7.
Moi : Je sais que mon fils est compliqué à vivre parfois et qu'il arrive que les gens pensent qu'il ne se soucie que de sa personne mais c'est complètement faux Hafsa. Il est très gentil au fond et a un grand cœur. Et si tu veux rester longtemps dans cette maison il va falloir que tu témoignes du respect à son égard.
Hafsa : D'accord tante. J'ai compris. Je vais essayer de m'améliorer.
Moi : Voilà qui est bien dit. Sois sage et tout ira bien.
Hafsa : Compris.
Je suis soulagée de savoir qu'elle a compris et qu'elle va changer. Je ne veux que son bien. Je l'aime comme ma fille.
Une fois qu'on a fini de faire la vaisselle, j'ai regagné ma chambre où je me suis changée puis je suis descendue. Je compte sortir avec Hafsa. Je vais l'amener dans une boutique pour lui acheter des vêtements. Et au passage, je vais aussi lui prendre un téléphone également.
Elle est toute contente.
*****Hafsa DIAKITÉ
Devinez quoi? Tante et moi, on sort. On veut aller m'acheter un téléphone. Ce n'est pas génial ça ? Je suis folle de joie. Tante a pris une voiture puis nous sommes partis.
Assise à l'arrière de la voiture, je contemple les grandes maisons et immeubles de la ville. Waouh! C'est beau. J'étais tellement admirative au paysage que je ne me suis pas rendue compte que nous étions déjà arrivé.
Tante et moi on a fait notre entrée dans la boutique. Je vois des vêtements partout. Oh non, ne me dîtes pas qu'elle veut aussi me prendre des vêtements.
Oh mon Dieu, je suis toute contente. J'ai envie de sautiller tellement ma joie déborde. Moi aussi je vais porter les habits de la fille. Trop génial.
«Bonne arrivée» nous souhaite une jeune demoiselle.
Elle est bien habillée. Je veux les mêmes vêtements qu'elle. Tante m'a dit d'aller faire mes choix parmi les vêtements et vous n'imaginez pas la vitesse à laquelle j'ai couru.
Il y a tellement de vêtements ici. Je ne sais quoi prendre.
*****Le soir
On est de retour à la maison. Si seulement vous pouviez voir les vêtements que tante m'a acheté. Ils sont si beaux que je n'ai presque pas envie de les porter par peur de les abîmer. Et le plus chouette c'est que tante ne m'a pas acheté un habit ou deux. Non! Elle m'a acheté plusieurs.
Et mon téléphone mon Dieu. Mon téléphone. C'est si jolie. C'est comme pour tante mais en plus petit. Je sais déjà manipuler ça un peu. Je sais par exemple faire des photos et appeler quelqu'un sur ça. Tante m'apprendra après comment m'en servir correctement. Actuellement, il est à la charge.
Je suis montée dans ma chambre où j'ai disposé mes vêtements dans l'armoire. Après avoir fini, je ressors de ma chambre puis me dirige vers les escaliers.
C'est en descendant les escaliers que j'ai aperçu le chien. Oh mon Dieu qu'est ce que je fais ? J'ai si peur mon Dieu. Je fais demi tour en courant lorsqu'il s'est mis à grimper les marches des escaliers en courant aussi derrière moi. Il me rattrape. Je tombe. Je le regarde venir vers moi.
Je commence à crier pour alerter tante. Oh mon Dieu, il va me dévorer. Je faisais déjà mes adieu à ce monde croyant que j'allais lui servir de dîner mais en réalité ce n'est pas ce qui est arrivé. Il a commencé à me lécher le visage.
Ça me chatouille. Je ris aux éclats.
Moi : Arrête ! Dis-je en riant. Arrête s'il te plaît. Oh oui bon chien. C'est qui le gentil chien? C'est toi le gentil chien. Oh oui! Couché. Allez couché !
Il s'est couché et s'est mis à ressortir la langue. Je lui caresse le ventre. Il a l'air d'aimer. Il est si adorable et ses poils sont si doux. Il sent également très bon. Je l'adore déjà.
Il recommence à me lécher le visage. Il me lèche les oreilles. Je tombe au sol. Mais il n'arrête pas. Je ris aux éclats, les yeux fermés.
Tout à coup, je ne sens plus sa langue sur mon visage. J'ouvre donc les yeux et je pouvais le voir sautiller autour du fils de tante qui est visiblement déjà rentré.
Lui : Comment ça va mon grand ? Demande t-il au chien en l'embrassant sur le front. Tu as été sage?
Ce dernier aboie comme s'il disait "oui".
Lui : C'est très bien. Tu es un bon chien.
Il aboie une fois de plus.
Il est parti ensuite en courant. Je me relève du sol et essuie sa bave de mon visage du mien que je peux. Mon regard va croiser celui de monsieur arrogant.
Je ne dis rien et voulais m'en aller lorsque je finis par m'arrêter et le saluer.
Moi : Bonsoir. Bonne arrivée.
Et vous savez ce que le bon monsieur a fait de mes salutations ? Il les a niqué. Il n'a pas répondu puis est parti. C'est comme si personne ne lui avait jamais parlé.
Et avec ça, comment tante veut que je le respecte ? Comment respecter une telle personne ? Le respect est quelque chose de mutuel et il ne faut pas être sorcier pour savoir que lui il n'a aucun soupçon de respect à mon égard. Alors pourquoi moi je devrais en avoir.
Cependant, je vais faire comme tante m'a dit et toujours le saluer. Après tout je suis dans sa maison et je ne veux pas qu'il me mette dehors tout simplement parce que je ne l'aurais pas salué. Je sais que c'est ce qu'il souhaite mais je ne lui ferai nullement bce plaisir.
******Ibrahim MOCTAR
Elle ne m'a pas salué ce matin mais en me voyant de retour ce soir, elle me salue. Comme si j'avais besoin de son bonsoir pourri là. Que chacun reste à sa place et tout ira mieux.
Malgré que je ne l'aime pas, je dois quand même admettre que la scène à laquelle je viens d'assister tout à l'heure m'a laissé sans arguments. En effet, elle était entrain de s'amuser avec mon chien. Et Doggy a l'air de bien l'aimer à ce que je vois. Ce qui est bien rare. Parce que Doggy s'attache rarement aux personnes même après de longues années.
Mais elle, elle a fait à peine une semaine dans cette maison et Doggy l'aime déjà. Comment est-ce possible ?
Des bruits contre ma porte me ramènent à la réalité. La voix de ma mère se fait entendre.
Ma mère : Le dîner est prêt mon chéri.
Moi : Ok. Je descends tout de suite.
Ma mère : Bien. On t'attend.
J'entends les bruits de pas s'éloigner par la suite. Elle est partie. Je me débarrasse de mes vêtements encombrants du boulot puis m'habille de façon décontracté. Je descends ensuite.
J'ai rejoint la salle à manger où ma mère et l'autre étaient entrain de m'attendre assises autour de la table.
J'espère que cette fois, cette village va mieux se comporter. Je n'ai pas envie d'être dégoûté pendant mon repas moi.
Je pouvais la voir qui ne cessait de photographier les mets présents sur la table.
Elle : Waouh tante, ce téléphone que tu m'as offert fait vraiment de jolies photos. J'aurais tellement aimé l'envoyer à mes amies du village mais elles n'ont pas de téléphone.
Quoi! Qu'est ce que j'entends ? Ma mère lui a acheté un téléphone ?
Moi : Maman tu lui as a acheté un téléphone ?
Elle s'empresse de dire;
Elle : Oui un iphone comme pour elle.
Moi : Quoi! Dis-je choqué. Tu lui as acheté un iphone 14?
Elle : Mais non? Ce n'est que la Xmas. Elle avait besoin de téléphone et je lui ai offert ça.
Moi : Je vois que moi je me tue à chercher de l'argent pour nous pendant que tu dilapides ça maman. Qu'est ce que cette villageoise peut bien faire avec un téléphone ?
Elle : Hé oh! Un peu de respect. Je suis villageoise. Je n'ai jamais nié ça. Mais vous n'avez pas besoin de le crier sur tous les toits non plus.
Moi : Tu me vois ça ? Dis-je à ma mère. Tu vois comment elle me parle dans ma propre maison ?
Elle : Comment je t'ai parlé ? Hein? Dis-moi. T'ai-je insulté ?
Moi : Et en plus elle me tutoie maman. M'offusquai-je.
Je commence à rire nerveusement. Je n'y crois pas.
Elle : Oui je te tutoie. Je te tutoie aujourd'hui, je vais te tutoyer demain et après demain. Tu ne respectes pas les gens. Tu es trop arrogant. Ah ah c'est quoi? Quelles sont ses manières ? Pourquoi tu parles à tante comme si elle était ton enfant ? C'est ta mère monsieur. Parle-lui autrement. Ah ah c'est quoi ça ? Elle m'a juste payé un téléphone. Ce n'est pas la fin du monde non.
Moi : C'est justement la fin du monde. Parce que c'est du gaspillage d'argent. Tu n'es qu'une villageoise. Qu'est ce que tu feras avec un téléphone d'une telle marque dis-moi à part faire des photos stupides comme tu le fais.
Elle : Heiiiinnnn? C'est ça non? Tu penses que je ne peux pas faire quelque chose avec un téléphone non?
Moi : Oui c'est ce que je pense.
Elle : Ok je vais te prouver que tu as tord. Je vais te prouver que je suis loin d'être bête comme tu le penses.
Moi : Vas-y. Prouve le moi en faisant quelque chose d'utile avec ce téléphone. De nos jours, les gens gagnent facilement d'argent grâce à leur téléphone et aux réseaux sociaux. Montre-moi que tu peux faire sortir ne serait-ce qu'1f de ce téléphone.
Elle : D'accord. Je vais te le montrer. Si j'arrive à gagner de l'argent grâce à mon téléphone, j'exige que tu me présentes des excuses devant tante.
Je laisse échapper un rire nerveux.
Moi : Si tu le fais, je peux même m'agenouiller devant toi et te présenter des excuses. Mais ça n'arrivera pas. Parce que tu n'es pas capable de ça.
Elle : Bien! C'est ce qu'on verra. Tu vas regretter d'avoir sous-estimé Hafsa DIAKITÉ. Ma tante vous êtes témoin inh.
Ma mère : Au fait je pense que vous devriez vous calmer et....
Moi : Maman tu es témoin. J'accepte le pari.
Ma mère : Ooooo...ok. Comme tu voudras.
Elle : Bien!
Moi : Bien!
Elle : Très bien ! Dit-elle en me fusillant du regard.
Moi : Très très bien.
On se regarde. Elle me lance des regards noirs. J'ai envie de rire parce que je sais que j'ai déjà gagné d'avance. Une villageoise comme elle ne peut rien faire avec un téléphone. N'importe quoi.