Chapitre 2
Le lendemain matin pendant que je prenais mon déjeuner, le téléphone de mon bureau se met à sonner. Je pose ma fourchette et réponds.
Appel Téléphonique-Assistante Nadia
-Je vous ai dit que je ne voulais pas être dérangé, qu’est-ce que vous comprenez pas ?
Nadia : Je sais monsieur mais votre frère veut vous parler, j’ai essayé de...
-Faîtes-le entrer. Je dis en la coupant.
Nadia : Très bien monsieur.
Je raccroche en serrant ma mâchoire.Mon frère.. je ne l’ai pas vu depuis deux mois maintenant. Est-ce qu’il vient me voir pour me féliciter ou pour me faire du mal comme il a l’habitude de faire ? Je m’installe confortablement sur mon fauteuil de bureau en l’attendant patiemment. Quelques secondes plus tard, il ouvre la porte et rentre avec son air arrogant.
-Que me vaut l’honneur de rendre visite à mon cher frère ? Je dis le sourire jusqu’aux oreilles.
Thomas : Rien de spécial. Il dit en croisant les bras.
-Tu peux t’asseoir tu sais. Je dis en lui montrant la chaise.
Thomas : Non.Dit-il en me dévisageant. À ce que je vois tu t’es bien installé. Ajoute-t-il en relookant mon bureau.
-Hum. Réponds-je en haussant les épaules. Tu sais que le business marche bien.
Thomas : Je vois ça.. mais je suis pas là pour te féliciter pour tes bêtises.
-Mes bêtises ? Dis-je d’un rire nerveux. Mes bêtises ont fait de moi un millionnaire et toi tu es toujours au chômage non ?
Il détourne son regard en s’asseyant sur la chaise. Mon frère ne supporte pas le fait de me voir réussir, lui et moi sommes en compétition depuis notre plus jeune âge. Pourtant je n’ai jamais voulu être comme ça avec lui, mais son orgueil et sa méchanceté me font tellement souffrir que je lui rends la monnaie de sa pièce. En gagnant sur quelques choses où il a échoué.
Thomas : Tu as raison, tu gagnes plus que moi, c’est toi qui assure la sécurité de maman aujourd’hui. Mais si un jour elle apprend tout ça. Dit-il en pointant du doigt la pièce. Ce n’est que le produit d’un argent sale, je te promets qu’elle te regardera plus comme elle le fait maintenant.
-Oui, c’est ça. Je dis en serrant mes poings. Tu es venu pourquoi ?Je demande en changeant de sujet.
Thomas : Pour maman. Dit-il en se levant de sa chaise. Elle veut te voir au plus vite chez elle.
-Je n’ai pas le temps.
Thomas : Pardon ? Dit-il en balançant les affaires sur mon bureau.
-Qu’est-ce que tu fais ? Je dis en me levant.
Il s’approche de moi et me prend violemment par le colback en me poussant contre le mur.
Thomas : Je suis pas ton ami, je te rappelle. Donc quand je te dis quelque chose tu le fais,je m’en fou que tu sois le PDG de tes saloperies.À mes yeux tu resteras le merdeux que tu as toujours été.
J’essaye de retirer ses mains mais il continue à serrer mon cole en rapprochant son visage du mien. Je décide alors de garder mon calme sans essayer de me débattre. Il vient dans mon territoire, détruit mes affaires et se permet de me toucher.Je rigole en le regardant droit dans les yeux.
Espoir : Comme tu penses que je suis ton ami, j’espère que tu as compris ? Sinon la pro-
Je l’interromps en posant mes lèvres sur les siennes.
Thomas : Espoir. Crie t-il en me lâchant.À quoi tu joues ? Reprend t-il en essuyant ses lèvres avec le manche de son pull.
-J’ai compris le grand frère. Je dis en essuyant ma bouche à mon tour. Juste évite de me violenter dans mon entreprise quand je peux être capable de porter plainte pour agression. Je finis avec un sourire au coin.
Thomas : Tu n’es qu’un.. ARH. Il souffle et sort de mon bureau.
J’attrape une bouteille d’eau pour essuyer mes lèvres. Thomas pour l’arrêter il faut le déstabiliser, j’ai pensé à la première chose qui m’est venu à l’esprit est c’était ça. C’est juste un petit bisou, mais ça me dégoûte. Maintenant qu’il est parti je n’ai même plus envie de manger. Déjà que j’ai Méchy qui m’agace à la maison, voilà que mon frère rajoute une couche.
Son rôle de grand frère est en train de disparaître peu à peu depuis que j’ai mon entreprise. Mes parents ne lui demandent plus d’argent, ils préfèrent venir me voir. Je sais que c’est pénible pour lui et je le comprends. Mais pourquoi il doit toujours mettre ses frustrations sur moi comme si c’était de ma faute ? Je décide de plus y penser et plonge ma concentration sur autres choses.
Après le boulot j’ai décidé de ramener Méchy avec moi chez mes parents, c’est la première fois qu’elle va les voir et je peux le lire sur son visage qu’elle est stressée.Ce n’est pas la première fois que je présente une copine à ma mère mais Méchy, c’est différent. Je tiens quand même à elle. Certes, elle a vécu des choses atroces avec moi mais si elle est toujours là c’est parce qu’elle m’aime, non ? Je me gare et pose mon regard sur Méchy.
-Écoute...sois toi-même. C’est tout ce que je te demande.
Elle me regarde en restant silencieuse et je m’approche d’elle pour poser un baiser sur ses lèvres.
-Mes parents ne vont pas te manger, tu vas sûrement croiser mon frère aigris mais rien de plus. S’il te parle, tu as le droit de l’éviter.
Méchy : Pourquoi tu m’amènes ici ?Dit-elle d’un air sérieux.
Je prends une profonde respiration et pose une main sur mon volant. Pour être franche, je ne sais pas non plus. Peut-être que j’avais besoin qu’on me soutienne...
-Tu n’es pas contente que je te présente enfin à ma famille ?
Méchy : Déjà tu peux baisser d’un ton, ce que je te reproche c’est de me traiter comme une merde pour ensuite me présenter à ta famille comment je dois le prendre ?
-Tu m’énerves. Je dis en sortant de la voiture..
Méchy : Écoute, j’ai pas fini de te parler... Espoir ! Dit-elle en sortant à son tour.
Je m’arrête pour lui faire face.
-Que ce que tu attends de moi Méchy, ça te suffit pas que je te donne de l’argent ? Je te demande juste une chose que tu te taises et pose tes fesses dans cette maison, rien d’autre. Je dis en criant.
Elle me regarde les larmes aux yeux et détourne son regard quelques secondes après.
Thomas : Mais que se passe-t-il ici ? Dit-il en passant son bras autour de mon cou.
-Que ce que tu veux ? Je dis en enlevant son bras.
Thomas : Je viens vous prévenir qu'on vous entend crier depuis tout à l’heure.Dit-il en rigolant.
-On ? Je dis en le dévisageant.
Thomas : Bah les parents.. nos oncles, nos tantes et quelques cousins.Enfin bon, tu préfères pas me présenter ta nouvelle copine plutôt ?Dit-il en regardant Méchy de haut en bas. Mais... dis moi frérot, tu en as pas marre de faire pleurer les filles ? Ton prénom ?
-Tu n’as pas besoin de savoir.