscience pour toute ma vie.
Vanessa rit amèrement.
C’est la douleur la plus profonde dans sa vie, la douleur qu’elle ne pourra jamais oublier !
— Bon. Arrête de trop penser. Ne l’utilise pas si tu n’en veux pas. Par contre, Roger te ressemble de plus en plus. A part ses yeux, son visage, son petit nez, sa petite bouche, tout cela ressemble au tien ! Quel destin. Tu ne l’as ramassé pour rien.
Romaine pense de plus en plus que Roger ressemble beaucoup à Vanessa. Elle ne soupçonnerait pas que c’est l’enfant de Vanessa si elle ne connaissait pas la vérité.
— Oui. C’est l’affinité prédestinée !
Vanessa semble montrer son sourire sincère seulement quand elle parle de son fils Roger. Elle a été trop accablée pendant toutes ces années. Il était difficile pour elle de finir ses études à l’université et d’élever Roger.
— Allez ! Tu as un entretien au Groupe d’Auvray demain. Il faut que tu te prépares un peu.
Romaine se retourne vers Roger qui est endormi sur le canapé et poursuit :
— Demain, je m’en occupe pour envoyer Roger à la nouvelle école maternelle. Fais-moi confiance et va à l’entretien. Le Groupe d’Auvray est une grande entreprise. Si tu réussis à l’entretien, ta vie avec Roger sera immédiatement améliorée !
— Merci, Romaine.
— Ne fais pas de façons avec moi.
Romaine lui tapote comme d’habitude l’épaule.
— Bon, je vais y aller. Essaie de dormir tôt.
— D’accord.
Vanessa hoche la tête.
…
Le lendemain.
Au siège principal du Groupe d’Auvray.
— Félix, j’ai entendu dire que tu es revenu en classe économique hier ?
Un homme en costume noir bien coupé se penche sur le canapé et regarde en se moquant la personne assise derrière un grand bureau.
— Il n’y avait plus de place en première classe.
La personne répond à voix basse. Les ronds de fumée qui sortent de sa bouche l’entourent. La fumée brumeuse ne permet pas aux autres de voir clairement l’expression de son visage. Juste une lumière éclatante brille dans ses yeux.
Sinon, il ne pourrait pas participer aux entretiens d’aujourd’hui !
Félix s’est déplacé dans le sud pendant une semaine et est revenu après avoir signé quelques bons contrats. Sans faire une pause, il vient directement à l’entreprise pour le recrutement des nouveaux employés.
— Tu ne l’as pas vue ? demande l’homme sur le canapé.
— Nathan !
Félix parle soudainement à voix basse et froide, avec un certain avertissement. Il ne semble avoir aucune expression avec un simple mot, mais Nathan Lefrançois sait qu’il est en colère.
— D’accord, fais comme si je n’avais rien dit.
A ces mots, Nathan entend un rire diabolique, et sa main tenant une cigarette semble trembler un peu.
— Je vais sortir pour voir s’il y a des beautés excellentes aujourd’hui. Et je vais en profiter pour draguer ! poursuit Nathan.
Félix avale une gorgée de fumée. Son visage est sombre, ce qui rend son expression encore plus étrange.