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Chapitre 5 : Il ne peut pas parler son dommage

Nicholas soupire, il n’a pas d’autre choix que de l’aider.

Il s’aperçoit que le garçon aux traits fins est agréable. Avant, il ne prend jamais le temps pour aider un enfant. Mais maintenant, les choses passent un peu différent.

— Quel âge as-tu ? Je ne crois pas que t’es assez grand pour porter ce genre de pantalon, dit l’homme en fronçant les sourcils.

— J’ai quatre ans ! Je suis assez grand ! répond Adrian à voix basse.

— Alors tu peux te débrouiller ?

En effet il n’est pas si bavard, mais cette fois-ci, on ne sait pas comment, il se prend une certaine affection pour cet enfant, et il ne peut s’empêcher de parler avec lui.

Une certaine émotion s’éclaire dans les yeux du petit garçon, mais disparaît si vite qu’on ne peut pas la capturer.

— Bon, voilà, dit Nicholas.

Au moment où il ouvre le zip, Adrian commence à crier :

— Ah ! Excusez-moi, Monsieur, je ne plus me contenir !

— Quoi ?

A peine a l’homme fini sa phrase que le garçon pisse vers son visage.

— Excusez-moi Monsieur ! Je ne l’ai pas fait exprès !

Adrian présente ses excuses et se cache dans le cabinet de toilette en ferment la porte, tout agile comme une loche d’étang.

Ce n’est à ce moment que l’homme se rend compte de ce qui venait de passer : il a pissé vers son visage !

Oh merde !

Lui, directeur général du Groupe Leroy, est pissé par un tout petit enfant ? C’est tout à fait ridicule !

Il se fâche tout rouge.

— Pauvre crétin, sors !

Ça fait longtemps qu’il ne s’énerve pas comme ça.

Le responsable, s’appuie sur le cabinet, ayant air de satisfaction de soi-même, mais dit d’un ton larmoyant :

— Excusez-moi, Monsieur, je ne l’ai fait pas exprès. Attendez un instant, ma mère va vous dédommager, ou bien... vous pissez à mon visage aussi ?

Nicholas est gêné par cette proposition.

Lui, directeur général du Groupe Leroy, prend une revanche sur un enfant ?

C’est absolument outrageux !

La colère remplit son cœur, et le liquide dans son visage le gêne encore.

Adrian surveille en effet tout le temps l’homme, il rit malicieusement dans son petit cabinet.

— Tu as maltraité maman et tu nous as abandonnés !

— Aujourd’hui c’est juste une petite leçon comme intérêt, je te réglerai ton compte !

Ses yeux brillent un instant.

— Monsieur, excusez-moi, vous pouvez me considérer comme votre fils. N’en parlez à ma mère, s’il vous plaît. Sinon, elle va me battre !

Adrian dit d’une voix secouée de faux sanglots.

L’homme s’arrête tout à coup.

Son fils ?

Si Mariah n’est pas morte, leur fils serait du même âge que le garçon.

Contemplant son reflet dans le miroir, Nicholas n’a jamais été si décontenancé : ses cheveux mouillés se plaquent sur le front, la colère remplit ses yeux minces.

Les yeux minces ?

Il se rappelle soudain que l’enfant a les mêmes yeux comme lui.

Rien d’étonnant qu’il a l’impression de le connaître.

Dans toute la Cité Marine, peu de personnes ont des yeux minces comme lui.

Il pousse un soupir et dit froidement :

— Ne rien dire à personne, y compris ta mère, tu m’entends ? Oublie ce qui s’est passé aujourd’hui !

— D’accord, je sais, je vous assure que je garderai ce secret !

Adrian se dépêche de lui promettre, si sage qu’on ne veut pas le punir.

Evidemment, l’homme ne peut pas parler de son dommage.

Il jette un regard déprimé à le cabinet où cache l’enfant, puis s’en va furieusement.

— Qu’est-ce qui s’est passé, M. Leroy ? demande Terry d’un ton étonné. Tandis que Nicholas ne s’arrête pas.

Le garçon sort quand tout s’est calmé. Il voit en souriant l’homme s’éloigner, puis retire un mini-caméra de dessous le lavabo, le met dans sa poche, se lave les mains, et s’en va.

Mariah sort des toilettes depuis une dizaine de minutes, sans trouver Adrian. Elle est inquiète, et décide de le cherche un peu. A ce moment, elle rencontre Nicholas, très en colère, dont les cheveux sont mouillés comme s’ils avaient été lavés.

Elle sait bien que l’homme fait attention à sa figure, elle est donc figée et surprise de le voir. Inconsciemment, elle le laisse passer et évite de se rencontrer nez à nez avec lui.

Oui, elle revient maintenant.

Elle va donc trouver ceux qui l’ont blessée il y a cinq ans et régler les comptes avec le passé, l’occasion se présentera toujours.

Après que Nicholas est parti, Adrian sort du lavabo.

— Adrian !

Catherine le tire par son arme et l’examine autour. Voyant qu’il est sain et sauf, elle est rassurée.

Adrian sait bien de quoi elle s’inquiète. Il prend un air innocent en lui demandant :

— Qu’est-ce qui se passe, maman ? Je suis allé aux toilettes tout à l’heure, mais pourquoi tu es soucieuse ? Ah, oui, je crois que ce monsieur-là est charmante, n’est-ce pas ?

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