Sa relation

Mireille sortit de la voiture tandis que Dante tenait la portière ouverte. Elle regarda le glorieux manoir, ses yeux se dilatant de surprise. Oui, elle avait l'habitude de voir de grandes et belles demeures, mais celle-ci était bien plus grande et plus belle que toutes les autres demeures qu'elle avait jamais vues.

"Tu devrais voir l'expression sur ton visage, princesse," dit Dante en claquant des doigts devant son visage, ramenant Mireille.

"Es-tu devenu plus riche qu'à l'époque ?" lui demanda-t-elle, et Dante rit.

"N'est-ce pas évident ? Et ne serait-ce pas bizarre si je ne devenais pas plus riche ? James est devenu plus riche aussi, n'est-ce pas ?" demanda Dante alors que deux hommes s'approchaient d'eux.

"Bienvenue à la maison, patron," saluèrent-ils et prirent les bagages de Dante.

"Partez," ordonna Dante.

Les deux hommes s'éloignèrent immédiatement après les paroles de Dante.

"Entrons, princesse."

Mireille roula des yeux devant son utilisation constante du mot qu'elle ne voulait pas entendre. Dante entra dans la maison et Mireille le suivit.

Ils arrivèrent au salon principal et Mireille resta bouche bée. L'endroit était à couper le souffle.

"Votre maison est vraiment magnifique," dit Mireille, incapable de contenir sa fascination.

"Un bel endroit est la seule chose qui convient à un être aussi beau que moi," répondit Dante et Mireille souffla sans bruit.

"S'il te plaît, montre-moi ma chambre," demanda-t-elle, et Dante ouvrit la voie.

Ils montèrent les escaliers et descendirent le passage pendant une trentaine de secondes avant de s'arrêter devant une grande porte. Dante l'ouvrit.

"Je me souviens encore que ta couleur préférée est le bleu, alors j'ai fait aménager la pièce à ton goût," dit-il, alors qu'ils entraient tous deux dans la pièce.

Mireille était impressionnée par la beauté de la pièce, mais elle resta silencieuse cette fois-ci, ne voulant pas donner à Dante une autre chance de se vanter de sa beauté et de sa perfection.

"Voilà. Je serai là. Appelle-moi si tu as besoin de quelque chose... de n'importe quoi," murmura Dante les trois derniers mots, et Mireille sentit ses joues se réchauffer légèrement. Il ne voulait probablement rien dire, mais elle donnait plus de sens à ces trois derniers mots.

"Je pense que tout ira bien et que je n'aurai besoin de rien... de rien du tout," répondit-elle, et les lèvres de Dante se retroussèrent en un sourire narquois.

Il recula et sortit de la pièce. Mireille relâcha le souffle qu'elle n'avait même pas réalisé qu'elle retenait.

Elle s'assit sur le bord du lit et n'eut même pas le temps de penser à quoi que ce soit avant que son téléphone ne sonne.

Elle gémit et vérifia l'écran pour découvrir que c'était sa meilleure amie qui l'appelait. Elle répondit à l'appel et s'allongea sur le lit.

"Salut Belinda."

"Hé ! Tu ne m'as pas appelé de la journée," dit Belinda d'une voix forte au téléphone.

"J'ai eu une journée assez folle."

"Vraiment ? Je suis en route vers chez toi, tu es là ?" demanda Belinda.

"Non, je ne le suis pas. James avait quelque chose à régler et il m'a demandé de rester avec son ami."

"Pour combien de jours ?" demanda Belinda.

"Pendant trois mois," répondit Mireille avec un petit grognement.

"Oh mon Dieu ! C'est une longue période. Qui est l'ami chez qui tu restes ? Une femme ?"

"Non, un homme."

Belinda resta silencieuse pendant quelques secondes.

"Est-ce qu'il est sexy ?" interrogea-t-elle, et Mireille secoua la tête.

Belinda était obsédée par les hommes sexy et séduisants. Elle pourrait devenir folle de n'importe quel homme qui correspondait à sa description de sexy.

"Je..." Mireille pinça ses lèvres en une fine ligne. Cela lui faisait bizarre d'admettre à quelqu'un d'autre que l'ami de son ennuyeux frère était sacrément sexy.

"Est-il laid ?" demanda Belinda.

"Il est sexy, très sexy," répondit Mireille.

"Oh mon Dieu ! Est-ce que je le connais ?"

"Je ne sais pas si tu le connais. C'est Dante Romano."

"Dante ?!! Quelle fille dans cette ville ne connaît pas ce putain de Dante ?!! Oh ma fille ! Tu restes avec l'homme de rêve de milliers de filles," cria littéralement Belinda au téléphone.

"Hé ! Il n'est pas si génial que ça."

"Tu ne sais rien, Mireille. Il est génial ! Et tu as tellement de chance de rester avec lui. Oublie ton copain et va chercher Dante, si tu peux."

Mireille se redressa avec un air énervé sur le visage.

"Tu sais que je ne quitterai jamais Charles pour personne, et certainement pas pour un putain de garçon comme Dante. Si tu le connais bien, tu dois savoir qu'il utilise les femmes. Il n'y a aucun moyen que je quitte Charles pour lui."

"Alors tu ne veux pas de lui du tout ?" demanda Belinda.

"Je ne veux pas de lui du tout," répondit Mireille.

"Es-tu sûre que tu ne tomberas pas amoureuse de lui dans ces trois mois ?" demanda Belinda, et Mireille eut étrangement du mal à répondre à cette question.

"Je... je ne le ferai pas."

"Très bien alors. Peut-être que je pourrais venir te rendre visite un jour et voir Dante," rigola doucement Belinda.

"Ouais, je suis sûre que la seule raison pour laquelle tu viendras me rendre visite sera pour voir Dante," rigola Mireille.

"Tu paries," rigola Belinda.

"Ce sera l'anniversaire de Charles demain. Je pense à..." Mireille serra sa robe de sa main libre. "Je pense enfin lui céder. Je veux qu'il soit mon premier demain."

"Oh mon Dieu ! Enfin. Tu devrais déjà savoir à quoi ressemble le sexe, mais quand même, es-tu sûre que Charles est fait pour toi ? Je ne l'ai jamais vraiment aimé."

Mireille fronça les sourcils.

"C'est définitivement celui qu'il me faut. Nous sortons ensemble depuis trois ans maintenant."

"Trois ans, mais je ne vois aucune alchimie entre vous deux. Vous ressemblez à des amis aléatoires, il n'y a pas de romance entre vous deux."

"C'est vrai. Tu n'aimes tout simplement pas Charles pour une raison que je ne connais pas."

"Bien bien," céda Belinda. "Fais ce que tu veux de ton corps, mais réfléchis bien."

"J'y ai bien réfléchi," insista Mireille.

"Très bien. Je t'appellerai plus tard," dit Belinda et mit fin à l'appel.

Mireille prit un oreiller sur le lit et le câlina en pensant aux paroles de Belinda. Il n'y avait pas de romance entre elle et Charles ??

En vérité, bien souvent, les gens avaient deviné qu'elle et Charles n'étaient que des amis, mais elle aimait Charles et Charles l'aimait aussi, n'est-ce pas ? Peut-être que l'attirance l'un pour l'autre n'était pas trop forte, mais ils s'aimaient et c'était suffisant, n'est-ce pas ?