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chapitre 7

Après une dure journée dû à son manque de concentration, il avait hâte de rentrer et de pouvoir s'assurer de plus près qu'elle allait bien. Ne cessant de regarder sa montre, il fut heureux de la voir marquer six heures du soir. Il sortit très vite de son bureau et stoppa un taxi à la vite.

S'arrêtant dans ce quartier qui logeaient sa petite protégée, il sortit du taxi et rejoignit son perron avec les sacs qu'il tenaient car il n'avait pas oublié de passer faire des achats dans le centre commercial afin qu'elle ne manque de rien.

Une seconde fois, Isabelle entendit la sonnette retentir et la seule idée de penser que ce soit Isadora lui donna un goût amère dans la gorge. Elle se résigna d'ouvrir la porte mais comme une assoiffée de suicide, la personne sonna de nouveau. Elle ne perdit pas de temps et fit sa dernière prière avant d'aller ouvrir.

Elle ne put s'empêcher de souffler pour sa survie lorsqu'elle vit qu'il s'agissait de Jewel. Elle se poussa sur le côté et le laissa entrer heureuse mais très vite, sa bonne humeur retomba lorsqu'elle se souvint des propos d' Isabelle. C'était hors de question que la gentillesse de cet homme la perde, elle n'était pas prête à risquer sa vie ou bien mettre en péril le couple de Jewel.

- comment s'est passée ta journée Isa?

- bien, très bien surtout avec la visite d'Isadora qui était bien loin d'être courtoise, dit-elle avec une ironie prononcée.

Il crispa la mâchoire et serra les poings, cette fille était certes amoureuse de lui et lui aussi il l'aimait mais cela ne lui donnait point le droit de s'immiscer dans sa vie personnelle de la sorte.

- et que t'a-t-elle dit?

- ce qui est vrai Jewel, oui je ne suis pas si égoïste pour ne pas pouvoir sentir qu'elle a mal. Il est bien vrai qu'il ne se passe rien entre nous mais elle aujourd'hui, c'est comme moi lorsque Emsig m'a accusé de l'avoir trahi, elle a raté son vol par ma faute, elle sent que tu t'éloigne d'elle à cause de moi. Je suis une grande fille Jew, je peux prendre soin de moi, alors concentre-toi sur ta relation, trouve un moyen de te faire pardonner.

- Isabelle...

- non Jewel, j'en ai mare de cette situation. J'ai perdu l'homme que j'aimais à cause de son manque de confiance à mon égard mais toi, tu as encore une chance de sauver ton couple. Vas t'en.

- Isabelle...

- ne me fais pas craquer Jewel, tu sais que ce n'est pas bon pour mon état je t'en prie, vas t'en.

Incapable de la voir pleurer de nouveau, il s'en alla en jurant de faire regretter a sa belle Isadora le fait qu'elle ait rendu visite à Isabelle était une grave erreur. Accélérant le pas dans les escaliers une fois à son immeuble, il finit par arriver devant sa porte et l'ouvrit dans un grand fracas. Il admit qu'elle était une fille chanceuse lorsqu'il ne la vit nulle part.

Même si elle lui avait dit que sa présence retardée d'une seconde la ferait craquer, c'était tout même impossible pour elle de ne pas craquer après son départ. Elle se sentait maintenant seule et abandonnée, la seule personne qui l'avait soutenu venait aussi de partir sous son ordre mais elle savait très bien qu'il reviendrait et qu'il fallait qu'elle l'éloigne d'elle par tous les moyens.

Se levant très tôt le matin, il ne vit aucune trace d'Isadora et conclut qu'elle n'était pas revenue la veille. Cela lui arrangeait parfaitement car il ne voulait pas arriver chez Isabelle étant en colère et la présence d'Isadora avant son départ devait causer une dispute. Incapable d'accepter de s'éloigner comme elle le lui avait demandé, il rejoignit très vite la salle bain et une fois propre, il se prépara à la hâte.

Après avoir passé toute une nuit à réfléchir, elle était arrivée à la conclusion que le seul moyen serait qu'elle disparaisse. le lendemain très tôt le matin, elle arrangea ses sac et s'en alla. Elle passa d'abord par la mission afin de rencontrer le père Maurice et heureusement pour elle, ce dernier n'était pas occupé.

- ma petite Isabelle.

- mon père comment ça va ?

- moi je vais parfaitement bien mais à te voir trainer tout ces sacs j'imagine que ça ne va pas complétement. Que se passe-t-il encore Isabelle ?

Débordée par les évènements depuis sa rupture avec Emsig, elle n'avait plus la force de s'exprimer au sujet de sa vie car tout était mélangé et nuageux, elle même y voyait floue.

- Isabelle...

- je dois partir mon père, j'ai eu quelques soucis avec Isadora après mon malaise à l'aéroport. Je m'interdis d'être la cause d'une éventuelle rupture de leur part alors je dois m'éloigner de Jewel afin qu'il se remette en question. Mon bonheur a été gâché et je ne veux point être la cause du malheur des autres.

- c'est certes bien réfléchi mais où vas-tu aller ? Penses-tu que ce soit la meilleure façon de résoudre les problèmes ?

Quelle autre solution pouvait-elle trouver sachant à quel point Jewel pouvait être têtu ? Elle ne trouvait aucune autre alternative que de s'en aller loin de lui et de sa relation. Fallait bien qu'elle apprenne à vivre seule sans toujours compter sur un sur-protecteur.

- je vais aller dans le sud mon père. Mais ceci devrait rester entre nous car je ne voudrais pas qu'il soit au courant de ma destination. Je lui ai fait part de mon départ dans une lettre chez moi mais pas de ma destination. Je sais à quel point il peut être influenceur et tenace mais de la même façon que tu garde les confessions de tes croyants, je te prie de garder mon secret.

- c'est une idée folle ma parole. Tu es enceinte et tu veux t'enfuir dans un lieu totalement inconnu tout simplement parce que la relation de Jewel est en feu ? Non mon Dieu, tu ne vas nulle part.

- ne me retarde pas je t'en prie, je ne voudrais pas qu'il me retrouve ici car c'est le seul endroit où il me chercherait si jamais il ne me trouve pas chez moi.

Durant son trajet, un froid chaud ne cessait de lui envelopper la peau. C'était un très mauvais signe et il le ressentait au plus profond de lui. Ce fut encore plus grave lorsqu'il pensa qu'Isabelle soit mal pourtant elle était seule. Pendant ce moment, c'était comme si le taxi avait baissé de vitesse et roulait tout doucement. Ce fut le comble lorsque le feu routier passa au rouge. Le taxi fut dans l'obligation de se stopper et pendant tout ce temps, une série de scénario sombre défilait dans son subconscient.

Arrivant enfin chez elle, il confondit tout à son domicile et tourna juste le verrou et à sa plus grande surprise, la porte s'ouvrit. Il ne manqua pas de penser à la réprimander de sa négligence en entrant. Tout avait l'air si calme et il accourut directement dans sa chambre. Tout était vide, si vide qu'il crut que jamais personne n'était passée dans cette chambre. Il sortit à grande enjambées et comme un aimant, il se sentit attiré par un bout de papier posé sur la table basse. Il le déplia à la hâte et ce fut le choc total.

" Je peux savoir à quel point tu es persistant et juste à cet idée, je peux parier que tu ne m'as pas prise au sérieux. Tu as déjà assez fait pour moi et je ne veux pas gâcher ton bonheur Jewel. Comme je te l'ai si bien dit, je ne suis pas égoïste à ce point pour ne pas comprendre sa douleur. Elle a besoin d'un homme présent pour elle et non d'un homme qui ne cesse de jouer le baby-sitter de l'ex-copine de son ex-ami. Jamais tu ne t'éloignerais et c'est la raison pour laquelle j'ai décidé de m'éloigner. Je vais et j'irai toujours bien. Ne me cherche pas puisqu'après tout ça ne sera qu'une perte de temps. Ne t'inquiète pas car je te tiendrai informé de l'évolution de ma grossesse.

Je t'aime mon frère

Isabelle".

Impossible de résister à cela, il sortit très vite de la maison sachant qu'il avait encore une chance de l'empêcher de faire une telle bêtise. Il avait espoir Qu'elle soit encore chez le père Maurice.

Impossible de résister à sa moue tendre, le père Maurice céda à son caprice en lui promettant de garder le secret si jamais Jewel venait à lui demander quoique ce soit.

- mais au moins laisse-moi te donner l'adresse d'une connaissance qui ne vit pas très loin de la paroisse de la ville. Elle s'appelle Manuella et elle saura t'aider dans tes débuts.

Il griffonna l'adresse  sur le bout de papier et le lui tendit. Elle le prit et alla encore se réfugier dans ses bras comme si c'était la dernière fois. Ces bras dans lesquels elle se trouvait étaient comme les bras de son père, où elle se sentait très en sécurité. Reprenant conscience qu'elle devrait partir très vite avant l'arrivée de Jewel, elle quitta l'étreinte et porta ses sacs, ce fut sous les regards triste du père Maurice qu'elle s'en alla.

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