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Arrivé chez Martin compagnie

.UN AMOUR POUR DEUX 6

Chapitre 6 : Arrivée chez Marthin Compagnie

Une voiture noire luxueuse traverse les rues bordées d’immeubles de bureaux modernes. Elle s'arrête doucement devant un immeuble imposant, haut de plusieurs étages, avec de grandes baies vitrées reflétant le ciel. Le logo en lettres dorées de *Marthin Compagnie* trône fièrement sur la façade. Thomas et Théophile sortent de la voiture, leurs pas résonnant légèrement sur le sol de marbre de l’entrée.

Les jumeaux échangent un regard, marquant ce moment solennel où ils s'apprêtent à franchir le seuil de l'entreprise familiale. Malgré leur ressemblance physique frappante — mêmes cheveux bruns soigneusement coiffés, même carrure —, il est facile de distinguer Thomas, l’aîné, à son visage plus rigide, ses gestes calculés et la façon dont il ajuste son costume avec minutie. Théophile, quant à lui, laisse échapper un sourire espiègle tout en ajustant sa cravate légèrement de travers, décontracté.

_THOMAS, la voix calme, mais teintée d’émotion,

C’est aujourd’hui que tout commence, frère. Marthin Compagnie est entre nos mains.

_THÉOPHILE, en haussant les sourcils,

Tu dis ça comme si c’était une lourde responsabilité. Moi, je dirais plutôt que c’est enfin l’heure de s’amuser.

Ils échangent un rire léger, même si la tension du moment est palpable. Les portes en verre s’ouvrent automatiquement devant eux alors qu'ils avancent vers l’entrée du bâtiment.

Le bureau de Monsieur Marthin, au dernier étage du building, est vaste, baigné de lumière naturelle grâce aux grandes fenêtres qui offrent une vue panoramique sur la ville. Les meubles en bois sombre, les livres alignés soigneusement sur des étagères et les tableaux de paysages apaisants apportent une ambiance élégante et réfléchie.

Monsieur Marthin, un homme dans la soixantaine à la stature encore droite malgré les années, se tient près de la fenêtre, les mains croisées derrière le dos. Ses cheveux gris coupés court ajoutent à son allure digne. Le visage sérieux mais bienveillant, il contemple la ville, absorbé par ses pensées. Il est vêtu d'un costume sombre, sobre mais impeccable.

La porte s'ouvre doucement, et Thomas et Théophile entrent. Ils se tiennent un instant dans l’encadrement de la porte, observant leur père qui semble plongé dans la contemplation de son empire.

_MONSIEUR MARTHIN, sans se retourner, un sourire dans la voix"Je vous attendais."

Il se retourne lentement pour faire face à ses fils, le sourire discret mais fier. Les jumeaux s’avancent, et leur père s’approche pour les accueillir avec chaleur.

_THOMAS:" Bonjour, papa. Nous sommes prêts."dit-il avec respect

_THÉOPHILE, avec un clin d’œil malicieux:" Je me demande si toi, tu es prêt à nous laisser prendre les rênes... tu ne sembles pas pressé de partir en retraite, tu es toujours aussi alerte."

M. Marthin éclate de rire, un son qui résonne agréablement dans la pièce.

_M. MARTHIN(amusé):"Toujours le petit comique, Théophile. Mais, je pense que l’heure est venue pour moi de passer le flambeau... enfin, presque."

Il pose une main paternelle sur l'épaule de chacun de ses fils, ses yeux pétillant d’orgueil. Puis, se tournant vers son bureau, il presse un bouton sur son interphone.

_M.MARTHIN s’adressant à l’interphone:"

Élise, venez dans mon bureau, s’il vous plaît.

Quelques instants plus tard, Élise, la secrétaire de Monsieur Marthin, fait son apparition. Elle est élégante, dans la vingtaine , portant une jupe crayon noire et une chemise blanche impeccable. Ses cheveux châtains sont coiffés en un chignon strict, et elle tient un dossier en cuir sous le bras. Sans lever les yeux, elle entre dans le bureau d’un pas rapide et professionnel, saluant d’un geste mécanique les deux jeunes hommes présents, sans leur accorder une véritable attention.

_ÉLISE(d’un ton poli mais direct):"Monsieur, que puis-je faire pour vous ?"

Les jumeaux se regardent avec un sourire en coin, amusés par l’indifférence d’Élise à leur égard. Elle ne semble pas encore réaliser qu’ils sont ses nouveaux patrons.

_M. MARTHIN : "Élise, j’aimerais que vous organisiez une réunion immédiate avec tous les directeurs. C’est important."

Élise hoche la tête, concentrée, notant rapidement l'instruction dans son carnet.

_ÉLISE:"Je m’en occupe tout de suite, Monsieur Marthin."

Elle sort rapidement du bureau, son talon claquant sur le sol, sans encore se rendre compte que les deux hommes présents seront bientôt ses supérieurs. Une fois la porte refermée derrière elle, Théophile laisse échapper un rire.

_THÉOPHILE:" On dirait qu’on va devoir la surprendre un peu, tu ne trouves pas ? J’ai hâte de voir sa réaction quand elle découvrira qui on est.

_THOMAS(sourire en coin):" Il va falloir s’habituer, ce ne sera pas la dernière fois qu’on passe incognito."

La salle de réunion est immense, une longue table en acajou trône en son centre, entourée de chaises en cuir. Aux murs, des portraits des précédents dirigeants de l’entreprise, dont celui de Monsieur Marthin plus jeune. Les directeurs et cadres supérieurs de Marthin Compagnie entrent petit à petit, l’air intrigué par cette réunion soudaine. Certains échangent des murmures curieux. Ils prennent place, les yeux fixés sur la place vide en tête de table.

Thomas et Théophile s’installent côte à côte, l’air concentré, tandis que leur père se lève pour s’adresser à l’assemblée. Le silence tombe dans la salle alors que Monsieur Marthin se lève, ses pas résonnant sur le sol . Il regarde autour de lui, prenant un moment pour apprécier l’importance de cet instant.

_M. MARTHIN, d’une voix solennelle:"Mesdames et messieurs, cela fait plus de trente ans que je suis à la tête de Marthin Compagnie. Pendant toutes ces années, j’ai vu cette entreprise grandir, évoluer et devenir ce qu’elle est aujourd’hui, grâce à vous, à votre dévouement."

Tous écoutent attentivement, certains jetant des coups d’œil furtifs aux deux jeunes hommes assis en bout de table.

_M. MARTHIN:" Aujourd’hui, je me tiens devant vous pour vous annoncer que l’heure est venue pour moi de prendre du recul. Après toutes ces années de service, il est temps pour moi de prendre ma retraite."

Des murmures de surprise s’élèvent dans la salle, les cadres se regardant avec stupeur. Monsieur Marthin marque une pause, laissant les chuchotements s’éteindre.

_M. MARTHIN:" Désormais, ce sont mes fils, Thomas et Théophile, qui guideront cette entreprise. Ils sont prêts, et je n’ai aucun doute sur leur capacité à porter Marthin Compagnie encore plus loin."

Les regards se tournent vers les jumeaux. Le silence s’installe à nouveau, teinté d'étonnement. Les cadres échangent des regards, surpris, certains méfiants, d’autres curieux de voir comment les jeunes hommes vont gérer cette nouvelle responsabilité.

Thomas se lève en premier, son visage grave mais déterminé. Il s’avance vers le centre de la salle et prend la parole d’une voix claire.

_THOMAS, avec calme et assurance:"Mesdames et messieurs, nous comprenons que ce changement peut susciter des interrogations. C’est un moment charnière pour cette entreprise, et nous sommes conscients des attentes. Nous avons grandi en observant notre père, et nous avons été formés pour ce moment.

Il jette un regard vers son frère avant de poursuivre.

_THOMAS, nettoyant doucement sa gorge:"Nous avons une vision claire pour l'avenir de Marthin Compagnie, et nous voulons nous appuyer sur l'héritage familial tout en innovant pour affronter les défis de demain.

Théophile s’avance à son tour, un sourire confiant sur les lèvres.

_THÉOPHILE, d'un ton plus léger, mais pationné:"Et en ce qui me concerne, j’ai hâte de travailler avec chacun d’entre vous. Nous sommes une équipe, et avec vous tous, nous pouvons continuer à rendre cette entreprise plus grande, plus innovante, et toujours fidèle à ses valeurs.

Leur discours, bien que simple et direct, est empreint de sincérité. Les cadres présents semblent touchés, certains échangeant des regards plus confiants. Peu à peu, une vague d’émotion traverse la salle.

_Thomas, avec un sourire:"Nous sommes impatients de vous montrer que nous sommes à la hauteur."

Un court silence s'installe, avant que la salle entière éclate en applaudissements, d’abord timides, puis enthousiastes. Certains cadres, émus par la sincérité des deux frères, se lèvent pour les applaudir. Le moment est solennel, mais plein d’espoir.

Alors que les applaudissements s’atténuent, Monsieur Marthin observe ses fils avec un sourire fier, les yeux brillants de satisfaction. Discrètement, il se lève et quitte la salle, s’éclipsant sans un mot. Il sait que l’avenir de Marthin Compagnie est désormais entre de bonnes mains.

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