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Je me réveilla au son de mon réveil qui hurlait sans pitié, j'avais violemment claqué l'alarme et elle était tombée sur le sol, l'éteignant. À pas lents et fatigués, j'avais attrapé des vêtements et suis allé à la salle de bain.
En fermant la porte derrière moi, j'avais étudié mes traits dans le miroir. Une paire d'yeux de miel avec des cernes me fixait. Mes enchevêtrements auburn étaient en désordre et ma peau avait un besoin urgent de bronzage, trop pâle pour son propre bien.
Un cri familier me fit surssauter, c'était Sydney? Elle n'était pas allée chez Jasper alors. Était-ce un voleur? La sécurité de notre immeuble était de la merde après tout, immédiatement, je me précipita dans sa chambre et était sur le point d'ouvrir la porte, mais je m'arrêtai brusquement quand j'entendis:
"Putain Jasper, t'es si bon," gémit Sydney à bout de souffle. "Plus vite bébé, plus vite!"
Je roula des yeux. Bien sûr, ils y étaient comme des lapins à six heures du matin. Leur libido était définitivement active et définitivement non régénérable.
Je retournai dans la salle de bain, allumant la douche dans l'espoir d'étouffer les gémissements assourdissants. Mon Dieu, ils étaient pires que le film porno que nous avions regardé hier soir.
Ça y est, quand je reçevrai mon salaire le mois prochain, nous emménageons dans un nouvel appartement où les murs ne seront pas aussi fins que du papier.
Il y a quelques jours, la lettre au stage était arrivée dans une belle enveloppe manille. J'étais soulagé de savoir que le stage rapporterait une somme d'argent solide, plus que ce que j'avais prévu. Il indiquait que j'allais travailler sous la direction de M. Brandon, dont je supposais qu'il est responsable des stagiaires.
Après avoir terminé ma douche, j'avais séché mes cheveux et laissé mes boucles tomber librement. Je m'étais changé dans une tenue polie, une jupe crayon grise avec un chemisier crème. J'avais appliqué un peu de maquillage, juste assez pour cacher mes imperfections.
Je monta dans la chambre de Sydney et je frappa à la porte. "Syd, c'est mon premier jour au travail. Tu ne veux pas me voir partir?"
"J'arrive!" Je reçu une réponse hâtive de l'autre côté de la porte.
Sydney sortie avec frénésie, le t-shirt surdimensionné de Jasper pendait de ses épaules. "Regarde-toi! T'as l'air vraiment professionnel, Mel." me complimenta Sydney en m'embrassant sur la joue.
Je lui souria. Une voix différente s'éleva de la porte. "Je viendrais mais je ne suis pas sûr que tu veuilles me voir tout de suite!"
"C'est bon, Jasper. Souhaite-moi juste bonne chance," dis-je. Fermant la porte derrière moi, je me dirigeai vers le salon.
"Oh, au fait, je suis vraiment désolé Mel. Nous étions tellement occupés hier soir que nous avions oublié où nous avions jeté nos vêtements. Et bien, tu peux voir par toi-même" Elle souria d'un air penaud et j'eû les yeux sur elle alors que nous entrions dans la pièce.
Les vêtements étaient éparpillés partout, de la bibliothèque au pouf, en passant par la pauvre poêle à frire sur la table à manger. On pourrait penser qu'un ouragan avait ravagé la région, ce qui n'était pas surprenant car nous vivions en Floride.
"Voilà mon soutien-gorge!" Sydney décrocha la sangle du coin de la lampe et je frissonna devant le gâchis honteux.
"Ne t'inquiète pas, Mel. On va nettoyer cet endroit après le troisième tour, je te le promets!" Sydney me fit un clin d'œil.
Je ria nerveusement. "Je te jure Syd, si tu le fais sur mon lit, je te tuerais."
Je déverrouilla la porte et sorti. "Passe une merveilleuse première journée!" Syd enroula ses bras autour de moi dans une étreinte chaleureuse. "Et ne panique pas, d'accord? Tu sera invroyable," me rassura Sydney en passant sa main sur mon dos.
. . .
J'étais perdu.
Je n'avais vu M. Brandon nulle part, et avec la taille du neuvième étage, je n'allais probablement le trouver nulle part. Je jeta un coup d'œil autour de moi. Le neuvième étage semblait isolé par rapport aux autres. Et tout le monde ici dégageait le sentiment qu'il n'aimerait pas qu'on les dérange. C'était intimidant, mais d'une manière ou d'une autre, j'avais eu le courage de demander et ils avaient tous dit que M. Brandon était censé être ici, mais je n'avais toujours pas pu le localiser. J'avais désespérément appelé son numéro, mais l'appel était immédiatement passé à la messagerie vocale.
J'avais réessayé dans l'espoir qu'il déctoche. "Le numéro que vous avez ap-" je termina l'appel en soupirant. Non, toujours éteint.
Après avoir erré, j'avais finalement trouvé le bureau de M. Brandon, mais de la porte vitrée, je pouvais voir qu'il n'était pas à l'intérieur de toute façon.
Un des assistants m'avait conseillé de l'attendre mais il était parti brusquement dans son explication avant que je puisse lui demander quoi que ce soit de plus. Dieu, ils semblent n'avoir aucun temps à perdre pour qui que ce soit ou quoi que ce soit.
Je décida de l'attendre devant la cabane jusqu'à ce qu'il vienne.
Tout était luxueux. Les murs gris, qui s'étendaient jusqu'au haut plafond, fournissaient suffisamment de soleil pour s'infiltrer. De là, on pouvaient voir toutes les routes s'étirant avec un trafic sans fin et les palmiers se balançant doucement dans le vent.
Comme j'admirais la vue, j'avait attendu M. Brandon pendant au moin 20 minutes, tapant avec impatience mon pied contre le sol.
"Voilà." dit une voix rauque derrière moi.
Je me retourna, le soulagement me submergeant. Enfin, il était là.
Mais seulement ce n'était pas M. Brandon. Là, dans un costume anthracite foncé et une chemise blanche, Asher Devin Jones avait l'air à la fois beau et intimidant. Je m'agitais sous ses yeux scrutateurs. Cette photo ne lui rendait certainement pas justice. Il était d'une beauté saisissante avec une mâchoire de tueur que je jure pouvait couper à travers le béton. Ses yeux verts étaient plus foncés et ses cheveux presque noirs me criaient d'y passer mes mains.
"Tu n'es pas censé être ici," condamna-t-il, l'air mécontent.
"Je me suis perdu," ai-je hésité. J'étais surprise que des mots soient sortis de ma bouche.
"Jessica Adams, n'est-ce pas? Ma nouvelle assistante?"
"Je-" Avant que je puisse expliquer, il me coupa.
"Vous êtez déjà en retard. Je ne veux entendre aucune excuse. . Suivez-moi," Cela ressemblait à un ordre froid.
Il était définitivement intimidant. Alors je ferma ma bouche et je le suivi.
"C'est votre bureau", il me fit signe d'entrer dans une cabine qui était censément celle de Jessica. Elle était bien plus grande que ma chambre.
"Voici la machine à café, je suis sûr que vous savez comment la faire fonctionner. Apportez
moi un café lorsque vous en prenez un," il dit et j'hocha simplement la tête, désorienté.
Il me tendu un dossier bleu. "Tenez, il y a toutes les instructions que vous devez suivre," il pinça les lèvres en pensant. "Je veux que vous révisiez ces contrats et que vous me les soumettiez dans exactement une heure."
Il quitta la pièce brusquement, passant ses mains sur ses cheveux hirsutes. Je n'avais pas pu m'empêcher de remarquer comment il enlevait des mèches de cheveux de son front faisant ressortir ses yeux.
Il s'arrêta dans l'embrasure de la porte, se retournant. "Et oui, si vous ne pouvez pas terminer tout cela dans ce délai, vous serez viré."
"Mais je..." Avant même que je puisse commencer à lui dire la vérité, il quitta la pièce.
Je souffla et je ferméala porte derrière lui. Je devais lui parler du malentendu. Mais alors que je me dirigeais vers sa cabine, elle était fermée à clé. En demandant à la réception, je réalisa qu'il était allé à une réunion. Au lieu d'attendre, Je décida d'éssayer de revoir les contrats.
Après une heure, je reçu un appel de M. Jones, me demandant de venir à son bureau.
Je frappa avant d'entrer. La cabine était probablement de la taille de ma maison avec des murs blancs et une vue imprenable sur la ville. Il y avait aussi une pièce à l'intérieur qui était fermée.
"Votre dossier, Mr. Jones." Je lui remis les papiers en m'asseyant devant lui. Il n'avait même pas levé les yeux pendant que j'entrais.
Il étudia les contrats, prenant son temps pour les revoir.
"La plupart des informations étaient correctes, à l'exception de celles que j'ai oubliées, que j'ai modifiées... j'ai également ajouté certaines de mes propres choses. Si vous ne les aimez pas, vous pouvez simplement les supprimer."
Après un long silence, il avait finalement fini de feuilleter le dossier. "Très bien."
Je me donna une petite tape dans le dos car j'avais l'impression que M. Jones n'avait pas fait de compliments aussi facilement.
"Je veux que vous examiniez nos dossiers et un rapport d'analyse dessus immédiatement," Il poussa un fichier triple de la taille du dernier sur le bureau. "Je les veux aussi dans une heure."
Bâillant devant le dossier devant moi, je ne savais pas si je serais capable de le terminer en une heure. J'avais hésité à rassembler mes mots, mais avec un regard, je me suis assuré qu'il ne le voit pas, j'avais l'impression que Mr. Jones me défiait et aimait les défis.
"Vous pouvez y aller maintenant. Ne me dérangez pas jusqu'à ce que je vous appelle."
"Merci, Mr. Jones." Je quittéala cabine pour continuer mon travail.
C'était ardu, j'étais tellement absorbé que Je ne savais pas qu'il était presque l'heure du déjeuner. Mon estomac était une bête indomptable, grognant de faim. Mais je m'étais abstenu d'écouter mon appétit tenace. J'allais prouver à Mr. Jones que je pouvais le faire.
Après une autre heure fastidieuse, j'avais presque fini, même s'il me restait deux papiers.
Finalement, Mr. Jones m'avait appelé, me demandant de venir à son bureau avec les dossiers et une tasse de café noir.
J'entra dans son bureau encore une fois impressionné par sa taille et la beauté de la ville.
"Est-ce complet?" Avait-t-il demandé. Je lui tendu le dossier et je plaça la tasse de café sur son bureau.
"Oui, seulement il me restait deux pages à revoir, si j'avais peut-être eu plus de temps..."
"Ce n'est pas une excuse acceptable! C'est très peu professionnel, Mme. Adams," m'avait-t-il aboyé. Ses yeux de jade s'était remplis de colère. "D'abord, vous arrivez en retard, et maintenant vous venez de prouver que vous ne vouliez rien en ne terminant pas votre tâche le premier jour."
"Je pense qu'il est presque impossible de terminer cette tâche en si peu de temps." balbutiai-je doucement, essayant de rester calme."
"Conneries! Si vous devez travailler comme mon assistante, vous devez être plus efficace que ça."
Je bouillonnais de colère. Il était tout à fait absurde de finir de parcourir les enregistrements de chaque historique de transaction de cette société en une heure. Sans oublier que j'avais dû rédiger un rapport détaillé. Je n'étais même pas censé faire ça.
"Je m'excuse Mr. Jones, mais je pense que j'en ai fait assez, étant donné que vous m'aviez donné une petite heure pour faire un travail aussi important. Vous ne m'avez même pas laissé m'expliquer avant, je ne suis pas Jessica Adams. Je ne suis qu'une simple stagiaire qui s'est perdue le premier jour."
"Qui êtes-vous alors?" Sa voix s'amplifiait avec un mélange de fureur et de curiosité.
"Je suis Armelle Reens, la nouvelle stagiaire de Mr. Brandon."
Il pencha la tête. " Est-ce qu'on se connaît? Pourquoi ton nom me semble familier?"
"Eh bien, vous avez dû parler à mon père."
"Attends une minute, es-tu la fille de Daniel?" Il haussa un sourcil vers moi.
"Oui," soupirai-je intérieurement. J'étais tellement soulagé d'éclaircir ça avec lui.
"Chaton?" Avait-t-il dit.
"Excusez-moi?"
