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Personne ne touche aux affaires de Stella

Moi : Et une dernière chose, apparemment tu serais ma femme et la propriétaire de ses lieux ? Dis-moi plus Sarah. Je suis tout ouïe. Quand est-ce que nous nous sommes mariés jusqu'à j'ai mis mes biens en ton nom ?

Sarah : Euh ce n'est pas ce que je voulais dire Joachim. Tente t'elle de s'expliquer. Je n'ai jamais dit que je suis ta femme, j'ai juste dit que j'étais ta fiancée et la patronne de ses lieux.

Moi : Et pourquoi tu vas dire cela ? Vu que tu n'es ni l'un ni l'autre ? Demandai-je d'une mine sérieuse. Je n'aime pas quand.....

Sarah : Jojo, je ne voulais pas. Fit-elle tristement. Je suis désolée.

Moi : Laisses-moi terminer. Je n'aime pas quand tu te vois à des places que tu n'occupes pas dans ma vie. Que ce soit la dernière fois que tu dis ces genres de choses est-ce que c'est clair ?

Sarah : Oui mes excuses. Dit-elle en fixant timidement le sol. Je ne voulais pas.

Moi : Ce n'est pas grave, on y va ?

Sarah : Oui, tu me prends dans ta voiture ? Demande-t'elle en s'aggrippant à mon bras. Je n'ai pas amené la mienne.

Moi : Si tu veux.

Sarah : Allons-y Jojo.

******Sarah SAYED

Avant de franchir le seuil de la porte au bras de Joachim, je tourne la tête une dernière fois et lance un regard meurtrier à cette pimbêche de domestique. Je vois que tous les efforts que j'ai fait pour qu'elle ne soit pas la domestique de Joachim n'ont servi à rien. Cette petite sotte a réussi son coup et je parie qu'elle a déjà des vues sur mon homme. Je veux dire qui n'aurait pas des vues sur lui ? Il est beau, riche, élégant, gentil, bref il est parfait quoi et je n'ai pas fait tous ses efforts pour qu'il soit à une autre. Je n'ai pas tué sa femme pour qu'une autre, de surcroît, une domestique me l'arrache.

Joachim : Sarah ? Sarah ? M'appelle-t-il en faisant des claquements de doigts pour attirer mon attention.

Moi : Hum ? Oui ? Répondis-je en sursautant.

À ma grande surprise, nous sommes déjà à sa voiture. Apparemment j'étais complètement ailleurs. Tout ça c'est à cause de cette fille.

Joachim : Tu penses à quoi ? Ça fait un bon moment que j'attends que tu montes pour qu'on y aille.

Moi : Non rien, excuses-moi.

Joachim : Ok montes !

Moi : D'accord. M'exclamai-je en ouvrant la portière et en prenant confortablement place. C'est bon, on peut y aller. Ajoutai-je après avoir refermé la portière.

Joachim : D'accord. Dit-il en démarrant la voiture. Tu as terminé ce que je t'ai confié hier ?

Moi : Oui je l'ai finit. J'ai veillé sur ça.

Joachim : Tu n'étais pas obligée de veiller là dessus tu le sais.

Moi : Oui mais ça ne me dérange pas Jojo.

Joachim : Ok.

***************

14h:20min

C'est la pause pour nous. Toute la matinée d'aujourd'hui, je n'ai pas été concentrée sur le travail. Savoir que cette domestique va désormais vivre avec Joachim fait bouillir mon sang. Je me retire dans les toilettes pour arranger mon make-up qui coule. Pufff ! Décidément, aujourd'hui ce n'est pas mon jour.

>

Le morceau "Sukari" de la chanteuse Zuchu raisonne dans la pièce. C'est ma sonnerie de téléphone. Je vérifie l'intéressé, c'est Grégory. J'espère qu'il va faire court parce que je ne suis du tout pas d'humeur.

Moi : Oui, dis-je dans un soupire d'agacement après avoir décroché. Qu'est ce que tu veux ?

Grégory : Oh oh tout doux, pourquoi tu es sur la défensive Sarah ? Un chien t'a mordu ?

Moi : C'est pire qu'un chien, lançai-je en jetant mon démaquillant dans le lavabo. Joachim a embauché une domestique qui m'insupporte. Je ne l'aime pas alors là pas du tout.

Grégory : Une domestique ? Où Joachim a bien pu trouver une domestique alors qu'il est resté isoler du reste du monde pendant au moins deux ans.

Moi : Ok j'avoue, c'est moi qui lui ai suggéré cela, finis-je par avouer en faisant dos au miroir, cependant je n'aurais jamais imaginé qu'elle allait être si belle. Elle est très belle Grégory et j'ai peur.

Grégory : Peur de quoi ? Il y a eu un truc entre eux ?

Moi : Non.

Grégory : Et alors ?

Moi : Il n'y a rien eu entre eux mais je ne suis pas tranquille Greg et si....

Grégory : Calmes-toi, tu te fais des idées. Je connais Joachim et il aime toujours sa défunte femme, il n'est plus intéressée par d'autres femmes alors déstresse ok ?

Moi : Tu ne comprends pas. Fis-je en voulant pleurer. Elle est très belle, même si ça me fait mal, je dois l'admettre.

Grégory : Hahahahaha pauvre Sarah, pouffe-t-il dans un éclat de rire. Tu as trouvé une nouvelle femme pour ton amoureux.

Moi : Arrêtes, ce n'est pas drôle. Ça n'arrivera pas.

Grégory : Bien sûr que ça arrivera Sarah, continue-t-il de me taquiner. Je vois déjà les enfants qu'ils auront ensemble hahaha.

Moi : Greg, m'exclamai-je d'une voix de bébé.

Grégory : Quoi ?

Moi : Arrêtes ce n'est pas drôle.

Grégory : Ok c'est bon j'arrête mais laisse-moi rire une dernière fois s'il te plaît. Reprit-il. Hahahahaha.

*****Nadia SILLAS

La nouvelle villa que l'agence m'a confié est très belle cependant elle est vide et sent la tristesse. Je suis surprise qu'une si grande maison soit uniquement habitée par une seule personne. Mon patron, monsieur SAYANG, a l'air très réservé et solitaire ou bien c'est moi qui me trompe ? Peut-être que je me trompe ou peut-être pas. Il me rappelle énormément mon grand-frère, paix à son âme. Désolé je ne me suis pas présentée. Je m'appelle Stella Nadia SILLAS, j'ai 29ans et je suis de nationalité brésilo-gambienne. Mon père est gambien et ma mère brésilienne. Malheureusement ils ne sont plus de ce monde, paix à leurs âmes. Vous devez sûrement vous dire que je ne fais qu'utiliser l'expression > depuis. Eh bah c'est parce que c'est vrai. Je suis orpheline de père et de mère et j'ai également perdu mon grand-frère au cours de la guerre. C'est triste unh !

Bref, j'ai réussi à me faire à cette réalité. Je travaille comme technicienne de surface et cuisinière. J'arrive à m'en sortir grâce à ce travail. J'envisage d'aller étudier dans une très grande université de mode et de stylisme lorsque j'aurais amassé assez d'argent. Devenir une icône de la mode est mon plus grand rêve et je donnerai tout pour le réaliser.

[Sonnerie de téléphone]

C'est l'agence qui m'appelle. J'avais complètement oublié de leur dire que j'ai déjà commencé le travail.

Moi : Oui madame. M'exprimai-je en m'adressant à ma supérieure au bout du fil.

_Où est-ce que tu es Nadia ?

Moi : Je suis chez mon nouveau patron. J'ai commencé aujourd'hui.

_Tu es chez lui et il a accepté ?

Moi : Oui madame pourquoi ?

_Parce que la jeune femme nous avait demandé de te changer avec une autre. Je pensais qu'il y avait un problème.

Moi : Non il n'y a aucun problème madame. Ne vous inquiétez.

_Ah d'accord. Ça me rassure, au-revoir.

Moi : Bye madame.

Je raccroche et expire un coup. C'est sûrement cette femme qui s'est faite passée pour la fiancée du patron. Qu'est ce qui ne va pas avec elle ? Elle a quel problème avec moi ? Franchement, je ne veux pas d'histoires moi.

******Le soir

******Joachim SAYANG

20h:30min

À peine j'ai franchi l'entrée de la porte qui donne sur l'intérieur de ma villa qu'une succulente odeur me pénètre les narines au point de les faire exploser. Mmuuhh, ça sent vraiment bon. Ça fait des lustres que j'ai encore senti une odeur pareille dans ma maison et tout est tellement propre. Les lumières des lustres éclairent bien l'intérieur. C'est magnifique. Ça fait deux ans de cela que ma maison n'a plus autant revit.

Nadia : Bonsoir monsieur. Bienvenu ! Me lance t-elle en ressortant de la cuisine. Le dîner sera prêt d'un instant à l'autre.

Moi : D'accord il n'y a.....

Je me tais subitement à la vue du tablier de cuisine qu'elle a noué autour de sa hanche. C'est le tablier de Stella. Où est-ce qu'elle l'a trouvé ? Je l'ai soigneusement rangé. Oh non, ne me dîtes pas que.....

Moi : Ce tablier ! Où est-ce que tu l'as eu ?

Nadia : Celui-ci ? Demande-t-elle en baissant les yeux pour regarder le tablier.

Moi : OUI CELUI-LÀ, hurlai-je.

Nadia : Je....je...l'ai trouvé dans la chambre qui est au dernier étage. Il y a un problème monsieur ?

Moi : Et qu'est ce que tu foutais dans cette chambre ? Je croyais que tu étais au courant que tu ne devais en aucun cas entrer dans les chambres à partir du deuxième étage.

Nadia : Oui monsieur. Fit-elle tremblante. Je suis désolée, je l'ai trouvé sale et j'ai voulu la nettoyer.

Moi : Tu as nettoyé la chambre ? Demandai-je en voulant exploser de rage.

Nadia : Oui, j'...j'... j'ai.... j'ai nettoyé la poussière des photos qui étaient à l'intérieur et aussi les vêtements de bébé qu'il y avait là bas.

Mon cœur manque d'exploser à l'entendre parler. Je déteste qu'on touche aux affaires de Stella et cette fille.... cette stupide fille, qu'est ce qu'elle a fait ? Elle les a nettoyé. Tout comme si je lui ai demandé de le faire. Je ne sais même pas ce que je vais faire d'elle à l'instant. Je commence déjà sérieusement à regretter le fait d'avoir pris une domestique.

Nadia : Monsi...euh....je....ne vous fâchez pas s'il vous. Je ne savais pas que ça allait poser problème, je croyais bien faire en nettoyant vu que c'était plein de poussière. Je vous en prie, pardonnez-moi. Ça ne se reproduira plus.

Moi : Évidemment que ça ne se reproduira plus puisque je te vire. Je vais monter dans ma chambre et me changer. À mon retour, je veux que tu débarrasses le plancher, j'en ai fini.

Nadia : S'il vous plaît monsieur, je suis désolée, je ne voulais pas.....s'excuse-t-elle au bord des larmes. Je suis désolée.

Je m'apprête à gravir les marches des escaliers mais je reviens sur mes pas et me place à son niveau en tendant la main.

Moi : Le tablier ! Ordonnai-je.

Nadia : Je suis désolée monsieur, continue t-elle à se lamenter en dénouant le nœud du tablier qu'elle me remet. Je ne voulais pas, mes excuses.

Je récupère le tablier par la suite et continue mon chemin pour regagner la chambre. Elle a touché ma sensibilité. Je ne pardonne pas

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