Chapitre 2 : Nicholas, tu n’as pas de cœur
— Mariah, rentre à la maison, je t’en parlerai plus tard.
Nicholas raccroche le téléphone, fronçant étroitement les sourcils, dans ses yeux on voit clairement son inquiétude, alors que toutes ces émotions ne sont pas pour elle, sa femme.
Mariah le repousse froidement.
— Vas-y, elle est plus importante pour toi après tout.
Mais son cœur saigne.
Nicholas veut encore dire quelque chose, mais à la fin il ne dit rien. Il arrête un taxi pour la conduire et part précipitamment.
Mariah sourit amèrement.
Avec un tel homme qui pense tout le temps à une autre femme, à quoi sert-il de persister dans un mariage comme le leur ?
Quand elle retourne à la maison, la servante la salue, mais elle semble ne pas l’entendre.
Elle regarde leur chambre en noir et blanc où sa trace de vie est invisible, se sent soudain comme un clown. Son mariage ressemble plutôt à une farce, il faut le finir maintenant.
Mariah attend Nicholas toute la nuit.
Il n’a jamais rappelé. Cette indifférence transperce son cœur comme une aiguille.
— Bébé, je suis désolée, maman ne peut pas te donner une famille complète. Mais ne t'inquiète pas, maman t’aimera de plus.
Bien que fonde en larmes, Mariah imprime tout de suite un accord de divorce et le signe.
Chaque trait semble tranche son cœur, ruisselant de sang.
Après avoir signé, elle enlève l’alliance que Nicholas lui a donnée et la met sur l’accord de divorce.
Avant elle considérait cette bague comme un trésor, au cours de trois ans, la bague a déjà laissé une marque entre ses doigts, même si on l’enlève, la marque reste toujours là, tout comme son amour pour Nicholas, rien ne peut pas l’effacer.
Mariah se sent pitoyable, de peur de changer son avis à nouveau, elle se résout à lever ses bagages et part de la maison.
— Madame, Mlle Clément ne se porte pas bien et M. Leroy l’accompagne. Il ordonne de vous envoyer à l’étranger, il nous faut partir maintenant.
A peine quitte la maison, Mariah voit les gardes du corps de Nicholas venir l’arrêter, ce qu’ils ont dit la met en pleine colère.
— Pourquoi m’envoyer à l’étranger ? Je ne quitte pas !
— Je suis désolé, Madame. M. Leroy nous a ordonnés que ce n’est pas à vous de décider.
Finit de parler, le garde l’assomme et la traîne directement dans la voiture.
Mariah est traînée dans un entrepôt abandonné, puis se fait enlever ses vêtements, un homme reste de son côté pour la caresser, il y a des caméras prennent des photos d’eux, avec des postures scandaleuses.
— Mlle Clément, tout est fait comme prévu.
Après avoir pris les photos, les gens appellent Monica.
— Très bien. Les publiez sur Internet, c’est impossible que Nicholas puisse supporter une femme trompée. Faites attention de tout nettoyer avant de partir, ricane Monica.
— J’ai compris.
Raccroché le téléphone, l’homme verse de l’essence dans l’entrepôt et y met le feu.
Les flammes se propagent rapidement et la chaleur rend l’air presque irrespirable.
Lorsque Mariah se réveille de coma, elle est déjà entourée d’un gros incendie. La fumée lui étouffe le souffle et les flammes vont l’engloutir.
— Au secours !
Malgré sa nudité, Mariah prend un bâton du côté et frappe à la porte, à ce moment-là elle entend la voix du garde de corps vient du dehors.
— Madame, je suis désolé, tout cela est ordonné par M. Leroy. Vous pouvez partir en paix, M. Leroy sélectionnera un bon cimetière pour vous.
Mariah s’arrête brutalement.
Il veut sa mort ?
Pourquoi ?
Seulement parce qu’elle est tombée enceinte même que Monica ? Parce qu’il veut lui donner le statut de l’épouse afin que leur enfant puisse naître légitimement ?
Nicholas, tu n’as pas de cœur !
Tu ne peux même pas tolérer ton propre sang ?
Mariah devient si triste, et crie de désespoir.
— Nicholas, je te hais ! Je suis tellement imbécile de tomber amoureuse d’un homme de sang-froid comme toi. Dans ma prochaine vie, je te laisserai goûter cette douleur d’être tué par ton bien-aimé !
Le feu qui fait rage engloutit ses paroles, elle sent du mal à respirer, ses paupières sont lourdes, au point où elle ne peut plus se retenir et tombe au sol, laissant le feu brûler sa peau et dévorer son âme.
Cinq ans plus tard.
L’assistant Terry passe les dossiers dans sa main à Nicholas.
— M. Leroy, c’est le dossier sur la créatrice envoyé par le Groupe H&J américain. Il paraît qu’elle arrive à la Cité Marine aujourd’hui, est-ce que l’on doit envoyer quelqu’un pour la chercher ? J’ai entendu parler que cette créatrice est très connue à l’étranger, c’est dur d’avoir les voitures de sport désignées par elle malgré une grosse fortune. Si ce n’est pas notre collaboration avec le Groupe H&J, ils ne la laissent pas venir nous prodiguer des conseils.
— Catherine ?
Les yeux de Nicholas se rétrécissent légèrement.
— Oui c’est ça, la créatrice Catherine.
Terry hoche rapidement la tête.
Catherine est une créatrice des voitures de sport qui fait fureur ces deux dernières années. On dit que sa première voiture « Aile d’Amour » a remporté le premier prix du concours international de création. Elle n’est pas encore mise sur le marché, alors que les puissants se disputent pour l’avoir. En plus Catherine n’en a produit que deux, même si le prix coûte une grosse fortune, il y a toujours de nombreuses personnes qui lui la demandent avec argent.
Maintenant, en raison de la coopération avec le Groupe H&J, Catherine est venue à la Cité Marine, vu que Nicholas aime tellement les voitures de sport, Terry lui explique tout cela. Si on peut garder Catherine dans le Groupe Leroy, alors ...
Les yeux de Nicholas se rétrécissent à nouveau.
Il jette un coup d’œil sur le dossier de Catherine, mais se fige soudainement à la vue de son nom français.