CHAPITRE 2
CHAPITRE 2
Le Prince Yury était un homme très charmant et intelligent, il faisait ses études universitaires à l’extérieur du pays et était au royaume pour un court séjour qui coïncidait avec l’anniversaire du Roi Charles.
Pendant qu’elles étaient encore en train de parler, le Prince Yury a fait son entrée dans la grande salle.
Arrivé à leur niveau, il leur avait adressé ses salutations.
Prince Yury : Bonjour ma Reine ! Bonjour ma Princesse !
__ Bonjour mon Prince !
Elles avaient répondu toutes les deux au même moment en affichant un large sourire sur leur visage. Le prince s'est par la suite rendu dans ses appartements.
Le soir venu, la Reine sans tarder avait abordé le sujet avec son mari le Roi Charles, et cette fois-ci elle était décidé à convaincre son mari.
Roi Charles : Il faut que je te le dise combien de fois ! La Princesse Céleste ne peut pas accéder au trône, elle est une femme, c’est Yury qui me remplacera après ma mort c’est la tradition et on n'y peut rien.
Reine Daniella : C’est une tradition mise sur pied par des hommes alors elles peuvent aussi être modifiées toujours par des hommes. Yury n'est pas ton fils, c’est Céleste la seule Princesse de ce royaume, si on appelle Yury Prince c’est pas abus, il n'est pas Prince, ce n'est pas ton fils tu vas enfin prendre cela en considération ?
Roi Charles : Il fallait y penser avant de me donner un seul enfant et en plus une fille, sinon nous n'en serions pas là, alors si tu n'as pas pu me donner un héritier les choses se feront à ma manière.
Reine Daniella : Maintenant c’est de ma faute ? Je te rappelle que c’est l'homme qui enceinte la femme, alors j’accouche ce que tu mets dans mon ventre, tu as mis une fille et j’ai accouché une fille, aussi simplement, en plus la Princesse Céleste peut épouser un Prince et tous les deux pourrons diriger le royaume avec elle en tête, rien n'est compliqué, il faut apprendre à faire confiance à ta fille au lieu de passer ton temps à faire confiance a une personne qui n'est même pas ton enfant sur le simple prétexte que c’est un homme.
La tension était montée entre les deux, le Roi Charles qui essayait de faire entendre raison à sa femme tandis qu’à son tour elle essayait plutôt de le convaincre qu’elle était celle qui avait raison.
Roi Charles : Arrête de te comporter comme si Yury est un étranger dans cette famille, je te rappelle qu’il est le fils de mon défunt frère, mon seul frère, il est comme un fils pour moi et entre lui et Céleste je ne fais pas de distinction. Il sera mon successeur et puis c’est tout.
Le Roi avait parlé en sortant de leur espace privé, quand à la Reine elle ne s’était pas arrêté de parler.
Reine Daniella : ça ne se passera ainsi, lui et sa femme devront me passer sur le corps pour gouverner ce royaume.
En parlant de femme, Il se disait aussi que le Roi allait profiter de la présence de Yury pour lui trouver une femme dans le royaume avant son départ pour l’étranger.
Le lendemain, le Roi Charles avait fait appel au Prince et tous les deux devaient en parler.
Roi Charles : Comme je te disais, tu as déjà vingt cinq ans et même si tu n'as pas encore fini tes études, je penses qu’il est temps pour toi de te trouver une femme.
Prince Yury : Je ne peux qu’être d’accord avec toi père, seulement j’ai une préoccupation.
Le Roi était content que son fils soit réceptif et il lui avait demandé quelle était sa préoccupation !
Prince Yury : Je veux bien me marier mais étant Prince suis-je obligé de me marier uniquement avec une Princesse ?
Le Roi avait directement vu dans le regard du Prince la profondeur de sa préoccupation, après avoir vérifié qu’il n’y avait aucune oreilles indiscrètes dans les parages il avait décidé de lui répondre sincèrement.
Roi Charles : Mon fils, tu n’es pas obligé d’épouser une princesse. Pour tout te dire j’ai été obligé par ma mère à épouser la Reine, juste parce qu’elle était une Princesse, en réalité je n’ai jamais eu de sentiments pour elle, même après toutes ces années de vie commune, mes sentiments n’ont jamais changé à son égard.
Prince Yury : Vraiment père ?
Roi Charles : Je suis en train de te faire une confession alors elle ne peut qu’être vrai. J’ai accédé au trône à vingt ans, je n’avais encore jamais connu de femme, il fallait que je me marie, avec les accords qu’il y’avait entre le royaume de ton grand père l’ancien Roi et celui de ta mère, la décision s’est très vite prise. La Reine est la seule femme que j’ai connu durant toute ma vie.
Prince Yury : Waouh ! Quelle histoire !
Roi Charles : Ton pauvre père que je suis n’a jamais vu son cœur battre pour une femme. Alors je ne veux pas que la même chose t’arrive, tu dois épouse une femme pour qui tu as un minimum de sentiments qu’elle soit d'une famille royale ou pas. En plus je préfère largement une fille de notre village car elle connaîtra au moins les coutumes et traditions de notre village, ainsi nous pourrons conserver notre culture afin de mieux la transmettre.
Prince Yury : Je suis d’accord mon Roi, qu’elle soit d’une famille royale ou pas, riche ou pauvre je veux juste qu’elle ait de bonnes valeurs et soit de notre village. Je suis plus serein de savoir que tu partages les mêmes pensées que moi, merci père.
Les deux hommes s’étaient rapidement entendu, mais le Roi Charles avait demandé que le Prince Yury prolonge sont séjour, il voulait qu’il choisisse une femme avant son départ, celle-ci viendrais vivre au royaume où elle sera formée pour devenir une bonne femme en attendant qu’il revienne pour les cérémonies de mariage, car il lui restait un an à l’extérieur pour finir avec ses études.
La nouvelle s’était rapidement répandue dans le village, car dans chaque coin du village, le communiqué du Roi Charles avait été lu, il était dit que dans les prochains jours les critères pour les dépôts de candidature devaient leur être communiqués.
La partie qui avait le plus intéressée la population était le fait de savoir que cette fois-ci toutes les classes avaient leur chance, c’était la toute première fois qu’une chose pareille arrivait dans le royaume.
Cette nouvelle officielle suscitait beaucoup d’interrogations dans le village, surtout auprès des jeunes filles qui se demandaient si c’était l’occasion pour elle d’être la future Reine, et que dire des parents qui voyaient en cela l’occasion pour eux d’être des membres de la famille la plus prestigieuse, la famille la plus convoité, la famille Royale.
Du côté Sud du village, au quartier GOTET, il est exactement dix heures, quand deux jeunes amies se rendent à l’eau et évoquent le sujet qui était déjà au bout des lèvres de tout le monde au village.
__ Jeanne tu as appris la nouvelle ?
__ Quelle nouvelle !
__ Tu es toujours derrière dans ce village. Tu n’es pas au courant que le Prince Yury est à la recherche d’une femme ?
__ Et cela me concerne en quoi Grace ? Dis-moi en quoi cela me concerne ! S'il cherche vraiment une femme, son père peut lui trouver une Princesse tout simplement, elles ne manquent pas.
Il s’agissait de deux amies de longue date, Jeanne et Grace, Grace était toujours au courant de tout dans le village, elle aimait être informée surtout lorsqu’il s’agissait des informations importantes, c’est chez elle que certaines personnes venaient se renseigner et prendre conseil, car elle était aussi très intelligente et bonne conseillère. Quant à Jeanne, elle donnait toujours l’impression de n’être au courant de rien.
Grace : il faut apprendre à t’informer car le communiqué disait que toutes les jeunes filles avaient leur chance, qu’elle soit de la famille royale ou pas, riche ou pauvre.
Jeanne : Waouh ! C’est vraiment une nouveauté dans ce royaume, mais je ne suis pas intéressée, car même si c’est ce que le communiqué dit, rien ne te rassure qu’ils n’ont pas déjà l’heureuse élue, et qu’ils font juste cette mascarade afin de voiler nos yeux.
Grace : Oui peut-être, mais si toi et moi remplissons les critères, il ne nous coûtera rien de postuler, moi je vais déposer ma candidature si jamais je réunis tous les critères et je te conseille de faire pareille, car je serais contente d’être l’amie de la future Reine si jamais tu es choisi et moi non, je pourrais souvent venir au palais te rendre visite.
Elles avaient ris tous les deux.
Jeanne : Puisse que je te dis que ça ne m’intéresse pas, tu ferais aussi mieux de ne plus y penser, ne songe même pas à déposer ta candidature même si tu remplis tous les critères, ça sera juste une perte de temps. Les riches entre eux et les pauvres entre eux, les oiseaux volent par plumage, la vie est faite ainsi et personne ne pourra jamais la changer.
Grace : Je peux comprendre que ça ne t'intéresse pas, mais à moi que ça intéresse pourquoi ne veux-tu pas que j'essaie au moins ! On ne sait jamais ! Tu connais le dicton qui ne risque rien n'a rien?
Jeanne : On peut être naïve comme ça ? Toi Grace Reine de MARAS et puis quoi encore… !