Chapitre 06
CHAPITRE 6: Des squelettes dans le placard
Dans la tête de Joan
J’ai déposé le magazine que je lisais sur le côté et j’ai relevé mes yeux pour le regarder. Lui là s’il joue avec moi seulement il va me trouver.
-« Harold tu as dit quoi là ? »
-« Je ne peux pas t’épouser »
-« Lol…. Tu crois que c’est ça la vie ? Tu m’as utilisée durant 6 ans et tu crois que t vas me jeter comme ça sur le bord de la route. Tu as menti mon frère »
-« Je ne t’aime plus Joan »
-« Je me contenterai d’un mariage de raison à défaut d’un mariage d’amour »
-Je ne peux pas faire ça »
-« Oh que si tu vas le faire »
-« Tu ne m’obligeras à rien Joan »
-« Je te jure que si tu fais le con tu ne reverras plus jamais Vanessa »
-« Tu n’as pas le droit de faire ça »
-« Je fais ce que je veux. Qui est le procureur de la république ? »
-« Ton oncle Albert »
-« Si j’appelle Oncle Albert et lui dis de t’éloigner de ma fille, tu ne la verras plus jamais je te le garantis. Je ferai de ta vie un enfer »
-« Je te défends de faire ça »
-« Ne me tente pas alors et je te donnerai comme conseil de ne pas me sous-estimer »
-« Tu ne me fais pas peur Joan. Mais avec quel être ai-je vécu tout ce temps ? »
-« Je vais te raconter une petite histoire mon chéri. Après tu me diras si tu veux t toujours partir »
-« …. »
-« Tu te souviens de Murielle MBIGOU ? »
-« Comment la connais-tu ? »
-« Pas besoin de savoir comment je la connais. Je sais juste que tu m’as trompée avec elle durant tes études à Paris. J’ai au début voulu prendre sur moi mais cela devenait de plus en plus difficile. Je te voyais me mentir sans vergogne et ça m’enrageais. J’ai été la voir et l’ai avertie de te laisser tomber sinon elle en subirait les conséquences. Pourquoi à chaque fois qu’on avertit les gens il n’écoute pas ? »
-« Qu’est-ce que tu as fait Joan ? »
-« Je me suis juste débarassée d’elle »
-« …. »
-« J’ai découvert qu’elle était enceinte de toi mais tu l’ignorais encore. J’ai été la voir et nous nous sommes disputées. J’ai saisi un vase que j’ai cassé sur sa tête et qui l’a malheureusement tuée. Je jure que je ne voulais pas la tuer. Si tu ne m’avais pas trompée et si elle m’avait écoutée, elle serait encore ici »
-« Elle a été portée disparue jusqu’aujourd’hui. Personne n’a eu des nouvelles. J’ai vu son père mourir de chagrin. ET toi, tu m’annonces que tu l’as tuée ? Je ne te crois pas »
-« Je vais te donner une preuve »
Elle a disparu dans la chambre et en ai revenu avec une gourmette que j’avais offert à Murielle.
-« Ca ne me prouve rien »
-« Elle portait ce bijou le jour de sa disparition. Comment crois-tu que je me le suis procuré ? »
Harold me regarde dégoûté et apeuré. Il se sert un verre de scotch et fait les 100 pas avant de s’asseoir le plus loin possible de moi.
-« Comment ? Comment est-elle morte ? »
-« Tu n’as pas besoin de savoir. Mais je te dirai juste qu’elle repose au fond de l’océan et que jamais elle ne reviendra m’importuner »
-« Tu me dégoûte »
-« Merci mon amour. Ce mariage aura lieu que tu le veuilles ou non ? Tu n’aimerai pas savoir ce qui arrive à ceux qui osent me laisser tomber »
Je m’approchai de lui et voulus le toucher mais il me repoussa tellement fort que je tombai au sol. Je me relevai.
-« Bonne nuit mon amour »
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Dans la tête d’Harold
Il est 1 heure du matin et je suis toujours assis dans ce maudit fauteuil. Tout m’ écoeure dans cette maison. Pourquoi elle a fait ça ? Elle est vraiment folle. Je suis sûre qu’elle n’a pas agi toute seule. Murielle était une fille avec qui je sortais alors que je gérais Joan et Brina à côté. Tout était parfait entre nous. Elle me pardonnait surtout toujours mes écarts. Un soir, elle m’a appelé car elle voulait me voir le lendemain mais elle n’a jamais honoré ce rendez-vous. J’avais reçu une lettre écrite de sa main où elle m’annonçait s’être exilée dans sa famille maternelle en Côte d’Ivoire. Son père ne comprenait pas car elle n’a jamais connu ces gens et moi non plus je ne comprenais pas. J’étais très loin de me douter de la vérité. Oh Mon Dieu. Comment fait-elle pour vivre avec ça sur la conscience ? Comment ai-je fait pour ne rien voir ? Ne rien soupçonner ? Quel genre de mère ai-je donné à Vanessa ? Je ne la laisserai pas me prendre ma fille. Je ne laisserai pas sa famille me séparer de Vanessa. Je ne laisserai pas ma fille ainsi ça je le jure. Ils usent tellement d’influence qu’ils croient qu’ils peuvent faire tout ce qu’ils veulent. Je leur prouverai le contraire.
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Dans la tête de Joan
Je me suis réveillée ce matin et la place d’Harold était horriblement froide. Il n’a pas dormi à mes côtés cette nuit. JE me lève, me brosse les dents, mets mon peignoir et me rend dans la chambre de ma fille. Elle dort encore. D’ailleurs sa nounou ne tardera plus trop à arriver. Je lui fais un bisou avant de sortir de sa chambre. Je me rends au salon qui est également vide. Mais où est Harold ? JE vais au garage et sa voiture est toujours là. Il ne peut être que dans une seule pièce alors : la chambre d’amis. En voulant ouvrir la porte de la chambre, je me rendis compte qu’elle était fermée à clé. Il était donc à l’intérieur. Je vais le laisser dormir et on parlera plus tard alors.
Je prends une douche et prépare le petit-déjeuner avec amour pour mon fiancé. Je repense à notre conversation de la veille. QU’est-ce qui m’a pris de tout lui avouer ? Tout ce que j’ai eu à faire, je l’ai fait rien que par amour pour lui. Je l’aime tellement que j’en fais n’importe quoi au point de tuer. Je ne suis pas stupide mais je me suis arrangée à ce que cet homme soit sous ma coupe. Il ne pourra donc pas m’échapper ainsi.
Quand je l’ai connu, je suis tombée folle amoureuse de lui. Mais lui il ne m’avait même pas remarquée à cause de Murielle qui occupait déjà toutes ses pensées. J’ai forcé le destin et on s’est revu et là je n’ai pas hésité à lui faire du rentre-dedans pour qu’il me remarque enfin e ne me voit surtout pas comme une petite fille. Je pensais que je le rendrais suffisamment fou amoureux d e moi au point qu’il largue Murielle. Les choses ont été différentes malheureusement. Il nous a gérées toutes les deux et il nous mentait. Je m’en foutais car je le voulais pour moi. Je faisais exprès de l’appeler à des moments où il se retrouvait avec elle. Il avait beau m’engueuler mais je recommençais car je voulais faire comprendre à Murielle qu’elle n’était pas seule.
J’ai dû me résoudre à accepter cette situation. Tout se passait plutôt bien jusqu’à ce que j’apprenne qu’elle est enceinte. Elle ne pouvait pas être en grossesse. J’ai été la voir et lui ai exposé toute l’histoire en lui conseillant de quitter Harold mais elle ne l’a pas fait. J’ai piraté son téléphone et j’ai fini par me débarrasser d’elle car elle était un obstacle à mon avenir. Elle allait me piquer à tout jamais l’homme que j’aimais et de surcroît lui donner un enfant. Je ne devais pas la laisser faire. Je me suis arrangée avec papa pour prendre son yacht une nuit et je me suis débarrassée de Muriel en pleine mer.
J’ai profité de la tristesse d’Harold pour me rapprocher de plus en plus de lui et j’ai obtenu ce que je voulais. L’avoir pour moi toute seule. J’ai troué les préservatifs même pour tomber enceinte et cela a marché. Vanessa est ma clé, ma garantie pour obtenir ce que je veux d’Harold : le mariage et je l’aurai qu’il le veuille ou non. Je porterai son nom qu’il le veuille ou non.
J’entends des pas derrière moi et je me retourne : Harold. Il me dépasse sans même me dire bonjour et va s’asseoir à l’autre bout de la table.
-« Bonjour mon amour. Bien dormi ? »
-« ….. »
-« J’espère que tu as revu ta proposition de te séparer de moi »
-« ….. »
-« Lâche-moi les baskets stp ce matin »
-« Tu es vachement de bonne humeur »
-« Tu n’es qu’une meurtrière et tu ne l’emporteras pas au paradis. Je te le garantis »
-« Tu oses me menacer ? »
-« C’est un avertissement. Nuance »
-« Sinon quelles sont tes couleurs préférées pour le mariage ? »
-« Tu es vraiment drôle Joan »
-« Pourquoi ? »
-« Tu le sauras bientôt »
Je m’avance vers lui tout en ôtant mon peignoir au-dessous duquel j’étais complètement toute nue.
-« J’ai besoin de toi bébé bébé »
-« Pardon ? »
-« Fais-moi l’amour »
-« Va te faire soigner »
Il se leva sans avoir mangé la moindre miette de ce que j’avais préparé et sans un regard pour moi.
-« Ca ne se passera pas come ça Harold. Sois en sûre. Je ne te laisserai pas me traiter ainsi »