CHAPITRE 3
CHAPITRE 3
La manière dont Jeanne avait répondu n’avait pas plut à Grace, elle avait alors décidé de ne plus lui parler de ce sujet. Elles avaient puisé l’eau chacune dans son seau et s’étaient mises en route pour retourner chez elle, les deux jeunes dames n’étaient pas voisines mais leur maison n’était pas très éloignée.
Durant tout le chemin de retour, elles avaient parlé d’autre sujet, même si le sujet concernant le prince dévorait Grace, elle ne voulait plus en parler avec Jeanne.
Deux jours plus tard, les garde du palais avait lu les conditions de dépôt de candidature dans tous les recoins du village afin que personne ne dise qu’il n’était pas informé, et que toutes les jeunes femmes ayant le profil puissent déposer leur candidature peu importe leur classe sociale.
Les conditions étaient d’être une belle jeune femme remplissant les critères suivantes :
* Être originaire du village MARAS ;
*Avoir entre vingt ans et vingt trois ans maximum ;
*Être vierge ;
* Être instruite il avait été précisé qu’il fallait avoir au moins le baccalauréat ;
* Connaître préparer les mets traditionnelles ;
* Avoir de bonnes valeurs morales.
Désormais tout le village connaissait qu’elle était les conditions à remplir pour déposer sa candidature.
En ce qui concerne le dépôt, toutes personnes désirant faire candidature devaient passer chercher la fiche de candidature cher le conseiller numéro un du Roi afin de ne pas saturer le palais, puis il fallait la remplir et y joindre une photo entière. Toutes les aspirantes avaient cinq jours pour déposer leurs candidatures chez le conseiller numéro un du Roi, passé ce délai aucune candidature ne devait plus être acceptée.
Grace remplissait toutes les conditions, elle venait d’avoir vingt ans et avait eu son baccalauréat à dix-neuf ans, en plus elle était intelligente, belle et avait de bonnes valeurs.
Trois jours étaient passés depuis l’annonce, et après avoir bien réfléchi, Grace avait finalement décidé de ne pas se laisser décourager par Jeanne, elle voulait tenter sa chance, sa fiche déjà remplie et sa photo prête elle avait prévu déposer sa candidature le lendemain qui était le dernier jour.
Ce soir, Grace en rentrant des répétitions de l’église où elle était choriste avait trouvé ses parents au salon. Son père lui avait demandé de prendre place près d’eux car ils avaient à lui dire. Malgré l’effet de surprise, elle avait fait ce qu’il lui avait demandé.
__ J’ai appris que le Roi a donné les critères pour déposer les candidatures afin d’aspirer a être la femme du Prince Yury et apparemment tu remplis toute les conditions et tu vas même postuler.
Grace : Oui Papa c’est vrai que je remplis toutes les conditions, mais je n’ai pas encore déposé ma candidature, je compte le faire demain étant donné que c’est le dernier jour.
__ Ça tombe bien comme tu n’as pas encore déposé car je ne veux pas que tu participes à cette mascarade.
Elle était ébahie et ne comprenait pas la décision de son père.
Grace : Mais pourquoi papa ?
__ Parce que c’est une perte de temps, tu viens d’avoir ton baccalauréat je suis entrain de réfléchir à ton avenir, étant l’aîné de la famille tu sera le pionnier, tu as deux petites sœurs et deux petits frères et si demain ta mère et moi ne sommes plus là tu dois pouvoir prendre soin d’eux et bien t’en occupé, je n’ai pas souffert autant pour payer tes études afin que tu aille t’enfermer dans un palais pour vivre au dépend de ta belle famille.
Grace : Mais papa !
__ Non je ne veux rien entendre. Je ne veux pas que tu participes à cette mise en scène, tu dois te concentrer sur ton avenir.
Son père était catégorique, alors elle avait demandé à sa mère ce qu’elle en pensait.
__ Ma fille, tu connais nos projets, nous en avons déjà parlé plusieurs fois, alors ne laisse pas cette affaire d’être l'épouse du prince tout gâcher ? En plus tu es trop jeune pour aller au mariage, tu viens juste d’avoir vingt ans.
En fait il avait été prévue que Grace ailles faire l’université dans un autre village, sa tante, la sœur de son père devait l’accueillir si jamais sa demande d’admission à l’université obtenait une suite favorable, ses parents tenaient vraiment à ce qu’elle fasse de longue études, tout avait déjà été prévue, dès qu’elle allait recevoir une réponse immédiatement elle devait aller vivre chez sa tante dans le royaume de KOBENA où il y avait des meilleurs université qu’à MARAS.
__ Je n’arrive pas à croire que tu veuilles mettre un terme à tes projets pour une affaire de mariage, et moi qui te croyait intelligente, j’ai l’impression de m’être trompé en fondant mes espoirs sur toi.
À la fin de ces propos, son père est allé dans sa chambre tout en étant un peu en colère.
Grace est restée au salon avec sa mère.
__ Ma fille je ne te comprends pas, ton père et moi avons l’habitude de nous vanter d’avoir l’une des filles les plus intelligente du village, mais maintenant tu veux nous décevoir ? Voilà ta copine Jeanne qui était ici il y’a quelques heures, elle nous a fait clairement comprendre que cette affaire lui était égale.
Grace : Jeanne était ici ?
__ Oui, elle dit ne pas du tout être intéressée par cette affaire de candidature, elle nous a même dit qu’elle était sûre que ça soit une mascarade et après l’avoir écouté nous pensons qu’elle a parfaitement raison, de ce fait tu ne dois pas te laisser distraire. Tu devrais prendre exemple sur elle.
Grâce se demandait pourquoi Jeanne était venue en parler à ses parents alors qu’elle aurais pû trouver un meilleur moyen pour aborder le sujet afin de réussir à les convaincre.
Grace : Elle venait ici faire quoi ?
__ Elle nous a dit qu’elle venait te chercher.
Elle avait juste répondu par un « Ok » même si tout était encore flou dans sa tête. Plutôt elle était avec Jeanne et je lui ai proposé de l’accompagner aux répétitions de la chorale étant donné qu’elle ne faisait rien, mais elle a refusé prétextant avoir mal à la tête.
Elle qui avait mal à la tête avait fait comment pour venir la chercher chez eux tout en sachant qu’elle était aux répétitions à l’église ! Quelles explications allait-elle lui donner !
Son passage avait sûrement mis des idées dans la tête de ses parents.
La décision de ne pas participer elle l’avait prise toute seule et Grace avait respecté son choix car libre était à elle de participer ou pas. Mais elle n’avait pas le droit de l'empêcher de participer tout en sachant qu’elle le voulait. Il se faisait tard pour se rendre chez eux afin de lui demander des explications alors Grace n’avait pas eu autre choix que d’attendre le lendemain.
Le lendemain à la première heure elle était déjà chez eux, sa nuit avait été difficile et elle avait besoin de réponses.
À son arrivée, Jeanne dormait encore, mais elle avait demandé à sa petite sœur de la réveiller et elle était venue la rejoindre à l’extérieur.
Grace : Tu es venue faire quoi chez nous hier tout en sachant que j’étais aux répétitions à l’église ?
Jeanne : C’est seulement l’agression !
Grace avait pris quelques minutes, s’était calmé avant de lui poser la question à nouveau.
Jeanne : Je ne venais même pas chez vous, quand on s’est séparé au petit carrefour, je t’ai dit que je ne pouvais pas t’accompagner à l’église parce que j’avais mal à la tête, alors quand tu es parti j’ai décidé de rentrer à la maison m’allonger un peu. En passant devant votre maison tes parents étaient dehors, ils m’ont appelé, par politesse je suis allée les voir, ils m’ont demandé mon avis sur cette affaire de candidature qui est dans la bouche de tout le village, le seul sujet de conversation actuellement. Je leur ai dit la même chose que je t’avais dit à l’eau, que ça ne m’intéressait pas , c’est tout, alors je ne vois pas pourquoi tu viens m’agresser si tôt le matin.
Grace s’était à nouveau excusée pour son comportement, car d’après les explications de Jeanne elle n’avait rien fait de mal. Seulement elle se demandait pourquoi ses parents lui avaient dit autre chose ça ne leur ressemblait pas.
Même si ses parents lui avaient demandé de ne pas participer, elle a tout de même déposé ma candidature. Elle ne savait pas ce qui l’avait poussé à le faire car elle était parmi les dernières personnes à déposer et c’était la première fois qu’elle désobéissait à ses parents.
Plusieurs jours après la clôture des dépôts de candidature, le premier dépouillement avait été fait et trente jeunes filles avaient été retenues, la liste avait été affichée au mur de la salle culturelle du royaume.
Grace stressait à l’idée d’aller consulter les listes de peur de ne pas y trouver son nom marqué, puis elle avait pris mon courage à mains et contre toute attente le premier nom sur lequel ses yeux s’étaient posés et qu’elle avait remarqué sur cette liste était celui de Jeanne…