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Chapitre 02

2ème Partie : J’ai rencontré l’homme de ma vie

J’ai passé une nuit paisible malgré l’envie d’entendre sa voix. Le lendemain, comme à mes habitudes, je me suis levée faire ma prière avant de prendre le chemin du travail. Quand j’suis arrivée, j’ai croisé Rama dans la porte d’entrée. Nous avions pris l’ascenseur ensemble. Il faisait tôt, raison pour laquelle, elle n’a rien dit. Je la connais, elle mourait d’envie de me parler de sa nuit. Heureusement, elle me connait, les matins, j’aime le silence. On s’est juste salué avant de rejoindre nos bureaux respectifs. La journée se passait super bien. J’sais faire la part des choses, je ne mélange jamais le côté professionnel. A l’heure de la pause, nous avons rejoins le restau pour le déjeuner. J’ai écouté Rama pour qu’elle entame mais cette fois-ci, elle n’abordait pas le sujet de sa nuit. J’ai l’impression qu’elle a été battue par son mari. Elle aimait se vanter de ses astuces mais cette fois-ci, elle est muette comme une tombe.

Pendista : Qu’est-ce qui ne va pas chérie ???

Rama : Rien j’suis juste fatiguée. J’ai trop sommeil.

Pendista : Mdrrr !!! Tu ne dors pas les nuits. Tu vas te tuer un de ses quatre. Il faut se reposer parfois, ton mari t’appartient pour la vie. Vas-y molo molo.

Rama : Cette fois-ci, Malaw y est allé trop fort. La dose était trop forte. Une chose est sure, je ne vais jamais le réessayer si tôt.

Pendista : Qu’est-ce qu’il te donne ???

Rama : Des choses à utiliser avant mon intimité. Ça aide à retarder l’éjaculation. Les hommes d’aujourd’hui ne tiennent plus longtemps au lit. Il parait que c’est du à l’alimentation, donc il faut les aider au maximum. J’suis trop conne au lieu d’attendre le week-end pour l’essayer, j’me suis précipitée. Motaxite, je ne le referai plus.

(Nandité : Je ne peux pas accepter ce que vient de dire ton amie. Je ne peux pas me taire, dinaci dougueul sama lamigne. Na kham dieukeureum rek té bagna généralisé. Goor ya ngi founiou nékone batey).

Pendista : Mdrrr. Tu es complètement folle, je te jure.

Rama : Tu sauras de quoi j’parle une fois mariée. Tu n’as pas entendu Malaw ???

Pendista : Non et c’est mieux ainsi.

Rama : Arrête de faire la désintéressée. Tu meurs d’envie d’entendre sa voix au téléphone. J’vais l’appeler.

Pendista : Hey, je ne t’ai pas envoyé et ne lui parle pas de moi.

Rama : Rire. Tu oublies que c’est mon ravitailleur, service après vente existe non. Tu peux te rassurer, je ne vais pas me mêler de votre relation.

Elle compose son numéro. Malaw, tu ne m’avais pas dis ça. Au lieu de m’avertir du dosage mais tu m’as laissé me débrouiller seule. J’en ai vu que du feu. Actuellement, j’ai sommeil grave et j’ai des courbatures. Tu n’es pas sérieux. Ce produit, je ne l’utiliserai pas de sitôt. J’veux un autre produit pas pour l’intimité mais un parfum de chambre et quelques perles. Une de mes cousines va se marier ce week-end. Après une 10zaine de minute au téléphone, elle raccroche. J’étais déçue parce qu’en aucun moment, je n’ai pas entendu mon nom ou une phrase parlant de moi. Je ne montrai pas ma déception. Nous avons repris le boulot après la pause.

A la descente, comme toujours, j’file directement chez moi. J’commençais à me passer de cet idiot de Malaw. Les sensations commençaient à différer. Je ne pense plus à lui comme hier. Peut-être que c’était juste passager. Les jours passèrent sans nouvelle de Malaw. Mon ex commençait à refaire surface. Il m’envoya de temps en temps des textos. J’répondais pour tuer le temps, je n’avais personne à qui parler. Si ce n’est qu’avec Rama. Nous sommes restés des semaines sans nouvelle avec Malaw. J’me disais les genres de mecs comme Malaw sont ceux qui séduisent les filles et s’éclipsent. Ils sont sur de leur charme raison pour laquelle, ils font ce qu’ils veulent des filles. Avec moi, ça ne se passera pas comme ça. J’me dois de l’oublier et pardonner à mon ex. Peut-être, c’était juste une erreur de sa part. J’vais y songer. Je ne sais pas ce qui m’arrive mais ces temps-ci, j’pense trop aux hommes. J’avais besoin de ressentir de l’amour, il était grand temps que je donne suite aux différentes propositions. J’ai commencé à répondre les textos que j’recevais même si j’essayais de ne pas penser à lui, je n’y arrivais pas. Malaw revenait tout le temps dans mon esprit. Le mec me hantait grave, je ne pouvais plus le cacher à Rama. Je l’ai tout avoué et elle m’a conseillé de dominer mes sensations car si les hommes sachent qu’ils te perturbent tu en paieras les pots cassés. J’ai suivi ses conseils. Ça a duré un mois avant que je ne reçois un jeudi soir l’appel de Malaw, alors que je ne m’y attendais pas.

Malaw : Bonsoir, la patronne Pendista.

Pendista : Bonsoir. Qui est à l’appareil ???

(J’faisais semblant, j’avais enregistré son numéro depuis très longtemps).

Malaw : J’vois que tu avais perdu mon numéro. Moi qui attendais avec impatience un signe venant de toi. J’allais mourir d’attente si je n’avais pas pris mon courage à deux mains pour t’écrire.

Pendista : monsieur, je n’ai pas le temps d’écouter certaines choses. Tu me dis qui tu es ou j’raccroche mon téléphone.

Malaw : C’est docteur astuce ou ton entraineur si tu préfères ce surnom. Malaw, j’vois que tu n’as pas le temps d’enregistrer certains numéros.

Pendista : Anh d’accord Malaw. Ça fait un bail, c’est comme ça que tu comptes coacher une personne. Depuis lors, tu n’as jamais refais signe. J’croyais que tu ne voulais plus de ce job. Rire

Malaw : Non sache que chaque seconde passée, j’pensais à toi. Tu hantais toutes mes pensées, je ne sais pas comment te le dire mais j’ressens des trucs pour toi. Je m’étais assuré de ne plus côtoyer de sitôt les femmes mais avec toi, j’aimerai prendre ce risque. J’sais dorénavant que nous ne sommes pas de la même classe. Tu es diplômée, intellectuelle et tout, alors que je ne suis qu’un vendeur. J’avais le droit de me libérer l’esprit. Tu peux me remettre à ma place, l’essentiel est que j’ai enlevé un poids de ma conscience. Tu n’es pas obligée de me répondre ni de continuer à m’écouter mais sache que j’aimerai être avec toi.

Pendista : J’avoue que tu me prends de haut. J’suis humaine comme toi et les classes sociales ne sont pas mes trucs. Ne te minimise pas à mes yeux et je ne suis pas de ses personnes qui se la pètent. Tu as tout pour plaire et j’apprécie ton style mais j’sors d’une relation un peu compliquée. Je ne fais pas trop confiance aux mecs. Même si avec toi, j’sens de la différence. J’suis trop compliquée et je n’aimerai pas que tu souffres à cause de mes agissements. Je ne suis pas facile à vivre. Tu me comprends. Tu mérites une fille qui sera prête pour une vraie relation.

Malaw : J’peux t’attendre le temps que tu voudras. La seule fille qui a su me faire sortir de ma cachette c’est toi. J’ai beaucoup de proposition avec mes différentes clientes mais elles ne sont pas trop à mon goût. Promets que tu penseras à ma proposition et j’attendrai le temps que tu voudras.

Pendista : Je te promets d’y réfléchir.

Malaw : Merci et bonne fin de soirée.

Il raccroche son téléphone. Il est pressé le mec, il ne sympathise même pas. Je ne voulais pas qu’il raccroche. Sa voix me manquait déjà. J’ai serré mon téléphone dans mon cœur. Enfin, il est revenu. J’ai vite fait le compte rendu à Rama qui était contente pour moi. Elle m’a conseillée de ne plus perdre de temps et de répondre le week-end. Au fond de moi, j’avais envie de le rappeler immédiatement pour accepter mais je ne pouvais pas et ne devrais pas le faire. J’ai pris mon mal en patience. Le vendredi à ma descente après le diner, je me suis retirée rapidement dans ma chambre pour passer l’appel, je ne pouvais pas attendre plus.

Pendista : Bonsoir Malaw et le vendredi ça se passe ???

Malaw : J’suis très content d’avoir reçu ton appel. J’ai passé une journée difficile mais ton appel vient de tout soulager. Tu me procures un énorme plaisir. Si tu pouvais sentir le battement de mon cœur, tu comprendrais tout ce que je te dis. Que me vaut l’honneur de cet appel.

Pendista : J’avais senti que tu n’allais pas bien et j’ai préféré t’appeler pour en savoir plus.

Malaw : Huuum boudé ay nakh sakh baxna. J’aurai aimé que tu me dises Malaw, j’accepte de sortir avec toi.

Pendista : Lol c’est facile ça. Malaw, j’accepte de sortir avec toi.

Malaw : Un peu de sérieux stp, j’veux que tu me le dises avec assurance et sincérité.

Pendista : hey tu m’as demandé de te le dire et je te l’ai dit. Malaw, j’veux être avec toi. Blague à part, j’suis sûre de moi. J’ai envie d’essayer avec toi. Je ne dirai pas que j’suis hyper amoureuse de toi mais j’ai vraiment envie d’essayer avec toi pour savoir ce que ça va donner.

Malaw : Une chose est sure tu ne vas pas regretter et je te dis mes intentions dès à présent. Je te veux comme femme pas comme copine. J’veux que tu sois sure de vouloir être avec moi. J’aurai aimé que tu prennes ton temps avant de prendre une décision dont tu n’es pas encore sure.

Pendista : Si je n’étais pas sure de moi, je n’allais jamais répondre positivement. Je ne suis pas obligée d’être avec toi, ni de te répondre et pourtant je l’ai fait lucidement.

Malaw : Tu es réellement prête pour être madame Gadiaga.

Pendista : Oui je le suis. Mais je ne guide pas mon destin, je ne force rien, j’aime laisser le temps faire son boulot. Si nous sommes appelés à être pour la vie, personne ne pourra nous séparer.

Malaw : Tes paroles me rassurent énormément. J’prierai pour que le destin nous unisse à jamais. J’suis un laobé et j’suis fier de l’être. Si le Bon Dieu m’avait demandé avant de naitre ce que j’voulais être, je te jure que j’choisirai l’ethnie laobé.

Pendista : Pourquoi cette phrase ???

Malaw : J’ai eu ce genre de problème avec 2 de mes ex copines. Leurs parents n’aimaient pas notre relation parce que j’suis laobé.

Pendista : J’suis sarakhoulé et je m’en fiche de ton appartenance. Tout ce que je te demande c’est de me rendre heureuse. Je n’ai jamais entendu mes parents tenir ses genres de propos. De toute façon c’est de ma vie qu’il s’agit. J’suis majeure et vaccinée. Mes décisions m’appartiennent.

Malaw : Je l’espère aussi. Ne le prends pas mal mais votre ethnie est trop compliquée. J’aurai aimé que tu en parles d’abord à ta famille avant que nous souffrons tous les 2 à l’avenir.

Pendista : J’vois que les problèmes d’ethnie hantent ton esprit. Mon grand frère s’est marié avec un Al pulaar et mon autre frère avec un wolof. Par contre ma sœur s’est unie avec un de mes cousins. Et pourtant nous vivons en parfaite harmonie sans discrimination. Nous sommes de la même religion donc y’a aucun problème. J’pense que nous perdions notre énergie pour rien. Pour le moment essayons de planifier notre mode de fonctionnement.

Malaw : Tu ne peux pas savoir combien j’suis heureux de cette nouvelle. J’vais appeler Rama pour l’annoncer la nouvelle. Elle ne cessait de m’encourager à te draguer. Elle veut nous voir ensemble. Si tu veux on peut se capter sur watsapp si ça ne te dérange pas.

Pendista : J’suis d’accord

Peut-être certains de tes lecteurs diront que c’est facile mais, vous ne pouvez pas savoir combien j’étais pressée de recevoir cette demande de sa part. J’ressens des trucs inexplicables envers lui.

Nandité : Ne te préoccupe pas de ce que disent les gens. Ta relation te concerne, si c’est facile ou difficile, ça ne regarde que toi. J’ai la conscience tranquille lorsque je t’ai entendu dire que tu ne peux pas expliquer ce que tu ressens pour ton Malaw, car si tu pouvais expliquer tes sensations, je ne croirai jamais en ton amour. Le vrai sentiment n’a pas d’explication, ça se vit et se sent. Je ne crois pas qu’on peut vivre sans amour. Soit tu le gardes pour toi par peur d’être rejeté, soit l’amour de ta vie n’est plus de ce monde. Thiey amour aka mako doundou. Attends je me tais. J’commence à m’emporter dama eupeul si mbeuguel. Soit heureuse.

Je n’avais jamais pensé aux problèmes de classe sociale mais après les paroles de Malaw, j’ai commencé à y penser. Honnêtement, je ne pense pas que nous aurons à vivre ce genre de situation. J’comprends son discours, il a eu à vivre ce genre de relation et j’sais qu’il a peur de revivre la même situation. Une chose est sure, je ne suis pas prêt à abandonner cet homme. Nous n’avons même pas encore une journée mais il a changé tout en moi. J’sens déjà l’apaisement de mon cœur. Je n’ai pas fermé les yeux de la nuit tellement, que nous avions échangé des messages. Je n’avais jamais cru que l’amour pouvait aider à ce point. J’oubliais tout, je me laissais nager dans le bateau de l’amour. Comment ça peut aller si vite en amour, il est magique. J’étais joyeuse et cette nuit, je me suis endormie avec mon portable serré dans mon cœur. Heureusement, que le samedi y’avait pas de travail. Dès mon réveil, j’ai reçu le texto de Malaw me souhaitant une bonne journée.

Malaw : Bon réveil matinal mon amour. Tu as rendu belle ma nuit. Tellement que j’pensais à toi. Je t’aime ma reine de Pendista.

Je ne pouvais que sourire et répondre avant même de me lever sur le lit.

Pendista : Tu ne peux pas savoir la joie que j’ai en lisant de sitôt ton texto. J’suis tjrs dans mon lit mais je ne pourrai jamais t’expliquer comment je me sens. J’suis dans un rêve Malaw et ne me réveille jamais. J’veux mourir à tes côtés.

Nandité : Wa Penda ya wakh lolou lépp. Sérieusement, tu es amoureuse. Ndeysan, j’peux comprendre ton bonheur, l’amour est magique. Tu n’as encore rien vu, bilay walay demande à ma princesse ce que c’est l’amour. Bisou au passage. Hahaha. J’sais que tu me lis discrètement.

Je me suis levée, prendre mon bain et rejoindre la famille chez l’appart de mes parents. J’étais trop proche de mon père, nous étions des complices. Je ne suis pas la cadette mais j’me comporte en tant que telle. J’aime me blottir dans ses bras ou mettre ma tête sur lui. J’adore mon papa. Ma mine radieuse ne l’a pas échappé.

Mon papa : J’ai l’impression que j’vais perdre bientôt ma fille adorée.

Pendista : Pourquoi vous dites cela papa ???

Mon papa : Tu es amoureuse ma chère. J’vois en tes yeux une fille heureuse et y’a que l’amour qui peut te mettre dans cet état. En tout cas, j’suis pressé de savoir que tu te maries. Il est grand temps que tu laisses la place à ta maman, parce qu’elle commence à être jalouse.

Ma mère : Rire. Qu’elle prenne tout. Je n’ai même pas votre temps, en plus, je n’ai pas peur de Penda parce qu’elle ne m’arrive pas à la cheville.

Nous vivions en parfaite harmonie. Les week-ends chez nous, c’est comme dans un rêve, tout le monde est présent. On s’absente rarement de la maison. Nous aimons nous regrouper et passer des moments. La journée s’est passée comme d’habitude, dans la joie et la complicité des uns aux autres. L’après midi, j’ai reçu l’appel de Malaw, j’ai sauté de mon fauteuil avant de me retirer dans ma chambre pour répondre. Nous avons discuté une 30taine de minute, avant qu’il ne raccroche. J’prenais 5mn à méditer après chacun de ses appels. Il me rend folle. Il voulait qu’on dine ensemble, chose que j’ai acceptée sans hésiter. Ma famille n’est pas jalouse. Mes parents nous mettent face à nos responsabilités. Je n’ai pas perdu mon temps, il me fallait trouver quoi me mettre. Vous allez me donner le temps de choisir mes habits. On se capte…

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