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Chapitre 4 : Damon

"L.A 16 Mai aux alentours de 17h"

Cela fait plus de 30minutes que j'attends Daniel au tour du comptoir de ce cafétéria miteux, évidemment pas le genre que je frequente d'habitude. Je préfère un restaurant somptueux. Mais Daniel m'a demandé de le retrouver ici pour discuter de quelques chose d'important selon lui. Je déteste ce genre d'endroit, cependant je vais pas me gêner pour ne pas répondre à la serveuse qui me drague ouvertement depuis que je suis là. De toute façon, elle sont toute pareille, ce qui les intéressent vraiment, c'est qu'on s'occupe d'elles surtout de leurs corps. Et moi, je suis dans la possibilité de les donner ce qu'elles désirent alors pourquoi ne pas en profiter ?

Ah ! Oui, le bon samaritain, ça me connais.

- Vous voulez prendre quelques chose ? MONSIEUR ?

La serveuse s'adresse à moi en prenant soins de bien appuyer sur le "monsieur".

Une tactique assez sensuelle, j'avoue.

- Oui, bien sûr, tout ce que vous m'offrez.

Ma réponse est pleine de sous-entendu. Et je pense qu'elle a très bien compris que je suis disposé à lui donner ce qu'elles désirent. Elle sourit et retourne prendre les commandes d'autres clients avant de retourner derrière le comptoir pour me servir je ne sais quoi et je paris qu'elle va ajouter son numéro au menu.

Son derrière m'offre tout autre distraction dont je me plains pas.

- Je ne peux pas te laisser seul une seconde faut que tu tortures ces pauvres femmes.

Enfin il est là. Je reconnaîtrais cette voix parmi tant d'autres. Et puis il est le seul à me sermonner comme ça , Daniel mon meilleur ami. Il arrive à ma hauteur et prend le siège libre à côté de moi près du comptoir.

- Et bien, c'est toi seul qui peut penser que plaisir est synonyme de torture.

J'affirme mon point de vu tout en lançant des regards aguicheurs à la serveuse qui arrive vers moi avec un plateau en main. Et puis elle n'était pas obligé de contourner le comptoir pour s'adresser à moi ou m'apporter mon plateau. Elle voulait juste me faire découvrir ses courbes pour me booster, je crois.

- Voilà votre commande, MONSIEUR, avec un petit bonus en plus. Elle marque une pause. Vous avez été très gentil avec moi et les gentils sont toujours récompenseés. Elle dépose le plateau sur le comptoir devant moi et retourne servir d'autres personnes.

Quand à moi, je remarque qu'il y a du café sur le plateau avec du sucre a côté et un bout de papier sous la tasse de café. Sur le papier il est écrit :

"Alice, +******** (numéro) "

J'en étais sûr. Je montre le bout de papier à Dan avec un air victorieux. Et il ne peut que secouer sa tête du gauche à droite tout en souriant.

- Ne me blâme pas. Je n'avais rien à faire en t'attendant ici. Déjà que tu es en retard, tu peux me dire ce qu'il y avait de si important ?

- Allons trouver une place plus discret.

Il reprend son sérieux et je remarque qu'il est aussi anxieux ou peut-être stressé je sais pas mais ce qui est sûr est qu'il n'a pas du tout l'air dans sa peau.

On cherche du regard, un endroit assez tranquille et on en a trouvé une place libre un peu plus loin. Dany me devance tandis que moi j'avais quelque chose à finir. Je me dirigeais là-bas tout en adressant un regard à ma serveuse, Aline ou Ariane, je sais plus trop, pour conclure. Elle était en train de servir à une table que je dépassais quand par mégarde je bouscule une demoiselle qui allait tomber. Et en tout gentleman que je suis, je la retiens par le bras et la tire vers moi pour qu'elle ne tombe pas et je dépose ma main sur sa hanche pour la maintenir. J'aperçois une jeune femme lui demander si elle allait bien, sûrement son amie. Elle ferme les yeux un court instant avant de les rouvrir. Avant même que je n'ai le temps de m'extasier sur son joli visage, elle me pousse si violemment que j'ai faillit me retrouver par terre.

Mais c'est quoi, son problème ?

Je reporte mon attention sur elle et là, ce que je vois m'a donné un petit frisson dans le dos. Elle était tellement en colère que ses yeux injectaient du sang. Si ses yeux pourraient me tuer, je serai déjà mort sur place. Mais je comprends pas. Je sais que j'ai versé du café sur elle mais c'est pas un affaire d'Etat non plus.

- Je... Je ... Je m'excuse, j'avais pas fait attention à vous. Si c'est pour vos habits, ne vous inquiétez pas. Envoyez-moi la note, je les p....

J'essaie d'atténuer les tensions quand je reçois une gifle sans savoir d'où ça vient ou préalable avant de prendre conscience qu'il s'agissait de la même jeune fille. Une foule vient de se rassembler autour de nous.

Nooooon ! Elle n'a pas vraiment osé. Cependant le feu sur ma joue me confirme qu'elle a vraiment oseé. Je sens la colère monter en moi.

- vous allez payer c'est ce que vous allez dire? Les gens comme vous vous pensez que tout s'achète avec de l'argent c'est ça ? Laissez moi vous dire que vous avez tout faux.

- Mais c'est quoi votre problème à la fin ? Ce n'est qu'un café. Et ça arrive à tout le monde un moment d'inattention. Je réplique.

- Pourquoi m'avez-vous attrapé la hanche ? Vous ai-je demandé de m'aider ? Un moment d'inattention dites-vous ? Vous étiez en train de draguer au lieu de regarder devant vous.

Sa réponse me surprend. Donc elle fait toute cette scène juste parce que je lui ai attrapé la hanche ? Mais je voulais juste l'aider à ne pas tomber.

Tu aurais pu la maintenir par ses épaules. Me dit ma conscience quelque chose que je ne vais jamais admettre.

- Les gens comme nous ? Et vous ? Vous êtes quel genre de femme ? Le genre qui fait tout pour attirer ? Comme ce que vous êtes en train de faire présentement ? Donc ce qui vous gêne est que je drague quelqu'un d'autre et pas vous ? Fallait juste le dire. T'avais pas besoin de faire toute cette scène.

Je lâche comme une bombe en attendant sa réaction.

Elle s'est contentée d'essuyer les larmes qui coulaient sur ses joues que je n'avais pas remarqué jusqu'à maintenant. Elle reprend son calme et retourne son attention sur moi. Elle marche avec beaucoup d'assurance vers moi. Elle s'arrête à quelques centimètres de mon visage tout en regardant fixement dans mes yeux sûrement pour me montrer qu'elle n'a pas peur de moi.

- Les femmes comme moi, on se respecte et on tient à notre dignité. Je ne vais jamais m'abaisser à ça, une pourriture comme vous. Elle me regarde de haut en bas avec un air dédaigneux. Cependant regardez très bien ce visage et gravez-le dans un coin ici. Elle me tapote ma tête et j'essaie toujours de garder mon calme alors que je brûle de l'intérieur. Lorsque vous me croiserez une autre fois, tâchez bien vous rappeler de ne pas m'attraper la hanche. Ne l'oubliez jamais.

- Milly, viens allons-y.

Lui adresse la jeune femme derrière elle.

Donc comme ça, elle s'appelle Milly ? Elle lance un regard triste à son amie, je pense, avant de passer à côté de moi tout en me bousculant et de s'évaporer derrière la foule . Elle n'a pas intérêt à recroiser un jour mon chemin. J'ai essayé tant bien que mal à me calmer aujourd'hui, mais je suis pas sûr de pouvoir réussir la prochaine fois.

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