Et ça recommence (suite)
Aleksandar Vuk Ivan PETROVIĆ
Je suis revenu à Manchester depuis une semaine maintenant. Une fois de plus, j'ai perdu la trace de Lindsay. Et tout ça pour avoir écouté Milan et sa morale à deux balles. Je suis d'une humeur massacrante depuis. La plus part du temps je dors au bureau. Et là, je ne parle pas de celui que l'on a à la maison. Mais de celle des entreprises.
Je me réveille à peine. Sans surprise, je ne suis pas chez moi. Cette fois, j'étais à mon entreprise de vente de voiture et des accessoires pour voiture. Heureusement que tous mes bureaux ont des douches qui leur sont connexes et des canapés lit adaptés.
Je vais me laver, change ma chemise, mais ne reporte pas ma veste. Cela va paraître trop évident que j'ai dormi ici. Je ne tiens pas non plus à faire la pub des problèmes de mon couple. Je crois que déjà cela commence à se remarquer qu'il y a quelques choses de différent chez moi. Je n'étais pas leur meilleur pote. Mais je n'étais pas aussi sérieux non plus.
Quand à 7 heure mon assistante venait d'arriver, elle me trouva déjà en poste. Elle me fixe bizarrement, se posant sûrement les mêmes questions que depuis un moment. Pourquoi suis je là de si tôt presque tous les jours maintenant.
-Mon café Eden ! Je grogne.
- Euh... Je ne pensais pas vous trouver ici monsieur. Je men vais de ce pas le chercher.
J'ai passé 3 jours d'affilé à me réveiller ici. Ok, tu ne savais pas la première fois. Mais, à chaque fois tu constates que j'arrive avant toi. Prend donc ça en considération. Mais non. Elle préfère passer son temps à faire des allers retours entre mon bureau et son poste de travail pour montrer son gros cul de black et s’imaginer tout un tas de choses. Moi, ces trucs là ne m'intéressent guère. De plus, je ne mélange pas mon travail avec du plaisir bon marché. C'est quand je vais la renvoyer ici qu'elle va comprendre. Je le dis tout le temps. Si elle ne m'avait pas été recommandé par Milan, je lui aurais déjà foutu à la porte. Ici, c'est une entreprise que je dirige. Et non une étagère où est exposé du sexe à bon prix. Je lui donne d'ailleurs 1 mois pour se conformer. Passer ce délai, je prendrai les décisions qui s'imposent. Et ceci, ce sera sans appel. Elle en est prévenue.
Elle revient 15 minutes plus tard avec mon café en main. Toujours bien corsé le café. Quand c'est sucré c'est pour les petites filles.
- Mon programme de la journée Eden, je demande après une gorgée.
- Il n'y a pas grand chose pour aujourd'hui monsieur. Juste une réunion avec Mi...
Je la fixe durement. Elle sait qu'elle ne doit pas continuer dans cette ligne. Que Milan soit de sa famille ou qu'elle se l'ait tapé à un moment donné, je n’ai pas besoin de le savoir. Personne ici n’a besoin de le savoir d’ailleurs. Juste qu'elle ne vient pas mélanger sa vie privée avec mon entreprise. Sa vie privée c'est pour chez elle. Pour elle, ce sera toujours monsieur IVANOVIĆ au bureau.
- Réunion avec monsieur IVANOVIĆ et monsieur PÉREZ à 14 heures, elle se corrige.
- Bien. Des nouvelles pour les voitures qui devrait arriver ? Si non, appelle Zayn. Qu'il se charge de ça. Je veux des réponses. Du concret.
- Je vais m'y mettre monsieur.
- Je n'attendais pas moins de toi. Autre chose, je ne suis là pour personne, je lui rappelle alors qu'elle partait. Je dis bien personne.
- Oui monsieur.
Tous les gars qui travaillent dans mon environnement proche ont une doublure clean. Du moment que je te fais emmerger de l’ombre en te fréquentant hors du cadre de mes autres activités, cela devrait se faire assez facilement. Luan et Zayn sont des vrais gardes du corps. Max a fait des études en gestion et administration. Amir était dans les renseignements. Des présences qui peuvent se justifier.
Je fais ce que je fais pour le mieux en ce moment qui est de bosser comme un dingue. A 2 heures de l'après midi, je me suis réuni avec Armando et Milan à l’entreprise. Cela n'a aucun rapport avec les voitures. Juste que j'aime changer d'endroit à chaque fois pour protéger mes arrières.
Armando est maintenant très docile. Depuis la mort de Roland, il a bien compris le message. Il a eu le temps pour d'ailleurs. Un ans et demi, 18 mois, ce n'est pas rien tout de même.
- Je voulais proposer nos services à des particuliers.
- Notre entreprise n'a pas besoin qu'on lui fasse la pub. Elle le fait d'elle même. Tu connais ces particuliers dont tu parles ? Tu sais qui est qui ? Non, je ne crois pas. Tu veux que la police prenne le contrôle de notre affaire ? On laisse comme ça tout simplement.
- Je demandais juste.
- Ah, ok ! C'est moi l'actionnaire majoritaire. Et je dis non. Tant que c’est encore moi le boss. La discussion se termine ainsi.
- D'accord. Moi, je ne pensais pas à mal.
- Imml n'y a pas que la clientèle qui compte. Les risques sont beaucoup trop considérable vieux frère. Tu attends que Milan et moi on se retire pour tes salles tours. Si tu veux accélérer le processus, tu sais ce qu'il te reste à faire. Tu acceptes l’accord de ventes et tout est à toi.
- Tout peut t’appartenir. Et là, ce sera, tes règles, tes lois...
- Je vais y réfléchir.
A la fin de la réunion, j'ai fait le choix de rentrer chez moi. Après 3 jours passés sur ce canapé lit, il me fallait me reposer dans un vrai lit. Après tout, je ne suis pas un robot. Je sais aussi être fatigué. En chemin pour rentrer chez moi, je tombe sur Isidora qui rentrait aussi chez elle. Elle est venue me bloquer la route avec son véhicule avant de descendre et venir toquer à ma vitre côté chauffeur.
- Toujours aussi craquant.
- Tu peux débarrasser mon chemin s'il te plaît ?
- Avec plaisir. Mais promet moi une chose d'abord.
- Quoi donc ?
- Qu'on finira la soirée en tête à tête toi et moi.
- J'ai toujours su que tu étais folle. Je ne savais pas justement à quel point. De jour en jour tu ne cesses de faire tes preuves. Tu adores jouer avec ta vie. On a compris. Maintenant tu dégages de mon chemin.
- Et tu n'as encore rien vu... Tu viens ? Elle fit la maligne. S'il y a une promesse que je peux te faire c'est que tu ne seras pas du tout déçu de partager mon lit ce soir. Depuis combien de temps n’as tu pas eu de femme dans ton lit ?
J'aurais dû l'envoyer paitre pour de bon cette fois. Mais, il m'a suffit de penser à Lindsay et le fait qu'elle ne prend pas en compte notre mariage pour faire ses choix, pour que je suive Isidora jusqu'à chez elle même si j’allais le regretter plus tard, je lui saute dessus à peine qu'on a passé l'entrée de sa maison.
- Tu ne voudrais pas boire quelques choses de préférence ?Isidora se détacha de moi.
- Tu ne souhaitais pas que je vienne boire avec toi Isidora. Disons nous les choses en face. Tu voulais tout simplement mesurer toi même le degré de performance de ma queue.
- Je disais juste...
- On est adulte ma chère il faut savoir ce que tu veux, je stoppe toute action. La prochaine phrase que tu prononceras determinera si oui où non, on va continuer toi et moi. Je préfère te prévenir. Je déteste les femmes chiantes, collantes, attachantes et tout ce qui s'y rapporte. Pour cela, j'ai déjà MA femme.
Elle roule des yeux d'agacement avant de me sauter dessus de nouveau à son tour. Je lui ai bien bousillé son popotin. Les romances, la douceur et autres, tout ça c'est pour ma femme. Je ne l'avais pas appelé non plus. C'est elle qui a voulu jouer les agicheuses avec moi. Dès que je finis, je rentre chez moi. Même pas le temps de prendre une douche. Comme ça, elle n'ira pas plus tard faire de cinéma dans sa tête disant que je lui avais promis monts et merveilles. Dès le départ les signaux sont clairs. Cette femme, même si je n'étais pas encore marié je ne l'aurais pas mise chez moi.
A peine ai je passé le barrière de ma maison que j'eus un appel de Curtis.
- Oui Curtis ? Tout va bien ? Des nouvelles de Lindsay ?
- Bien sûr que oui. Mais je ne t'appellais pas pour ça.
Si je comprends bien, vu l'humeur de ce type, je dirais que Lindsay est chez lui et lui a déjà tout raconté. Néanmoins, j’attends que ce soit lui qui lance les hostilités.
- J’ai appris tout ce que tu as fait subir à ma sœur. Je voudrais te prévenir que ma sœur a quelqu'un pour la défendre maintenant.
- Pardon !
- Toi et moi on parle la même langue pour cette fois. Et c’est bien la seule. Alors, je suis sur que tu as bien saisi mon message.
- Donc, elle est chez toi ? Je lui questionne même en sachant déjà la réponse.
- Exactement. Et pour sa sécurité, elle restera avec moi. AVEC SA FILLE, il crie.
Wesley Curtis DONOVAN
- Si tu es un homme, viens donc la chercher chez moi.
- Et il se passera quoi si je viens ? Tu crois parler à qui ?
- Au lâche qui a osé menacer ma sœur avec son arme pointé sur sa tempe. Je pensais que tu avais plus que ça dans le pantalon PETROVIĆ. Tu ne pouvais pas trouver un homme à confronter ? Il t'a fallu te mesurer avec ma sœur ? Ma petite sœur que tu as soit disant épousé car tu l’aimais ? Dès aujourd'hui, considère qu'il n'y a plus de mariage entre vous. Le prochain appel que tu recevras d’elle, ce sera pour la signature des papiers du divorce.
- Divorce ! Tu crois être qui ? Tu vas décider pour elle de la continuité de notre mariage ?
- Si besoin, oui. Il n’y a plus de mariage. Alors, si tu te crois homme, vient donc la chercher. Elle est chez moi à Londres. Tu pourras te mesurer à un homme de ta trempe.
- Tu crois que tu es qui ?
- Tu ne fais que répéter cela. Change de disque.
- Lindsay c'est ma femme. Je la récupère quand je veux. Wait and see.
Ça dernière phrase m'a fait bouilloner de rage. Ce type ne respecte vraiment rien lui. En face de moi, Lindsay me supplie du regard. Malheureusement pour elle, ma décision est déjà prise. Ce type a manqué de respect à toute la famille. Il faut que quelqu'un lui rappelle qui il a épousé. Depuis le début j'ai assisté à tout sans intervenir. Ma sœur souffrait. Elle m'a demandé de rester à l'écart et je l'ai écouté. Maintenant, ce n'est plus d'actualité. Ce sera œil pour œil. Mari ou pas, il ne peut pas faire ce que bon lui semble de la vie de ma sœur. Pas de mon vivant. S'il vient, il ne ressortira pas de Londres vivant.
- Tu es un homme mort Aleksandar. Sur ma vie je t'en fais la promesse. Si tu touches encore à ma sœur, je te bute.
- Tu me tiens pour responsable de tout. Très bien. Juste une chose. Demande à ta sœur qu'elle t'explique ses exploits en date. Elle devient meilleure pote avec les fédéraux maintenant.
- Tu mens.
- Demande lui alors. Elle sera ravi de t'expliquer comment elle a vendu son mari pour épargner son frère chéri. Après tout, il a toujours été question de choisir entre toi et moi. Son frère vs son mari. Et sans surprise le choix se porte toujours sur toi.
Avant même que je ne dise quoique ce soit, il raccroche. Lindsay et moi on se fixe à tour de rôle. Mais non, je ne crois pas qu'elle irait jusque là. Ma sœur n’est pas une balance.
- Tu as été en contact avec les fédéraux petite sœur ?
Lindsay se courba la tête.
- Donc il disait vrai... Mais Lindsay enfin. Tu imagines ce que ça peut nous coûter s'ils sont au courant de mes affaires ? Pourquoi tu as fait ça ? Tu as ouvert la brèche maintenant.
Elle pleure a chaude larmes.
- Ceci dit, cela n'octroyait pas le droit à Ghost pour faire ce qu'il a fait. Et ça, il le paiera de son sang.