Chapitre 01
1ère Partie : Connaissance
Tout est allé trop vite. Un jour, j’étais tranquillement assise dans mon bureau, comme que y’avait pas trop de travail, j’suis sortie faire un tour dans le bureau d’une de mes collègues du nom de Rama. Quand j’suis arrivée, elle était en discussion avec un vendeur d’objets d’art, des perles personnalisées, bref des astuces de femme. Rama était mariée depuis 2ans mais elle aime pimenter son couple. Elle est trop coquette, elle me parlait tout le temps d’un homme qui la ravitaillait des trucs qui l’aidaient sur son couple. Elle ne cessait de tresser des lauriers à ce monsieur qui m’était inconnu au début. Si elle n’était pas mariée, j’dirai qu’elle était amoureuse de ce dernier tellement, elle ne pouvait pas s’empêcher de parler de lui, de son caractère, de son style, de son habillement, elle allait plus loin en disant que la future femme de ce mec sera gâtée sur le lit conjugale. J’ai eu la confirmation de tout ce qu’elle me disait lorsque j’ai croisé cet homme. Elle oubliait des détails, cet homme est plus que charmant. J’ai salué avant de me mettre à l’écart mais je ne pouvais m’empêcher de jeter parfois des regards fictifs vers cet homme. Rama a pris la parole.
Rama : Chérie, malheureusement ses trucs ne sont pas pour toi. C’est pour nous, les mariés rire. Avec le froid qui s’annonce, faut se préparer à tout. Ndeysan, j’ai pitié des célibataires.
L’homme : Ah bon, elle est célibataire ??? Qu’est-ce qu’elle attend ??? J’peux parier que c’est elle qui repousse les hommes. Une fille si charmante ne peut pas rester sans courtisan. Dis-moi sister combien de prétendants t’as ???
Pendista : Rire… Si je te disais que je n’ai pas de prétendants, tu me croirais ???
L’homme : Non mais j’aurai aimé que ce soit vrai.
Rama : Hey, vous vous draguez ou bien je me trompe. Je n’ai pas fait les présentations. Chérie c’est de cet homme dont j’parlais tout le temps. Il s’appelle Malaw c’est mon conseiller en jonguélogie rire. Malaw, je te présente Penda plus connue sous le nom de Pendista. Une sœur qui m’aime plus que tout. C’est notre patronne dans cette société. Elle n’aime pas qu’on l’appelle patronne de par sa modestie mais c’est elle qui décide de tout ici. Elle est toujours célibataire rire.
Malaw : Enchanté patronne Penda.
Pendista : Plaisir partagé mais stp, ne m’appelle pas patronne. Et oublions ce débat. Rama ne cesse de parler de toi, elle est complètement séduite par tes marchandises. Si elle n’était pas mariée et folle de son mari, j’dirai qu’elle t’aime.
Malaw : Astafourlilah !!! Elle est coquette et elle aime les bonnes choses. Je l’apprécie bien et elle ne vit que pour le bonheur de son mari. J’suis le docteur des femmes mariées en dionguélogie.
Pendista : Mdrrr… Ok docteur. Je ne peux pas débattre sur ce sujet parce que j’ne connais absolument rien sur ce genre de truc.
Malaw : Tu es un toubab motax, tu t’entends parler, tu roules les R. Même si tu seras mariée, je ne pense pas que tu utiliseras ses genres de produits, tu es ce genre de femme qui achète tout à la pharmacie.
Pendista : Malaw, bayil togn. Tu me consulteras quand j’aurai un mari.
Malaw : J’vais devenir ton entraineur, comme que tu tardes à avoir un prétendant. J’serai ton conseiller parce que nak quoi qu’on puisse dire, tu prends de l’âge et ce n’est pas bien pour toi.
Pendista : D’accord. Ce sera un grand plaisir d’avoir un coach qui connait son boulot.
Malaw : Tu vas me donner ton numéro si ça ne te dérange pas.
Je jette un regard en la direction de Rama, qui me fait un signe des yeux pour que j’accepte la proposition de cet homme. Au fond de moi, j’avais déjà décidé de donner suite à sa proposition. Comme toute femme, j’ai fait comme si je n’étais pas intéressée.
Pendista : J’aimerai bien mais je ne veux pas avoir de problème avec ta femme. J’imagine qu’elle doit être jalouse. Déjà un homme qui maitrise tant les femmes doit être surveillé comme du lait sur le feu.
Malaw : J’suis célibataire. J’ai divorcé avec ma femme depuis 7ans maintenant. Bref, je ne veux pas revenir sur ce sujet. Rien ne t’empêche de me filer ton numéro, à moins que tu ne veuilles pas.
Pendista : Oups !!! J’suis désolée pour ta femme. Je te donne mon numéro pour me faire pardonner d’avoir réveillé de mauvais souvenirs. C’est le 77 4..2…2
Malaw : Merci et j’espère que tu ne seras pas difficile à joindre, vu que tu es une patronne.
Je lui jette un dernier regard avant de sortir du bureau. Je n’aime pas ce nom même si c’est la réalité, j’suis leur patronne mais je ne veux pas entendre ce nom. J’veux juste qu’on m’appelle par mon propre nom. Pour la première fois de ma vie, j’ai eu un coup de foudre grave envers un homme. Moi qui étais si compliquée en matière d’homme, me voilà, perturbée par un homme juste pour ses paroles. Je ne sais pas pourquoi, mais j’veux être avec cet homme. Il a tout pour plaire mais je ne vais pas forcer les choses et je ne vais pas le draguer en première quitte à ce qu’il m’échappe. J’ai rejoins mon bureau l’esprit confus. Je retraçais notre discussion, la façon dont il me regardait quand il me parlait, l’odeur de son parfum, sa façon de s’habiller. Il était vraiment doux. Rama m’a fait redescendre sur terre.
Rama : Hey, tu dors ou tu rêves ???
Pendista : Rire… Tu m’as fait peur waye. Tu as gâché mon rêve. J’étais dans les nuages.
Rama : J’connais la cause de ce rêve éveillé. Malaw est plus que charmant, maintenant tu peux me comprendre quand j’parle de lui.
Pendista : Tu n’es pas amoureuse de Malaw par hasard ???
Rama : De quoi tu parles. J’aime les hommes qui prennent soins d’eux et qui s’habillent correctement. Tu sais que je n’échangerai rien au monde mon chocolat chaud. J’parie que tu es intéressée par Malaw.
Pendista : Non… Il est séduisant et tout mais je ne pense pas que ça pourra aller entre nous.
Rama : Pourquoi vous dites ça ? Lui aussi est très intéressé, mais il me dit que vous n‘êtes pas du même monde. Que tu es de la haute classe, un diplômé et lui, juste un commerçant patati patata.
Pendista : Non. Il ne doit pas penser de la sorte. Les hommes ont peur des filles diplômées et qui ont une bonne situation. C’est pour ça que je tarde à me trouver une relation durable et un mari. Tu comprends maintenant pourquoi je ne veux pas qu’on m’appelle patronne partout.
Rama : Si tu es intéressée par cet homme, je peux le gérer facilement.
Pendista : Si j’suis intéressée. Il me plait pour le moment mais j’préfère laisser les choses venir naturellement. Je ne veux pas d’intermédiaire, j’veux que tout soit naturel. Tu me suis.
Rama : d’accord, je te comprends. J’espère que ta famille n’est pas compliquée. Malaw comme tu peux le deviner est laobé. Ma famille n’allait jamais accepter que je me marie avec un laobé, griot etc. tu connais la réalité au Sénégal.
Pendista : Non je ne pense pas. Je ne l’avais jamais entendu auparavant faire ses genres de reproche. De toute façon, je m’en tape, si le courant passe entre nous, je me marierai avec lui sans problème. Nous ne sommes pas encore à ce stade.
Rama : Ok. J’voulais juste m’assurer et t’avertir des intentions de Malaw. D’ailleurs, il te donne cette bouteille de parfum de chambre. C’est lui qui fait les mélanges.
Pendista : Merci. Si j’avais son numéro, je le remercierai directement.
Nous n’avons pas terminé d’en parler, que j’reçois un texto d’un numéro qui ne figurait pas dans mon répertoire et j’ai vite deviné que c’était mon bienfaiteur. J’ai consulté directement ce texte.
Malaw : J’espère que tu aimeras ce parfum, je l’ai mélangé avec une attention particulière. C’est un nouveau produit que j’ai créé hier nuit, j’comprends pourquoi j’avais senti le besoin de faire ce nouveau mélange hier nuit malgré la fatigue.
Pendista : Dragueur va. Je l’ai essayé dans mon bureau et ça me plait déjà. Merci même si j’ai du mal à croire que tu l’as créé hier nuit et y’a que moi qui ai l’échantillon.
Malaw : Tu ne me connais pas encore sache que la franchise est mon 2ème nom. Je te jure que c’est un nouveau produit. Et il n’y a qu’une seule bouteille. Tu as le jackpot, je te laisse terminer ton boulot. J’voulais m’assurer que tu as reçu mon cadeau et en profiter pour te donner mon numéro.
Pendista : Je l’enregistre. Merci une fois de plus.
Waouh, il est rapide le mec. Ça me fait plaisir qu’il me donne un de ses produits qu’il vient de mélanger y’a même pas 24h. C’est un bon signe. Rama me souriait avant de me lancer.
Rama : J’vois en tes yeux une femme qui commence à ressentir quelque chose. Tu as vu ton visage, lorsque tu parlais aux messages.
Pendista : Arrête d’exagérer. C’est naturel jusqu’ici. Ne cherche pas loin. Bayil soss. Maintenant sors de mon bureau. Rire
Elle sort de mon bureau. Le reste de la journée était plus que beau de mon côté. J’étais si heureuse, c’est bizarre comme les choses vont vite. Il a fallu à mes ex des mois de supplications pour que j’accepte de sortir avec eux. Avec ce Malaw, le premier jour même sans me dire quoi que ce soit, je me sens si libérée et joyeuse. Il me faut me ressaisir. A l’heure de la descente, comme à mes habitudes, j’file directement chez moi. Je ne suis pas une femme qui traine dehors après le boulot, j’rentre chez moi. C’est comme si, c’était écris sur mon visage, « Penda est heureuse ». Ma mine joyeuse n’échappait pas à quelques membres de ma famille. Notamment mon complice de grand frère, qui me retrouve dans ma chambre avant de se coucher sur mon lit pour me taquiner.
Mon grand frère : Depuis ta descente, tu es rayonnante. On dirait que tu as gagné un grand prix. J’peux savoir ce qui te rend si heureuse.
Pendista : Rire. Je ne comprends pas ce que tu dis. Je ne remarque rien de spécial en moi. J’suis naturellement comme ça.
Mon grand frère : Tu oublies que tu as grandi sous mes yeux. J’sais quand tu es heureuse ou malheureuse. En tout cas j’aime cet air. Parfois, tu as une de ses mines ouffff. J’préfère ne pas en parler.
Pendista : J’vais me regarder dans la glace pour comprendre le pourquoi toutes ses remarques.
Après sa sortie, j’me suis couché comme à mon habitude pour me relaxer. A part Rama qui est devenue au fil du temps une amie, je n’ai pas des amies qui vivent au Sénégal. Elles sont parties à l’extérieur depuis des années. Il ne me reste que des connaissances au bled. J’avais une folle envie de recevoir l’appel de Malaw. Ce dernier ne faisait aucun signe de vie. J’mourrai d’envie de l’appeler mais mon orgueil était plus fort que moi. J’ai fini par m’endormir avant qu’on ne me réveille à l’heure du diner. La famille était toute présente. Malgré ma situation financière et les propositions de logement de fonction, j’ai préféré vivre avec ma famille. Nous sommes tous des cadres en nos lieux de travail respectifs. Je n’ai qu’un grand frère, une petite sœur et un petit frère. Nos parents sont avec nous Mashallah et nous vivons dans une grande maison séparée par des appartements, chacun de nous avait son appartement même si la nuit nous nous retrouvions tous chez l’appart de nos parents pour prendre le diner et discuter un peu. J’suis le seul célibataire de la famille. Il faut le dire, j’suis trop compliquée en amour et les hommes ne sont pas trop mes trucs. Peut-être que c’est du à l’éducation que m’a donnée mes parents. Les études ont toujours été leurs priorités. Ils nous arrivaient de recevoir une bonne punition ma sœur et moi si on nous voyait avec un mec. J’ai fini par prendre habitude de me retrouver seule sans homme. Dans ma vie, malgré mon âge, je n’ai eu que 3 hommes. Je n’ai jamais connu une relation durable, le record c’est 7 mois.
Nandité : Teusss… Toutilè nga palmarès madame la Patronne. 3 mecs tout simplement malgré tes 32ans d’existence. Ya ngi fo nak.
Comme je te l’ai dit les hommes, je n’ai pas trop leur temps. D’ailleurs, ils ne me comprennent pas. Les sorties, les visites, les intimités ne sont pas trop mon truc et je te l’avoue c’est la cause de mes ruptures. Peut-être que ce sera difficile de me croire, mais je n’ai pas embrassé plus de 5 fois un homme. Les rares fois que je l’ai fait, c’était avec le mec avec qui j’ai fait 7 mois. Quand il venait me voir, en rentrant devant la porte de mon appartement, on ne s’embrassait même pas plus d’une minute. J’ai été chez lui qu’une fois et c’était le jour de notre séparation. Parce qu’il a voulu m’embrasser par la force et je n’ai pas aimé.
Nandité : Mon Dieu heureusement que je ne t’ai pas croisé. Un conseil va falloir changer si tu ne veux pas vieillir sans homme. Keurti keurti, fait parti d’une relation. Faune ray dawal loxo yakoul dara qu’à même nittel.
J’ai décidé depuis longtemps de changer. Mais j’attendais le bon moment et la bonne personne. Je n’avais pas une totale confiance en mon ex. Il était un coureur de jupon, les rares fois que nous sommes partis au restau, il recevait tout le temps des textos. J’ai eu à le voir 3 fois avec des filles dans des postures pas du tout catholiques dans les toilettes. Ma mère me disait tout le temps que j’ai un amant invisible (farrou rap). Ma sœur était mariée, tout comme mes frères. J’étais seule dans mon appartement avec ma nièce qui était mon homonyme. C’est elle qui remplissait le vide en moi. J’sens que ça va vite changer avec Malaw. Après le diner, j’ai rejoint mon appartement en compagnie de ma nièce. J’ai rappelé Rama.
Pendista : Wa Rama ton idiot de vendeur ne m’a même pas rappelé pour me demander si j’ai utilisé son parfum.
Rama : Rire… Chérie lolou nak diaroul woté. J’ai l’impression que tu veux l’entendre au téléphone, bayil reuy bi rappelle-le.
Pendista : S’il ne s’agit que de moi, elle n’entendra jamais la sonnerie de son portable. Il est mal civilisé, il ne connait pas les bonnes manières.
Rama : Mdrrr. Ma chérie Malaw te manque, y’a plus de doute. J’peux jouer le jeu pour qu’il t’appelle sans qu’il ne sache la vérité.
Pendista : Non. Je ne suis pas d’accord. S’il aura envie de me parler, il sait comment faire.
Rama : Je te laisse dans ce cas. Il se fait tard et j’dois essayer les trucs que m’as donnés Malaw. La nuit ne sera pas facile. Allez bisou ma chérie. Demain je t’expliquerai. Bisou.
Elle raccroche. J’commençais déjà à imaginer la préparation de Rama pour sa nuit. Elle aimait m’expliquer les choses qu’elle faisait avec son mari mais j’avoue qu’elle est complètement dingue. Je ne pense pas que son mari aura le courage d’aller regarder ailleurs, tellement qu’elle se donnait à fond pour le satisfaire. Ses pensées réveillent en moi des pulsions inexplicables.
Nandité : Moyéname… Tu ressens des trucs kone. Pour moi tu étais blindée honnêtement. Wanté pulsions mom dou tiakhane. C’est le désir animal, personne ne s’y échappe.
J’suis humaine non. J’sais juste me maitriser quand l’envie me tente. J’ai appris à dominer mes pulsions et j’y arrive avec succès. Cette nuit malgré l’envie d’entendre sa voix, je ne l’ai pas entendu et j’ai du me coucher. J’vais en rester là pour le moment.
Nandité : Huuuum !!! J’aime le style de Malaw. Si c’est ce que j’pense, il est sur le bon chemin. Il prend la bonne tactique. Nous allons attendre patiemment la suite.