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5

***Molly Moore***

Je monte me changer et je repars pour la maison de Merly. Elle et moi, on s'est liée d'amitié depuis la maternelle et jusqu’à aujourd’hui, nous sommes toujours amies. C’est la seule qui, jusqu'au jour d’aujourd’hui n’à pas tenté de m’extorquer en sachant qui je suis. Elle est la sœur que j’ai toujours voulu avoir et que la nature a fini par m’offrir.

Je la trouvai devant sa maison toute habillée, comme si elle s’apprêtait à aller quelques parts.

- Bonjour Merly ! Je la saluais.

-Oh non ! Elle crie de surprise. Je ne peux pas croire que c'est ma jumelle Molly qui est ici. Pourquoi tu ne m’as pas prévenue que tu étais rentrée au pays ? Tu me manquais tellement.

Merly vint me prendre dans ses bras avec joie.

-Eh bien oui. C'est moi. En chair et en os. Tu m'avais tant manqué ma chérie.

-A moi aussi petit cœur. Regarde toi.

Elle me fit tourner sur moi même.

-Je suis si désolée ma chérie, elle dit cette fois d’une voix triste. Désolée de ne m'être pas présentée aux funérailles de ton Père. Je sais comment ça peut être dur de perdre quelqu'un qu’on aime. J'étais en voyage d'affaire et mon patron ne voulait pas m’accorder les  quelques jours de congés que je lui ai demandés.

-Je sais ma chérie. Dès que j'ai reçu ton appel ce jour-là, je savais que si tu le pouvais, tu serais là à mes côtés. Jamais tu ne m’à laissée seule... Nous n'allons pas rester sur le seuil de ta maison pendant toute la journée, je dis pour changer.

-Oh oui, c'est vrai. Rentrons ma belle. Je suis tellement contente de te voir que j’oublie les choses. Mes bonnes manières ? Volatilisé d’un coup.

-Moi aussi je suis heureuse de te voir ma chérie, je dis tout en la suivant. Comment va ton mari ?

A la différence de moi, Merly s'est mariée il y'a une année de cela. Comme il n’y avait que moi qui étais à ses côtés pendant tous les moments difficiles de sa vie, c’était moi qui m’étais chargée de tout. Je l'avais aidé à préparer son mariage comme si j’étais sa propre mère. La robe, le lieu du mariage, la salle de réception, l'hôtel pour leur lune de miel et toutes les autres choses ont fait partie de l'organisation ont été à mon compte.

-Sandro va bien. Il vient tout juste de se rendre au travail. Tu l’as raté de peu.

-D'accord Merly chérie… Ah ! Avant que j’oublie. Maman te salue.

-Salue la pour moi aussi quand tu repartiras d’ici.

Je m’étais à peine trouve un siège pour m’asseoir que Merly commença à me fixer les yeux en cœur. Et quand Merly me regarde de la sorte, ça ne peut vouloir dire qu’une seule chose. Elle s’apprête à aborder le sujet qui fâche.

-Il y'a quelqu'un dans ta vie en ce moment ? Raconte moi tout.

-Bien sûre que non. Que vas-tu t’imaginer ?

-Molly ça fait 5 ans que Peterson t'a trahie. Tu devrais tourner la page. Ne lui laisse pas la chance de gâcher ta vie.

-A croire qu’en ce moment tout le monde me rabâche les oreilles avec cette même histoire. Alors je vais te répéter exactement ce que j’ai dit plus tôt à ma mère. Ce n'est pas à cause de Peet que je me refuse à tomber de nouveau amoureuse. Lui là, je l'ai complètement oublié, tu sais. C'est juste que je ne suis pas encore prête à m'engager de sitôt.

-Tu es sûre que tu ne penses plus à lui ?

-Oui Merl. Tu sais que je n'aime pas te mentir. C'est la stricte vérité. L’homme qui fera battre mon petit cœur de nouveau n’existe pas.

-Ah oui ! Tu veux dire que tu ne penses à personne en ce moment ?

Mon esprit bifurque un instant vers ces beaux yeux bleus qui m’ont captivé lors du défilé. Je souris. Merly me tapote le bras.

-A quoi tu pensais ?

-...

-Ou plutôt devrais je dire, à qui ?

-Personne. Mais que vas tu t’imaginer ? Juste que ta remarque était si conne...

-Et c’est pour ça que tu étais absente ?

-N’importe quoi.

Alors que l’on parlait, Merly se leva et va vers sa cuisine.

-Tu sais, tu as de la chance de tomber sur Sandro. Il n'est pas comme les autres hommes. Selon moi les hommes ne cherchent que leurs propres intérêts. Du moment qu’ils peuvent l’avoir, rien d’autre ne compte. Et moi je veux qu'on m’aime pour ce que je suis réellement et non pas pour mon héritage. Un homme comme ça, on n’en trouve plus de nos jours.

Elle revient avec un verre dans la main et me le tend.

-Tu es chez moi, et je ne t’ai rien offert.

-Merci ma belle, je dis lorsque je récupère le verre.

-Tu finiras par trouver l'homme de ta vie tout comme j'ai trouvé Sandro, elle recommence. Tu es quelqu'un de bien Molly. Et tu mérites de trouver le bonheur ma chérie. Ne lâche pas tout si jeune. Tu sais, l’amour est si imprévisible des fois. Je suis sûre et certaine que tu trouveras chaussure à ton pied assez vite. Juste, ne ferme pas ton cœur.

-Merci baby. Je l'espère bien, je dis entre deux gorgée de jus. Tu parles comme maman. Je suis venue ici me réfugier parce qu'elle n’arrêtait pas de me saouler avec cette histoire de couple, mais toi tu recommences. A croire qu’il y a urgence.

-Peut-être que l'homme de ta vie est en route ma chérie. Qui sait ? Il a juste besoin qu'on te tire les oreilles et qu'on te ramène à la raison, elle termine amusée.

Je ris de bon cœur. Elle et ma mère quand je les écoute parler, je me demande ce qu’elles attendent encore pour me fabriquer cet homme qu’elles croient être en route. On termine jusqu’à l’après midi à parler de tout et de rien comme au bon vieux temps. A la fin, je profite pour faire un tour en voiture dans la ville. Cela fait si longtemps que j’ai arrêté. Avant, j’aimais bien sillonner la ville. Surtout les quartiers chics. Il faut dire que plus jeûne, j'ai été une vraie calamité pour mes parents. Surtout pour mon père. Comme il me manque ! Cet homme, malgré toute sa fortune, a été d’une noblesse impensable.

Je m’essuie les quelques larmes qui ont pu s’échapper de mes lacrymales malgré ma réticence et démarre la voiture. Je sillone la ville en admirant chaque recoin comme si tout était nouveau. Je finis ma course à Central Park vu que c'est non loin loin de chez moi. Je me laisse absorbée des heures par le paysage avant de traverser au musée américain d’histoire naturelle qui se trouve en face. Ces petites escapades m’ont toujours permis de me ressourcer.

Au moment de rentrer, je reçois un appel de maman.

-Où est ce que tu es Molly.

-J’ai été faire un tour...

-De la ville, je suppose.

Elle me connait que trop bien, cette femme.

-Évidemment.

-Tu aurais dû me prévenir Molly. Quand tu restes autant de temps dehors, je m’inquiète.

-Je rentre déjà. Je suis en chemin.

-Fais vite alors. Je t'attends pour le dîner.

-Oui, cheffe !

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