Chapitre 4 : L’appel suspect...
Le Voisin : Vous êtes bien Jodie Salomé ?
- Oui. Je réponds en restant sur mes gardes.
Le Voisin : En fait...Il commence en s’approchant un peu plus de moi. Je viens d’arriver et je pense que le facteur est mal passé.Dit-il en me tendant une enveloppe.
- Ah, merci. Dis-je en la prenant. Je pensais qu'on ne m'avait pas répondu tellement l’attente à été longue, alors qu’ils se sont juste trompés d’adresse. Dis-je en roulant des yeux.
Le Voisin : Exactement,vous n’auriez pas reçu par hasard un courrier en mon nom ?
Je me mords la lèvre pour me retenir de rire. Je ne sais pas ce qu’il m’arrive mais le visage de cet homme me donne envie d'exploser de rire. Pas parce qu’il est moche, pour être honnête, il est vraiment charmant mais c’est juste qu’il me fait penser à William en plus jeune. C’est bizarre de ma part d’en rire mais dès fois mes émotions me jouent tellement des tours que je préfère en rigoler.
Le Voisin : Qu'est-ce qu'il y a de drôle dans ce que je dis ? Dit-il le sourire aux lèvres.
- Rien. Je dis en effaçant le sourire sur mes lèvres. Vous ressemblez juste à une personne que je connais, c’est tout. Mais laissez-moi réfléchir. Dis-je en revenant sur le sujet. J'ai regardé ma boîte aux lettres ce matin même et je n'ai rien vu.
Le Voisin : Vous en êtes sûre ?
- Oui, je le suis. Quel est votre prénom ? Dis-je en penchant ma tête.
Le Voisin : Je...Mory.
- Hum...Non, désolée. De toute façon, je vérifierai et si j'ai votre courrier, je vous le donnerai.
Mory : Ok bah... merci beaucoup, à la prochaine.
Je le regarde rejoindre sa maison, et je l’imite en fermant la porte à clé. Je suis épuisée par cette journée. Je compte juste passer toute ma soirée avec Jolan avant qu’il aille se coucher.
Jolan et moi après cette très longue journée, nous avons décidé de regarder un de ses dessins animés préférés. J’adore passer ce genre de moment avec mon fils. Le vide que son père a laissé, j’essaie de faire mon possible pour le combler. Il est certes petit mais il n’est pas bête. Il a compris que son père était parti sans lui dire au revoir. Et ça me brise le cœur de le voir souffrir. Ayant eu un père qui n’était jamais à la maison, je comprends tellement le ressenti de mon fils. Pourtant je m’étais promis de lui donner un père meilleur que le mien.
Je me redresse pour bien mettre la couette sur lui en le voyant fermer les yeux tout doucement. Son petit visage et ses bouclettes me font tellement fondre. Plus il grandit, plus il ressemble à son père. Malheureusement, c’est sa photocopie, j’ai l’impression de l’avoir devant moi sauf en plus jeune. Je glisse un bisou sur son front en souriant. C’est mon petit prince et je l’aime tellement.
La seule chose que je crains, c’est que le manque de son père affecte son comportement ou ses notes à l’école. J’en ai tellement peur, mon fils est un garçon très intelligent mais parfois ses émotions sont tellement fortes qu’il n’arrive pas à faire la part des choses. Il est sensible, comme moi. J’en ai tellement peur que j'ai parfois l'impression de le surprotéger. Je souffle et monte à l’étage pour le poser sur son lit. Je couvre son corps avec la couette en glissant un baiser avant de rejoindre ma chambre.
D'ailleurs, j’ai complètement oublié de prévenir mon ami de ce qui s’est passé aujourd’hui avec mon père. Yuna et moi sommes amis depuis des années maintenant. On a eu notre premier enfant à la même période, et nos maris étaient très proches. Je l’aime comme la sœur que j’ai toujours voulu avoir. Elle est d’un soutien incroyable dans ma vie. Je souris en pensant à elle et au même moment mon téléphone se met à vibrer sur ma table de chevet. Je tends mon bras pour l’attraper et réponds juste après.
Appel Téléphonique :
- En plus, j'étais en train de p...
Yuna : Urgent Urgent Urgent ! Crie t-elle.
- Qu’est-ce qui se passe ? Dis-je en fermant mes yeux en panique. Je ne sais même pas ce qu’elle va m’annoncer mais j'appréhende vraiment ce qu’elle va me dire. Mon cœur n’est pas prêt à subir une nouvelle blessure.
Yuna : Putain, Jodie...
-Qu’est-ce qu’il y a ? Dis-je inquiète. Parle-moi, tu commences à me faire peur là.
Je l'entends souffler, et je fais de même pour essayer de me calmer.
Yuna : Ton mari.
- Mon mari ? Je répète totalement confuse.
Yuna : Jodie...Je l’entends la voix tremblante.
-Tu peux m’expliquer ce qui se passe à Yuna, je commence à perdre patience. Que se passe-t-il ? Vous l’avez retrouvé ? Je dis en me levant de mon lit le cœur complètement chamboulé.
Yuna : William...il... il...Bégaie-t-elle. Il m’a appelé. Finit-elle.