Chapitre 4
Marie hocha la tête avec compréhension. « Nous sommes là pour toi, Sofia. Si jamais tu as besoin de parler ou de prendre du recul, n’hésite pas. »
« Merci, Marie. Cela signifie beaucoup pour moi », répondit Sofia avec un sourire sincère.
En rentrant chez elle ce soir-là, Sofia trouva Alexander dans le salon, plongé dans des documents. Elle s’approcha de lui, décidée à aborder une nouvelle fois leurs difficultés.
« Alexander, peux-tu prendre une pause un moment ? J’aimerais discuter de quelque chose d’important », dit-elle doucement.
Alexander leva les yeux et déposa ses documents. « Bien sûr, de quoi veux-tu parler ? »
Sofia prit une profonde inspiration. « J’ai réalisé que nous devons établir des règles claires pour notre cohabitation. Nous avons besoin de temps de qualité ensemble, mais aussi de temps pour nous concentrer sur nos vies personnelles et professionnelles. »
Alexander acquiesça. « Je suis d’accord. Avoir des règles claires pourrait nous aider à mieux gérer notre situation. »
Ils passèrent la soirée à discuter et à établir un calendrier qui incluait des moments pour eux en tant que couple, mais aussi du temps individuel pour leurs propres projets et responsabilités. Ils décidèrent également de se retrouver chaque week-end pour une activité commune, qu’il s’agisse d’un dîner, d’une sortie ou simplement d’un moment de détente à la maison.
Les jours et les semaines passèrent, et peu à peu, Sofia et Alexander commencèrent à trouver un certain équilibre. Ils apprirent à mieux communiquer, à exprimer leurs besoins et à se soutenir mutuellement. Bien que leur relation soit encore loin d’être parfaite, ils faisaient des progrès.
Un soir, après
Une journée particulièrement difficile pour Alexander au bureau, Sofia le trouva assis sur le balcon, regardant les lumières de la ville. Elle s’approcha et s’assit à côté de lui.
« Ça va ? » demanda-t-elle doucement.
Alexander hocha la tête, mais son expression trahissait sa fatigue. « C’est juste une de ces journées. »
Sofia posa une main sur son bras. « Je suis là pour toi, Alexander. Nous sommes dans ce bateau ensemble. »
Alexander tourna la tête vers elle et sourit faiblement. « Merci, Sofia. Cela compte beaucoup pour moi. »
Ils restèrent là, en silence, regardant la ville s’étendre devant eux. Sofia se sentit réconfortée par la présence d’Alexander à ses côtés. Malgré les débuts difficiles, ils commençaient à construire quelque chose de plus fort. Peut-être que, malgré toutes les difficultés, ils parviendraient à transformer ce mariage de convenance en une véritable union basée sur le respect, la compréhension et, éventuellement, l’amour.
Les premiers mois de mariage entre Sofia et Alexander avaient été marqués par des hauts et des bas. Cependant, à mesure que les jours passaient, ils commencèrent à s’adapter à leur nouvelle vie commune. Leurs efforts pour mieux communiquer et se comprendre portaient enfin leurs fruits, mais il restait encore beaucoup à découvrir l’un sur l’autre.
Un matin, alors qu’Alexander était parti tôt pour une réunion importante, Sofia décida de passer du temps dans la bibliothèque du penthouse. Elle parcourut les étagères remplies de livres rares et anciens, appréciant l’atmosphère paisible de la pièce. En feuilletant les livres, elle tomba sur un vieil album photo, soigneusement rangé sur une étagère. Curieuse, elle l’ouvrit et commença à tourner les pages.
Les premières photos montraient un jeune Alexander, souriant aux côtés de ses parents. À mesure qu’elle avançait dans l’album, Sofia remarqua un changement dans les images. Les sourires semblaient plus rares, les regards plus sérieux. Elle s’arrêta sur une photo d’Alexander adolescent, debout à côté d’une tombe, les yeux remplis de tristesse.
À ce moment-là, Alexander entra dans la bibliothèque. « Que fais-tu, Sofia ? » demanda-t-il d’une voix douce mais empreinte de surprise.
Sofia leva les yeux, légèrement embarrassée. « Je suis désolée, Alexander. Je suis tombée sur cet album et j’étais curieuse. »
Alexander s’approcha et regarda l’album par-dessus son épaule. « C’est d’accord, Sofia. Ce sont des souvenirs importants pour moi. »
Sofia ferma doucement l’album et le regarda. « Je suis désolée pour ce que tu as dû traverser. Veux-tu en parler ? »
Alexander prit une profonde inspiration et s’assit à côté d’elle. « C’était une période difficile de ma vie. Mes parents étaient très proches de moi, mais ils sont morts dans un accident de voiture quand j’avais dix-sept ans. Cela a tout changé pour moi. J’ai dû grandir très vite et reprendre les rênes de l’entreprise familiale. »
Sofia posa une main réconfortante sur son bras. « Je ne savais pas, Alexander. Cela a dû être incroyablement difficile pour toi. »
Alexander hocha la tête, les yeux fixés sur une page du livre. « Oui, ça l’a été. C’est l’une des raisons pour lesquelles je suis si réservé et concentré sur mon travail. Je ne voulais pas laisser l’entreprise s’effondrer après leur mort. »
Sofia sentit une vague de compassion pour Alexander. « Tu as fait un travail incroyable en reprenant l’entreprise. Mais tu ne dois pas tout porter seul. Je suis là pour toi, nous sommes partenaires. »
Alexander tourna la tête vers elle, surpris par la sincérité de ses mots. « Merci, Sofia. Cela signifie beaucoup pour moi. »
La conversation marqua un tournant dans leur relation. Sofia commença à comprendre les raisons derrière le comportement réservé d’Alexander, et elle se sentit plus proche de lui. Elle vit en lui non seulement un homme d’affaires puissant, mais aussi une personne vulnérable qui avait traversé des épreuves difficiles.
De son côté, Alexander commença à observer Sofia sous un nouvel angle. Il remarqua sa détermination, sa capacité à rester forte malgré les défis qu’ils affrontaient. Il appréciait de plus en plus sa compagnie et sa présence réconfortante.
Un soir, alors qu’ils dînaient ensemble, Alexander engagea la conversation. « Sofia, je me rends compte que je ne sais pas beaucoup de choses sur toi. Parle-moi de ta famille. »
Sofia sourit, contente qu’il montre de l’intérêt. « Eh bien, ma famille est d’origine italienne. Mes parents ont immigré aux États-Unis avant ma naissance. Ils ont toujours travaillé dur pour que ma sœur et moi ayons une vie meilleure. Ma sœur, Isabella, est mariée et vit en Californie. »
Alexander hocha la tête, écoutant attentivement. « Cela doit être agréable d’avoir une famille soudée. »
« Oui, ça l’est. Mes parents m’ont appris l’importance de la famille et du travail acharné. C’est pourquoi j’ai créé EcoInnovate. Je voulais faire quelque chose qui compte, quelque chose qui pourrait avoir un impact positif sur le monde. »
Alexander fut impressionné par la passion de Sofia. « Tu as réussi à construire quelque chose de vraiment important, Sofia. Tu devrais être fière de toi. »
Sofia rougit légèrement. « Merci, Alexander. Cela signifie beaucoup pour moi d’entendre ça. »
Les jours suivants, Alexander fit un effort conscient pour passer plus de temps avec Sofia et apprendre à mieux la connaître. Ils commencèrent à partager des moments simples mais précieux, comme des promenades dans Central Park, des dîners tranquilles à la maison et des discussions tard dans la nuit.
Un après-midi, Alexander surprit Sofia en l’emmenant dans un petit café qu’il avait découvert par hasard. « J’ai pensé que ce serait agréable de sortir et de prendre un café ensemble. »
Sofia sourit, touchée par l’attention. « C’est une excellente idée. Merci, Alexander. »
Assis à une table près de la fenêtre, ils savourèrent leur café tout en discutant de leurs intérêts et de leurs rêves. Alexander fut surpris de découvrir que Sofia aimait la peinture et qu’elle avait même exposé certaines de ses œuvres dans des galeries locales.
« Tu es vraiment talentueuse, Sofia. J’aimerais voir tes peintures un jour », dit-il avec sincérité.
Sofia sourit, les joues légèrement rosées. « J’aimerais beaucoup te les montrer. La peinture est une passion qui me permet de m’évader et de me détendre. »
À mesure qu’ils passaient plus de temps ensemble, Alexander commença à voir Sofia au-delà de leur arrangement contractuel. Il vit en elle une femme forte, indépendante et passionnée. Son admiration pour elle grandissait chaque jour, et il se surprit à apprécier sa compagnie bien plus qu’il ne l’aurait imaginé.
Un soir, alors qu’ils regardaient un film ensemble dans le salon, Alexander se tourna vers Sofia. « Sofia, je suis vraiment heureux de te connaître mieux. Tu es une personne incroyable, et je suis chanceux de t’avoir comme partenaire. »
Sofia le regarda, émue par ses mots. « Merci, Alexander. Je ressens la même chose. Apprendre à te connaître m’a montré à quel point tu es une personne courageuse et déterminée. »
Leurs regards se croisèrent, et un moment de silence complice s’installa entre eux. Pour la première fois, ils sentaient une véritable connexion, une compréhension mutuelle qui allait bien au-delà de leur arrangement initial.
Les semaines passèrent, et leur relation continua de se renforcer. Ils apprirent à se soutenir mutuellement, à partager leurs joies et leurs peines. Un jour, alors qu’ils revenaient d’un événement de charité, Alexander prit la main de Sofia et la regarda droit dans les yeux.
« Sofia, je sais que notre mariage a commencé comme un contrat, mais je ressens quelque chose de plus profond pour toi. J’aimerais que nous construisions quelque chose de réel, ensemble. »
Sofia sentit son cœur battre plus fort. Elle prit une profonde inspiration avant de répondre. « Moi aussi, Alexander. Je crois que nous avons la chance de transformer cette relation en quelque chose de véritable et de beau. »
Alexander sourit et serra sa main. « Alors faisons-le, ensemble. »
Ce soir-là, alors qu’ils se tenaient sur le balcon, regardant les lumières de la ville, Sofia sentit une vague d’optimisme l’envahir. Leur début difficile semblait être derrière eux, et ils étaient prêts à construire un avenir ensemble, fondé sur le respect, la compréhension et, peut-être un jour, l’amour véritable.
Leur voyage ne faisait que commencer, mais ils étaient prêts à affronter les défis qui les attendaient. Ensemble, ils savaient qu’ils pouvaient surmonter n’importe quel obstacle et construire une vie pleine de promesses et de bonheur.
La soirée était douce et chaleureuse, une rareté à New York en cette période de l’année. Sofia et Alexander avaient décidé de rester à la maison pour une fois, désireux de profiter d’un moment de calme après une semaine bien remplie. Ils s’installèrent sur le canapé du salon, une bouteille de vin entre eux, prêts à passer une soirée de détente et de conversation.
« Tu sais, Alexander, » commença Sofia en servant deux verres de vin, « je pense que c’est la première fois que nous avons une soirée rien que pour nous depuis… eh bien, depuis notre mariage. »
Alexander sourit en acceptant son verre. « Tu as raison. Ça fait du bien de prendre une pause. À nous, alors. »
Ils trinquèrent doucement, leurs verres se touchant avec un léger tintement. Sofia prit une gorgée de vin, savourant son goût riche et fruité. « C’est vraiment bon. D’où vient-il ? »
Alexander haussa les épaules. « D’un vignoble en Californie que je connais. J’y ai passé quelques semaines l’année dernière. »
« Tu as voyagé partout, n’est-ce pas ? » demanda Sofia, curieuse d’en savoir plus sur les expériences d’Alexander.
« Oui, j’ai eu cette chance. Les voyages d’affaires m’ont emmené dans des endroits incroyables. Et toi, Sofia ? As-tu eu l’occasion de voyager ? »
Sofia hocha la tête. « Un peu. J’ai visité l’Italie avec ma famille quand j’étais plus jeune. Et j’ai eu quelques voyages professionnels, mais rien de vraiment exotique. J’espère pouvoir voyager davantage à l’avenir. »
« L’Italie est magnifique, » répondit Alexander avec un sourire nostalgique. « Nous devrions y aller ensemble un jour. Je suis sûr que tu adorerais. »
Sofia sourit à cette idée. « Ce serait merveilleux. »
Leur conversation dériva vers divers sujets – leurs rêves d’enfance, leurs ambitions professionnelles, les souvenirs précieux de leurs familles respectives. Ils passèrent des heures à parler, chaque sujet semblant les rapprocher un peu plus. Pour la première fois, ils se sentaient vraiment à l’aise l’un avec l’autre, comme s’ils avaient mis de côté les barrières de leur mariage de convenance pour se voir comme des individus.
À un moment, Alexander se leva et se dirigea vers le piano situé dans un coin du salon. « Tu savais que je joue du piano ? » demanda-t-il avec un sourire espiègle.
Sofia secoua la tête, surprise. « Non, je ne savais pas. Montre-moi. »