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Un jour tu m'aimeras

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Résumé

Won a six ans quand il rencontre Haïa Kunk. Lorsqu'elle a emmenagé avec ses parents dans la maison voisine à la sienne, il a instantanément été séduit. Ils sont devenus proches amis, les années ont passé et leur relation n'a jamais dépassé le stade de l'amitié. Won n'a jamais avoué son amour à sa meilleure amie de peur de la perdre définitivement. Il vit donc dans la souffrance de la voir embrasser et aimer d'autres que lui. Lors d'une promenade dans la forêt, un soir de fête bien arrosé entre ami, la vie de Won va complètement être basculée. Il deviendra différent et s'éloignera de l'amour de sa vie pendant quelques temps et surtout parce qu'il ne peut plus l'approcher. Il l'a rencontrera au hasard d'une mission, et devra affronter plusieurs obstacles pour pouvoir vivre son grand amour...

vrai amourAlphasuspenseamour triangulaireloup-garouvampireromantiquetragédierelation douteuse

1 - Ma meilleure amie

Won :

J'ai six ans quand je rencontre pour la première fois Haïa Kunk. Sa famille venait d'emménager dans la maison à côté de la nôtre. Je l'ai vu sortir de la voiture de ses parents et mes yeux ont plongé dans les siens. Nous sommes restés plusieurs secondes ainsi à nous fixer. J'ai cru que la foudre m'était tombée sur la tête. Je n'ai pas compris ce que je ressentais, je n'étais qu'un enfant et pourtant mon cœur battait pour elle. Je lui ai souris, elle également. C'est ainsi qu'a commencé notre indestructible amitié.

Puis, nous nous sommes rapprochés à l'école. Elle s'est placée à mes côtés et depuis nous sommes devenus des amis inséparables. Nous passions tout notre temps libre ensemble, nous révisions ensemble. En fait, je passais beaucoup plus de temps dans sa famille, notamment dans sa chambre, que dans la mienne. Chez moi, l'ambiance était morose et mes parents passaient leur temps à se crier dessus. Je ne supportais pas, se reprochait leur moindre faits et gestes. C'était devenu invivable. Aucun de mes parents, n'a un jour pris le temps de savoir ce que je pouvais ressentir. Leurs intérêts personnels étaient ailleurs. Il fallait que j'échappe à cet atmosphère avant de perdre la raison. Elle connaissait ma situation et me soutenait. Elle m'accueillait chez elle à n'importe quelle heure.

Parfois, je m'endormais sur son lit, et sa mère venait me secouer pour retourner chez moi. En fait, c'est à contre cœur que je quittais ma meilleure amie, cette ambiance sereine. Nous étions comme les cinq doigts de la main, inséparables. Nous faisions tout ensemble. En quelque sorte elle était la sœur que j'aurais souhaité avoir. Toutes nos peines, nos difficultés et nos doutes, tout, nous partagions tout. Notre proximité faisait des jaloux, et certains ont essayé de nous séparer à maintes reprises, en vain. Parfois, elle tombait amoureuse, à chaque fois qu'elle me consultait pour avoir mon avis j'avais l'impression qu'elle m'arrachait une partie de mon cœur.

Pourquoi, je vous parle de nous ? Aujourd'hui, je suis adolescent, et j'ai des sentiments pour elle. J'en suis conscient depuis longtemps déjà, mais j'ai toujours eu très peur de lui avouer.

L'amitié que je ressentais pour elle s'est transformée en amour. Je ne suis pas certain de ses sentiments à mon égard, mais je vais me lancer et prendre le risque de me dévoiler. J'ai travaillé mon attitude, mon courage pour ce moment crucial. Je suis confiant ce matin quand je sors de chez moi. Je n'ai qu'une hâte, c'est de frapper à sa porte et d'être accueilli par son sourire matinal, qui m'est réservé. Je me dirige vers sa maison, lorsqu'une magnifique voiture de sport rouge s'arrête devant sa barrière. Un beau brun en descend, en se contemplant dans le rétroviseur extérieur de son véhicule et en se recoiffant. Il m'aperçoit et me toise du regard, limite dédaigneux. Et j'observe la scène impuissant. Haïa ouvre la porte et court vers lui pour le serrer dans ses bras. Ils échangent un baiser et je reste choqué sur le bord du trottoir. Elle me fait un signe de la main pour me saluer et elle monte dans la voiture du beau gosse.

Je les regarde partir sans réagir. Je n'ai pas tout encaissé. Elle sort avec ce type ? Je n'en reviens pas. Moi qui voulait lui avouer mes sentiments. Je suis très déçu, et je me rends seul au lycée. Je suis vexé et frustré. Il est clair qu'à côté de son apollon, je n'ai rien à voir. Je pense qu'il n'est pas bien pour elle, et que Haïa finira par ouvrir les yeux sur ce type. Elle est une jeune femme très intelligente. Même si aujourd'hui, elle est séduite par lui, elle comprendra rapidement qu'ils n'ont rien en commun.

Elle me rejoint à notre place habituelle en cours. Elle me sourit. Elle rayonne de bonheur, j'espère qu'elle ne souffrira pas quand il la décevra. Ce qui selon moi, ne devrait pas être long. Je la contemple, le cœur brisé, exulter de joie alors qu'elle n'a même pas idée que moi aussi je l'aime. Quelque part au fond de moi, je suis révolté. Je suis celui qui est resté toutes ces années près d'elle, qui l'ait soutenue quand elle avait des doutes. Nous nous sommes tellement confiés, que j'avais l'impression que nous ne faisions plus qu'un. Mais, apparemment, cela n'était pas réciproque. Est-ce qu'un jour, elle me verra autrement ? Je souffle par désespoir. Un bel homme la séduit, et elle oublie tout ce que nous avons vécu ensemble. Je suis dépité et jaloux.

Elle ne se rend pas compte du mal qu'elle me fait. Je ne veux pas lui montrer que je suis blessé alors, je cache mon chagrin et je la taquine comme avant. La journée de cours s'éternise, ce soir, je vais rentrer directement chez moi. Mes parents ont divorcé, je vis avec ma mère. L'atmosphère est plus serein, ma mère plus détendue. Bien que des fois, je l'entends pleurer dans sa chambre. Elle est malheureuse depuis que mon père lui a avoué qu'il avait une liaison. Et ce soir, lorsque je me couche après avoir fini mes leçons, je comprends les larmes de ma mère. Je sais pour l'avoir expérimenté que la souffrance du cœur est la plus insurmontable.

Je passe une nuit épouvantable, impossible de trouver le sommeil. Le réveil sonne pour me rappeler de me lever. J'ai l'impression de n'avoir dormi qu'une seule heure. Je me prépare pour les cours. Je sors de chez moi, et contre toute attente, j'aperçois le beau gosse adossé à sa voiture de sport. Il attend que j'arrive non loin de lui, pour m'interpeller :

"- Haïa Kunk est ma petite amie. Dorénavant, j'aimerais que tu passes ton chemin quand tu la croises. Tu as bien compris ?"

Je le fixe parce qu'il m'agace. Et je constate que ses yeux qui étaient presque noirs, deviennent brun dorés sous l'effet de la colère. Je suis surpris par ce changement physique. Mais, je ressens que la menace est sérieuse, et que je risque beaucoup à résister. Je préfère passer mon chemin que de lui répondre. L'espace d'une seconde, son visage était vraiment très menaçant. Je me méfie de lui, et j'ai peur pour mon amie. Son petit copain est trop possessif et agressif. Elle doit être informée qu'il pourrait être violent. Je veux la prévenir pour qu'elle garde les idées claires le moment opportun, quand il montrera son vrai caractère et qu'il la rendra malheureuse. Je serais là pour la réconforter pas lui. Moi, j'ai ma place pour longtemps auprès d'elle, pas comme tous ses petits amis qui viennent et qui passent. L'autre type, il peut jouer les jolis cœurs et les durs avec son corps d'athlète et sa musculature exemplaire, il se fera éjecter tout comme les autres. Haïa est ainsi, tout le temps qu'elle ne trouve pas l'homme idéal. Et si c'était le cas, je serais le premier averti.

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