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CHAPITRE 1

OH PUTAIN, JE SUIS EN RETARD ! Pour un premier jour c'est pas très professionnel quand même. Je me dépêches et me douche en 5 minutes , un vrai record pour moi. Je m'habille vite fait et je file au boulot.

J'arrive devant le tribunal et je cherche la porte qui me concerne. Je suis déjà en retard et ça fait 10 minutes que je trouve pas cette porte.

Moi : Pour une première fois, c'est hyper bie, Salya, bravo.

Ouais, je me parle à moi-même, signe de nervosité chez moi.

.... : Un problème, mademoiselle ?

Moi : Non, ça ira, merci .

Alors ça, c'est tout ce que je déteste. Je peux être dans la pire des merdes mais j'aime pas accepter de l'aide de la part de quelqu'un. Bref j'ai enfin trouvé ma porte. Je frappe à la porte et j'ouvre et tombe dans le bureau du directeur.

Moi : Bonjour, désolée du retard, c'est le décalage horaire. Je suis arrivée hier soir et mon réveil n'a pas sonné.

Le directeur reste bouche bée et me regarde d'un air choqué.

Moi : Un problème ?

Directeur : Un problème ? Mademoiselle, vous avez eu un mois pour préparer cette audience, on vous a accordé les entretiens à distance vu qu'on vous a consulté aux derniers moments, mais gardez un peu de professionnalisme. C'est inadmissible.

Moi : Je suis désolée mais je pense que c'est une erreur qui peut arriver à tout le monde.

Directeur : Oui, je sais. Mais on vous a accordé toutes les conditions que vous souhaitiez, le minimum serait que vous nous rendiez la pareille.

Moi : Je m'excuse encore une dernière fois.

Je regarde ma montre.

Moi : J'imagine donc que j'ai raté l'audience ?

Directeur : Effectivement, vous avez raté l'audience, un autre avocat a pris l'affaire en main.

Moi : Je m'en doutais bien. Du coup, on fait comment ?

Directeur : Il y a une liste de personnes qui souhaitent vous contacter, je vous donne la liste et à vous de voir .

Moi : Merci et tutoyez-moi, s'il vous plaît, je me sens vieille après je n'ai que 24 ans quand même.

Comme vous l'aurez compris, je suis une avocate.

En fait depuis toute petite, je rêve d'être avocate sauf que je ne pensais pas y arriver, je viens d'un milieu très modeste, j'ai connu que c'était la misère et j'ai connu tout ce dont je ne voulais pas vivre étant adulte. J'ai donc décidé de me battre pour ce que je veux et j'ai réussi tous les diplômes et tout les concours qui m'ont aidée à devenir ce que je suis aujourd'hui. J'ai commencé à exercer en Italie, mon pays natal, j'étais une avocate banale jusqu'à ce que je défends un gros client, un criminel aux yeux de tous, j'ai prouvé son innocence, l'affaire du siècle, une affaire qui m'a rendue célèbre et qui m'a fait valoir beaucoup de clients importants venant du monde entier. Cependant j'ai décidé de revenir en France. Toute ma famille est en France, donc je suis revenue parce que tout me manquait ici. Après avoir passé 2 mois de belles vacances aux Etats-Unis, j'ai atterri hier soir à Paris. Enfin bref, je vais chez moi rattraper mes heures de sommeils, je jetterai un coup d'oeil au dossier plus tard.

ELLIPSE DES HEURES DE SOMMEIL

Je me réveille de ma fabuleuse sieste et je regarde l'heure sur mon téléphone mais je vois que j'ai plusieurs appels manqués de ma mère . Oh j'ai oublié de lui dire que je suis arrivée depuis hier soir. Je la rappelle .

CONVERSATION TÉLÉPHONIQUE

Moi : Allô, Maman, tu vas bien ?

Maman : Si, je vais bien ? C'est tout ce que tu trouves à me dire ? Tu vas bien ? Mais dis-moi, tu te fous de moi, c'est ça ?

Moi : Quoi ? Mais non, je suis sérieuse là .

Maman : Ferme ta bouche si tu viens pas à la maison dans 20 minutes, je viens te chercher à coup de fouet.

FIN DE LA CONVERSATION TELEPHONIQUE

J'ai intérêt à me dépêcher. Je vais me changer et met un ensemble beaucoup plus confortable.

ELLIPSE DU TRAJET

J'arrive dans la cité ou ma mère habite, malgré les milliers d'euros que je gagne par mois, j'ai essayer de la faire sortir d'ici mais c'est un échec total. J'ai tout fait pour la sortir de là mais elle ne veut pas franchement j'ai abandonné cette idée. Je sors de ma voiture et je vois pas grand monde dehors c'est bizarre, d'habitude y'a toujours des gars qui fument partout et des enfants qui jouent au football sur la route mais là, c'est calme.

Je monte chez moi, oui, c'est toujours chez moi malgré le fait que je ne vives plus ici. J'ouvre la porte et je vois pleins de mec chez moi, bon j'abuse un peu ils sont une dizaine mais c'est beaucoup quand même. Toutes les têtes se tournent vers moi ?

Moi : Oui ?

J'aime pas quand on me regarde comme ça. Ce sont les amis de mes frères. J'en ai 3 : Salim, Karim et Hissan. Mes frères c'est vraiment les plus beaux trucs qui soient arrivés dans ma vie.

Salim : Tu fous quoi ici, toi aussi ?

Moi : Je suis venue rendre visite, Maman est où ?

Salim : Elle est sortie, elle revient que la semaine prochaine.

Moi : QUOI ? Mais elle m'a dit que je doit être ici dans moins de 20 minutes et elle part ?

Karim : Ouais, mais c'est un truc de dernière minute, c'est Madame Fatima qui l'a appelé .

Moi : La haine. Eh mais sérieux arrêtez de me regarder comme ça, je vous doit des sous ?

... : Parle bien aussi, on dirait qu'on est des chiens.

Moi : J'ai dis me regarde pas, j'ai pas dis aboies.

... : Tu c..

Karim : Eh c'est bon, Lukas, c'est ma sœur, tu vas pas commencer. Et toi, Salya, arrête.

Hmm ce Lukas, il va pas être pote avec moi, ça, c'est sûr. Je vais dans la cuisine et prends un truc à manger. Je pars dans ma chambre et je vois que rien n'a changé, j'ai encore quelque vêtements tout vieux ici franchement, ça fait plaisir après 2 années.

Hissan : Tu vois, on t'a jamais oubliée, nous.

Hissan, lui, il a jamais voulu que je parte, le jour où ou je suis partie, il était même pas à la maison, il est parti dormir chez un pote à lui dans le Sud . On était complices quand même, je lui disait tout et lui de même . Pendant ces 2 années en Italie, tout le monde m'a donné des nouvelles sauf lui. Je l'ai pas vraiment mal pris au contraire, je le comprends, j'aurais réagi pareil ou même pire .

Moi : Moi non plus, je ne vous ai jamais oubliés .

Hissan : Alors pourquoi t'es partie hein ?

Moi : J'avais besoin de partir Hissan tu sais très bien pourquoi.

Hissan : C'est comme ça que tu résous tes problèmes, toi ? Tu fuis tout, c'est ça ? Maman avait besoin de toi pendant cette période-là, tu es sa seule fille, la seule qui la comprenais mieux que lui. Mais quand il est parti, t'as préféré partir aussi.

Moi : J'arrivais pas à tout encaisser, Hissan, c'était trop dur pour moi. J'avoue, j'ai été lâche, oui, je sais mais j'arrivais pas à rester ici et...

Je craque, je regrette tout, de les avoir laissés seul ici pendant que moi, je profitais de la vie en Italie. Pendant qu'on...enterrait mon père.
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