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01

CHAPITRE 01

BELLE ADAMS

En parlant de ma vie, c’est un gâchis. J’ai 2 ans quand ma mère ou peut-être quelqu’un d’autre dont je ne me souviens même pas me laisse à l’orphelinat. Je grandis dans cet orphelinat. C’est un endroit petit, avec seulement une dizaine d’autres enfants. Mais ils me détestent tous parce que Nanny m’aime plus que quiconque.

Si tu te demandes qui est Nanny, c’est elle qui s’occupe de l’orphelinat. Et laisse-moi te dire qu’elle est incroyable. Elle a vieilli, mais elle croit toujours qu’elle est jeune et déborde d’énergie, bien plus que moi. Elle est ma vie et la seule famille que j’aie. Je l’aime. Eh bien, tu te demandes peut-être pourquoi j’ai dit « avant » ? C’est parce que tout le monde dans cet orphelinat a été adopté et qu’il ne reste plus que moi et Nanny. Elle m’a proposé de nombreuses fois d’être adoptée, mais je n’ai jamais voulu. Je veux vivre avec elle. Alors maintenant, ce n’est plus un orphelinat, c’est juste moi et Nanny.

Je suis dans mon quart de travail habituel au café. Je suis au comptoir, observant les clients. Eh bien, quand tu t’ennuies, tu n’as pas d’autre choix.

Cet homme-là, pourquoi regarde-t-il le café comme s’il en voyait un pour la première fois ?

Les anciens sont comme ça. On n’y peut rien. Ma conscience parle.

Oh, et ce type-là, regarde-le sans prêter attention à la délicieuse nourriture devant lui ; il fixe cette blonde occupée à se maquiller.

Les gars de nos jours. POUAH !

Ce gamin a l’air mignon, il bat des mains en regardant le café. Au moins, quelqu’un est heureux.

Ce n’est qu’un gamin.

Oh mon dieu ! Qu’est-ce que cet homme fait là-bas ? A-t-il l’intention d’assassiner le gâteau avec sa fourchette ? Non ! Non ! Non ! N’ose pas assassiner ce gâteau, c’est moi qui l’ai fait !

Oh mon dieu ! S’il ne l’assassine pas, comment le mangera-t-il ?

Ce n’est pas mon problème.

Et voilà, il a tué mon gâteau.

Tout mon travail acharné en vain. Si seulement je pouvais le tuer aussi.

Il faut que j’arrête avec ces idées criminelles.

“Hé, toi !” Une voix m’interpelle. Je reviens de mon monde de rêve.

“Bienvenue à ‘La Cachette’, mademoiselle. Que puis-je te servir ?” demandai-je d’une voix très polie et douce.

“Un cappuccino,” dit-elle sèchement.

Je déteste ce genre de personnes.

“Combien, mademoiselle ?” demandai-je encore poliment.

“Est-ce que tu vois quelqu’un d’autre avec moi ? T’es bête ou quoi ? Apporte-le vite, je n’ai pas toute la journée.”

Sur ce, elle va s’asseoir.

Salope.

Je prépare rapidement un cappuccino et vais le lui servir. Je pose la tasse sur sa table et dis : “Profite de ton café !”

Elle prend une gorgée et recrache. “Pouah ! Tu appelles ça un café ? Ça a le goût de la merde !”

D’accord, j’ai compris. Son sens du goût est nul. Parce que je fais le meilleur café ici. Tout le monde le dit.

“Refais-moi un autre.”

Quoi ? Sérieusement ?

“D’accord… et je suis vraiment désolée.” Je vais vite en préparer un autre, je le goûte.

Yep ! C’est parfait.

Je suis super.

Je me dirige de nouveau vers elle et pose son café sur la table.

“Mademoiselle, voici ton cappuccino.”

Elle y goûte à nouveau.

Allez, dis-le, salope.

Intérieurement, je me félicite.

Elle recrache à nouveau le café.

“Tu ne sais vraiment pas faire un simple cappuccino.” Elle se lève et crie presque dans mon oreille : “Tu es payée juste pour regarder passer les gens ? T’es vraiment bonne à rien.”

Je la regarde, incrédule.

“Pardon ?”

“Oh ! Maintenant, cette poubelle a des problèmes d’audition.”

“Mademoiselle, tu es une cliente, et c’est pour ça que je te respecte. Mais tu ne peux pas me parler comme ça.”

“Oh vraiment ? Alors, comment devrais-je te parler ?” Elle me pousse en ajoutant, “Allez, poubelle, je n’ai pas le temps.” Elle me pousse encore.

C’en est trop, salope.

Non !

Stop !

Tu as un travail. Non !

À bas le boulot !

Le gars qui a « tué » mon gâteau est assis juste en face de moi. Je prends le gâteau et je l’écrase sur le visage de la fille. Elle reste là, choquée.

“Alors, dis-moi qui est une ordure maintenant.” Je dis ça avec le même sourire qu’au début.

Elle me fusille du regard avant de s’approcher, hurlant : “ESPÈCE DE SALOPE !”

Je lui attrape la main et l’immobilise en disant : “N’essaie même pas. Ce n’est pas de ma faute si ton sens du goût est pourri.” Puis je la relâche en la poussant.

“AHHHH !” Elle crie.

“Que se passe-t-il ici ?” demande quelqu’un derrière moi, et je reconnais immédiatement la voix.

Merde ! Le directeur.

Je suis foutue !

Je me retourne, la tête baissée.

“Regarde ce qu’elle m’a fait !” crie la fille en montrant son visage.

“Bella ?” dit le directeur.

“Monsieur, je n’ai pas voulu—” Je commence, mais il me coupe.

“Qu’est-ce que tu as fait, bon sang ? Tu ne sais pas comment te comporter avec une cliente.”

“Monsieur, elle m’a insultée et—” Il me coupe encore.

“Cela ne signifie pas que tu dois te comporter de cette manière.”

“Je suis désolée, monsieur, j’ai perdu mon sang-froid et—”

“Tu es virée.”

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