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Le complot

Moi : Excusez-moi, dis-je la main à la bouche avec une envie de vomir. Il faut que j'aille aux toilettes.

J'ai couru pour ressortir du bureau et je suis allée aux toilettes vider tout ce que j'ai pu manger dans la matinée d'aujourd'hui dans le lavabo. Je n'avais pas vraiment envie de vomir mais je forçais quand même juste pour faire sortir les biscuits que j'ai mangé de cette domestique. Après avoir fini de m'éventrer dans le lavabo, j'ai redressé la tête et ouvert le robinet pour me débarbouiller. La scène du moment où je me régalais de ces biscuits ne cesse de me hanter. Je regrette vraiment d'avoir mangé et fait tous ses compliments autour. Si j'avais su dès le début que c'est cette domestique qui les avait fait, je ne les aurais jamais mangé. J'ai vraiment mal et ce qui me fait le plus mal c'est que Joachim a vraiment l'air d'apprécier la cuisine de cette fille. Juste pour manger ses repas, il est prêt à déjeuner tous les matins. Depuis que Stella est morte, il refusait de déjeuner, j'avais tout essayé, je me rendais même chez lui pour lui faire à manger mais à chaque fois, il refusait et voilà que cette fille sortie de nulle part a réussi à faire en à peine deux jours ce que moi je n'ai pas pû en deux ans. Merde ! Ça énerve.

Le visage humidifié par l'eau, je quitte les toilettes et vais m'enfermer dans mon bureau. Qu'est ce que je peux bien faire pour atténuer cette douleur au dedans de moi ? Pleurer ? Crier ? Quoi ? Qu'est ce que je peux faire parce que j'ai vraiment mal.

[Bruits contre la porte]

[Toc, toc, toc]

Je ne dis rien.

[Toc,toc, toc]

Toujours le silence.

Grégory : Allez, ouvre-moi Sarah, finit-il par dire. Je sais que tu es dedans.

J'essuie les larmes qui ont déjà commencé à couler de mes yeux et me lève pour aller lui ouvrir. J'abandonne la porte ouverte et retourne m'asseoir.

Grégory : Pourquoi tu pleures Sarah ? M'interroge t-il après avoir remarqué ma mine larmoyante.

Moi : Parce que je suis triste.

Grégory : À cause de Joachim ?

Sarah : Malgré tout ce que je fais, je me rends compte qu'il ne m'aimera jamais, il ne s'intéressera jamais à moi, j'ai l'impression d'être invisible à ses yeux. Tu comprends ? Sanglotai-je. Il ne m'aimera jamais.

Grégory : Puisque tu le sais déjà, et si tu essayais à présent de passer à autre chose ? Me demande t-il en me serrant contre lui. Il faut que tu l'oublies Sarah parce que tu te fais du mal. Accepte que votre relation d'autrefois a déjà pris fin et qu'il ne veut plus de toi.

Moi : Ça jamais, criai-je en me détachant de lui, jamais tu m'entends ? Joachim sera à moi et rien ne pourra changer ça.

Grégory : Sarah s'il te plaît.

Moi : Non, dis-je décidée. Je ne veux plus revenir sur ce sujet.

******Grégory BELAGOUNE

Que dire de Sarah ? Elle a toujours été comme ça. Très têtue et n'en fait qu'à sa tête. Elle est amoureuse de Joachim comme vous le savez déjà et pour lui, elle est prête à tout et quand je dis tout c'est vraiment tout. La preuve, elle n'a pas hésité à assassiner sa femme pour l'avoir à elle toute seule. C'est vraiment compliqué de vous expliquer sa relation avec Joachim mais tout ce que vous pouvez retenir c'est que Joachim et elle sont sortis ensemble pendant qu'ils étaient sur les bancs puis ils ont rompu. Joachim a réussi à passer à autre chose de son côté mais Sarah, non. Elle n'a jamais réussi à tourner la page et ne le tournera pas de si tôt. Pour l'instant, je la regarde faire pour voir jusqu'où elle est prête à aller. De toute façon, ce ne sont pas mes affaires. Je me présente, je m'appelle Grégory BELAGOUNE, je suis artiste peintre. Peindre c'est toute ma vie. J'adore peindre des tableaux et des œuvres d'art. Je suis assez connu du public national comme international pour mes chefs-d'œuvres. Concernant mon statut matrimonial, je suis célibataire, i am single, estoy sola.

Je suis de retour en Gambie après des années d'absence. J'étais en Espagne pour participer à une exposition d'œuvres d'art qui a réuni plusieurs peintres célèbres des quatres coins du monde. C'était magnifique et l'une des plus belles expériences de ma vie. Un événement d'une telle envergure ne se reproduira encore qu'après sept ans. J'ai donc sept années maximum pour essayer de me construire une vie ici en Gambie c'est à dire m'acheter une maison, avoir une femme et pourquoi pas des enfants ? Je vais tout faire pour, parce que pour vous dire vrai je n'ai presque jamais eu de chance en amour. Mes relations amoureuses ont toujours été un désastre et ont toujours mal finies. Je me dirige vers le petit sofa qui se trouve dans le bureau de Sarah et y prend place confortablement.

Moi : Dis Sarah, tu m'héberges ce soir ? Lui demandai-je en classant mes jambes l'une sur l'autre. Je n'ai nulle part où dormir.

Sarah : Non, fit-elle sous un ton désagréable. Ma maison n'est pas un hôtel. Trouves-toi un hôtel pour y dormir.

Moi : Allez s'il te plaît, si tu m'héberges, je vais t'aider à avoir Joachim pour toi toute seule, dis-je pour la taquiner.

En une fraction de seconde, elle me lance son stylo que j'ai eu le réflexe de barrer avec mon coude. J'eclate de rire par la suite. Elle est vraiment folle cette fille. Ah Sarah !

******Le soir

20h:56min

Puisque Sarah a refusé de m'héberger, j'avais finalement opté pour un séjour à l'hôtel mais contre toute attente, Joachim m'a proposé de passer la nuit chez lui, le temps que je me trouve un appartement demain. Ça tombe bien. Je vais en profiter pour voir à quoi ressemble cette fameuse Nadia qui fait de si bon biscuits. Si elle est si délicieuse comme ces biscuits alors je vais l'épouser direct.

Joachim : Asseois-toi là, j'arrive, me propose t-il en m'indiquant le canapé du doigt.

Je pose mes fesses sur ce moelleux canapé en jetant un coup d'œil à la télévision en marche.

Joachim : Je vais demander à Nadia de t'apporter à boire, je reviens.

Moi : D'accord.

Ouf, je n'attends que ça moi. Je n'attends qu'à voir cette fameuse Nadia. Après que Joachim m'ait laissé, je vois venir dans le séjour une magnifique alors là très magnifique demoiselle. Waouh qu'elle est belle ! Ne me dites pas que c'est elle la Nadia parce que mon cœur bât déjà à mille à l'heure pour elle. Je me lève pour aller à sa rencontre et reprend le plateau qu'elle tient de sa main.

_Ne vous gênez pas monsieur, me dit-elle un peu nerveuse.

Moi : Non ce n'est pas grave, ça ne me gêne pas beauté, répliquai-je en gentleman.

_D'accord.

Moi : Alors c'est toi Nadia ?

_Oui c'est moi, confirma-t-elle. Je suis Nadia SILLAS.

Moi : Ok et dis-moi Nadia tu......

La réapparition brusque de Joachim m'amène à me taire. Il s'adresse à Nadia.

Joachim : Bon la table est mise ?

Nadia : Oui monsieur. Répond-t-elle poliment. Ouh lala, cette fille est divine de beauté. My God ! Je vois déjà mes futurs enfants dans son ventre.

Joachim : Ok comme tu peux le voir, j'ai un invité ce soir alors mets deux couverts s'il te plaît.

Nadia : D'accord monsieur, dit-elle avant de s'en aller.

Je ne la quitte pas des yeux. Je contemple sa démarche, sa forme, sa magnifique silhouette. J'ai toujours du mal à croire qu'elle existe.

Joachim : Lorsque tu vas finir de baver sur ma cuisinière, tu vas fermer ta bouche, s'exclame t-il sous un ton moqueur.

Moi : Elle est trop belle cette fille, tu ne m'avais pas dit que tu avais une miss monde chez toi.

Joachim : N'importe quoi, toi vraiment. Éclate-t-il de rire.

Moi : Sérieux mec, elle est canon.

Joachim : Allons manger parce que moi j'ai faim.

******Joachim SAYANG

Grégory est vraiment drôle. Il me fait beaucoup marrer celui-là. À peine il vient de connaître Nadia, qu'il se fait déjà des films sur elle. D'ailleurs qu'est ce qui me surprend ? C'est sa nature, il a toujours été ainsi avec les femmes. Il aime tout ce qu'il voit et tire sur tout ce qui bouge. C'est Grégory tout craché. Nous sommes passés à table et le repas était succulent. Cette Nadia est une vraie cordon bleu. Elle a fait du.... comment elle l'a appelé déjà ? Du domada voilà ! Elle a fait du domada et c'était délicieux. Durant le dîner, j'ai senti Grégory totalement ailleurs, sûrement qu'il réfléchissait à comment faire pour avoir Nadia dans son lit. Lol, un vrai don-juan. Je l'ai accompagné dans la chambre où il va passer la nuit ce soir puis je suis descendu à la cuisine pour me faire mon thé au Lipton.

Une dizaine de minutes après, j'ai enfin fini. Ma tasse à la main, je grimpe les escaliers et arrivé au premier étage des gémissements de pleurs attirent mon attention. Je m'arrête et prête oreille. Je reconnais la voix de Nadia, sa voix cassée parce qu'elle est entrain de pleurer. Je me demande bien pourquoi ? Je me mets devant sa porte et toque.

Moi : Nadia tu es là ? Fis-je en toquant. Nadia que t'arrive-t-il ? Pourquoi tu pleures ? Ouvres-moi s'il te plaît.

Je patiente un instant et les pleurs ont cessé. La porte s'ouvre ensuite.

Nadia : Monsieur ? Fit-elle de sa voix saccagée par les pleurs. Vous désirez quelque chose ?

Moi : Non, je ne désire rien Nadia. Je t'ai entendu pleurer et j'ai voulu savoir ce qui se passe.

Nadia : Il ne se passe rien monsieur, tente t-elle de mentir mais c'est flagrant que quelque chose ne va pas.

Moi : Nadia s'il te plaît, ne mens pas. Tu peux me dire ce qui t'arrive ?

Je ne sais pas si en disant cela j'ai fait quelque chose de mal mais cette question a accentué ces pleurs. Cette fois, elle est en sanglots. Je pénètre la chambre et ferme la porte derrière moi. Je pose ma tasse de thé sur sa table de chevet et la prend dans mes bras. J'ignore ce qu'elle a, mais cette chose a l'air de la détruire.

Moi : C'est bon, ça va. Murmurai-je en essayant de l'apaiser. Ne pleure plus. Qu'est ce qui t'arrive ?

Nadia : Il.....il....il...ils me manquent tellement vous savez ? Reussis t-elle à marmonner malgré les pleurs. Ma famille me manque tellement monsieur.

Moi : Ça va, la calmai-je. Tout doux ! C'est bon !

******Sarah SAYED

>. C'est exactement l'heure sur laquelle j'ai réglé mon réveil pour demain matin. Ma douche prise, mon masque de beauté mis, mon bandage-yeux ajusté, je m'allonge sur le dos et me relaxe en attendant que le sommeil me visite. Malheureusement la sonnerie de mon téléphone vient interrompre ce bon moment de détente. Je vérifie le nom de l'intéressé, c'est Grégory. Rien qu'à voir son nom, je roule des yeux. Il ne peut pas me lâcher deux secondes ? Puffff !

Moi : Oui quoi ? Dis-je agacée.

Grégory : C'est comme ça que tu me remercies pour l'information que je te ramène ?

Moi : Quelle information demandai-je en me redressant pour m'asseoir sur le lit. Quelle information ? Il s'est passé quelque chose entre Joachim et la domestique ?

Grégory : Non mais ça ne va plus tarder vu qu'il est dans sa chambre actuellement et.....

Moi : Quoi ! Lui coupai-je la parole sans lui laisser le temps de finir. Il est dans sa chambre tu dis ?

Grégory : Oui.

Moi : Alors là, alors là, ça ne se passera pas comme ça. Ça ne se passera pas comme ça tu m'entends ? Criai-je en larmes. Je vais tuer cette fille. Je vais la tuer Greg. Je vais la tuer.

Grégory : Oh, oh, la tueuse en série, d'abord tu te calmes ok ? Ce n'est pas en pleurant que tu vas régler ce problème et avoir Joachim pour toi. Joachim est entrain de se rapprocher dangereusement de Nadia et tu sais très bien ce qui s'en suivra si ça continue comme ça. Si tu veux Joachim pour toi, ce n'est pas en tuant comme tu le fais et je ne te laisserai pas tuer Nadia parce qu'elle me plaît bien et je veux tenter ma chance avec elle alors tu calmes tes instincts de tueur et tu n'as pas intérêt à la toucher. Tu es assez intelligente Sarah et je suis sûre que tu trouveras autres choses pour te débarrasser d'elle mais ne la tues pas. Si tu touches ne serait-ce qu'à un seul de ses cheveux alors tu m'auras sur ton dos et rassures-toi je suis pire qu'une sang-sue encore pire qu'un os au travers de la gorge. Est-ce que tu m'as bien comprise ?

Moi : Je...Greg...tu...tu...veux dire que cette fille te plaît ? Demandai-je toute secouée et encore sous le choc. Tu m'interdis de la tuer ?

Grégory : Oui Sarah, oui, c'est ce que je fais, je t'interdis de lui faire du mal. Il y a un problème à cela ?

Moi : Ok, c'est bon fis-je au dépourvu et complètement en larmes. Tu as gagné. Je ne lui ferai rien, je vais plutôt la regarder me prendre mon homme. Je vais la laisser détruire tous les sacrifices que j'ai fait. Bafouai-je en larmes. C'est ce que tu veux n'est ce pas ?

Grégory : Tu n'es pas bête Sarah, je sais que tu as déjà une idée en tête alors accouches.

C'est fou comme il me connait si bien ce Grégory. Il a raison. J'ai déjà ma petite idée pour me débarrasser de la domestique en tête. Reste plus qu'à voir si ça va marcher.

Grégory : Alors ? Je t'écoute. Tu penses faire quoi ?

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