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Elle me cache la vérité ( Tome 2 )

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Les chronique d'une muslman
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Résumé

Une vie pas simple a été offerte à Jack. Entre une enfance douloureuse, des souvenirs rongeurs d'âmes et un avenir peu glorieux, tout se met en travers de sa route pour qu'il puisse avoir droit au bonheur. Mais un jour, entre dans sa vie une jeune femme, Elsa, elle est sa psychologue mais devient avec le temps son rayon de soleil. L'amour finira par les unir or celui ci est impossible. Elsa sera donc celle qui lui écorche l'âme aussi bien qu'elle lui anime le cœur. Une succession d'évènements entraineront la déchéance de Jack. Il perdra tout, se retrouvera seul avec pour unique compagnie ses plus profondes peurs. L'amour peut-elle sauvé n'importe qu'elle âme déchue ? Peut-elle unir deux cœurs cabossés ? « Les plaies du corps se ferment, celles de l'âme restent toujours ouvertes. » Voilà la tome 2, veuillez continuer l'histoire de PRINCESSE D'AMOUR !

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Chapitre 1

Dimanche 3 décembre.

Les larmes coulent sur mes joues. Les cris de peur passent la barrière de mes lèvres. La souffrance me consume le cœur. Les images défilent sous mes yeux. Je suis déconnecté du monde réel. Mes mains tremblent furieusement. Sa voix résonne dans ma tête.

"Tu dois souffrir"

"Tu es un merdeux"

"Tu ne mérite pas de vivre"

"Je vais te détruire"

D'un mouvement furieux des jambes, je repousse les couvertures qui me recouvre. Les draps tombent au sol. Je tends mes bras et mes jambes, en position "étoile de mer". Je souffle doucement pour chasser les images de ma mémoire. J'attrape du bout des doigts la petites peluche de ma sœur. Je rapproche la petite licorne aux couleurs chatoyantes de mon visage. L'odeur si apaisante de ma sœur passe la barrière de mes narines. Je respire à foison ce doux mélange de fraise et d'enfant.

Je respire doucement en posant mon avant bras droit sur mes yeux. La peluche sagement posée sur mon torse se soulève au gré de ma respiration saccadée. Je suffoque doucement alors que mes larmes se tarissent peu à peu.

Mon cerveau est bouché par un tas d'images qui défilent sous mes paupières closent. Ma respiration devient de plus en plus difficile. Mon torse se soulève rapidement. La peur monte en moi. Je reconnais les premiers signes. Je serre convulsivement le drap dans mes poings. Mes jambes bougent dans tout les sens. J'ai envie de crier mais je n'y arrive pas. J'ai peur, pire même, terrifié alors que les pires images de mon enfance défilent sous mes yeux.

Je serre ma mâchoire. Mes dents sont presque en train de fusionnées alors que je tente de calmer ma crise d'angoisse.

Les larmes retrouvent leur place sur mes joues. Un cri de terreur passe mes lèvres alors que les vieilles douleurs se réveillent. Je vois du sang. Du sang partout. Je ressens encore la douleur dans ma poitrine. Mes paupières battent l'air. J'ai presque l'air d'un possédé. Je le revois avec son arme blanche. Je réentends les cris. Toutes les images se mélangent. Les visages changent. L'odeur du sang me donne la nausée. L'envie de dégobiller me tord les tripes. Mon corps est incontrôlable, pris de spasmes. J'ai peur, affreusement peur. Ça faisait bien longtemps qu'une crise de stress ne m'avait pas déboussolée.

J'ai chaud terriblement chaud mais en même temps, je grelote de froid. J'ai peur et je suis en colère. J'ai mal et en même temps je ne me suis jamais senti aussi vivant. J'ai envie de pleurer et en même temps de rire. J'ai pas envie que ça recommence mais c'est plus fort que moi.

Je passe mes doigts dans mes cheveux alors qu'un cri de détresse sort de mes tripes. Je tire sur mes cheveux. Je me fais mal physiquement pour atténuer la douleur morale et interne que mon père vient de rouvrir.

Le voir déclenche à nouveau ma descente aux enfers. A chaque fois qu'une crise pointe le bout de son nez, je m'empresse de courir jusqu'à la chambre de ma sœur pour respirer son odeur. Elle m'apaise. Mabel est mon point d'encrage dans ce monde. Sans elle, je serai enfermé dans ses longs couloirs blancs a observé des vieux fous étaler leur merde sur les murs de l'hôpital.

Je regarde les vieux séniles arpentés les couloirs sans vie de cet hôpital. Je me sens terriblement seul. Malgré mes terreurs nocturnes et mes excès de colère, mon démon intérieur est enfin en sommeil. Je veux sortir d'ici afin de serré Mabel dans mes bras. Elle me manque tellement. 1 mois que je ne l'ai pas vu, sois, une éternité.

Je pose mon regard sur le bracelet bleu qui orne mon poignet droit. Les larmes pointent leurs nez alors que je lis les mots écrits.

"Monsieur Overland Frost, Jackson

Chambre 103

"Dépression et troubles bipolaires de niveau II"

Les larmes coulent sur mes joues. J'ai toujours été un tantinet colérique et mal dans la peau. J'ai toujours été un garçon renfermé et qui se cache derrière une apparence de "Bad Boy" car je voulais que l'on m'aime. Je voulais retrouver cet amour que je n'ai jamais eu de la part de mon père. J'ai vécu sans père et avec une mère malade. J'ai vécu avec le poids du remord et de la culpabilité sur les épaules. Alors quand j'ai rencontré Steve, j'ai vu en lui un père. La seule présence masculine. Il a eu cette habitude de m'appeler "mon garçon". Mais très rapidement je me suis laissé entrainer dans cette partie sombre de New York. J'ai changé. J'évacuai ma colère sur les gens. J'évacuai en me battant. Pas dans les "FIGHT", non, dans la rue. Je suis devenu un être pleins de colère, de rage et de désespoir.

Steve m'a entraîné dans la décadence. Il m'a fait découvrir la joie de faire mal aux autres. La joie de voir le sang couler alors que je soulageai les plaies béantes dans mon cœur.

Les larmes coulent alors que tout se mélange dans ma tête. Je veux sortir de cette prison à l'arrière goût de désinfectant.

Je revoie le visage en sang du policier alors que je le rouais de coups. Le démon avait pris possession de moi. J'étais devenu incontrôlable. J'étais heureux de voir ce policier souffrir. Ses gémissements de plaintes et de douleurs pansaient mes plaies.

Je me vengeais sur lui. J'avais besoin de frapper un membre des forces de l'ordre. Aucun d'entre eux n'avaient vu que mon géniteur est un salaud et pas cet avocat de génie. Personne n'a vu mon trouble du comportement. Personne n'a su entendre mes cris de détresse. Personne.

J'étais en train de siphonner le réservoir d'une voiture, quand je l'ai vu dans l'angle, un tasser à la main. Mes tourments sont remonter à la surface. Un moment déjà que mon démon avait fait surface. Mais pour le bien de Mabel, je le contenais. Je réfrénais mes envies de faire du mal, mes envie presque satanique. Mais quand je l'ai entendu, mon côté obscure a submergé ma raison.

Ma crise se calme doucement. Mon père à réussi son coup. Il veut me détruire et il va réussir. Le démon va refaire doucement surface. La rage et la colère se répandent en moi alors que je fond en larmes. Les larmes coulent sans plus savoir s'arrêter. Mon cœur cesse doucement de battre à la chamade. Mon souffle devient régulier. Mes doigts me picotement légèrement. Mes tremblement font leurs apparitions alors que des images plus horribles les unes que les autres s'imposent dans ma tête.

Un sourire sadique et terrifiant se pose sur mes lèvres. J'attrape la peluche de ma sœur entre mes doigts. Je regarde les coutures que j'ai refaite. J'ai appris à coudre pour Mabel. J'ai appris à sourire pour Mabel. J'ai appris à rire pour Mabel. J'ai appris à contrôler mon côté obscure pour Mabel.

Je m'assois sur le bord de mon lit. Je regarde la peluche. Elle représente à la perfection Mabel. Une rareté à mes yeux. Un être pleins de couleurs et de vie. J'adule ma petite sœur. Mabel est mon bijou, mon secret de bien être. Mon père me la prit. Il m'a prit la dernière chose qui fasse que je sois encore de ce monde aujourd'hui.

Je suis lucide encore. Je sais qu'il va récupéré la garde Mabel. Il connait du monde. Il est réputé pour être un homme loyal et au grand cœur. Si seulement c'était vrai. Il va me retirer la garde de Mabel et sûrement m'envoyer chez les fous. Il y aura sûrement raison. Peut-être qu'elle est là-bas ma place. Peut-être que le mieux c'est que Mabel soit loin de moi. Je ne mérite peut être pas le bonheur ou la joie. Je suis qu'un bon à rien après tout. Même pas capable de me battre pour la femme que j'aime. Même pas capable de faire vivre correctement ma sœur. Je ne suis que la partie émergée de l'iceberg aux yeux de tous.

La rancœur contre moi-même me grille les neurones. Je voudrais tant partir pour ne plus jamais revenir. J'aimerai tant être normal. Il a fallut que mon père me prenne la personne la plus chère à mes yeux pour que je retombe. Je suis un fragile.

Mon poing se serre autour du maigre corps de la peluche avant que je la jette contre le mur en face de moi. Le seul cadre photo de la pièce tombe au sol dans un bruit sourd. La vitre se brise. Les éclats de verre vole un instant dans les airs avant de retomber telle une averse de neige. J'observe ce spectacle. Je me lève doucement. Je fixe la photo sortie du cadre. Les larmes coulent telles des torrents sur mes joues. Je me vide de ce liquide crée par mon corps.

Je marche dans la pénombre de la nuit à travers ma chambre. Seul les faibles faisceaux lumineux des réverbères, à travers la fenêtre, dans la nuit illuminent mon corps.

Je m'avance alors que les bout de verre s'enfoncent dans la plante de mes pieds. Je ne tique même pas. Mon corps est comme protégé par une force mystique. Je traverse la pièce. Les bouts de verre se logent dans ma chair. Je n'avais pas remarqué qu'il y avait tant de verre. Le cadre a explosé en milles morceaux.

J'étouffe un sanglot quand mes yeux se posent sur des yeux sombres et une chevelure blonde. Je tombe à genoux au milieux des débris de verre. Le verre s'enfonce dans mes genoux. Une légère odeur de sang me titille les narines. Mon corps tremble doucement. Je m'assoie sur mes talons. Les cristaux transparents et tranchants coupent davantage ma chair. Des gouttes sang tombent sur le parquet bruni de ma chambre terne. Je tends le bras vers la photo. Le papier photo, doux sous mes doigts, me fait vaguement sourire. Un sourire nostalgique et triste.

Du bout de mon index, je caresse les traits fins et doux de ma mère. Son sourire est resplendissant alors qu'elle tient une petite source de chaleur entre ses bras. Je me mords furieusement la lèvre inférieure. Les larmes coulent encore alors que les images de ma défunte mère me font vaguement sourire. Je regrette tellement de pas avoir plus profité d'elle tant qu'elle était encore en vie. Je me contentais d'encaisser les coups en la protégeant, elle, et le petit être caché dans son ventre rond.

La rage remonte en moi alors que le désespoir tente de faire sa place dans mon cœur. J'en veux à moi, à mon père, à la terre entière. Je me sens tellement vide et creux. Je me sens comme sans force. Comme dépourvu de but. J'ai l'impression de faire un bond en arrière. J'ai tout perdu en espace d'une après-midi. Mon géniteur est entrée et a piétiné tout le travail que j'ai fait sur moi en trois ans.

Je me relève. Le verre crisse sous mes pieds. Je ne sens aucune douleur. Trop de choses tournent dans ma tête. Trop de pensées polluent ma raison.

D'un pas lent et monotone, je descends la quinzaine de marches qui sépare les deux étages. Je laisse des petites tâches rouges et circulaires sur mon passage, preuve de mon récent passage.