Chapitre 1 : Faire équipe pour se marier
A midi, le soleil brûle haut dans le ciel.
Catherine Tailleur portant une robe de mariée blanche, se tient devant le magasin de mariage. Elle regarde le couple qui s’embrassent dans la voiture Cayenne sur le bord de la route, en ressentant un froid glacial.
C’est aujourd’hui qu’elle et son fiancé ont prévu un essayage de la robe de mariée. Ils ont un rendez-vous dans un magasin de robes de mariée. Mais après une demi-journée d’attente, elle ne s’attend pas à assister à une telle scène.
L’homme tourne le dos et se jette sur la femme pour l’embrasser. La femme répond passionnément, tout en faisant un sourire malicieux vers Catherine à travers la vitre de la voiture.
Catherine est choquée. Elle n’a jamais pensé que celle avec qui son fiancé l’a trompée était sa sœur !
Des larmes glissent de ses yeux. Catherine serre les dents, ressentant un mélange de honte et de colère.
Elle est si stupide !
Il y a cinq minutes, Valérian Jolivet lui a envoyé un message, disant qu’il avait hâte de la voir dans sa robe de mariée. Elle n’y a même pas pensé et est descendue l’attendre.
Maintenant, la robe de mariée qu’elle porte s’avère être la plus grosse blague.
Catherine comprend instantanément.
Le message a été en fait envoyé par Rosa Girard, qui a fait venir Catherine juste pour lui faire voir cette scène et pour faire étalage de leur relation.
Cette femme et sa mère, n’ont pas seulement enlevé son père, mais maintenant même son fiancé !
Ce qui rend Catherine encore plus triste est la trahison de Valérian.
Il savait qu’elle détestait Rosa, mais il s’est associé à cette dernière pour la poignarder dans le dos.
Catherine a l’impression de faire un cauchemar. Elle a peur de perdre son sang-froid et de faire quelque chose d’irrationnel. Elle doit fuir cet endroit avant que Valérian ne l’apprenne.
Peu de temps après, Rosa l’appelle, sa voix pleine de complaisance et de provocation :
— Ma chère sœur, tu as vu tout cela ? Valérian m’a toujours aimée, il ne t’épousera donc pas, et je ne le laisserai pas le faire ! Il est à moi, alors laisse tomber !
Tout au long de l’après-midi, Catherine erre dans les rues, perdue dans ses pensées, sa robe de mariée traînant, ses yeux baignés de larmes, inconsciente des regards incessants des passants.
Lorsqu’elle passe devant un club, elle y entre et commande beaucoup de vin. Elle boit et pleure, essayant d’utiliser l’alcool pour se rendre complètement insensible.
Cette nuit-là, Catherine est tellement ivre qu’elle s’endort sur le canapé de la loge.
Le lendemain matin, Catherine est réveillée par la sonnerie du téléphone.
Elle décroche le téléphone, hébétée. Avant qu’elle ne puisse parler, la voix furieuse de Valérian se fait entendre :
— Catherine, où es-tu ? Tu sais que je t’ai attendue tout l’après-midi d’hier au magasin de robes de mariée ? Puisque tu t’en fiches, je crois que ce mariage n’est plus nécessaire !
Catherine dégrise tout à coup, avec un sentiment de désolation et d’ironie.
Ce mariage, elle ne le veut plus depuis hier !
Après avoir raccroché le téléphone, Catherine va à la salle de bains pour se laver le visage, puis sort de la loge vers la caisse.
Quand elle arrive dans le couloir, elle voit un homme de grande taille marcher devant elle.
Catherine ne remarque d’abord pas l’homme jusqu’à ce qu’il s’approche. Elle entend son assistant derrière lui dire respectueusement :
— M. Lefevre, le Président du Conseil d’administration a ordonné que votre principale mission d’aujourd’hui soit d’accompagner Mlle Bertrand à l’Hôtel de ville pour signer votre certificat de mariage et de l’accompagner au dîner pour célébrer.
— Je n’ai pas le temps. Les lèvres fines de l’homme s’ouvrent légèrement, sa voix est froide sans la moindre trace de chaleur.
— Mais le Président a dit que vous deviez vous marier de toute façon. Si c’est seulement parce que vous n’aimez pas cette femme, il peut en envoyer une autre jusqu’à ce que vous soyez satisfait.
L’assistant transmettre la demande du Président prudemment avec des sueurs froides.
— Bah, il n’abandonne jamais ! Tu vas choisir n’importe quelle femme dans les cercles mondains. Tant qu’elle n’est pas choisie par lui, n’importe qui suffira. Je vais lui faire arrêter d’y penser définitivement.
L’homme dit froidement, puis agit avec une grande rapidité.
L’assistant est abasourdi sur place :
— M. Lefevre, vous ne rigolez pas ?
Le regard de l’homme est glacial :
— Est-ce que j’ai l’air de rigoler ?
Pas du tout !
Mais… quoi qu’il en soit, il s’agit aussi d’un grand événement de la vie. Ce n’est pas un peu trop précipité ?
L’assistant veut dire quelque chose pour le persuader. Mais quand il voit la détermination sur le visage de son patron, il n’a pas d’autre choix que de se taire.
Ce n’est qu’à ce moment-là que Catherine ne peut s’empêcher de jeter un coup d’œil vers cet homme.
C’est un homme extraordinaire. Son visage délicatement ciselé est comme une œuvre d’art sculptée par Dieu. Ses lèvres sont minces, et son nez est parfait. Ses sourcils forts montrent sa froideur, et ses yeux sont profonds et imprévisibles. Il est distant, inapprochable, comme un roi majestueux et inviolable. Il a l’air détaché, inaccessible et ascétique. Il semble si puissant, voire intimidant.
Catherine reconnaît cet homme. Stéphan Lefevre, le Président du Groupe de Divertissement de Florès. Il est une figure reconnue comme l’empereur dans l’industrie du divertissement. Il est très discret et apparaît rarement devant le public. Auparavant, Catherine était un journaliste stagiaire, elle a eu l’honneur de le rencontrer une fois.
Elle n’a jamais pensé qu’elle le rencontrerait dans cet endroit !
Pendant que Catherine réfléchissait, Stephan est déjà passé devant elle. Elle ne peut s’empêcher de sentir son cœur battre la chamade.
Stéphan cherche quelqu’un à épouser, et elle a été trahie par son fiancé. Ce ne serait donc pas une mauvaise idée qu’ils fassent équipe pour se marier.
Mais surtout, elle va faire savoir à Rosa qu’elle peut encore trouver un homme meilleur que Valérian. Et elle va faire regretter à Valérian !
Avec cela en tête, Catherine l’arrête immédiatement :
— M. Lefevre, restez ici un instant, s’il vous plaît.
Sa voix sort de nulle part. Stéphan et son assistant sont surpris et se retournent en même temps.