Chapitre 13 Intrusion dans la salle d’opération

— M. Jordan ? C’est qui ? Les chirurgiens les plus connus de la ville sont en fait tous dans notre hôpital. 

La jeune infirmière a dit en toisant le jeune homme et la femme à côté de Wilfried.

Puis elle a ajouté,

— Je comprends les sentiments de la famille. Mais j’espère que vous ne nous donnez pas du tracas, en cas d’accident...

— Arrêtez les conneries !

Avant qu’elle n’ait pu terminer, Jordan s’était déjà élancé, la poussant sur le côté et est entré rapidement dans la salle d’opération, suivi de Wilfried et Mariette.

L’infirmière a trépigné de colère et a hurlé furieusement :

— Vous...

Les chirurgiens dans la salle d’opération étaient en train de discuter des plans de réanimation, mais ils ne savaient plus comment s’y prendre. Quand ils ont vu quelqu’un faire soudainement irruption, ils ont tous tourné la tête pour les regarder.

L’un des chirurgiens les plus âgés était le premier à les engueuler :

— Qu’est-ce qui s’est passé ? Qui vous laisse entrer ? Sortez !

L’infirmière a dit d’un ton larmoyant :

— M. Alceste, la famille a fait irruption et je n’ai pu l’en empêcher.

Alceste Bethune, directeur adjoint de l’hôpital de la Ville J et grand expert en médecine traditionnelle chinoise. Il s’agissait d’un terrible accident de la circulation et les autorités locales ont ordonné à l’hôpital de sauver des blessés, aussi il fallait s’y concentre.

Wilfried a vu sa fille mourante sur le lit d’hôpital, avec la peau brûlée étendues, s’est instantanément écroulé, puis il a fait trois pas en avant pour s’agenouiller à côté du lit, et a dit en serrant les dents :

— Vous, les charlatans, si quelque chose arrive à ma fille, je ne vous laisserai pas partir !

Les visages des médecins sont soudainement devenus sombres.

— Ce proche, nous discutons du plan de réanimation, j’espère que vous pouvez vous calmer et sortir immédiatement pour ne pas retarder l’opération.

Une chirurgienne a pris la parole.

— Ici c’est à l’hôpital, sortez maintenant !

Les autres ont fait écho.

— Il a dit que vous êtes des charlatans, pas vrai ?

Soudain, on a entendu clairement une voix.

Tout le monde s’était concentré sur Wilfried et ce n’était que lorsqu’ils ont entendu les paroles qu’ils ont remarqué la présence de Jordan.

Jordan s’était déjà assuré que la fille était toujours en vie, alors il avait pris la parole.

Les autres personnes n’avaient pas encore parlé, mais Mariette, effrayée, s’est couvert la bouche, l’a regardé avec étonnement et s’est dit :

« Qu’est-ce qu’il fait devant tous ces médecins ? »

— Jordan, pourquoi c’est toi ?

L’un des médecins a dit avec étonnement :

— Mariette, vous... ?

C’était Maël, l’un des meilleurs des médecins jeunes de l’hôpital, qui était également un participant de cette urgence.

— Même si vous êtes des amis de M. Maël, vous ne pouvez pas le faire. C’est à la salle d’opération, veuillez sortir immédiatement, a dit Alceste, en colère.

Puis Alceste a ajouté,

— Tous les médecins ici sont expert, et ce n’est pas votre tour de parler.

Maël a expliqué :

— M. Alceste, vous vous êtes trompé, cet homme n’est pas mon ami, c’est juste un naze, je suis juste curieux de savoir comment il est là.

Il s’est approché de Mariette et a chuchoté :

— Comment tu es là, et avec lui ?

Mariette ne savait pas comment répondre à sa question, elle a juste soupiré doucement et n’a pas dit un mot.

Wilfried, qui avait été en proie au chagrin, a repris ses esprits, s’est levé et a dit à Jordan :

— M. Jordan, examinez ma fille.

Jordan lui a tapé sur l’épaule et lui a dit :

— Je suis là, ne vous inquiétez pas, votre fille ira bien.

— Jordan, qu’est-ce que tu fais ? a demandé Maël.

— Sauver cette fille ! a répondu Jordan froidement.

— Tu es fou !

Maël s’est exclamé en se précipitant pour l’arrêter.

Bien que Maël ait vu Jordan sauver le vieil homme à la banque, il avait juste pensé que c’était sa chance. En ce moment, il essayait de sauver un cas pour lequel tant de sommité ne pouvaient rien faire. S’il échouait, la mort de la fille ternirait la réputation de l’hôpital, s’il réussissait à nouveau, Mariette le prendrait en haute estime.

Maël aimait toujours Mariette, même s’il savait qu’elle était mariée. Si Jordan était un loser dans l’esprit de Mariette, il pourrait encore avoir une opportunité d’en profiter, donc il ne pouvait pas laisser Jordan faire étalage de son talent.

— Sors ! a dit Jordan en fixant Maël d’un regard brûlant.

— M. Alceste, ce mec n’est même pas autorisé à pratiquer la médecine, qui va être responsable si quelque chose arrive ? a dit Maël en se tournant vers Alceste.

Avant qu’Alceste ne puisse répondre, Jordan a dit :

— Je porte la responsabilité.

— Toi ? Comment tu portes la responsabilité ?

— Tu es trop arrogant ! La famille aussi fait des bêtises en laissant un charlatan dire des bêtises ici.

— C’est absurde, demandez à la sécurité d’emmener cet homme !

Alceste a finalement pris la parole.

— Mariette, je fais ça pour ton bien, fais-le sortir d’ici, si quelque chose arrive, il va porter la responsabilité civile, a dit Maël.

Mariette était également en panique et ne savait pas quoi faire.

Elle devait aider Wilfried à sauver sa fille. Mais si Jordan échouait cette fois, Wilfried pourrait s’en prendre à elle et faire annuler le contrat.

Elle a serré les dents et s’est dirigée vers Jordan, lui a pris le bras et l’a regardé nerveusement.

— On y va ?

Jordan a tapoté doucement sa main et a murmuré :

— Fais-moi confiance.

Pour certaines raisons, les paroles de cet homme l’ont faite se sentir beaucoup plus tranquille, et elle a hoché doucement la tête et s’est mise sur le côté.

Juste à ce moment-là, Wilfried s’est soudainement exclamé.

— M. Jordan, regardez ! Qu’est-ce qui ne va pas avec ma fille ?

Sur le lit d’hôpital, la petite fille s’est convulsée, sa bouche s’ouvrant et se fermant pour respirer fort, comme un poisson mourant de soif, elle avait l’air extrêmement douloureux.