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Désirs inassouvis

Une semaine plus tard

Toronto, Ontario, Canada

Myléna Scott Fenty

- D'où est ce que tu viens Myléna ?

Je sursaute au son de la voix de mon mari qui rugit dans le noir. Dans la pénombre qu'est plongé notre salon, je ne m'attendais pas à tomber sur Reynaldo assis aussi tranquillement. Il était censé être en voyage en dehors du pays et ne rentrerait qu'en week-end. On est mercredi aujourd'hui pourtant. Il n'est partie qu'il y a 2 jours. C'est sûrement l'anniversaire prochaine de sa mère qui a motivé ce retour précipité.

Alors, imaginez ma surprise d'être accueillie par lui. Surtout qu'il était presque 11 heures du soir. Ce n'est pas l'heure pour une femme mariée d'être dans la rue... et ceci sans son mari me diriez vous ? Qu'importe. Je ne dois explications à personne après tout. Néanmoins, je me reprend assez vite afin d'éviter que son esprit ne se mette à vagabonder et s'imaginer n'importe quoi. Des choses qui me deserviront à coup sur.

Comme tout homme de son âge avec une femme de 22 ans de moins que lui, Reynaldo est jaloux comme un poux. Il fut un temps où il m'avait même pris un chauffeur pour m'accompagner partout où j'allais. Comprenant que celui ci lui rapportait tous mes faits et gestes, je lui ai tellement fait voir de toutes les couleurs qu'il a démissionné de lui même. Je ne veux pas d'une personne constamment sur mon dos... Une qui me suit de partout comme un toutou.

Avec calme et assurance, je m'avance jusqu'à lui et lui embrasse les lèvres avec douceur. J'ai toujours su comment toucher cet homme. Encore même quand il était marié, j'ai plus d'une fois surpris ses œilades sur moi. Il matait mes courbes sans aucune gêne. La faute à qui ? Je suis une belle femme. Je n'ai pas les formes voluptueuses, mais je plais facilement aux hommes. Et j'en ai bien conscience de mes atouts.

Et comme toutes belles femmes qui s'assument, j'en ai fait des ravages sur mon chemin. Les hommes riches, je connais. Avant Reynaldo, j'en ai connu un tas. A chaque fois, ce sont eux qui assuraient mes dépenses ainsi que ceux de ma sœur. Et pour ça, je n'avais pas besoin de demander. Tout m'avait toujours été offert sur un plateau.

Puis j'ai grandi. En se faisant, je me suis mis à rêver de stabilité. C'est alors que j'ai croisé Reynaldo. Il n'y a jamais rien eu entre nous lorsqu'il était marié. Je ne m'abaisse pas à ça. C'est la règle. Jamais avec les hommes mariés. C'est valable jusqu'ici. En plus, ils avaient 3 gosses.

Pour avoir fait l'expérience avec ma sœur, non pas qu'elle était un poid pour moi, j'ai eu une certaine appréhension à me mettre avec un homme déjà père de famille. Avec 2 ados en pleine crise en plus. Mais, à la minute où il est redevenu célibataire j’ai essayé d’en faire fit et je n'ai pas tardé à tenter ma chance avec lui. Ses enfants me dérangeaient toujours. Mais, il me fallait effectuer un choix rapidement.

Reynaldo est un bel homme. Il aurait trouvé facilement une femme. Qu'on se l'avoue. Il était la garantie d'un avenir assuré. Dieu sait que j'en avais besoin à l'époque. Puis, au fil du temps, je suis tombée amoureuse de mon mari. Pas follement amoureuse. Mais je l'aime... à ma manière.

- Myléna ! Il gronde de nouveau, alors que je venais tout juste de m'écarter.

- Oui, Reynaldo ! Je réponds avec calme.

- Où est-ce que tu étais ? Il redemande d'un air faussement calme.

- J'étais avec Came-Suze, murmuré-je. Je ne comprends pas pourquoi tu as besoin de demander.

Et c'est vrai. Moi et Camie, on a passé la journée ensemble. Je l'ai accompagnée à Vancouver voir son fils. Came-Suze a eu Dylan qui est agé de 10 ans, avec un richissime homme d'affaire dont la femme ne pouvait pas enfanter. Aujourd'hui, ils ne sont plus ensemble car la femme de ce dernier a découvert qu'elle se faisait cocue et a tapé un scandale. Alors pour éviter le divorce, l'imbécile a laissé tomber la pauvre fille en gardant son gosse. En voilà l'une des raisons pour lesquelles j'ai toujours bannie les hommes mariés de mon carnet de chasse. Riche, oui. Mais marié ? Que Dieu m'en préserve.

Ce type, c'est un chien de la pire espèce. Encore heureux qu'il lui a laissé rendre visite à son fils depuis. Ces hommes, avec leurs argents, ce sont eux qui font les lois dans le pays. Il aurait été capable de tout pour garder mon filleul Dylan avec lui sans ce compromis de mon amie pour sceller cet accord à la miable. Surtout que sa femme avait commencé à faire des siennes. Comme ci on avait forcé son mari.

Tsuips ! Les femmes mariées et leur fausse croyance comme quoi, c'est toujours la faute de l'autre. Si elle savait. Alors, pour éviter les scandales, à chaque fois qu'elle y va, je l'accompagne. Je joue le pont entre eux quatres pour éviter que cela ne dégénère.

Vue sa manière de m'analyser, Reynaldo ne semble pas convaincue de ma réponse. C'est toujours comme ça avec les gens, ils doutent beaucoup plus facilement quand on leur dit la vérité. Plus d'une fois j'ai été ailleurs pour des activités moins louables. Il a toujours bu mes excuses aisément. Et aujourd'hui, alors que je lui dis la vérité, il a des doutes.

- Mon chéri, si tu ne me crois pas, prend ton téléphone et appelle Came-Suze, je m'agace. Tu as son numéro, je crois. Elle te confirmera mes dires si ma parole ne te suffit plus. Mais sérieux Rey, tu me déçois. Sache qu'aucun couple ne survit sans confiance.

Je le dépasse et regagne ma chambre sans un mot de plus. Alors que je monte, j'entends Alice faire tout un brouhaha dans sa chambre située non loin de la nôtre. De tous les enfants de mon mari, cette gamine c'est la pire. Je ne comprends vraiment pas pourquoi Reynaldo n'accepte pas qu'elle s'en aille d'ici comme ses frères. Tsuips ! Elle est grave énervante.

Je pars toquer à sa porte très remontée. Elle a dû penser que c'était son père car elle est venue ouvrir automatiquement que j'ai frappé.

- Ah ! C'est toi, elle dit en me toisant dès qu'elle m'a remarquée.

- Tu peux baisser le son s'il te plaît ? On n'est pas en boîte Alice.

- On n'est pas en boîte, certes. Mais c'est la maison de mon père. Pas le tien. Qui es tu pour te permettre de venir toquer à ma porte, m'exigeant de baiser le son ? Toi, tu es juste la profiteuse de service. Tu n'as rien à dire.

- Très drôle, je rigole. Mais tu baisses le son tout de même. Ici c'est peut être la maison de ton père très chère. Mais manque de bol mon coco, il se trouve que c'est aussi MON mari. Ce qui veut dire que c'est aussi MA maison. Et ici il y a des règles que tu te dois de respecter princesse. Ou sinon, tu ne vas pas aimer comment je vais m'en prendre pour que tu me foutes la paix dans cette maison. La pension est une bonne option, tu ne crois pas ? Je lui fis un clin d'œil.

Elle tire sur la porte et la claque avec force. Qu'elle l'arrache même, si elle veut. Je m'en fiche. Du moment qu'elle fasse ce que je dis.

Alors que je repartais, sa musique a cessé. Je souris et continue mon chemin. 17 ans seulement et elle pense qu'elle va rendre fou tout le monde dans cette maison. Il n'y a que ses frères et sa grand-mère pour la supporter dans ses dérives. Moi, à son âge, j'étais une ado responsable. Je n'avais pas le choix non plus. Sinon, comment nous aurions pu survivre ma sœur et moi à la mort de nos parents ?

Je devais penser pour deux. Je n'avais jamais été douée à l'école. Mais ma sœur, je m'en aurais voulu toute ma vie si je n'avais pas fait le nécessaire afin qu'elle termine ses études. C'était une collégienne brillante. Aujourd'hui, elle est avocate et bosse comme substitut du procureur à New York. J'ai rêvé plus grand pour elle. Mais bon, tant elle est heureuse, moi aussi je le suis. Son choix, je ne peux que le respecter.

J'arrive dans ma chambre et la première chose que je fais fut de prendre un bain. J'ai eu une journée très active, alors, je n'ai pas voulu regagner mon lit comme je suis rentrée. Me mettant sous le pommeau d'eau, les yeux fermés, l'eau me glisse sur le corps comme une douce caresse. Je savoure une bonne dizaine de minutes en fredonnant du Céline Dion avant de me savonner le corps. Ce faisant, je ressens une autre paire de main me caresser le dos. J'imagine que c'est mon mari qui est venu partager ma douche. Je l'ignore et continue de me frotter le corps.

- Désolé mon cœur, il me caresse le cou avec douceur. Tu sais que je n'aime pas te savoir dehors si tardivement. Tu t'imagines que je suis arrivé depuis 15 heures et tu n'étais nulle part. Personne ne savait où tu étais Myléna. Je t'ai appelé que cela ne passait pas. Ma tête s'est chauffée...

- Et comme toujours tu as imaginé le pire. Tu ne t'es pas dit que cela pourrait être un problème de réseau ? Ou peut être que j'étais beaucoup trop occupée pour répondre. Ou que je pouvais être en danger ?

- Je me suis inquiété. C'est tout.

- Dis plutôt que tu as cru que je te trompais, je me retourne face à lui. Ce ne sera pas la première fois que tu en fais allusion Reynaldo.

- Pardonne moi ma douceur. C'est que tu es si indispensable à ma vie. Je deviens fou à t'imaginer dans les bras d'un autre. Avec mon âge... Ajouté à cela mon petit problème...

Je me contente de me rincer le corps et quitte la douche. Reynaldo fait plus de bruit qu'il ne mord. C'est le premier à faire le bruit, le premier à s'excuser aussi. S'il y a une chose de formidable avec mon mari, c'est que peu importe les raisons de nos disputes, cela ne reste pas pour trop longtemps. Il sait reconnaître ses tords et s'excuser. Il aurait pu être le meilleur des maris. Mais bon, il faut croire qu'il n'est pas donné à l'homme de tout posséder dans cette vie.

J'enfilais tout juste ma nuisette lorsqu'il est ressorti tout frais de la douche. Il a dû en profiter pour prendre un bain lui aussi. Malgré son âge, Reynaldo est un très bel homme. Il est plutôt bien conservé. On lui donnerait facilement 40 ans.

Il me rejoint au lit et se glisse sous la couette. Des minutes après, il colle son bassin au mien. Son érection naissante à mes fesses, il gesticule dans mon dos et m'empêche de dormir.

- Mais qu'est ce que tu veux Reynaldo ? Je souhaite pouvoir m'endormir tranquillement. Tu te tortilles comme une anguille. J'ai eu une dure journée.

- J'ai envie de ma femme. Voilà ce que je veux. Laisse moi te relaxer alors.

Je souffle, me retourne et lui fais face. Il s'empare de mes lèvres automatiquement tel un assoiffé. Je le laisse faire un cours instant avant de sortir son membre de sa cachette tout en le massant doucement car cela allait trop en longueur à mon goût. Celui ci durci d'autant plus. La minute d'après j'étais empallée sur lui à bouger à un rythme effréné associant des mouvements de va et vient à d'autres plutôt circulaire. Il ne s'est pas passé 5 minutes que Reynaldo a commencé à grogner comme une bête en cage et déverser sa semence en moi alors que je commençais à peine à être stimulée. Sa bite glisse et quitte mon antre sans forcé les minutes qui suivent.

Je n'essaie pas de la faire repartir car je sais que c'est peine perdu et que je risquerai de m’énerver d'autant plus. Je retourne sous la douche me masturber pour faire passer mon envie de sexe qui ne disparaissait pas. Une fois satisfaction atteinte, je me nettoie et reviens dans le lit. Comme à chaque fois depuis son opération pour l'HBP (hyperplasie benigne de la prostate), être au lit avec Reynaldo ce n'est que frustration. Il ne tient pas assez longtemps pour me faire planer comme je le voudrais. Si un jour je divorce, ce serait pour ça, en fait. Des hommes riches et sexuellement compétents, ce n'est pas ce qui manque. En attendant de trouver le bon, je reste là.

Avant de m'endormir je fis un message à Came-Suze, une à Myréna, puis un autre à Thomas. Et je me laisse conduire jusqu'à Morphée.

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