Chapitre 6 : Négociation
Les lèvres douces de Juliana bougeaient en même temps qu'elle parlait, comme une plume effleurant doucement les lèvres de Benson.
Ce doux chatouillement se propagea de ses lèvres jusqu'à son cœur.
Benson était distrait.
A ce moment précis, Juliana le frappa durement avec son genou.
— Aïe !
Dès que l'entrejambe de Benson fut touché, son visage pâlit, sa main qui étranglait Juliana se desserra et il se pencha en avant sous l'effet de la douleur.
— Juliana ! cria Benson en se couvrant l'entrejambe et en serrant les dents.
Il n'avait jamais été vaincu par quelqu'un auparavant, et encore moins par une femme.
Mais aujourd'hui, il avait déjà perdu deux fois contre elle !
Juliana était déjà assise sur le canapé, jouant avec la fourchette qu'elle tenait à la main, levant les yeux pour le regarder d'un air impassible :
— Je suis la seule à pouvoir te donner le remède contre le poison. Es-tu sûr de vouloir me tuer ?
Elle avait apporté cette fourchette avec elle après le dîner pour se défendre.
Benson la regarde froidement :
— C'est comme ça que vous me désintoxiquez ?
Juliana jeta un coup d'œil à la main de Benson qui couvrait son entrejambe.
Cela montrait à quel point elle l'avait frappé fort tout à l'heure.
Juliana :
— Tu peux être un peu plus pur. Le poison dont je parle n'est pas l'aphrodisiaque, mais la neurotoxine dans votre corps.
Le vieux M. Leach n'avait pas mis d'aphrodisiaques dans la nourriture de Benson.
Benson se redressa malgré la douleur et regarda Juliana avec des yeux sombres et froids.
Juliana, qui n'avait pas peur de lui, leva la tête et croisa son regard :
— Tes manies, tes insomnies et tes rêves sont dus aux neurotoxines présentes dans ton corps.
— Vous mourrez d'ici un an si votre poison n'est pas désintoxiqué.
Benson s'avança et se tint devant Juliana, sa haute silhouette la dominant comme une petite montagne.
Il la regarda froidement :
— Tu n'es pas Juliana !
Tout le monde disait que Benson était un fou et un violent depuis l'âge de douze ans. Et le médecin avait conclu qu'il ne vivrait pas jusqu'à l'âge de vingt-huit ans.
Mais les autres ne savaient pas que Benson avait du mal à s'endormir et qu'il faisait des cauchemars une fois endormi.
Ces troubles ne pouvaient être contrôlés que par des médicaments, mais plus on en prenait, plus les effets s'aggravaient.
L'état de santé de Benson s'aggravait et il n'avait pas dormi pendant trois jours cette fois-ci.
Il était donc étrange pour Juliana de savoir qu'il ne dormait pas, mais qu'il rêvait beaucoup.
Juliana leva les yeux pour le regarder :
— Est-ce important ? Ce qui compte, c'est que je puisse te désintoxiquer, n'est-ce pas ?
Benson ne dit rien et se contenta de la regarder froidement. Ses yeux aiguisés semblaient la percer à jour.
Juliana ne détourna pas le regard, mais le croisa calmement.
Ses yeux bridés étaient jolis et brillaient comme des étoiles dans la lumière tamisée.
Benson ne put s'empêcher de la croire en raison de sa franchise.
Ma famille a trouvé les meilleurs médecins du monde pour moi, mais aucun d'entre eux ne peut me guérir. Toi, une jeune femme qui n'a ni connaissances ni compétences, peux-tu le faire ?
Juliana leva les yeux vers lui :
— Vous supposez que je ne peux pas sans avoir essayé ?
Benson :
— Comment ?
Juliana dit doucement :
— J'ai besoin de produits médicinaux et d'aiguilles d'argent. Je te ferai dormir sans rêver, qu'en dis-tu ?.
Benson fixa froidement Juliana et finit par hocher la tête au bout d'un moment :
— D'accord.
Il y avait quelque chose chez elle qui le poussait à lui faire confiance.
Juliana :
— J'ai besoin de cortex albizia, de graines de jujube, de racines de polygala...
Benson nota les médicaments dont elle avait besoin au fur et à mesure qu'elle les lisait et le visage de Benson s'assombrit lorsqu'elle arriva au dernier.
Il la regarda froidement :
— Des pizzas de cerf ?.